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[PARTIE 2] La vérité gobeline

[PARTIE 2] La vérité gobeline - Page 4 Brandw10
Mar 11 Juin - 19:25

Chapitre poussiéreux de l’Histoire, vous entrez dans le bureau assombrie par des fenêtres embrumées, entrant sans bien le comprendre vers la fin de votre voyage… Pour l’instant. La pièce est vide, témoin immobile d’années d’attente, et avant cela, d’années de vie. Comme momifiée, la miraculée semble avoir encore tout à offrir.

Vous êtes presque surpris de n’y voir aucune menace. Pas de robots, pas de monstres, rien qui n’essaye de vous attaquer. Sans doute qu’un système de sécurité devait protéger le lieu il y a quelque temps de cela. Mais aujourd’hui, il n’y reste plus rien, plus de gardien pour conserver les secrets de ce cher directeur…

… Dont vous pouvez néanmoins saluer tout le goût. Le bureau semble richement décoré, différents meubles de bois laqué et sombre cachent encore quelques piles de documents jaunis que l’humidité a rongés, rangés au millimètre, si bien qu’aucun de ces papiers ne saurait sortir du rang. Des stylos sagement alignés sur la table vous laisse croire que l’homme jadis assis là était un maniaque du rangement.
Un maniaque de l’ordre.

Mais pas un maniaque de la transparence. A première vue, il n’y a rien de très démonstratif dans son bureau: hormis celui-ci, vous voyez devant vous une commode, une armoire ornée d’un verrou, quelques sièges.

Pour l’instant, vous ne voyez qu’une longue barrette d’or posée sur le bureau, ornée du nom “Kifleeks”.

Kifleek a sans doute encore quelques derniers secrets à vous révéler… N’est-ce pas?
Sam 22 Juin - 21:06

The Goblin Truth

starring Jane Kaldwin & Ellendrine Brightwige & Artémis De Goya & Nostell An'mbeidh

C'est quoi ce blase, Kifleeks... marmonnai-je en m'engageant à la suite d'Artémis une fois qu'il fut rentré dans le bureau, suivie par mon drone et la main toujours sur mon pistolet. Bob me regarda sans trop comprendre le sens de ma phrase mais un simple geste de ma part lui fit comprendre qu'il devait laisser tomber. Ça puait ici, littéralement. Ça sentait le moisi et la poussière...

Sam. Analyse... Il n'y eut besoin que de quelques secondes pour qu'il me réponde aussi vite. Négatif, détective. RAS. Je grognai légèrement à cette constatation. Quelque chose nous échappait... mais quoi ? Je tournai ma tête blonde vers Ellendrine qui donna ses instructions de scientifique. Ne rien déranger, ne rien casser... Plus facile à dire qu'à faire. Je me dirigeai vers l'armoire, dans l'espoir de pouvoir en tirer quelque chose et ce, malgré le verrou.

J'examinai le meuble. Il était à l'image du reste du mobilier, pourri et non entretenu depuis très longtemps mais suffisamment robuste pour avoir à peu près résisté au passage du temps, prouvant sa bonne facture, la même que celle du bureau. Pourri mais encore assez résistant pour ne pas tomber en ruines et ne pas faire un trou à la seule force des bras ou des pieds. Je jetai un œil au verrou, éclairée par une petite loupiote provenant de mon automate. Rouillé... Hmm... Ne rien casser... Mais on cherchait des choses, quel intérêt de laisser une potentielle cachette comme ça ? Ellendrine pouvait bien m'engueuler si ça lui chantait, j'étais aussi là pour récolter des informations et faire mon boulot de renseignement, ça ne me ressemblait pas de laisser une potentielle source d'informations sans y toucher. Et puis je jouai le rôle d'une détective...

L'ouvrir d'un coup de pied ? C'était un coup à faire effondrer le meuble vu sa vétusté. Tirer dans la serrure attirerait à coup sûr les gobelins vu le bruit et nous vrillerai les oreilles. Une idée Sam ? demandai-je en examinant le verrou. Le verrou est dans un état avancé de délabrement, je pense que si essayez de le faire sauter, il ne tiendra pas... Je ne vous recommande absolument pas de tirer dedans, vous gâcheriez une précieuse munition ! Je m'emparai des bords du verrou et le secoua un peu. À ma surprise, mon automate avait raison, le machin sortait presque de la porte. Je m'assurai d'une prise avant de tirer avec force dessus, entraînant non seulement le verrou mais également une partie du bois de la porte. L'armoire était ouverte. Ignorant les regards éventuels des autres, j'ouvris le meuble... pour ne trouver rien d'autre que des vieux papiers pourris et moisis de la même facture que les documents de tout à l'heure écrits dans cette langue incompréhensible. Hm... Pour les artefacts rares, on repassera. À moins qu'on ne veuille refaire la compta de Kifleeks déclarai-je avec un brin d'amertume. Je me tournai auprès des autres, cherchant d'abord Nostell du regard avant Ellendrine. Bob quant à lui fit le tour des autres d'abord par la scientifique rousse puis sa garde du corps strigoi.

Résumé:
Dim 23 Juin - 0:50

La Vérité Gobeline [P2]

Au cœur de la paperasse en compagnie de Ellendrine Brightwige, Artémis et Jane


Artémis s'était glissé le premier dans le bureau qu'il avait lui-même ouvert. Cora, bien sûr accompagnée de son fidèle serviteur mécanique, le suivit juste après. Lady Ellendrine passa ensuite, avec Farouk en première ligne et Nostell en queue de file.
Pas d'accueil chaleureux. Ni fleurs ni couteaux ni sentinelle. Un néant tout de bois et de papiers.
Oh, il y avait bien quelques accessoires qui trainaient sur ce somptueux bureau. L'agencement rigoureux de tous ces jolis stylos apportaient quelques informations quant au portait psychologique que l'on pouvait dresser de la personne qui était autrefois assise derrière ce fauteuil. De même que le positionnement impeccable de toutes ces feuilles...
Autrefois, ne devait pas y avoir un grain de poussière sur cette table.
Le ou la dénommée Kifleeks n'avait néanmoins accroché aucun portait de sa personne sur les murs. Il avait opté pour l'essentiel, le nécessaire du parfait bureaucrate. Un personne de qualité, retranchée dans son précieux donjon, peut-être même plus soucieuse de son environnement que du bien-être de ses inférieurs...
Les joies de la hiérarchie. Pourquoi donc les moins aisés se retrouveraient au sommet de la chaîne alimentaire ? Les idiots et les feignants, les moins professionnels et les plus émotifs... tous ceux-là n'ont pas de raison de rôder dans ces couloirs ou de perdre leur temps assis sur leur cul. On les dirige, ils obéissent ; on profite de leurs services, ils se réjouissent de leur utilité. Une organisation pour le moins élémentaire.
L'ex-assassine s'en alla effectuer sa propre analyse. Elle comprenait les directives de son employeuse. Ne rien déplacer, procéder avec délicatesse, laisser les choses en l'état au cas où une équipe plus pointilleuse que la leur, que le temps ne presserait pas, se mettrait à fouiner par-dessus...
Très peu de mobilier : le tout ne se résume qu'à une commode, un bureau et une armoire scellée par un simple verrou. Beaucoup de documents à la vue de tous. Pas de fenêtre. C'est trop net pour ne pas être suspect.
Alors elle sonda les murs en silence, promenant ses doigts fins sur les zones les plus à même de dissimuler un bouton, faisant le tour de la pièce dans ce même optique, avant de revenir au centre de la pièce, à proximité du bureau...
La détective avait déjà jeté son dévolu sur l'armoire, qu'elle avait ouverte en usant de la force - au grand dam de la Lady ?
Nul besoin de la réprimander en son nom : son action n'avait rien généré de dérangeant pour le groupe, seulement plus de documents soporifiques et impossible à déchiffrer pour la plupart.
Pour un peu et je pourrais presque m'ennuyer.
Elle hissa son regard au plafond, notamment dans les coins de la pièce, au cas où une trappe s'y trouverait. Nostell n'y croyait pas trop, à cette idée-là, aussi eut-elle vite fait de retourner inspecter ce bureau, de vérifier ses tiroirs, de les tirer, d'y chercher un éventuel double fond...
Une zone délimitée en forme de cube. Quatre murs, un sol et un plafond. Des cachettes, il peut y en avoir un bon nombre. Et elles ne sont pas toujours évidentes. Pourtant, pour les dénicher, il suffit parfois d'insister dans des endroits clés, de fouiller, d'y aller à tâtons...
Toujours avec ses mains, la strigoi explora le dessous du bureau. Toujours en quête de ce petit quelque chose de révélateur, oui. Elle le reconnaitrait au toucher, à l'aveuglette. Un sens primordial au sein de ce contexte. La surface froide et lisse de ce meuble lui était familière. S'il contenait n'était-ce qu'une faille, elle finirait bien par poser le doigt dessus.

- Non pas que je veille aller à l'encontre de vos ordres, Lady Brightwidge, mais il ne serait pas idiot de penser qu'un secret puisse se cacher derrière ou sous un meuble fixe. Nous ne devons pas nous restreindre à ce que les yeux voient. Un rien peu les trahir.

Elle se sentait observée, bien que cela ne la dérangeait pas spécialement. Au moins, il ne s'agissait pas d'un gobelin ou d'une autre créature avide de faire couler le sang... ou de le boire. Un peu comme elle.
Y avait-il pire ennemi dans cette pièce ?

Résumé:
Lun 24 Juin - 17:54


Promenons-nous dans la brume

Nostell, Artémis, Jane


-« Bien joué, Cora ! » entonna-t-elle dans un hourra.

L’expression quelque peu interloquée des autres leur valut un haussement d’épaule.
-« Des fois, il faut ce qu’il faut. Un peu de brutalité ciblée… »

Elle se contenta seulement de gribouiller dans son carnet.
« Second Etage de l’usine, fouille du bureau du directeur Kifleeks :
Bureau richement décoré mais d’un ordonnancement radical. Meuble et papiers encore en état mais imbibés d’humidité. Fragiles. Avons du arracher la serrure de la commode pour l’inspecter sommairement… »


Un soupir désabusé s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle regardait par-dessus l’épaule de miss Raykes.
-«Rien de rien. Il y aurait sans doute du grain à moudre pour un spécialiste en histoire sur la question. Mais il ferait bien de vite lancer une mission de collecte avant que tous les papiers partent en lambeaux… faire des copies relèvera de l’orfèvrerie… imaginez, il faudrait décoller chaque feuille humide millimètre, par millimètre sans l’arracher… s’y reprendre à plusieurs fois avec des gants, des pinces plates, peut-être une poudre dessicatrice… reproduire le contenu… »

Elle fit le tour de la pièce. Les deux hommes regardaient leurs bottes ou le plafond, l’air vaguement inutiles, quand Nostell essayait de fureter à l’instinct, ce qui était souvent loin d’être l’approche la moins efficace lorsque l’on n’avait pas idée de ce que l’on cherchait.
-« Ce Kifleeks devait certainement être d’un ennui mortel. Aucune fantaisie, malgré la pompe du décorum. Pas de fenêtre, pas de tableaux. Tout est rangé au millimètre. Le peu que j’ai vu dans les documents d’en-bas laisse penser qu’il y aurait des irrégularités dans la gestion de cette entreprises… mais vu que ce bonhomme ne semblait rien laisser au hasard, tout devait paraître absolument en règle à ceux qui entraient dans son bureau… il doit avoir trouvé une cachette astucieuse. »

En cela, elle se rapprocha de Nostell, car il se pouvait qu’elle soit sur une piste. Personne n’oserait fouiller au grand jour le bureau du directeur, de loin l’endroit le plus intime de son exercice du pouvoir, là où il devait passer un certain temps assis chaque jour.
-« Petit robot Sam ? Puis-je vous demander un service ?
-« Lady Brightwidge, évidemment… en revanche, je me permets de notifier que je suis un module de reconnaissance polyvalent et que je ne suis pas « petit ». »
L’archéologue trouvait cette babiole assez attachante en un sens et espérait que Cora ne lui en voudrait pas de détourner son automate.

-« Est-ce que vous sauriez utiliser vos programmes de détections sur ce meuble pour identifier une configuration anormale ? On pense à une trappe ou bien à un compartiment secret ? »
Son regard répondit à la remarque de Nostell.

-« En effet, je crois que vous avez entièrement raison. Il faut parfois transiger avec les réalités de terrain. Essayons d’être le moins empressées et les plus délicates possibles pour ne pas endommager le meuble. Mais procédons… L’idée est d’éviter de tout détruire et de remettre au maximum les choses en place. »

Les archéologues du futur seraient sans doute scandalisés de voir le traitement par-dessus la jambe des vestiges historiques. Mais avec toute un monde déchu à étudier pour quelques pauvres mille archéologues, ils devaient plutôt se dépêcher de redécouvrir leur passé au plus vite avant qu’il ne parte en poussière à jamais. Aucun musée ne serait assez grand pour contenir une planète en ruines.

-« Farouk ? »

L’homme de main pensa qu’on allait solliciter ses bras pour soulever le bureau, mais les deux femmes n’avaient pas l’air de vouloir confier la tâche.

-« Je voudrais que tu rebrousses prudemment chemin dans les conduits pour t’assurer que les gobelins ne sont pas en train de les remonter et que la voie est libre pour notre retour. Lorsque nous aurons terminé ici, il faudra nous extraire encore plus vite que nous sommes arrivés. »

Cela pouvait sonner survivaliste. Mais, pour l’archéologue, il aurait été trop bête de mourir alors que l’on avait trouvé une part de vérité avant de la rapporter à l’humanité. Au lieu de la sureté des corps, c’était surtout de leurs trouvailles et des cristaux qu’elle s’inquiétait. Elle s'en retourna à Nostell et au bureau. Mais avant de courir le moindre risque de destruction inucile, elle laissa courir ses doigts sur le bois lisse du bureau, sur les poignets des tiroir. Et même, sur le parquet en dessous du meuble. Sa cognition saurait-t-elle débusquer le stratagème de Kifleeks?


Spoiler:
Mer 26 Juin - 12:43

Attention, ne cassez-rien” resteraient des mots vagues et vides sous vos doigts énervés. Le bureau n’aura pas fait long feu face à votre détermination, et votre acharnement. Meuble par meuble, les verrous cèdent à grand renfort de force et d’énervement, et à mesure que perle sueur sur front et veines sur tempes, les secrets se révèlent, petit à petit.

Commode? Des documents administratifs en grands nombres, un nom y figure parmi la liste des nombreux clients; Rhomyr III. Parmi tant d’autres clients… Kifleeks semblait exporter dans tout Yfe.

Armoire? Des fournitures de bureau, rien de très intéressant - rien qui ne vaut qu’on s’y attarde.

Et le bureau… Quel bel œuvre. Un travail d’orfèvre, à n’en pas douter. De menuiserie tel qu’on n’en fait plus… Si ce n’était pour Nostell, qui prenait à coeur d’honorer son travail en mettant un terme à celui-ci. Heureusement pour nous tous, Ellendrine semblait faire preuve de bon sens.

Vos doigts, ensembles, finissent rapidement par mettre à jour le double-fond d’un des tiroirs dont vous aviez trouvé la note de frais, un peu plus tôt. Ouvrez lentement ce tiroir, découvrez son contenu…
Eparse. Plutôt décevant, à première vue… Mais intéressez-vous de plus près à ce qui y est écrit.

Trois documents. Trois notes. Trois lettres manuscrites; le premier, le plus long. Une légende de conte, une comptine ancienne, disparue. Il marchait sur la terre, foulant le sol en de multiples endroits. Son esprit infini n’était que connaissance, il est celui qui ouvrait la voie. Sohrias, esprit Eolien, tu es celui que nous suivrons - présent au début et à la fin du chemin, ton esprit infini guide nos pas.

La seconde: un plan. Ou plutôt, une description. Celle d’un cristal sacré, merveilleux… Unique. Qui permettrait à son utilisateur d’être présent à deux endroits à la fois.

La dernière: une adresse. Plus loin, à l’Est. Dans la basse-ville de l’ancienne Cicada.

Et finalement… Un jeu de clefs.

Belle équipe, la voie vous est déjà tracée. Esprits Eoliens, saurez vous suivre la voie sacrée, la route de l’esprit des esprits, vers Cicada?