Fiche de lieu : Jungle d'Aramila

Dim 5 Nov - 19:23

Jungle d'Aramila

Le sommeil verdoyant

Les arbres immobiles semblent défendre cette jungle à l'ouest d'Aramila par leur gigantisme et la chaleur moite qui enveloppe les lieux. Leurs racines entrelacées dessinent un enchevêtrement complexe qui donne l'impression de soutenir l'univers. Leurs troncs rugueux s'élancent, tels des lances immenses, vers le ciel en faisant fi de la gravité ; le vert intense de leur feuillage forme une voûte naturelle qui tamise les rayons du soleil, créant une obscurité perpétuelle sous leur couvert protecteur. Des lianes robustes, entrelacées en une symphonie de courbes et de formes, tombent en cascades, pareilles à des décorations funéraires, dotant la jungle d’un caractère inextricable et envoûtant. Immergées au cœur de cette enclave végétale, les ruines d’anciennes constructions, autrefois habitées par des parias, il y a presque mille ans, semblent hanter les lieux telles des spectres du passé. Ces sentinelles silencieuses sont les porteuses muettes de tragédies et de vies oubliées, rappelant que même en ces lieux verdoyants, la douleur a aussi trouvé refuge.

La pesanteur de l'air n'en fait pas moins oublié que, derrière le calme de cette jungle endormie, une vie animale et végétale florissante observe. Le silence n'est que relatif à celui qui écoute bien : des bruissements d'animaux, des battements d'ailes ou le craquement discret d'une branche viennent le rappeler continuellement. Même une fois hors de Doulek, on n'est jamais seul en ces lieux inhospitaliers. Dans ce creuset de verdure, où chaque morceau de terre est enserré par l'étreinte de la végétation et où le soleil tente d'infliger son rayonnement à travers la canopée d'arbres colossaux, se loge un univers à la férocité silencieuse. Cette jungle a toujours été un havre pour la nature sauvage et, au fil du temps, elle s’est transformée en un dédale verdoyant où deux complices indissociables : la vie et la mort. Là où les feuilles tombent invariablement, une autre plante renaît, servant de nourriture aux habitants des lieux, pour à leur tour mourir et naître dans un cycle perpétuel.

Ajouté par Arno Dalmesca

Doulek, la Belle Endormie

Doulek était autrefois un joyau marchand à la lisière de la Jungle, sur l'un des principaux axes maritimes du sud d’Uhr, allant de Sancta à Aramila. Aujourd'hui, les navires marchands sont moins nombreux, les docks presque vides, les marchés ont perdu de leur éclat et la ville sombre peu à peu dans le sommeil. Pourtant, ses habitants n’ont pas abandonné, la splendeur est toujours là sous la relative léthargie. Une communauté de Tritons a émergé pour protéger la cité et en faire un point stratégique dans ce conflit. Cela a donné naissance à un groupe de corsaires redoutables en s'associant avec l'Escadrille et la Batterie, des marins intrépides qui font la loi sur les eaux entourant la ville. Ils attaquent sans pavillon les navires épistopolitains qui tentent de s'aventurer trop près du rivage, prélevant un tribut sur ceux qui souhaitent passer en sécurité.
Ainsi, Doulek s'est transformée, sa beauté bigarrée et marchande se muant désormais une ville militaire redoutée. Ses rues pavées connaissent à présent davantage le bruit des bottes à une cadence militaire que les pas des flâneurs, ses échoppes vidées ont été remplacées par des réserves de feu grégeois et ses eaux paradisiaques couvent une armée prête au combat, avec en ligne de mire la Cité des Sciences.

Ajouté par Arno Dalmesca

Ruines des parias

Au cœur de la Jungle se trouvent les ruines de vieilles habitations des parias qui s’étaient établis ici durant l’Age Noir, se dressant comme des fantômes du passé. Les murs de pierre, envahis par la mousse et les racines, portent les stigmates du temps et de l’Histoire. Construits en symbioses avec les arbres alentour, comme un nouvel appendice s'y accrochant aussi bien pour avoir une structure forte que pour se fondre dans le décor, ces vestiges silencieux sont les témoins muets des violences tragiques s'y étant déroulées et d'existences oubliées rattrapées par la haine, rappelant que même dans ce paradis verdoyant, la mort a trouvé sa place.
Fuyant Aramila et la violence de l’Inquisition, les bâtisseurs de ce hameau de fortune, aux façades faites de bric et de broc, de pierres et de branches, se dressent comme des spectres dans la jungle. Les murets enserrant les ruelles et ce qui devait être des sites de fouille sont aujourd’hui envahis par les herbes folles, et ce qui était des ateliers de scientifiques ou d'autres sites d’échange de connaissances, autrefois chargés de richesses et de savoir, sont désormais des lieux où se rassemblent des Narangpé et quelques Agregats.
Les savoirs interdits et la vie urbaine ont laissé place à une mélancolie palpable, un murmure du passé dans l'air humide et lourd de la jungle.

Ajouté par Arno Dalmesca

Camps d'extractions

La frontière entre Epistopoli et Aramila, officiellement marquée par le fleuve du même nom depuis la conquête aramilanne, est bien plus floue dans la réalité que sur les nouvelles cartes. Les arbres immenses et la dense végétation ne connaissaient pas de limites claires, poussant sans vergogne des deux côtés du fleuve. Chacun y va de son avis et de sa petite personne pour contester ces terres, il n’est ainsi pas rare de voir de la fumée s’élever au-dessus de la canopée ou d’entendre des machineries s’agiter au cœur de la jungle, troublant la quiétude des lieux et signalant la présence d'opérations industrielles épistotes. Des machines bruyantes et des technologies avancées permettent d'extraire les richesses de la terre, un trésor de ressources naturelles et de minerais rares que la Cité du Savoir brigue pour continuer sa course technologique.
Des affrontements sporadiques éclatent de temps à autres entre les explorateurs clandestins, les patrouilleurs de la Garde Sacrée ou les miliciens de Renon ; la jungle elle-même est devenue un champ de bataille silencieux, une guerre froide et discrète pour exploiter ou protéger, affaiblir ou renforcer ce sanctuaire qui assure la principale source de bois pour le Rempart de la Foi.

Ajouté par Arno Dalmesca

Évènements

An 854 - Installation d'un comptoir marchand

Avant de sortir du Goulot pour affronter les eaux de la Mer Centrale ou pour se reposer après celle-ci, de nombreux navires font escale dans ce qui est un simple hameau de pécheurs. Comprenant l'intérêt logistique et économique du lieu, le village se mue peu à peu en un comptoir marchand qui deviendra Doulek.

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An 901 - Le Repos des Parias

Fuyant la répression et les violences qu'ils subissent, des groupes entiers de scientifiques et athées se regroupent dans le calme de la Jungle d'Aramila. Ils y trouvent un refuge et reconstruisent leur vie. Avançant dans l'ombre, les habitants s'acclimatent à la jungle et, après avoir appris à y survivre, continuent leurs recherches en quête de vérité.

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An 1274 - Le Cauchemar Sombre

En pleine folie de Sancta, les Inquisiteurs finissent par trouver le refuge des groupes parias, incendiant les lieux, tuant ou emprisonnant les scientifiques et athées s'étant établis dans la Jungle. Ils ne laissent derrière eux que des cadavres et des cendres, faisant disparaître le fruit de près de 400 ans de recherches.

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An 1649 - Un équilibre fragile

Doulek est réputée pour ses marchés exotiques, ses ruelles animées et sa richesse culturelle, attirant des navires venus de loin pour commercer dans ses ports ou y faire escale. C'est un carrefour où se croisent les marchands venus de l'ouest comme de l'est et où les langues et les coutumes se mélangent, se traduisant aussi par une architecture bigarrée, mêlant les styles des différentes grandes nations.

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An 1853 - Les guerres aramilannes

La guerre éclate entre les deux nations rivales et bouleverse l'équilibre délicat de Doulek. L'axe maritime qui avait fait la fortune de Doulek devient un enjeu crucial entre Epistopoli et Aramila et la cité est au centre de cette lutte pour le contrôle du Goulot.

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1876 - Le Reveil de Doulek

Alors que Doulek sombre lentement dans l'oubli, un groupe de Tritons s'y établit, fuyant les expériences qu'on pouvait leur faire subir à Epistopoli ; ils trouvent refuge auprès de l'armée aramilanne, s'engageant à les protéger en échange de leur contribution à la défense du territoire. Avec le temps, l'alliance de circonstance se mue en un soutien total et la ville corsaire affiche aujourd'hui un visage bien plus dur que par le passé, cachant sous sa somnolence apparente de quoi réveiller tout le Goulot.

Ajouté par Arno Dalmesca