Sam 2 Déc - 0:07
My favorite monster has Fangs
Avec Helma Treh
La cité du savoir est malade. Elle crache, elle tousse, elle étouffe. Elle agonise et sa science, sa précieuse science, ne saurait la sauver. Le mal qui l'afflige est solidement ancré, métastasé dans chaque cellule de sa poreuse société. Sancta, pauvre Sancta, ta gangrène n'est pas morte avec tes fanatiques. Car le mal est le même. Inchangé malgré le temps et le nouveau nom qu'on lui donna, pour effacer ce qu'elle était, pour éradiquer son histoire. Epistopoli, cité des connaissances, est amnésique. Sombre ironie. Peut-être était-ce pour cela qu'ils ne voyaient pas, ces anonymes qui se transformaient en ombres grises dans ses rues de cendres, que le Mal n'avait fait que changer de nom. Sans même avoir à changer de visage. Il dormait toujours ici, bien à l'abri du froid, dans les entrailles de ses usines infernales.
Elle glisse entre les ombres, les tuiles sous ses pieds, vaguelettes immobiles caressées par une écume amer. Elle se fond dans la nuit et les vapeurs des moteurs, fantôme acrobate, elle passe d'un toit à un autre, funambule. Elle hait cette ville. Si fort que son coeur bat pour elle. Douloureux sont les souvenirs qui hantent les recoins les plus abruptes de ces ruelles noires de suie, pourtant, elle ne peut l'oublier, elle ne peut la quitter, jamais totalement. Epistopoli l'a vu naître, mourir aussi, à de nombreuses reprises. Combien d'enfants ces murs sales avaient-ils vu s'éteindre, comme elle ? Combien avaient-été enlevés, kidnappés, piégés entre ces rues bondées, au milieu d'une foule aveugle et sourde ?
Avalée par l'obscurité, la renarde s'assombrit, ses pensées d'encre dessinent de noirs desseins. Un monochrome qui finirait par la noyer, elle le sait. Il avait déjà failli avoir sa peau. Non, pour être tout à fait honnête, il l'avait déjà eu. Alors peut-être qu'à défaut de sa peau, Elle avait sauvé son âme. Ou ce qu'il en restait. Elle.. cette flamme orangé qui avait rejoint son chemin de croix. À moins que ce ne soit l'inverse.
Une flamme qui se trouvait non loin. En contre bas. Elle naviguait dans les rues comme le fantôme arpentait les toits, avec l'agilité du prédateur. Car oui, elle était en chasse.
La proie n'était pas innocente, elles ne l'étaient jamais. La proie n'était pas même inconsciente d'en être une. Celle là avait été prédateur pervers avant de devenir la cible de la Flamme. Un homme en imperméable noir qui faisait ses courses dans les faubourgs où les mains se tendaient, fébriles, vulnérables. Un homme qui offrait son argent à ces pauvres ères, donnait des sourires à ces enfants désabusés qui suivaient, docilement, les fausses promesses qui miroitaient dans leurs yeux ternes comme les chandelles autour de leurs cercueils.
Puisque ce n'est pas la Science le coeur du problème.
Puisque ce n'était pas davantage la Foi.
Puisque ce n'était pas davantage la Foi.
Elle glisse entre les ombres, les tuiles sous ses pieds, vaguelettes immobiles caressées par une écume amer. Elle se fond dans la nuit et les vapeurs des moteurs, fantôme acrobate, elle passe d'un toit à un autre, funambule. Elle hait cette ville. Si fort que son coeur bat pour elle. Douloureux sont les souvenirs qui hantent les recoins les plus abruptes de ces ruelles noires de suie, pourtant, elle ne peut l'oublier, elle ne peut la quitter, jamais totalement. Epistopoli l'a vu naître, mourir aussi, à de nombreuses reprises. Combien d'enfants ces murs sales avaient-ils vu s'éteindre, comme elle ? Combien avaient-été enlevés, kidnappés, piégés entre ces rues bondées, au milieu d'une foule aveugle et sourde ?
Avalée par l'obscurité, la renarde s'assombrit, ses pensées d'encre dessinent de noirs desseins. Un monochrome qui finirait par la noyer, elle le sait. Il avait déjà failli avoir sa peau. Non, pour être tout à fait honnête, il l'avait déjà eu. Alors peut-être qu'à défaut de sa peau, Elle avait sauvé son âme. Ou ce qu'il en restait. Elle.. cette flamme orangé qui avait rejoint son chemin de croix. À moins que ce ne soit l'inverse.
Une flamme qui se trouvait non loin. En contre bas. Elle naviguait dans les rues comme le fantôme arpentait les toits, avec l'agilité du prédateur. Car oui, elle était en chasse.
Plus exactement, elles étaient en chasse.
La proie n'était pas innocente, elles ne l'étaient jamais. La proie n'était pas même inconsciente d'en être une. Celle là avait été prédateur pervers avant de devenir la cible de la Flamme. Un homme en imperméable noir qui faisait ses courses dans les faubourgs où les mains se tendaient, fébriles, vulnérables. Un homme qui offrait son argent à ces pauvres ères, donnait des sourires à ces enfants désabusés qui suivaient, docilement, les fausses promesses qui miroitaient dans leurs yeux ternes comme les chandelles autour de leurs cercueils.
Plus de chandelles.
Faites que cela cesse.
Ces petits cercueils.
Cendres volatiles dans les fumées d'Epistopoli.
Faites que cela cesse.
Ces petits cercueils.
Cendres volatiles dans les fumées d'Epistopoli.
Mer 6 Déc - 20:40
Chez ces gens là, on ne vit pas,
On triche
Le brouhaha, l'air chargé de cette odeur âcre, le tumult ambiant, cette lumière artificielle formaient une masse dense oppressée et oppressante. Si cela lui évoquait un vague nostalgie, Helma ressentait surtout un profond dégoût pour les boyaux qui formaient les rues de cette ville mascarade. L'ignorance méprisable de ses habitants, ces gens qui se posaient des questions, superficielles, s'inventant des problèmes accessoires pour mieux oublier les réelles horreurs qu'ils refusent de voir. Ici tout est stratégie, politique, même au sein des foyers, on joue un rôle.
C'est ça, cette ville respirait l'hypocrisie.
Un choc sur son épaule gauche vint la sortir de ses ruminations. Une femme, trop fardée, habillée d'un taffetas brillant et odorant, n'avait même pas prit la peine de vérifier la présence d'un individu sur son chemin. La strigoise eu une soudaine envie de leur arracher la tête, à elle et son égocentrisme, mais pour le moment, sa mission était devant elle.
Elle contourna quelques vendeurs d'objets inutiles, pour ne pas perdre de vue le crâne partiellement dégarni de celui qu'elle suivait depuis déjà un moment. Un coup d’œil rapide en direction lui confirma la présence de la silhouette du troisième point de ce triangle fatal.
Les retrouvailles des deux prédatrices avait donné lieu à des parties de chasse bien plus distrayantes que celles qu'Helma pouvait s'autoriser seule. Sa créativité avait été ravivée par cette alliance. C'est avec un sourire amusé que notre amie se frayait un chemin entre les passants, son regard croisa le dos d'un porte-feuille dépassant d'une poche dans laquelle il aurait dû être mieux rangé. Une seconde plus tard, Helma glissait l'objet négligé dans son corsage noir. Voilà qui offrirait quelques extras à ceux et celles qui le méritaient. Elle activa le pas, l'humeur légère, sa cape de laine voletait derrière elle, venant retomber sur ses talons.
Elle n'était plus qu'à deux ou trois mètres de sa proie. Il était temps de passer à la phase d'approche. Celui-là n'était aussi stupide que la plupart de ses compatriotes. Il ne fermait pas les yeux sur la misère d'à côté, il en profitait. Il avait trouvé un moyen d'exploiter les rebuts d'un système dénué d'empathie et de moralité. Mais il avait surtout signé pour une mort lente, moche, et en charmante compagnie. Ou pas, si on se place de son point de vue, sans doute que nos amies perdaient de leur charme.
Elles avaient pû retrouver sa piste grâce à certains échos, obtenus par des moyens plus ou moins sanglant en fonction de leurs interlocuteurs. Les disparitions de jeunes créatures étaient un sujet sensible pour elles deux, et mieux valait ne pas jouer sur ce terrain glissant. Sans doute serait-il en mesure de parler des personnes ayant recours à ses services.
Il tourna dans une ruelle déserte.
Cette prise serait un véritable travail d’intérêt public.
Même si la l'éradication des parasites corrompant les âmes nécessiterai sans doute des dizaines de vie dédiée à cette purification, une chose était certaine :
Demain, Epistopolis, compterait un pêcheur de moins.
Ven 22 Déc - 17:59
My favorite monster has Fangs
Avec Helma Treh
Il accélère. Son souffle se mêle aux vapeurs de la ville, saccadé, nauséabond. Il tourne à l'angle de la rue, jette un regard par dessus son épaule alors qu'il rejoint une artère parallèle. S'assure-t-il de ne pas être suivi ? Il ralentit alors qu'il ne voit plus l'ombre dans son dos. Il reprend sa marche forcée dès qu'il la repère. Il ne la fuit pas. Il la guide. Jusqu'à cette impasse où il a payé des mercenaires à la petite semaine pour s'occuper du fléau qui court sur ses talons. Il s'arrête alors, entouré, épaulé, fort de ne plus être seul. Il se retourne pour lui faire face.
- Je sais pas ce que tu me veux bonne femme mais si c'est de l'argent, faudra apprendre à demander gentiment.
Il rit en jetant des regards à ses camarades. Ils ne rient pas. Ils n'ont pas été payé pour ça. À sa gauche, deux hommes malingres, yeux luminescents, probablement améliorés, définitivement en manque de médication. À sa droite, un gnome armé d'un canon scié et une femme à la peau blafarde, crocs sortis, strigoise et affamée.
Sur les toits, la Renarde s'est accroupit, un coude sur un genou et le menton posé sur le bord de sa paume, elle observe, comme une enfant qu'on emmènerait voir un spectacle de marionnettes. Puisqu'après tout, c'était un guignole. Quelle disgrâce que de forcer une si charmante poupée de porcelaine à fouler les mêmes planches que ces maladroits pantins de bois. Si sûrs d'eux, si nombreux, si idiots. Peut-être était-ce lié ? Plus ils sont nombreux, plus les Hommes oublient de penser par eux-mêmes et plus le groupe se fait stupide. Ne pourraient-ils pas réfléchir ensemble à une stratégie ? Même cinq cerveaux malades pourraient élaborer un plan, s'ils s'en donnaient la peine.
Les deux améliorés sont les plus prompts à attaquer, ils n'attendent pas la réponse de la Flamme et se bruleront bientôt à son contact. Le gnome et la strigoise attendent, plus prudents ou peut-être incapacités par l'attaque au corps à corps de leurs confrères. Le canon s'abaisse entre les mains du gnome. Il attend son moment. Il viendra bientôt.
Car la Renarde tombe. Son corps glisse dans l'air sans résistance et la nuit l'accueille comme une amie, l'enlace et murmure à son oreille alors qu'elle accompagne sa chute. Lorsque ses pieds touchent le sol, ils s'accompagnent d'un bruit sourd et d'une vibration, assez pour se faire retourner ceux qui pensaient pouvoir être payés à regarder. Les mains gantées se seront pourtant tendues avant que le strigoise ne tourne la tête. Elle tourne pourtant bien, sa tête.
Un craquement.
Celui d'une allumette.
Celui d'une nuque.
Étincelle éphémère.
- Je sais pas ce que tu me veux bonne femme mais si c'est de l'argent, faudra apprendre à demander gentiment.
Il rit en jetant des regards à ses camarades. Ils ne rient pas. Ils n'ont pas été payé pour ça. À sa gauche, deux hommes malingres, yeux luminescents, probablement améliorés, définitivement en manque de médication. À sa droite, un gnome armé d'un canon scié et une femme à la peau blafarde, crocs sortis, strigoise et affamée.
Sur les toits, la Renarde s'est accroupit, un coude sur un genou et le menton posé sur le bord de sa paume, elle observe, comme une enfant qu'on emmènerait voir un spectacle de marionnettes. Puisqu'après tout, c'était un guignole. Quelle disgrâce que de forcer une si charmante poupée de porcelaine à fouler les mêmes planches que ces maladroits pantins de bois. Si sûrs d'eux, si nombreux, si idiots. Peut-être était-ce lié ? Plus ils sont nombreux, plus les Hommes oublient de penser par eux-mêmes et plus le groupe se fait stupide. Ne pourraient-ils pas réfléchir ensemble à une stratégie ? Même cinq cerveaux malades pourraient élaborer un plan, s'ils s'en donnaient la peine.
Mais voilà qu'ils se jettent en avant.
Chiens affamés.
Chiens affamés.
Les deux améliorés sont les plus prompts à attaquer, ils n'attendent pas la réponse de la Flamme et se bruleront bientôt à son contact. Le gnome et la strigoise attendent, plus prudents ou peut-être incapacités par l'attaque au corps à corps de leurs confrères. Le canon s'abaisse entre les mains du gnome. Il attend son moment. Il viendra bientôt.
Car la Renarde tombe. Son corps glisse dans l'air sans résistance et la nuit l'accueille comme une amie, l'enlace et murmure à son oreille alors qu'elle accompagne sa chute. Lorsque ses pieds touchent le sol, ils s'accompagnent d'un bruit sourd et d'une vibration, assez pour se faire retourner ceux qui pensaient pouvoir être payés à regarder. Les mains gantées se seront pourtant tendues avant que le strigoise ne tourne la tête. Elle tourne pourtant bien, sa tête.
Un craquement.
Celui d'une allumette.
Celui d'une nuque.
Étincelle éphémère.
Mar 13 Fév - 22:37
Puis une nuit il y a un cri dans la nuit
Il était évident qu’il ne leur faciliterai pas la tâche, le contraire aurait même été décevant, Helma aimait le défi, sinon, elle aurait reprisé des bas en laine, pas couru après des individus en déficit de moralité. Elle ne pu réprimer une grimace de dégoût à la vue de sa « congénère » tous rocs dehors. Insistons sur les guillemets, un tell manque de tenue ne donnait aucune envie à notre amie d’être associée d’une quelconque manière à ce spécimen qui avait visiblement régressé à l’état primaire et bestial . Heureusement, le poids lesté de mécanique diverse de sa complice vint se poser fermement sur le pavé. Helma sentait encore la vibration de celui-ci, sous le choc de la reception, qu’elle entendit la nuque de l’autre strigoise de briser.
Voilà qui mettais fin à son calvaire. En cet instant, l’espèce était libérée de cette représentante indigne. Lorsque la nature, ou même tout autre divinité vous accorde une telle longévité, en faire quuelque chose d’honorable est un devoir inaliénable.
Mais elle n’avait pas le temps de soupirer pour exprimer son soulagement. Ses doigts s’étaient enroulés autour du manche du poignards à sa taille, sa paume s’accrochant au cuir qui recouvrait la prise. Elle attendrait ke dernier moment, le moindre contact avec la lame réduirait ses chances de survit à quelque chose proche du néant. En bonne éternelle novice en combat, l’éternelle opportuniste qu’elle était avait une solution en cas de situation désespérée, et la vue des deux enragés améliorés lui arrivant dessus commençait à ressemblait cruellement à ce type de cas de figure. La présence du nain, armé, et de leur juste à côté validait bien cette théorie.
C’était il y a trois ans. La rouquine avait chevauché quinze jours d’affilé pour retrouver son commanditaire, Alstorn, un zoan d’une soixante d’années. Sa carrure et sa pilosité trahissait le vieil ours qui ne sommeillait, pas tant que ça, en lui. Quand Helma l’avait connu, son pas était soupe, et son rire franc. Mais c’était désormais un casanier boiteux, faisant passer péniblement son poids d’une jambe à l’autre, les épaules allant et venant, de la droite vers la gauche, et poussant des grognements contrariés environ une fois par minute, qui lui fit signe de venir s’asseoir à sa table. Helma était restée debout. Elle n’en pouvait plus de la position assise. Le mercenaire qu’elle avait dégotté posa un sac lourd sur le plateau de bois impeccablement ciré.
Alstorn, derrière ses allures rustres, était en réalité un personnage influent. Il avait connu son âge d’or, il était marchand de tissus, bijoux et de tout autre bien flamboyant. Il avait tout fait. Sa réussite n’était pas étrangère à une certaine union, avec une certaine jeune zoan aux yeux de chat, et bien née. Des années plus tard, voyant leurs vieu jours arriver, les amoureux avaient décidé de s’offrir un nid confortable, dans une contrée qui leur avait toujours paru paisible, au pied des monts rouges. Ils avaient enfin prit racine avec leurs cinq miniatures déjà grandes.
Alstorn sourit enn voyant le contenu du sac. Une odeur pestilentielle et du sel en sortait avec le contenu. Une tête. Mais pas n’importe laquelle, celle de celui qui lui avait prrit sa Megh’, la seule qui lui avait donné le bonheur toutes ces années. Megh avait été bêtement et tristement abbatue pour une histoire d’orgueil et d’argent. Leur venue avait fait des envieux, et le message était vite arrivé aux oreilles de quelques mal intentions. Helma et Oriàn, ses bras et son épée pour cette mission, avaient retrouvé la trace du malchanceux à Douce rive, seulement un mois après la missive de l’ancien marchand.
À côté de la tête, il pose une bourse pour Helma, et en lança une à Oriàn qui attendit l’approbation de la strigoise avant avant de la glisser dans sa poche.
L’immense main du vieillard contrastait avec la minuscule fiole qu’elle accueillait. Il leur demanda de ne pas poser de question et tendit prudemment à son amie l’objet mystérieux. Il leur parla d’une tout aussi énigmatique créature à trois têtes, dans une forêt presque voisine, merveilleusement hostile. Dans le flacon, il se tenait le venin de la seconde tête, celle qui tue ses proies. Ce poison ne se détériore pas, ne sèche pas, et ne pardonne pas. C’était un cadeau inestimable, et notre amie le savait.
La lame, enduite de la promesse du grand Céros, à la main, Helma profita de sa petite taille pour se glisser entre les deux hybrides. Elle avait repéré une artère fémorale accessible, et en un battement de cil, le tranchant de la lame se fraya un chemin dans la chair jusqu’à sa cible . La strigoise se releva et tenta une percée vers les côtes flottantes et le foie de son deuxième assaillant, mais celui-ci était plus rapide que son confrère et déjà, un bras armé fouetta l’air, coupant quelques mèches rousse au passage.
Lun 18 Mar - 20:34
My favorite monster has Fangs
Avec Helma Treh
Un pas de côté. Parce qu'il a levé son arme. Gnome aux sens affutés. Interposer le corps déjà mort, comme bouclier, à cette balle qui se disperse dans la chair. Le bouclier tombe et il sait, qu'il est déjà de ceux, qui gisent. Avant que la lame ne tranche, cette vie bien mal menée. Peut-être y pensera-t-il, à cette autre voie, à ce qu'il aurait pu devenir. À ce qu'il ne sera jamais. Son corps se superpose sur celui de la strigoise, il vide son sang, sur celle qui en manquait si cruellement. Dans le coin de son oeil, des flammèches rousses s'égarent, fauchées dans les airs. Pourtant, elle se détourne, l’agate sanguine, pour se poser sur la silhouette qui s'est recroquevillée. Qui cherche à fuir, à présent.
- Aissa.
Siffle dans l'air, prénom et lame. La dague vole. Sectionne net, le tendon de sa cheville droite. Il tombe. Rampe.
- Hamady.
Gerbe de sang sur le mur, où il a posé sa main, pour tenter de se redresser.
- Luan.
Résonnent, prénoms et talons. Alors qu'elle approche. Derrière-elle, un autre corps est tombé. Mais elle ne se retourne pas, pour vérifier, duquel il s'agit. Une flamme ne meurt pas si facilement. Pas celles qui survivent ici.
- Anthea.
Et il implore. Mots inaudibles qui bafouillent, trop aigus pour sa voix. Ils demandent la compassion. Exigent la pitié. Promettent, de payer. De se racheter. De disparaitre. Et elles acquiescent enfin.
Elles ont retrouvées la rue. Ombres grises dans les fumées d'Epistopoli. Fantômes anonymes. Les corps, loin, derrière elles. N'éveilleront la garde, que bien plus tard. Elles se seraient volatilisées. Avant les accusations. Avant les remerciements, aussi. Arrivées dans un autre quartier, elles se seront souri, enfin. Pour effacer la barbarie. Monstres, elles le sont aussi. Sans doute. Il faut au moins ça, pour chasser dans les nuits d'Epistopoli.
- J'ai envie d'un cognac. Tu m'emmènes ?
Parce que l'alcool est un poison, qui sied aux empoisonneuses. Elle suivra la flamme. Où qu'elle l'emporte. C'est sans doute un peu trop vrai. Un peu trop fréquent. Guidées par un feu follet, les nobles âmes se noient dans les marais, racontent certaines légendes. De vieilles légendes. Auxquelles ne croient sans doute plus les hommes et femmes de ce temps. De cette ville.
Mais la renarde n'a rien à craindre.
Elle n'en est pas,
De ces nobles âmes.
- Aissa.
Siffle dans l'air, prénom et lame. La dague vole. Sectionne net, le tendon de sa cheville droite. Il tombe. Rampe.
- Hamady.
Gerbe de sang sur le mur, où il a posé sa main, pour tenter de se redresser.
- Luan.
Résonnent, prénoms et talons. Alors qu'elle approche. Derrière-elle, un autre corps est tombé. Mais elle ne se retourne pas, pour vérifier, duquel il s'agit. Une flamme ne meurt pas si facilement. Pas celles qui survivent ici.
- Anthea.
Et il implore. Mots inaudibles qui bafouillent, trop aigus pour sa voix. Ils demandent la compassion. Exigent la pitié. Promettent, de payer. De se racheter. De disparaitre. Et elles acquiescent enfin.
Parce qu'il disparaitra. Une fois qu'il les aura entendu. Tous.
Leurs prénoms.
Brisés.
Dans ces petits cercueils.
Leurs prénoms.
Brisés.
Dans ces petits cercueils.
Elles ont retrouvées la rue. Ombres grises dans les fumées d'Epistopoli. Fantômes anonymes. Les corps, loin, derrière elles. N'éveilleront la garde, que bien plus tard. Elles se seraient volatilisées. Avant les accusations. Avant les remerciements, aussi. Arrivées dans un autre quartier, elles se seront souri, enfin. Pour effacer la barbarie. Monstres, elles le sont aussi. Sans doute. Il faut au moins ça, pour chasser dans les nuits d'Epistopoli.
- J'ai envie d'un cognac. Tu m'emmènes ?
Parce que l'alcool est un poison, qui sied aux empoisonneuses. Elle suivra la flamme. Où qu'elle l'emporte. C'est sans doute un peu trop vrai. Un peu trop fréquent. Guidées par un feu follet, les nobles âmes se noient dans les marais, racontent certaines légendes. De vieilles légendes. Auxquelles ne croient sans doute plus les hommes et femmes de ce temps. De cette ville.
Mais la renarde n'a rien à craindre.
Elle n'en est pas,
De ces nobles âmes.
Mar 9 Juil - 23:19
C'est nous les héros, les magnifiques loosers
La rouquine eu à peine le temps de se redresser que son garde du corps avait fait étalage de ses talents. Elle voyait à ce don pour les lames une sorte d’expression artistique, presque poétique. Peut-être même totalement lorsqu’il s’agissait de répartir comme il se doit les poids sur la balance de la justice des petites gens.
C’est beau, c’est rangé.
Elle aimait l’ordre et la situation la ravissait. Les déchets de l’existence éliminés, leur sang laverai le pavé qui en avait grand besoin. Elle replaça précieusement son poignard dans son étui avant de réajuster sa tenue, souriant à sa complice assoiffée. Une chose pêchait cependant pour parfaire son bonheur… Elle leva l’index pour lui signaler quelle devait remédier à ce manquement.
Ses mains expertes rectifièrent le problème en quelques secondes. Résultat de la manœuvre : deux colliers en or, un bracelet en laiton, 8 boutons en argent, une bague sertie d’une émeraude et 3 bourses pleines. Elle leva un petit carnet trouvé dans la poche de la veste de leur cible pour le montrer à son amie. Tout un tas de notes diverses y figuraient, des noms, des lieux… Peut-être trouveraient elles quelques informations concernant d’autres participants à la misère sociale d’Uhr. Elle le glissa avec son butin précédemment subtilisé à l’audacieux qui l’avait bousculée. Le reste ? Il serai déposé une nuit dans les habitations des familles restantes des pauvres âmes qui ont croisé le chemin de leur chasse du jour.
Elle rempli une fiole à la jugulaire de la cible. Voilà qui ferait un très bon accompagnement avec le cognac.
Elle lança la bourse qui leur était destinée à sa comparse et rangea tout le reste dans la sacoche attachée à sa ceinture.
Viens. Un sot prétentieux nous invite.
Elle prit la direction de la rue dans laquelle elles avaient suivi leur proie. Un endroit plus que fréquentable, avec des alcools dignes de ce nom, les attendait trois croisements plus loin, juste assez éloigné des lieux du crime pour ne pas être dans le secteur en cas de découverte des faits.
Les mains dans les poches de son manteau, elle regagna le flux de piétons bruyant, et avança d’un pas décidé jusqu’à la vitrine éclairée de lanternes, d’une salle paisiblement occupée par une dizaine de consommateurs discutant par petits groupes. L’odeur de la cire utilisée pour entretenir le sol trahissait une certaine exigence sur la tenue des lieux.
Helma avait eu l’occasion de se faire inviter à plusieurs reprises dans cet établissement lors de certaines chasses avec des proies plutôt avantagées de le vivant. Bien que, être passé de vie à trépas par notre strigoise soit de toute façon un honneur immense.
La femme qui se tenait derrière la caisse inspirai de la sympathie à notre amie. En effet, elle était de ces créatures, pourtant vulnérables, qui menaient leur barque en restant intègres, là où des êtres sensés représenter des privilégiés, ne brillaient pas par leur éthique.
Helma lui adressa un signe de tête, et laissa son amie choisir une place.
Lun 2 Sep - 19:19
My favorite monster has Fangs
Avec Helma Treh
Éclaboussures sanguines. C'est tout ce qu'elles sont. Artistiques. Tragiques. Bestiales. Affreuses. Selon les yeux qui se poseront sur elles. De la même façon que seraient jugées leurs créatrices. Meurtrières. Justicières. Monstres. Que direz-vous ? De celles qui tuent, impunément. Le motif, importe-t-il ? Valent-elles mieux que ceux qu'elles chassent ?
La valeur d'une vie se mesure-t-elle à ses actes ou à ses intentions ?
Les dieux devraient-ils être seuls juges ?
Talons sur le pavé. Parfum de fer qui s'étiole dans les effluves de la rue. De regret, aucun. Le rubis ne se sépare pas de ces questionnements mais la réponse est toujours resté la même. Depuis ce premier monochrome vermeil.. Depuis plus longtemps encore ? Ancrée en elle. Murmurée à son oreille par son éternelle amie.
Ni bonne, ni mauvaise, la mort est nécessaire.
Pourquoi attendre que les dieux fassent le ménage devant chez soi lorsqu'on a un balai entre les mains ? Chasser les feuilles mortes. Pour laisser respirer le sol. Donner leur chance à ces pousses juvéniles, pleine de promesses.
Prédatrices, elles vont et viennent avec le cycle des saisons. Inaliénables. Inévitables.
Pourtant, il viendra peut-être un jour où elles aussi, connaîtront le jugement qui vient avec les éclaboussures. Pour l'heure, elles boiraient sans chercher ni célébration, ni gloire. Seulement le réconfort d'être deux. Chaya observe ce nouvel environnement, sous couvert de chercher une place, elle note les visages et les attitudes. Une table un peu plus loin finirait par avoir sa préférence, pas la plus éloignée, juste assez pour signifier leur désir d'être laissées tranquilles. Son verre de cognac finalement en main, la caravanière semble plus à l'aise. L'alcool y était pour moins que la compagnie.
Parce que la strigoise était de ces rares, très rares, personne à savoir ce qu'elle était et à ne pas l'avoir jugée, chassée. Sans doute aussi, était-elle la seule à pouvoir imaginer quelques pans de l'histoire de la renarde. Elle l'avait vu vulnérable, avait enduré son mutisme et sa froideur, sans jamais l'abandonner. La zoanthrope doutait de l'avoir déjà remercié, parce qu'ils étaient trop honnêtes, trop importants, ces mots là peinaient à quitter sa bouche. À la place, elle prenait une gorgée d'alcool.
- J'ai perdu mon dernier médic, tu saurais où je peux en trouver un nouveau ?
Elles n'étaient pas à porté d'oreilles mais une prothèse ou un cristal pourrait facilement espionner leur conversation sans qu'elles n'en sachent rien, la prudence restait donc de mise. Son médic, Helma savait ce que cela signifiait, la zoanthrope améliorée avait besoin d'une médicamentation particulière pour gérer son endosquelette. Elle avait besoin de se réapprovisionner en toute discrétion et personne ne connaissait mieux la ville que la strigoise. Dans le même temps, la caravanière tapotait négligemment sur la table, une autre question, que sa comparse serait seule à pouvoir déchiffrer.
La question ne se posait pas entre caravaniers, seul le Grand Camérier avait le droit de savoir où ses différents éléments étaient envoyés et à quoi ils étaient employés. Mais Chaya, Helma, et d'autres, avaient commencé à échanger ce genre d'informations, soucieux de l'inclinaison de plus en plus extrémiste que prenaient certaines missions.
La valeur d'une vie se mesure-t-elle à ses actes ou à ses intentions ?
Les dieux devraient-ils être seuls juges ?
Talons sur le pavé. Parfum de fer qui s'étiole dans les effluves de la rue. De regret, aucun. Le rubis ne se sépare pas de ces questionnements mais la réponse est toujours resté la même. Depuis ce premier monochrome vermeil.. Depuis plus longtemps encore ? Ancrée en elle. Murmurée à son oreille par son éternelle amie.
Ni bonne, ni mauvaise, la mort est nécessaire.
Pourquoi attendre que les dieux fassent le ménage devant chez soi lorsqu'on a un balai entre les mains ? Chasser les feuilles mortes. Pour laisser respirer le sol. Donner leur chance à ces pousses juvéniles, pleine de promesses.
Prédatrices, elles vont et viennent avec le cycle des saisons. Inaliénables. Inévitables.
Pourtant, il viendra peut-être un jour où elles aussi, connaîtront le jugement qui vient avec les éclaboussures. Pour l'heure, elles boiraient sans chercher ni célébration, ni gloire. Seulement le réconfort d'être deux. Chaya observe ce nouvel environnement, sous couvert de chercher une place, elle note les visages et les attitudes. Une table un peu plus loin finirait par avoir sa préférence, pas la plus éloignée, juste assez pour signifier leur désir d'être laissées tranquilles. Son verre de cognac finalement en main, la caravanière semble plus à l'aise. L'alcool y était pour moins que la compagnie.
Parce que la strigoise était de ces rares, très rares, personne à savoir ce qu'elle était et à ne pas l'avoir jugée, chassée. Sans doute aussi, était-elle la seule à pouvoir imaginer quelques pans de l'histoire de la renarde. Elle l'avait vu vulnérable, avait enduré son mutisme et sa froideur, sans jamais l'abandonner. La zoanthrope doutait de l'avoir déjà remercié, parce qu'ils étaient trop honnêtes, trop importants, ces mots là peinaient à quitter sa bouche. À la place, elle prenait une gorgée d'alcool.
- J'ai perdu mon dernier médic, tu saurais où je peux en trouver un nouveau ?
Elles n'étaient pas à porté d'oreilles mais une prothèse ou un cristal pourrait facilement espionner leur conversation sans qu'elles n'en sachent rien, la prudence restait donc de mise. Son médic, Helma savait ce que cela signifiait, la zoanthrope améliorée avait besoin d'une médicamentation particulière pour gérer son endosquelette. Elle avait besoin de se réapprovisionner en toute discrétion et personne ne connaissait mieux la ville que la strigoise. Dans le même temps, la caravanière tapotait négligemment sur la table, une autre question, que sa comparse serait seule à pouvoir déchiffrer.
Quelles ont été tes dernières affectations ?
La question ne se posait pas entre caravaniers, seul le Grand Camérier avait le droit de savoir où ses différents éléments étaient envoyés et à quoi ils étaient employés. Mais Chaya, Helma, et d'autres, avaient commencé à échanger ce genre d'informations, soucieux de l'inclinaison de plus en plus extrémiste que prenaient certaines missions.
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