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Est-il donc vraiment impossible de s'échapper ? [Mordekai puis Jivar]

Est-il donc vraiment impossible de s'échapper ? [Mordekai puis Jivar] Brandw10
Mar 31 Jan - 12:11
C'en était assez. Elle avait supporté assez longtemps la cohabitation avec cet humain. Certes, il était moins détestable que ce qu'elle avait d'abord pensé, mais cela ne changeait rien au fait qu'il lui avait été imposé... Et, surtout, que c'était à cause de lui qu'elle avait dû quitter Xandrie. À l'origine, elle voulait attendre le mariage, pour se laisser le temps de l'amadouer et augmenter ses chances de succès lorsqu'elle lui demanderait de lui fournir le transport pour rentrer. Mais... Après réflexion, si elle attendait, elle risquait d'être encore plus enchaînée. Et puis, si lui profitait de la vie, pourquoi pas elle ?

Alors, avant de quitter le logis ce jour-là, elle avait réclamé de se nourrir... Ce n'était pas l'heure habituelle, mais peu lui importait. Pourquoi ne l'avait-elle pas pris par surprise, me demanderez-vous ? Simplement parce qu'elle avait fini par réaliser que le sang était bien meilleur lorsque l'humain le lui cédait de son plein gré. En échange, elle avait dû lui faire quelques promesses, pour lesquelles elle n'avait absolument pas hésité, sachant parfaitement qu'une fois partie, elle n'aurait plus à les tenir.

Néanmoins, au moment de sortir, elle fut prise d'un remords. Etait-ce vraiment juste de partir ainsi comme une voleuse, alors qu'après tout, il ne l'avait pas maltraitée ? Alors, elle prit la décision de lui laisser un mot pour lui expliquer qu'elle ne pouvait plus supporter de se trouver loin de sa soeur. Que lui n'y était pour rien, mais qu'elle avait besoin de la revoir. Il n'aurait certainement aucune difficulté à la croire, car elle n'avait jamais caché son intention de s'en aller. Si Monsieur voulait la revoir, il n'aurait qu'à se rendre à Xandrie. Du moins, c'est ce qu'elle croyait...

Après avoir graissé quelques pattes, elle se retrouva rapidement dans un véhicule se dirigeant vers sa ville natale. Evidemment, contrairement à l'aller, son trajet de retour se faisait en compagnie d'inconnus, cependant tous de bonne famille... Et pas tous humains, remarqua-t-elle. En effet, les humains avaient la particularité de dégager un fumet particulier, qui lui hurlait "proie potentielle ici !", fumet qu'elle ne sentait pas sur tous ses camarades de voyage. Mais peu lui importait. Elle avait intentionnellement mangé avant de partir, et le paysage qui défilait devant ses yeux fixés sur la fenêtre emplissait son coeur de bien trop d'émotions pour qu'elle se laisse aller à ses instincts de prédatrice.

La route se faisant longue, la plupart des passagers s'étaient endormis. Mais pas elle. Elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi ce transport en commun n'empruntait pas le même itinéraire que son équipage privé quelques semaines plus tôt... Avant qu'une secousse inattendue ne réveille les dormeurs. Que s'était-il passé ?

Ce fut alors que la porte s'ouvrit, laissant apparaître le visage inquiet du conducteur :

- Messieurs dames, veuillez nous excuser, nous faisons face à un imprévu. Profitez-en pour vous dégourdir les jambes, nous repartirons dès que possible.

Elvira dut se faire violence pour ne pas l'attaquer sous le coup de la frustration. Le véhicule avait-il été saboté ? Voulait-on vraiment qu'elle reste à Opale ? N'avait-elle le droit de se promener que jusqu'aux frontières du territoire contrôlé par cette cité ?

Néanmoins, elle devait sortir si elle voulait que ses compagnons de voyage le puissent également. Ah tiens, voilà une autre chose qu'on la forçait à faire...

Il fallait qu'elle se calme. Et pour cela, elle devait s'isoler. Avisant une étendue d'eau plus loin, elle la rejoignit et resta sur la rive, observant le calme de la vie aquatique qui s'y déroulait. Les poissons étaient prisonniers de leur lac, mais ils y étaient nés, donc ils ne s'en rendaient pas compte... Les pauvres...

C'est alors qu'elle perçut un son derrière elle. Elle se retourna, mais ne vit rien. Etrange... Néanmoins, elle n'avait pas rêvé, c'était impossible. Méfiante, elle lança :

- Qui va là ? Je sais qu'il y a quelqu'un, montrez-vous !


Dernière édition par Elvira le Mer 1 Fév - 18:14, édité 1 fois
Mar 31 Jan - 15:43
L'automate longeait la sinue depuis environ 5 jours lorsqu'il entendit un crissement qui le fit se stopper. Un pas lent en avant. Un crissement. un pas sur le côté pour s'éloigner du cours d'eau. Un crissement derechef.

Un Heliocaure. Insecte de taille variant du rejeton humain au gros chien, il porte une importance considérable à la protection de son territoire. Ce dernier n'étant pas défini par des marqueurs visibles pour toutes entités non-insectoïdes, nombreux était les malheureux qui dérangeais cet habitué des lacs et rivières. Erreur qu'avait visiblement commis un jeune faon qui était venu s'abreuver au mauvais coin d'eau, ce qui lui avait valu une paire de mandibule en travers du flanc, provoquant la sortie de l'eau d'un groupe d'héliocaure qui souhaitait défendre leur diner comme leur territoire. Un peu trop donc.

Si le concept d'agacement était encore flou pour l'automate, il pouvait constater que la gêne occasionné sur le moment allait à l'encontre de toute tentative de déplacement efficace et aurait sans doute provoqué des réactions émotionnelles négatives chez d'autres. L'éclaireur ayant à cœur de remplir au mieux la demande de Cathilde, il tenta de reprendre son chemin en prenant un détour au large du cours d'eau pour ne plus déranger le festin qui allait semble-t-il survenir. Un crissement.
La majorité du groupe avait compris ses intentions et s'était désintéressés de Mordekai, seul un jeune insecte semblait douter encore des intentions du voyageur et préféra donc le charger en claquant des mandibules.
L'éclaireur mécanique ne lui laissa pas le temps de se servir de ses appendices armés: il se faufila sur son flanc d'un mouvement leste et pressa son poing fermé à la jonction de deux plaques de chitine.

Une détonation plus tard, il se relevait en essuyant vainement le sang qui avait taché son haut. Au moins l'hémoglobine de l'héliocaure n'était-elle pas acide, il n'avait pas prévu de rechange.
Un bruit lointain lui fit lever la tête: il était déjà en vue des abords du lac de l'Arbre -qui ne semblait en posséder aucun sur sa vaste surface- et il semblait que son coup de feu avait attiré l'attention.

L'automate mis le cap vers le groupe qui semblait prendre une pause aux abords du l'étendue en levant les mains en signe de reddition tandis qu'il approchait d'eux:
- Veuillez pardonner mon intrusion bruyante, simple souci de communication avec un local.
Mar 31 Jan - 15:58
En fait, cela avait bien ressemblé à... Un... coup de feu ? Sincèrement ? Qui était assez fou pour venir tirer à l'arme à feu dans un tel endroit ?

Néanmoins, l'apparence de l'être qui osa se présenter couvert de sang rendait tout cela plus plausible. Il n'était pas prudent de s'approcher d'elle avec ce liquide bien visible... Néanmoins, elle devait sauver les apparences. Ne pas dévoiler sa vraie nature. Et puis, ce sang n'était visiblement pas humain. Elle parviendrait donc sans mal à faire comme s'il ne l'intéressait pas.. À condition que la conversation qu'elle était sur le point de débuter ne s'éternise pas.

Alors, elle secoua la tête d'un air incrédule :

- Il existe un fossé entre la communication et le meurtre.

Alors qu'il approchait, elle recula.

- Pas un pas de plus !

Après tout, même son immense fierté ne pouvait la forcer à l'imprudence. Si cette créature était vraiment celle qui avait produit cette détonation, Elvira savait bien que, si elle venait à contrarier l'automate, ce serait son sang qui finirait sur cette armure. Et autant dire qu'elle n'en avait aucune envie. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement tourner les talons et fuir ? Elle ne pouvait rien faire contre ces machines ambulantes. Ses crocs ne parviendraient même pas à le ralentir, elle en était certaine. Etait-ce même du sang qui l'animait ? Probablement pas. Alors, elle n'avait aucune raison de s'approcher de lui. Cela tombait bien, elle n'en avait aucune envie.
Mar 31 Jan - 16:18
- Pas un pas de plus !
Mordekai se stoppa. Mouvement de recul, main qui se prépare à s'interposer dans l'espace les séparant par réflexe, retenu par dignité. De la peur. Réaction logique lorsqu'un inconnu couvert d'un fluide corporel vital s'approche de soi.
Il leva doucement les mains bien en évidence, paume vers l'humaine avant de répondre d'un ton tranquille:
-Du sang d'héliocaure, il ne semblait pas vouloir comprendre que je n'était que de passage et pas en train de lui voler son repas. Si vous connaissez un bon moyen de faire disparaitre instantanément tout cela, je suis intéressé, dans le cas contraire, j'aurais besoin d'accéder au plan d'eau derrière vous pour rincer le plus grand pourcentage que je peut.
Mar 31 Jan - 16:44
Voler un repas ? Voilà quelque chose qu'elle-même n'avait jamais connu, sa famille respectant les choix de proies des autres membres, mais qui savait... Et pourquoi pensait-elle encore à la nourriture ?

- Un hélio... Pardon ?

Puis vint une explication. Sérieusement ? Elle n'en demandait pas autant... Il s'agissait donc d'un insecte... Avec l'autorité de celle qui avait l'habitude d'être obéie de la part d'inférieurs, elle leva la main pour le faire taire. Cela eut-il le moindre effet ? Seul l'avenir le dirait... Cependant, lorsqu'elle put parler, elle lâcha :

- J'ai bien une solution... Mais elle se mérite, et actuellement, vous n'avez rien fait dans ce sens. Je vous en prie, allez donc rouiller dans l'étang !

Elle en était donc là ? Elle envisageait même du sang d'insecte à moitié sec ? Elle était donc tombée bien bas... Enfin, elle se décala afin de laisser l'automate accéder à l'eau, reculant à mesure qu'il s'approchait, s'écartant ainsi du lac et gardant ses distances. On ne la prendrait pas à commettre la moindre imprudence en présence d'une créature potentiellement si dangereuse... Si elle laissait la créature faire ce pourquoi elle était là, cette dernière la laisserait en paix, n'est-ce pas ? En tous cas, elle l'espérait. Finalement, la vie qu'elle fuyait ne semblait pas si terrible...
Mar 31 Jan - 19:34
- Un Heliocaure, c'est un insecte extrêmement territorial dont la taille varie entre celle de vos nouveau né et celle d'un gros chien adulte, il possède deux énorme membres avant hérissés de dents qui lui perm-
Mordekai s'interrompit lorsqu'elle leva brusquement la main. soit il était allé trop vite, soit elle se préoccupait peu de détails.
- J'ai bien une solution... Mais elle se mérite, et actuellement, vous n'avez rien fait dans ce sens. Je vous en prie, allez donc rouiller dans l'étang !
Mordekai inclina la tête pour la remercier et se dirigea vers le bords de l'étendue aqueuse:
- Je ne rouillerais pas, je suis composé d'un alliage qui peut supporter l'immersion pendant un temps et a un profondeur limitée mais suffisante pour me permettre de me débarrasser de cette hémoglobine insectoïde.
L'automate s'immergea jusqu'à mi-cuisse puis ôta son haut et le mit a tremper en le coinçant entre deux doigts de pieds pour qu'il flotte un peu. Attrapant ensuite un peu d'eau, il entreprit de retirer au mieux le gros du sang qui lui tachait le métal, sortant même un petit écouvillon d'un compartiment caché de son bras pour récurer le fut qui avait tiré la cartouche: autant en profiter pour compléter l'entretien. Enfin, il repris son haut et le fit tournoyer dans l'eau en faisant tourner son poignet à très haute vitesse, s'interrompant de temps à autre pour frotter le t-shirt pour retirer des morceaux un peu tenace.
Il le renfila après l'avoir essoré et se tourna vers la femme en sortant de l'eau.
- Je suis néanmoins intéressé par la méthode que vous aviez en tête? Par pure intérêt informatif je vous rassure, j'ignore simplement beaucoup et souhaite simplement compléter ma base de donnée. Je crois que certains parmi vous appellent ça une quête de savoir. il ponctua en se tapota la tête machinalement du doigt.
Une fois sortit, il enclencha un processus interne de refroidissement permettant de laisser une partie de la chaleur interne sortir plus vite, cela se traduisit par l'ouverture de très nombreuse cavités sur tout son corps qui laissèrent échapper un bref instant un jet de fumée tiède avant qu'elles ne se referment dans un petit chuintement doux. Il n'était pas des plus propres, mais il estimait avoir enlevé 70 à 80% du sang d'heliocaure.


Dernière édition par Mordekai Wepnu le Mar 31 Jan - 20:30, édité 1 fois
Mar 31 Jan - 20:25
Et le voilà qui lui donnait de nouvelles informations non désirées. Elle se moquait royalement de toutes ces caractéristiques techniques auxquelles elle ne comprenait rien... Ou plutôt, auxquelles elle ne voulait rien comprendre. Alors, pour exprimer son indiférence, elle se contenta de se détourner... En profitant pour regarder dans la direction du véhicule enlisé.  Avait-il été confié à des incapables ? Qu'est-ce qui prenait tant de temps ? Elle décida d'aller aux nouvelles, mais avait à peine eu le temps de faire quelques pas quand l'automate la rattrapa, pour lui poser... La question qu'il ne fallait pas poser. Agacée, elle vit volte-face, et, le toisant pendant un moment, tenta de lui insuffler un certain malaise. Mais, en considérant qu'il était capable de ressentir des émotions, en était-elle seulement capable ? Elle savait séduire ou mentir à la perfection, mais pour ce qui était de se rendre impressionnante... Enfin, on ne pouvait pas être doué dans tous les domaines, n'est-ce pas ?

- Ma famille a toujours été proche des humains, et je ne fais pas exception. Pourtant, nombre d'entre eux ignorent ce que vous désirez savoir. Et vous voudriez que je vous le confie ? En quoi le méritez-vous ? La curiosité est souvent mal placée, sachez-le.

Voilà que son éducation avait repris le dessus. Toute son enfance durant, on avait tenté de lui faire réfréner ses pulsions, et on avait assez bien réussi. En effet, la curiosité propre à chaque enfant avait fini par se ternir chez Elvira, jusqu'à se fondre, comme la plupart de ses émotions positives, en amertume et en rancoeur. À présent, elle en voulait à ceux qui pouvaient se permettre de manifester de telles émotions. Mais... Un automate pouvait-il ne serait-ce qu'envisager de telles subtilités ? N'était-elle pas en train d'un peu trop l'humaniser ? Seules ses réponses le lui diraient.
Mar 31 Jan - 22:14
Le regard fixe. Plus sévère que choqué. Information privé. Confirmé aussitôt par l'intéressé avec une augmentation des ton grave pour marquer l'agressivité.
- Aucun mérite ne justifie ça en effet, mais je n'ai jamais indiqué que vous étiez obligé de me répondre. il fit une bref pause pour trouver une formulation adéquate a la dernière remarque de la femme:
- La mission qui a vu naitre ces rouages a été perdue dans le temps et les esprits des humains, ma base de donnée n'a jamais été initialisé pour contenir ce que tout un chacun sais parmi vous. Calithe dit souvent que je suis un enfant qui a grandit très vite mais dont l'esprit à dormi. Je n'ai commencé à apprendre autre chose que le minimum lié à mon fonctionnement vital que depuis 7 ans: La curiosité est un but en soi pour moi.
Il se tourna vers ce que son interlocutrice regardait puis commença à s'approcher d'eux:
- Votre véhicule semble en mauvaise posture, avez-vous besoin d'aide?
Mer 1 Fév - 13:50
Elle n'était pas... Obligée... De répondre ? L'avait-il ainsi vaincue sur son propre terrain aussi facilement ? Il n'allait pas s'en sortir aussi facilement ! Les mots, c'était SON domaine !

- Ecoutez-moi bien, Monsieur l'automate qui se la joue plus fort qu'une...

Elle s'interrompit. Que dire ? Elle n'allait pas dire "humaine", car elle ne l'était pas. Et elle ne pouvait pas non plus révéler sa vraie nature à un parfait inconnu. Finalement, elle opta pour terminer sa phrase sur une autre information, beaucoup moins secrète, car visible par n'importe qui la voyait passer.

- ... Une noble.

Tous ses effets s'en étaient retrouvés annulés. Néanmoins... L'automate prononça un mot qui résonna profondément en elle. Enfant... Voilà qui lui parlait. Elle savait prendre soin d'un enfant. Même si, techniquement, lorsqu'elle s'était rapprochée de sa soeur, elle aussi était une enfant... Enfin, peu importait. Soudain radoucie, elle demanda :

- D'accord, je comprends... Que voulez-vous savoir ?

Néanmoins, il semblait déjà être passé à autre chose. Elle retint à grand-peine un grognement agacé. Visiblement, il n'y avait pas que la naïveté. Il faisait également preuve de la capacité d'attention d'un enfant.

Elle s'approcha discrètement alors que le chef d'équipe, passée une certaine surprise après avoir vu qui s'adressait à lui, se mit à expliquer.

- Eh bien, la roue s'est enlisée ici. Mais je pense que si vous voulez nous aider, votre force pourrait être utile..

Eh bien, c'était bien les humains, ça. À vouloir tout de suite exploiter la première machine qu'ils croisaient, sans se demander si elle pouvait être un tant soit peu vivante. Alors, elle se glissa derrière l'automate pour lui glisser :

- Ne vous sentez pas obligé de répondre.
Mer 1 Fév - 18:11
- Eh bien, la roue s'est enlisée ici. Mais je pense que si vous voulez nous aider, votre force pourrait être utile.
- Ne vous sentez pas obligé de répondre. lui glissa la femme qui l'avait suivi.
Trait d'esprit par renvoi d'une phrase de l'automate à son propriétaire, le couple d'ami de Cathilde se prêtait souvent à l'exercice avec pour but de trouver la formule la plus alambiqué sans sortir du sujet.
- Je n'y puis rien si je suis plus fort qu'un conducteur Il tourna la tête vers elle Vous plairiez aux Winipeg, ils adorent ce genre de jeu.
Mordekai se tourna ensuite de nouveau vers le véhicule et l'examina quelque instants. L'automate ôta quelques vis pour retirer un morceau de paroi du véhicule avant de glisser celui-ci devant la roue enlisée et de l'enfoncer légèrement avec quelque petit coups de paume ajustés.
- Voilà qui devrait faire un levier convaincant. Nous pouvons user de force, mais avec un peu d'astuce, nous y arriverons bien plus aisément.
Après quelques secondes qui parurent infinis tandis que le véhicule vibrait légèrement sous la force motrice et gémissait sous la poussée des bras mécaniques, il se remis en mouvement en montant sur le support improvisé pour s'extraire du piège naturel. Après quelque petit coup sur le métal pour le débarrasser de la plupart des impuretés, Mordekai le revissa à sa place tandis que le conducteur le remerciait chaudement en lui demandant son nom.
- MORD3941 Wepnu, mais vous pouvez m'appeler Mordekai. Je n'ai fait que contribuer à ma mesure; Mais d'après les vibrations que j'ai senti en poussant votre voiture, je crains que certaines pièces vitales ne soient touchées. Mon niveau de connaissance en la matière est malheureusement insuffisant pour vous aider sur ce point.
Mer 1 Fév - 21:20
L'air de la campagne ! Bon sang, ça dégageait les sinus ! Voici plusieurs semaines qu'il avait quitté Xandrie, tentant de garder un profil aussi bas que possible après son dernier coup d'éclat. Le guet s'était fait un peu trop persistant des ses recherches et menaçait, chaque soir un peu plus, de les débusquer. Les éléments les moins gérables avaient été congédiés à l'autre bout du royaume afin d'éviter tout malheureux incident qui dévoilerait leur planque. Le déserteur épistote aurait adoré donner quelques contre-arguments à ce traitement discriminatoire… Mais il était vrai qu'il ne gardait pas grand souvenir de ce brasier qu'ils évoquaient… Avait-il eu lieu ? Lui mentaient-ils ? Ah ! Que les plus simples incendies prenaient en proportion dans l'agencement étriqué des bâtisses xandriennes.

Aussi… un cyborg et un gobelin s'ennuyaient ferme du haut de leur poste d'observation improvisé. Ils avaient délaissé les costumes de bonnes factures, récupérés lors de leur dernier pillage, pour de simple frusque. Le lin était d'un classique… au moins respirait-il mieux !
Au milieu de ses soupires, qui commençaient sérieusement à exaspérer son ami vert-de-gris, un peu de mouvement lui fit reprendre vie ! Il réajusta ses bretelles qui tenaient ses pantalons à la taille lâche et mit sa main en visière pour percer le lointain.

- Ahah ! Longue-vue !

Il sauta du hammac renforcé afin de supporter le poids de ses prothèses et, pointant d'un doigt la direction du lac de l'Arbre, tendit sa main vers son Comparse. Dans son usuel baragouin Cricbolg lui donna l'instrument. « Kgrac tok vaark ! »
- Te prendre pour un larbin ? Moi ? Tu penses ? Humm… Plutôt que de te plaindre, regarde un peu ce qui nous tend les bras ! Il rendit la lorgnette modifiée à l'ingénieur détraqué. Nos poches sont vides… Et si on se la jouait maraudeur ?!

« Barg verrk Tyrkal… » Ah, que cette langue était douce à ses oreilles. Elle planait dans le flux avec l'avis de le prendre à rebours, remontait ses circuits pour s'échouer en intraduisibles renvoies fracassés.

- J'en arrive à saturation de la soupe de navet ! Riz, navet, navet, riz…
« Rragc pourc ! »
- Si j'avais péché du poisson… oui je sais… je sais…

Mais… la patience n'était pas son point fort…

- Prépare un filet pour la prochaine fois !

Sans plus de discussion, le voici à dévaler jusqu'au pied de la butte et de se diriger vers le lac et ses promeneurs providentiels.

Son enveloppe métallique grinçait, ses jointures couinaient sous les pistons qui claquaient en rythme à chacun de ses pas. En grandes enjambées, il partait, filant droit vers l'objectif sans dévier le moins du monde.

La lueur rougeoyante de ses yeux perça du tohu-bohu végétal d'un bosquet solitaire, un éclat de folie s'éleva dans l'air en rires hachés et sa voix, raillée dans son cri, retentit :

- Ainsi donc, ils longeaient la rive dans l'espoir d'échapper au péage ? Vils opaleux, votre avidité vous perdra ! Mais en  préférant d'honnêtes brigands à la douane de votre garde, vous faite dans le charitable ! Aaah !! Tant de promesses en votre venue ! Les temps sont rudes, m'sieurs dames !

Il sortit seul des fourrés, d'un pas à peine, et ses lèvres se pincèrent une fois qu'il eut fait le point sur la troupe qui lui faisait face.
Un automate étrange, à la tête-canon  qui avait du chien, près d'un homme éberlué qu'il supposa être le chef du convoi de par son accoutrement. Du reste des passagers, il y avait du tout venant ; ça ne transpirait pas le luxe. Mais un opalin en fallait bien un autre… Non ? Ah… il entendait encore Savariss le pousser à la retenu devant un attroupement de fielleux dont l'origine impérialiste suintait à grosses gouttes. Comment libérer un pays si il fallait voir en chaque figurant la subtilité d'une identité… il ne s'y trompait pas ; la nationalité n'était pas tout, mais pour peu que celle-ci n'aille de concert avec une noblesse d'apparat.
Et voici que, justement, son regard se posait sur un paquet mieux enrubanné que les autres, travestissant son sourire en plis goguenards. Une jeune égarée à la tenue délicate, bien peu à sa place dans le champêtre de la région.
Aujourd'hui la pêche serait bonne.
Mer 1 Fév - 21:49
[justify]Les Winipeg ? Un jeu ? Mais de quoi parlait-il ? Enfin, elle n'eut pas le temps de lui poser ses questions qu'il passa à l'action. Faire levier pour libérer la roue... En effet, c'était une idée efficace, à défaut d'être très moderne. Et le voilà qui concluait en déclarant des pièces défectueuses... Elvira soupira.

- J'espère que vous avez prévu le nécessaire pour monter le camp. Et surtout, que vous disposez d'une solution de rechange ! Il est hors de question que je dorme dehors plus longtemps que nécessaire !

Elle prit un moment pour réfléchir, puis poursuivit :

- D'ailleurs, pourquoi avoir choisi cet itinéraire ? Il s'agit peut-être du plus rapide, mais voici la preuve qu'il n'est pas des plus praticables ! Qui sait combien de temps nous serons bloqués ici à cause de votre... Votre... Je n'ai même pas les mots. Votre manque que jugeotte, voilà !

Visiblement habitué, le dirigeant du petit groupe la laissa parler sans sembler en être affecté le moins du monde. Et sa technique paya : après quelques invectives supplémentaires, elle finit par se taire, à court d'arguments. Voilà une situation inédite. Elle avait l'habitude des disputes... Des vraies disputes. Celles au cours desquelles il y avait des réponses, au cours desquelles les éclats de voix ne venaient pas d'un seul côté. Sans personne pour lui rendre son agressivité, elle perdit de l'élan.

C'est alors qu'elle remarqua un étranger qu'elle n'avait pas encore aperçu, qui l'observait avec une expression qui ne lu plaisait pas vraiment. Alors, son fiel retrouvant le chemin vers ses mots, c'est lui qu'elle se mit à invectiver :

- Et vous ! Que regardez-vous comme ça ? Merci de détourner le regard, impudent !

Et elle, elle était imprudente, d'ainsi provoquer un tel être. Mais elle n'était plus en état de réfléchir correctement.[/color]
Mer 1 Fév - 23:10
Le conducteur n'eu guère le temps de répondre à la prévenance de Mordekai que la colère de celle avec qui l'automate avait brièvement échangé se déchargea, permettant de noter la provenance d'un milieu aisé de la femme ou de son critère de confort pouvant dénoter d'une paranoïa ou d'un souci du détails. Ou d'un caractère ouvertement négatif aurait dit Cathilde, mais il n'était pas en capacité d'en juger aussi vite.

L'échange était intéressant à observer, la femme ayant visiblement une difficulté importante a garder une contenance ou une retenue -chose compréhensible après l'accumulation de l'accident, un inconnu plein de sang, un lieu perdu loin de civilisation minime- même minimale; tandis que son interlocuteur conservait le calme impérial de celui qui a essuyé plus d'une tempête verbale au cours de sa carrière, voire de sa vie; le contraste était aussi riche en information sociale que pauvre en interaction directe.
Visiblement l'absence de réponse d'un adversaire rendait la bataille moins intéressante, aussi le monologue ne tempêta que peu; Il fut même redirigé sur sa fin vers un nouveau combattant: le sourire inquiétant et le regard fou qu'il fixait sur le petit groupe ne laissait que peu de doute quand a son identité où au moins ses intentions.

- Bonjour, seriez-vous également en panne de moyen de transport?
Le regard de Mordekai perçu un reflet anormal en hauteur qui accrocha son radar de visée automatiquement. Il termina de ranger ses outils et en profita pour éjecter la douille vide de sa main droite avant d'engager une nouvelle cartouche dans le canon vide, d'un mouvement aussi souple et négligé que si il se grattait la tête.
- Vous l'avez accroché dans un arbre en faisant une cascade, ou s'agit-il d'un problème de pilotage d'un engin volant? demanda-t-il en pointant dans la direction du reflet.
Jeu 2 Fév - 0:50
L'augmenté s'élança gaiement, sautillant lourdement dans les herbes folles. Avant d'être bien vite arrêté par des mots impétueux. La jeune femme ne semblait pas réellement estimer la situation dans laquelle ils se trouvaient. À bien y regarder, seuls les plus proches du bosquet avaient l'air tendu, les autres n'étaient pas aussi inquiétés qu'ils auraient dû par son apparition. Hum, il devait avoir été trop discret, une fois n'était pas coutume, il se rattraperait. Et puis qu'importe ! C'était là une opportunité qui s'offrait à lui, dans les mots de l'une et de l'autre, son esprit divaguait déjà. Mais il tentait tout de même de garder l'important en mémoire. Pour le moment il était la distraction, peut-être plus tard serait-il le bouquet final.
Il claqua de ses doigts métalliques, dans une demande d'attention.

- Dans le ciel ? Un éclat ? J'en descendrais ? Oh ! C'est bien la première fois qu'on me confond avec un grigori, mon Cher ! Mes pirouettes, je les fais au sol uniquement ; non que l'esprit terre à terre ne m'enchante ! Voyez-vous, je voyage à pied ; c'est bien plus tranquille… mais de là à savoir si je suis sur le coup d'une quelconque défaillance… laissons donc mon vagabondage en conclure par lui-même !

Qu'importe la signification de ces divagations, l'acteur jouait le jeu. Ce faisant, il s'approchait, se balançant d'un coté, puis de l'autre, dans une grande désinvolture, les mains jointes derrière son dos en étirement sommaire.
Puis, jugeant qu'il avait assez ignoré l’effrontée, replongea les yeux sur une de ses parures.

- L'impudence… Ah ! Vous m’honorez à reconnaître ainsi l'une de mes qualités ! Vous avez l’œil, ma Dame. J'aime prétendre en avoir un bon également…

Est-ce que Cricbolg avait une vue de l'ensemble de la scène de là-haut ? Pourvu que son deltaplane tienne cette fois ! Si il subissait le même crash qui avait réduit en miette le prototype, il ne resterait plus qu'une purée verte du gobelin… Au moins se sera-t-il bien amusé dans ses derniers moments.
Jeu 2 Fév - 10:09
Elle attendit patiemment qu'il lui réponde, n'écoutant pas les échanges avec l'automate, préférant tenter de se calmer pendant que personne ne s'intéressait à elle. Non, ce n'était pas convenable d'ainsi attirer l'attention sur soi. Que lui était-il donc passé par la tête ?

Néanmoins, tous ses efforts furent réduits à néant lorsque l'intrus lui adressa de nouveau la parole. Il en était fier ? Sérieusement ? Non, ce n'était pas possible, il devait se moquer d'elle ! Oui, c'était cela. Et dans une telle situation... La meilleure réponse n'était-elle pas l'ignorance ? Alors, l'air de rien, elle reprit la conversation avec l'automate, interrompue bien rudement par l'arrivée de l'intrus :

- Hum... Mordekai, c'est bien cela ? Sauriez-vous indiquer aux responsables quelles pièces exactement sont touchées ? Peut-être que vous ne savez pas comment les réparer, mais j'ose espérer qu'eux le savent.

Et hop, une petite pique glissée l'air de rien, tout en prenant garde à ne pas tourner le dos au dernier venu. On ne savait jamais, il pourrait tenter de la prendre en traître.
Jeu 2 Fév - 14:18
Un verbeux. et un complexe avec ça. Mordekai abandonna rapidement en constatant qu'il passait enfin de la première à la seconde phrase que le drôle de personnage en était à le cinquième. Ou était-ce la septième? Il fit donc un tri grossier de l'ensemble pour avoir un minimum de sens et pour pouvoir continuer l'échange.
Heureusement pour lui, il fut bien vite invité à voir ailleurs, ce dont il ne se priva pas pour se laisser le temps de réfléchir à ce qu'il venait d'entendre.
- J'allais leur indiquer en effet, voilà que je batifole comme un jeune humain maintenant.
Il se tourna vers le conducteur et fit le tour du véhicule avec lui pour lui montrer les pièces qu'il avait sentit vibrer. Rien qui n'empêchais le véhicule de fonctionner tant que personne ne lui tapait dessus et que le trajet se faisait en douceur. Un tour au garage s'imposait cependant rapidement.
Jeu 2 Fév - 15:37
Eh bien…
La situation avait le mérite d'être claire. En plus de ne pas être prit au sérieux voici qu'il était fort peu subtilement ignoré. Il râla intérieurement, avant de finir de rejoindre la petite troupe. Puisqu'on le laissait faire, il n'allait pas s'en priver.
Faisait-il trop dans la pitrerie ?
Il s'agirait d'être clair.

- … Bien, bien… une panne donc. Fortuite pour nous… bien moins pour vous. Je peux vous proposer un coup de main, vous savez !?

Joignant le geste à la parole, le voici à lever le bras vers le ciel et un jet de flamme en jaillit, sifflant de rage dans l'air embrasée. Le signal étant donné, Cricbolg amorcerai bien vite sa piquée.
Trêve d'amabilité. Il n'était de toute façon pas là pour faire causette, alors si les échanges lui étaient refuser, il s'en passerait !
Instantanément après la sommation, son lance-flamme intégré changea de cible, visant le moteur au Myste du véhicule ; instable machinerie qui semblait quémander une aide pour exploser.

- Résolution express garantie !
Sourire mauvais et petit rire ; des fourmillements le grignotaient de l’intérieur, le poussant au dilettantisme.
Piètres amusements que ceux qui s'y refusent.
Agir, agir, agir, ne pas demeurer spectateur…
… plus jamais.
Jeu 2 Fév - 15:59
L'atmosphère se fit... Electrique ? Non, là n'était pas le mot. Plutôt... Embrasée. Que comptait-il faire exactement ? Quel que soit ce que cet étranger prévoyait, Elvira savait ne pas être capable d'y faire face. Néanmoins, ce serait insulter sa fierté que d'aller se cacher. D'autant plus que... Depuis la transformation d'Erelia, Elvira avait appris à se méfier du Myste, dont elle avait fini par comprendre qu'il servait de carburant à beaucoup de choses à Opale. Leur véhicule faisait-il partie de ces objets ? Elle n'en savait rien, mais, par prudence, autant imaginer le pire. Autrement dit, il lui fallait éviter à tout prix que le moteur soit atteint. Alors, elle se plaça à mi-chemin entre le canon de l'arme et sa cible. À quoi pensait-elle exactement ? À rien. En réalité, elle avait agi par réflexe.

Si tu meurs, personne n'empêchera Erelia de suivre tes pas.

Sa conscience semblait s'être réveillée, la faisant hésiter. Devait-elle sauver l'équipage ou elle-même, et par extension, sa soeur ? Néanmoins, l'hésitation fut de courte durée, et elle finit par s'écarter. Elle avait cependant un regret, un seul : si l'explosion avait réellement lieu, tous ces humains seraient gâchés, à mourir dans une explosion plutôt que sous les crocs de l'un de ses semblables... alors, elle leur cria :

- Eloignez-vous ! ... Ou arrêtez-le, mais prenez une décision, à la fin !

Comme elle s'y attendait, les employés de la compagnie de transport semblaient préférer leur véhicule à la sécurité de leurs passagers, à en juger par leur réaction visiblement aléatoire et paniquée. Elle soupira. En voilà qui semblaient réclamer la mort à cor et à cris.

- Si vous voulez mourir, ayez au moins la décence de me laisser m'en cherger. Dans le calme. Plus tard. Pour l'instant, sauvez-vous, un objet, ça se remplace.

Elle avait murmuré, espérant que personne ne pourrait l'entendre. Et finit par prendre la direction des opérations, exhortant les voyageurs à rester à une distance prudente du véhicule menacé. Faisant de son mieux pour rester discrète, elle dut faire un prélèvement au chef d'expédition afin de l'affaiblir et de le rendre incapable de retourner vers le véhicule.

- Restez calme. Je vous le promets, vous ne perdrez pas votre emploi. Je me porte garante pour vous.

C'est alors qu'elle remarqua ses yeux écarquillés. Ah, oui.

- N'y pensez même pas. Il me serait facile de vous achever, vous le savez, j'en suis certaine. Restez discret, et vous vivrez, tout en conservant votre emploi. Parlez, et vous mourrez. Le choix vous revient.

Puis elle reporta son attention sur l'intrus, des flammes dans les yeux :

- Vous ! Que voulez-vous, à la fin ?
Jeu 2 Fév - 17:57
Ses processus militaire réagirent avant que son IA ne calculent ce qu'il avait entendu: Mordekai se retourna dans un mouvement fluide et franchi la distance qui le séparait du bras lance-flamme dans le temps qu'il fallu pour que ce dernier se baisse vers le véhicule ses 5 dernières années avec Cathilde furent la seule raison qui empêcha l'augmenté de prendre immédiatement une aération entre ses prunelles a vision modifiée.
L'automate agrippa fermement le poignet armé d'un main pour le pointer vers le sol, attrapant l'homme à la gorge de l'autre main tandis que sa voix prenait une tournure beaucoup plus brutal alors que les systèmes d'engagement sociaux avait été remplacés par ceux dédié au combat :
-Veuillez désarmer et mettre en panne tout système militaire que vous possédez, toute résistance ou tentative d'agression sur ma personne sera considéré comme un acte de terrorisme envers un citoyen d'uhr et sera réprimé avec tout les moyens jugé nécessaire par l'unité Dragon!


Dernière édition par Mordekai Wepnu le Ven 3 Fév - 14:01, édité 1 fois
Jeu 2 Fév - 19:02
Bon sang ! La noblaillonne l'avait distrait un instant et voici que l'automate le chargeait sans prévenir. Une main métallique experte tentait de lui écraser le larynx. Simple information diffuse qui se noyait dans le flux, sa gorge était tout aussi renforcé que le reste de son corps. Un modèle de combat, donc ? Mais espérait-il véritablement la reddition ?

- Désactiver tout système militaire ? … *rire nerveux* Un peu de sérieux !

Sa voix était cri hystérique grinçant.
Certes, il était maîtrisé. Mais voici que son compagnon atterrissait sur le toit du véhicule opalin, en manquant de peu de se casser la gueule, ses ailes s'étaient déchirées dans la manœuvre. Cricblog grommela rapidement avant de braquer deux canons courts vers l'assistance.
« Ahrk Ygdar »
Otage pour otages, la situation se stabilisait… ou bien loin de là...

- Vous demandez mes intentions, donc ? Nul citoyen d'Uhr n'est menacé ! Seule la lie opaline sera aseptisée !

Il voyait rouge. Son regard ne se focalisait plus sur rien. Le poignet que tenait la main de l'automate commença à fumer. Les lambeaux de chairs internes se carbonisait à nouveau, dégageant le fumet habituel. La pyrolyse du lance-flamme était enclenchée. Ce n'était pas la première fois que ça tournait mal.
Son souffle était haletant.
Mis à part ses systèmes détraqués et ses pupilles rubicondes affolées, il ne bougeait pas.
Il ne se débattait pas.
Pas en extérieur.

Stress.
Murmures.
Appels sans raisons.
Tout s’effaçait lentement sous une Brume d’effroi.

Ça posa ses yeux dans la gueule du canon gainé qui lui faisait face.
Ça pleurait.
Ça n'était pas sensé.
Ça n'était pas capable de se soumettre… à personne.