Le strigoï se figea. Ses pupilles s’étrécirent et il riva son regard vers la création qui marqua son attaque d’un sourire mesquin. Personne ne semble réagir autour de lui, ne percevant pas la gravité de ce qui venait de se produire, ni l’ampleur du désarroi dans lequel cette créature venait de le jeter. Le secret le mieux gardé depuis près de cinq siècles. La seule vérité qui soit à même de museler le Docteur et de le fédérer aux objectifs du Magistère sans risquer qu’il ne s’égare de nouveau dans tout ce qui faisait la sinistre réputation de l’organisme. Il retint un geste de recul, masqua la peur qui tentait de le secouer sous un sourire aussi faux qu’il était mauvais. Le Spectre eut pour premier réflexe de fuir, mais ses réflexes aiguisés par le temps le maintinrent face à sa proie. Il était impossible que ce fut un hasard, ce tueur avait … quelque chose d’opalien. Comment pouvait-il savoir ? Comment …
Mais il n’eut pas le loisir d’en penser davantage que Geralt révéla soudain des talents inexplorés après s’être attaqué au Comte, avec peut-être la même intention que Vladimir de débusquer le tueur en cherchant à perturber son jeu. Il trancha le bras du chevalier d’un geste si fluide que Vladimir ne parvint pas à l’observer. Le Docteur recula malgré lui tandis que le noble bedonnant jouait avec l’épée. Il s’occupa ensuite de mettre fin à la créature comme si elle n’était rien. Encore un à cacher son jeu ? Bon sang, mais ce n’était pas une enquête, c’était une mascarade. Cette famille et ses faux-semblants, puis les autres invités. Les yeux du strigoï s’étrécirent. Tous ici étaient plus qu’ils le signifiaient. Avec ce qu’avait révélé le tueur, il en était certain : il n’y avait aucun hasard dans cette pièce et cette partition qu’ils jouaient tous.
Le monde se désagrégea autour d’eux, mais cela ne dura pas longtemps car l’étape suivant du jeu sadique se révéla. Les encres se désagrégèrent, le monde factice s’effaça pour laisser place aux murs du sous sol. Le majordome, quant à lui, se déplia pour révéler deux armes ensanglantées munies de cristaux que Vladimir identifia sans mal. Il recula de plusieurs pas pour se rapprocher d’une colonne de la pièce. Une balle perça Yu’er et la projeta à terre. La pauvre fille s’écrasa lamentablement, paya ses excès et se retrouva muée en lave pour sa propre survie. Ernesto pointa le second mousquet vers le mur le plus proche. Vladimir s’écarta, se tint au pilier. La force d’attraction faillit le faire lâcher mais il avait suffisamment anticipé : il était assez sagace pour estimer les effets des nascents. D’autant plus que leur usage le renseignaient sur une chose : la créature qui les maniait était vivante car ils puisaient dans son énergie.
La Comtesse fut aspirée et hurla de nouveau de douleur, ainsi que toute la petite famille. Ils n’étaient qu’à quelques encablures de la mort, tandis que le reste des invités s’activait. Le jeune Keshâ en profita pour révéler encore de nouveaux talents qui confirmèrent les hypothèses de l’opalien. Lui aussi avait un talent certain pour l’hypocrisie, il s’accordait bien avec cette famille. Il joua avec ses totems, ce qui n’arrangea rien. Il n’en récupéré qu’une balle dans la cuisse qui tira un sourire à Vladimir. Comme un gosse qui se faisait rabrouer après avoir sorti ses plus beaux jouets. Si ce tueur était capable d’obtenir de tels renseignements au sein du Magistère … alors il n’avait rien à craindre d’un petit roquet d’Epistopoli. Et il le prouva. Il ne dut son salut qu’à sa gargouille ténébreuse qui le tira de ce mauvais pas. Mieux valait qu’il ne tombe pas à court d’énergie sur le cours du chemin …
La ‘douce’ demoiselle Fà, quant à elle, brillait par sa discrétion. Pendant que les combats se résolvaient, le Docteur cherchait la moindre faille dans laquelle s’insérer pour préserver son secret. Il observait les éclats échouer et le majordome se jouer de leurs jeux. La xandrienne s’occupait de la famille, toujours persuadée qu’ils étaient importants dans cette pièce dressée par le tueur. Elle porta les survivants, les guida vers la sortie. Sa créature venait une fois de plus se révéler utile en détournant les tirs et l’attention de leur adversaire. Le Comte les observa monter, hésita sur la marche à suivre. Il entreprit de se retrousser les manches et s’avança vers les escaliers. Elmire tressaillit en le voyant s’approcher d’elle, Xi eut un geste de protection envers elle. Prompts à oublier leur place.
- Faites-moi parvenir ma trousse par l’aide de votre assistant, dame Fà. Nous en aurons besoin. ordonna-t-il à Lan-Lan, qui lui répondit avec un soupçon d’amabilité.
En effet, et c'est bien ce que je compte régler.En sinistre écho, le son de la lacération des chairs du majordome fit frémir la salle. S’il avait conjecturé qu’il y avait quelque chose d’étrange, avec cette pictographie du tueur portant le masque du majordome, il ne s’attendait pas à pareil spectacle. Malgré lui, il entrouvrit la bouche, émerveillé par le simple fait de ne pas comprendre cette chose qui lui faisait face. Son esprit surchauffait et il percevait les jointures usées de son vestige réagir à la menace présente. Geralt venait de s’élancer vers la créature nouvellement formée. Une chose faite de chair et dos, aux épines dorsales maculée de sang. Deux paires de bras saillaient de ses côtés, l’une munie des armes et l’autre de griffes acérées. Sa tête macrocéphale était garnie d’épines, tout comme chacun de ses membres. De nombreux yeux garnissaient la bête. Elle se dressa et fit fouetter sa queue d’os et de tendons.
- Retenez bien ceci. Tout cela ne cessera que lorsque le coupable sera trouvé. A défaut de choisir librement, ce sera pour protéger vos vies. tonna la création.
Puis elle affronta Gerald. C’était peu dire. Il avait si facilement écrasé le chevalier … mais là, là il se fit éliminer avec une si grande simplicité que c’en était risible. La bête le mis à terre avec une violence démesurée. Une violence que le Docteur se savait incapable de surmonter seul.
- Les jeunes de nos jours.... Trop d'orgueil assurément... Fort heureusement je ne suis pas assez implacable pour tuer gratuitement… lâcha la chose.
Lorsque le coupable serait trouvé …. Ne l’était-elle pas ? Elle se tourna alors vers Vladimir. Ce dernier ne frémit pas, lui fit face.
- Inconséquence de ta part ou tu as une doléance pour être encore devant mes yeux ? siffla-t-elle de sa gueule garnie de crocs.
Qu’était-ce que cette chose ? Un mutant ? Un portebrume transformé ? C’était d’une précision, un trait si net. Il sentait l’odeur. Il percevait ce qu’était cette chose d’ici. Il savait d’où elle venait. Il ne pouvait en être autrement. Vladimir observa le guerrier qui venait de se faire humilier. Il était à terre, ne bougeait plus. Il n’était pas mort, mais … ce n’était qu’un coup de semonce. Le Docteur carra les épaules et affronta les yeux de la bête. Yu’er s’attendait au pire. Elle grognait de douleur, serrait les dents pour se recomposer. Pourtant, elle n’était pas prête à cela. Le risque en valait la peine.
- J'aimerai discuter, maintenant que mes 'camarades' ont fui. Tu as visiblement accès à des données qui ne devraient pas être ... disponibles. Ni pour personne d'autre que le directoire du Magistère. entama le strigoï, ses manches au-dessus de ses coudes et ses doigts graciles prêts à tout.
- Je comprends je comprends... Je pourrais répondre à tes questions, mais j'imagine que tu cherches à temporiser. Je pourrais y répondre... Peut-être... Si tu m'offres la tête d'un des membres de cette famille protégée par tes comparses. Exception fait de Yu'er puisqu'elle est déja hors d'état de nuire héhé...Le Docteur haussa un sourcil. C’était … si facile ? Il plissa les yeux, observa Geralt. Puis Yu’er. Un sourire en coin s’épancha sur ses traits. Quelque chose commençait à se former dans son esprit. Une idée, une impression. Un sentiment qu’il n’avait pas … ressenti depuis bien longtemps. Le frisson parcourut son échine tandis que son regard se fit un peu plus mauvais qu’à l’accoutumée.
- Temporiser ? Ne m'insulte pas, Spectre. J'ai déjà montré que je n'avais pas d'intérêt pour ceux-là, ni pour ces jeux. Mais là, là je dois avouer que tu ... et bien tu es bien plus intéressant que je le pensais. C'est de la vraie chair ? Du département des Sciences biologiques ? Bon sang ... et ça se serait passé sous mon nez ? conjectura-t-il, presque prêt à faire un pas de plus.
Il ne jouerait plus, il en avait assez : il l’avait déjà prouvé. Mais les informations qu’avait lâché Marianne sur lui … Il ne pouvait laisser cela passer, il ne pouvait prendre ce risque. Comment cette chose avait pu savoir ? Où se situait la fuite ? Sa place était-elle compromise ?
- Plus d'intérêt ? Le monstre s'approcha quelque peu, surplombant Vladimir de sa hauteur. Tu te penses différent j'imagine. Délié de ce monde, délié des autres. J'avoue être curieux également. Est ce ta nature qui t'as fait perdre ton humanité ou bien n'en avais tu pas depuis le départ ?L’Opalien inspira. Il leva la tête, observa la créature maintenant qu’elle n’était plus qu’à un bras de lui. Il l’avait approchée bien plus que n’avait pu Geralt. Il avait établi ce qu’aucun n’avait pu faire avant lui : un dialogue. Ces êtres superficiels qui ne pensaient qu’au travers de leur supposé système de valeur, incapables de voir plus loin que leurs besoins. Des primates. Cette chose voulait en savoir plus sur lui. Il l’intriguait. Certes. Elle se sentait du même acabit que lui, de la même essence. Mais elle ne le comprenait pas.
- Non, ils ne servent pas le progrès. Et en effet, je suis différent : tu devrais le savoir. Personne n'avait songé à enfermer une Nebula dans un réceptacle ... non ? expliqua-t-il, dévoilant à demi-mot l’un de ses secrets les plus marquants.
Vladimir soutient les regards, même si son vestige réagit chimiquement en lui envoyant tous les signes du danger. Révéler qu’il était dans cette fabrique depuis le commencement était risqué, d’autant plus avec deux paires d’oreilles indiscrètes. Mais ce point était si … questionnant qu’il ne risquait pas d’être intégré par des profanes. Si la créature était bien ce qu’il pensait, alors elle réagirait.
- L'humanité est un frein. Je l'ai laissée là-bas pour ne pas m'en encombrer. Et toi, Spectre. Pourquoi tout ceci ? Tant d'efforts ... mais je ne comprends pas pourquoi. Tu sais des choses qui pourraient changer la face d'Uhr.La bête rit légèrement. Elle avait des réactions très humaines pour ce qu’elle était. C’était une création amusante. Une mutation … stimulante.
- La peur de ressentir, la peur d'aimer, la peur de perdre je suppose. Le désir de raison pour garder le contrôle, pour obtenir ce que l'on désire... Voilà ce qui paradoxalement... est profondément humain. lâcha-t-elle en reculant.
Première créature du manoir face à laquelle cette chose reculait. N’en déplaise aux imbéciles dépourvus d’intellect, qui ne possédaient que leurs corps désuets pour faire barrage à l’impensable. Il avait établi un contact. Cette histoire de meurtre passait au second plan, il y avait bien plus à trouver dans cet échange qu’il ne l’aurait cru.
- Mais dis moi. Pourquoi devrais je "changer" la face d'Uhr. Dans ta logique rationaliste ou tout acte doit avoir un sens et une méthode efficace se pose indéniablement la question du pourquoi faire une action. Pourquoi quelque chose devrait changer ? Tu le sais sans doute mieux que moi. Souvent, le progrès ou le changement n'apporte pas que du positif, Opale en est bien la preuve... reprit-elle, ne sachant si elle était curieuse ou taquine.
Mais je vois que tu me considères comme un portebrume. Qu'est ce qui te fais dire ça ?N’avait-elle pas voué son appartenance aux Spectres ? A moins qu’elle ne parle d’un autre lien de filiation ou de subordination ?
- Parce que toi, tu ne me sembles pas l'avoir abandonnée. Qu'il reste quelque chose au fond, de cette humanité. Pour beaucoup, c'est une raison valable. Quant à la question de mon pourquoi : parce que je peux, parce que personne ne l'a fait. Parce que je veux savoir quelles sont les limites de ce monde : n'en es-tu pas curieux ? Comment le deviner si personne n'ose essayer ?Vladimir s'arrêta, songeur. C'était en réalité une bonne question, mais l'éthique ne semblait pas un frein pour lui. Pas pour le Magistère. Qui en doutait ? L’échange commençait à durer, à tourner autour du pot. Les minutes s’égrenaient, les jambes de Yu’er repoussaient.
- Il y a beaucoup de possibilités sur ce que tu es. Mais un Spectre, ça je le pense. Portebrume, j'en doute. Mutant, pourquoi pas. Mais cela n'explique pas ce que tu sais, ni comment : peu importe qui tu es, d'où tu viens et à quelle fin. Tu sais des choses. Beaucoup de choses. C'est cela qui m'intéresse. Vois-tu, Spectre, là est la beauté de l'inhumanité.- Je le conçois et je le comprends. Après tout nous appartenons au même monde. Néanmoins il n'y a d'inhumanité nulle part. L'immoralité elle même est le fruit de l'humanité. Il n'y a bien que l'amoralité qui pourrait s'en exclure. Néanmoins l'amoralité est incompatible avec le fait de penser et d'avoir conscience de soi. Dès lors que l'on est, nous devenons par essence des êtres moraux. reprit la créature, traduisant un niveau d’érudition propre à pousser le Docteur à la préférer à ses comparses.
Elle était érudite, proposait des analyses de concepts trop complexes pour être ignorés par un homme de science tel que lui.
- Pour le reste, des informations que tu as, il semble évident que je viens moi même du magistère, en l'occurrence du même département que le tiens. J'y ai passé longtemps après tout. Bien que nos intérêts divergent. Je n'ai aucun intérêt pour ce monde, seul l'Homme, l'Être m'intéresse. Ainsi, si tu te poses des questions existentielles, sache que la technologie et la physique ne m'intéressent pas, seule la biologie et son versant spirituel à travers l'esprit et l'âme ont mes faveurs. Département du Myste ? Un Spectre sur lequel il avait lui-même expérimenté ? Non, cette chose lui aurait voué de la haine autrement. Mais c’était comme si … la recherche de cette créature complétait la sienne. Sauf qu’elle n’était pas assez érudite pour comprendre que les deux se rejoignaient. Il ne comprenait pas comment il avait percé le mystère de l’âme … pour transcender la technologie. Il se tuait à le répéter : tout prenait racine dans les Limbes. Son propre mystère, la raison de son existence. Les Spectres.
- Oui, je l'avais bien compris ainsi. Cela n'en reste pas moins intéressant. T'as-ton laissé échapper à dessein ? lui demanda-t-il, direct.
Il y a beaucoup à comprendre sur l'Homme aussi, mais cela n'est pas mon intérêt. Est-ce pour cela que tu testes les limites ? Que tu cherches les inflexions de l'Esprit et de l'attachement ? Nous pourrions débattre longtemps, mais je crains que nos champs d'intérêt soient radicalement différents ... Ah, les sciences sociales ... mais encore une fois il cherchait autre chose que les simples mots. Il était presque amusant de voir qu’ils étaient si semblables. Un confrère échappé ? Excommunié ?
- Quelle expérience essaie-tu donc de parachever ici ? Hm. Les mises en scène pour déguiser le mode opératoire ? Voir jusqu'où l'Homme peut aller et à quel point sa psyché peut se tordre ? Vladimir marqua un temps de pause.
Je retire ce que j'ai dit. C'est intéressant. Quelles ont été tes découvertes ?Il fallait aller chercher là où il aurait le plus de chance d’apprendre des informations supplémentaires. Il le savait, il était pareil. Comment amener un scientifique à se livrer ? Comment amener un homme de pure science à se perdre ? Le temps avançait, et les pions se mettaient en place. Il savait que les autres n’en resteraient pas là. Il les percevait ramper au-delà de son champ de perception. Il en frissonnait.
- Oh non, loin de là... Je ne suis pas aussi sadique au point de me complaire dans la souffrance d'autrui. Je cherche tout simplement à parachever ma méthodologie. J'ai tout ce qu'il faut pour ce qui concerne le corps. Mais comment peut-on observer de manière scientifique une âme. Les sciences sociales ont leur intérêt, mais un empirisme fondé sur l'Homme n'a pas d'intérêt à mes yeux. L'existence des spectres prouvent qu'il existe une âme qui se dissocie du corps. Mais pourquoi certains pouvoirs se transfèrent par le biais de l'esprit, tandis que d'autres se transfèrent par le biais du corps. Quel est le lien entre le corps et l'esprit. Qui préexiste à qui ? Ce sont des questions existentielles. Qu'est que nous sommes en clair. lui demanda-t-elle, bien que ce fut une question rhétorique.
Une question si évidente, mais un mode opératoire … qui laissait le scientifique perplexe. Cela prenait de plus en plus la tournure d’une conversation entre confrères. Car à la question de la créature, il avait une réponse.
- Mais comment étudier une âme ? Quelque chose d'immatériel. Il y a bien le spiritisme à travers une utilisation complexe, l'hypersensibilité également. Mais ça reste imparfait. Je cherche à créer des outils de mesure et des ordres grandeurs liés à l'aspect métaphysique de l'être humain. Pour cela il me faut tester des situations caricaturales qui encouragent à ressentir de puissantes émotions et à utiliser des pouvoirs. Peur, doute, attachement, pitié. Tout a été fait pour que chacun des membres de cette petite aventure ressente un panel d'émotion varié. continua la chose, toujours aussi volubile.
- Mais il faut un contexte pour que les choses soient sincères. Et les biais cognitifs m'arrangeaient. Les gens ont une facilité à prendre au sérieux les scénarios où ils sont face à un tueur fou. La folie justifie bien des choses pour le grand monde, car il est difficile d'accepter que l'horreur puisse être fait de manière rationnelle et réfléchie. Ne considère-t-on pas nos dirigeants les plus sanglants comme fou ? poursuivit-elle en se livrant, elle haussa les épaules.
Le Docteur opina du chef.
- Je vois. Je vois ce que tu cherches à faire. Mais ce que tu proposes n’offre aucun outil, aucune échelle. L’environnement n’est pas contrôlé et les biais externes viennent parasiter les conjectures possibles. Vois-tu : il existe une façon de mesurer une âme. Tu devrais le savoir, si tu étais là lors des expériences du Dr Kotveik. Il y a vingt-quatre ans … lui répondit-il, les bras croisés.
Il est dommage que nous nous soyons rencontrés ainsi : j’aurai pu t’éviter des erreurs et t’apporter des réponses à tes questions. Tout comme il serait appréciable de se rencontrer en face. Car je gage que pour la suite, les autres te laissent agir comme tu l’entends. C’est le problème lorsque tu agis en environnement peu contrôlé. Pourquoi avoir pris tant de risques ? Si tu échoues, personne ne pourra poursuivre tes recherches.Vladimir haussa les épaules. Cela faisait un long moment qu’ils discutaient à présent.
- Les Limbes contiennent la réponse à tes questions. Je peux te montrer comment y accéder. Tu y verras le poids de l’âme et la puissance de l’Esprit. Sans artifices. Toutes ces émotions, tous ces égarements … tout cela et plus encore.- Résumé:
Vladimir demande son sac
Vladimir parle beaucoup et aurait préféré pouvoir le faire encore longtemps