Mar 31 Jan - 12:11
C'en était assez. Elle avait supporté assez longtemps la cohabitation avec cet humain. Certes, il était moins détestable que ce qu'elle avait d'abord pensé, mais cela ne changeait rien au fait qu'il lui avait été imposé... Et, surtout, que c'était à cause de lui qu'elle avait dû quitter Xandrie. À l'origine, elle voulait attendre le mariage, pour se laisser le temps de l'amadouer et augmenter ses chances de succès lorsqu'elle lui demanderait de lui fournir le transport pour rentrer. Mais... Après réflexion, si elle attendait, elle risquait d'être encore plus enchaînée. Et puis, si lui profitait de la vie, pourquoi pas elle ?
Alors, avant de quitter le logis ce jour-là, elle avait réclamé de se nourrir... Ce n'était pas l'heure habituelle, mais peu lui importait. Pourquoi ne l'avait-elle pas pris par surprise, me demanderez-vous ? Simplement parce qu'elle avait fini par réaliser que le sang était bien meilleur lorsque l'humain le lui cédait de son plein gré. En échange, elle avait dû lui faire quelques promesses, pour lesquelles elle n'avait absolument pas hésité, sachant parfaitement qu'une fois partie, elle n'aurait plus à les tenir.
Néanmoins, au moment de sortir, elle fut prise d'un remords. Etait-ce vraiment juste de partir ainsi comme une voleuse, alors qu'après tout, il ne l'avait pas maltraitée ? Alors, elle prit la décision de lui laisser un mot pour lui expliquer qu'elle ne pouvait plus supporter de se trouver loin de sa soeur. Que lui n'y était pour rien, mais qu'elle avait besoin de la revoir. Il n'aurait certainement aucune difficulté à la croire, car elle n'avait jamais caché son intention de s'en aller. Si Monsieur voulait la revoir, il n'aurait qu'à se rendre à Xandrie. Du moins, c'est ce qu'elle croyait...
Après avoir graissé quelques pattes, elle se retrouva rapidement dans un véhicule se dirigeant vers sa ville natale. Evidemment, contrairement à l'aller, son trajet de retour se faisait en compagnie d'inconnus, cependant tous de bonne famille... Et pas tous humains, remarqua-t-elle. En effet, les humains avaient la particularité de dégager un fumet particulier, qui lui hurlait "proie potentielle ici !", fumet qu'elle ne sentait pas sur tous ses camarades de voyage. Mais peu lui importait. Elle avait intentionnellement mangé avant de partir, et le paysage qui défilait devant ses yeux fixés sur la fenêtre emplissait son coeur de bien trop d'émotions pour qu'elle se laisse aller à ses instincts de prédatrice.
La route se faisant longue, la plupart des passagers s'étaient endormis. Mais pas elle. Elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi ce transport en commun n'empruntait pas le même itinéraire que son équipage privé quelques semaines plus tôt... Avant qu'une secousse inattendue ne réveille les dormeurs. Que s'était-il passé ?
Ce fut alors que la porte s'ouvrit, laissant apparaître le visage inquiet du conducteur :
- Messieurs dames, veuillez nous excuser, nous faisons face à un imprévu. Profitez-en pour vous dégourdir les jambes, nous repartirons dès que possible.
Elvira dut se faire violence pour ne pas l'attaquer sous le coup de la frustration. Le véhicule avait-il été saboté ? Voulait-on vraiment qu'elle reste à Opale ? N'avait-elle le droit de se promener que jusqu'aux frontières du territoire contrôlé par cette cité ?
Néanmoins, elle devait sortir si elle voulait que ses compagnons de voyage le puissent également. Ah tiens, voilà une autre chose qu'on la forçait à faire...
Il fallait qu'elle se calme. Et pour cela, elle devait s'isoler. Avisant une étendue d'eau plus loin, elle la rejoignit et resta sur la rive, observant le calme de la vie aquatique qui s'y déroulait. Les poissons étaient prisonniers de leur lac, mais ils y étaient nés, donc ils ne s'en rendaient pas compte... Les pauvres...
C'est alors qu'elle perçut un son derrière elle. Elle se retourna, mais ne vit rien. Etrange... Néanmoins, elle n'avait pas rêvé, c'était impossible. Méfiante, elle lança :
- Qui va là ? Je sais qu'il y a quelqu'un, montrez-vous !
Alors, avant de quitter le logis ce jour-là, elle avait réclamé de se nourrir... Ce n'était pas l'heure habituelle, mais peu lui importait. Pourquoi ne l'avait-elle pas pris par surprise, me demanderez-vous ? Simplement parce qu'elle avait fini par réaliser que le sang était bien meilleur lorsque l'humain le lui cédait de son plein gré. En échange, elle avait dû lui faire quelques promesses, pour lesquelles elle n'avait absolument pas hésité, sachant parfaitement qu'une fois partie, elle n'aurait plus à les tenir.
Néanmoins, au moment de sortir, elle fut prise d'un remords. Etait-ce vraiment juste de partir ainsi comme une voleuse, alors qu'après tout, il ne l'avait pas maltraitée ? Alors, elle prit la décision de lui laisser un mot pour lui expliquer qu'elle ne pouvait plus supporter de se trouver loin de sa soeur. Que lui n'y était pour rien, mais qu'elle avait besoin de la revoir. Il n'aurait certainement aucune difficulté à la croire, car elle n'avait jamais caché son intention de s'en aller. Si Monsieur voulait la revoir, il n'aurait qu'à se rendre à Xandrie. Du moins, c'est ce qu'elle croyait...
Après avoir graissé quelques pattes, elle se retrouva rapidement dans un véhicule se dirigeant vers sa ville natale. Evidemment, contrairement à l'aller, son trajet de retour se faisait en compagnie d'inconnus, cependant tous de bonne famille... Et pas tous humains, remarqua-t-elle. En effet, les humains avaient la particularité de dégager un fumet particulier, qui lui hurlait "proie potentielle ici !", fumet qu'elle ne sentait pas sur tous ses camarades de voyage. Mais peu lui importait. Elle avait intentionnellement mangé avant de partir, et le paysage qui défilait devant ses yeux fixés sur la fenêtre emplissait son coeur de bien trop d'émotions pour qu'elle se laisse aller à ses instincts de prédatrice.
La route se faisant longue, la plupart des passagers s'étaient endormis. Mais pas elle. Elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi ce transport en commun n'empruntait pas le même itinéraire que son équipage privé quelques semaines plus tôt... Avant qu'une secousse inattendue ne réveille les dormeurs. Que s'était-il passé ?
Ce fut alors que la porte s'ouvrit, laissant apparaître le visage inquiet du conducteur :
- Messieurs dames, veuillez nous excuser, nous faisons face à un imprévu. Profitez-en pour vous dégourdir les jambes, nous repartirons dès que possible.
Elvira dut se faire violence pour ne pas l'attaquer sous le coup de la frustration. Le véhicule avait-il été saboté ? Voulait-on vraiment qu'elle reste à Opale ? N'avait-elle le droit de se promener que jusqu'aux frontières du territoire contrôlé par cette cité ?
Néanmoins, elle devait sortir si elle voulait que ses compagnons de voyage le puissent également. Ah tiens, voilà une autre chose qu'on la forçait à faire...
Il fallait qu'elle se calme. Et pour cela, elle devait s'isoler. Avisant une étendue d'eau plus loin, elle la rejoignit et resta sur la rive, observant le calme de la vie aquatique qui s'y déroulait. Les poissons étaient prisonniers de leur lac, mais ils y étaient nés, donc ils ne s'en rendaient pas compte... Les pauvres...
C'est alors qu'elle perçut un son derrière elle. Elle se retourna, mais ne vit rien. Etrange... Néanmoins, elle n'avait pas rêvé, c'était impossible. Méfiante, elle lança :
- Qui va là ? Je sais qu'il y a quelqu'un, montrez-vous !
Dernière édition par Elvira le Mer 1 Fév - 18:14, édité 1 fois