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[PARTIE 1] LE SECRET DES PYRAMIDES

[PARTIE 1] LE SECRET DES PYRAMIDES Brandw10
Jeu 7 Sep - 9:38

Mais c’est que vous seriez prêts à risquer l’anathème? Dans la cité de la foi, les bruits de couloirs et le blasphème ont un goût tout particulier. Aigre, amer, on les redoute comme la peste, les bien-pensants et les croyants ayant des oreilles trop pures pour certains des récits que l’on s’échange entre deux murs de briques, un peu discrètement, comme des secrets.

Faux prophète, agent du chaos… Il y a bien un homme comme ça qui rôderait à Aramilla, déversant à qui veut l’entendre une histoire dithyrambique qui ferait trembler les plus dévots, car ses paroles relèvent autant du blasphème que de l’illégalité. Cependant, l’idée vous plaît bien, à vous. Le danger, le gain, tout cela vaut bien quelques valses avec les autorités, n’est-ce pas? Et c’est seulement si vous êtes pris.

L’un d’entre vous aura récupéré l’adresse où trouver cet étrange prophète. Ce n’était pas compliqué. Après tout, on commence à le connaître, dans le vieux port. Il radote, il change rarement d’endroit, et c’est vrai qu’il fait un peu peur. Oh, vous le trouverez là, à la nuit tombée. Oui, oui. C’est garanti.

Vous avez joué des papiers, des mots de couloirs: regroupés autour de l’élémentaire, vous n'arrivez pas sans avoir fait vos devoirs. Encore faut-il pouvoir retrouver l’adjuvant qui vous mènera sur la bonne voie… Enfin, vous avez l’adresse. C’est un bon début.  
Jeu 7 Sep - 16:26



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Sepharah Von Arendt & Maëlstrom

 
Le voilà à Aramalila. Ocyän Astrakan, de son alias choisi pour la mission, inscrit sur les papiers falsifiés que Maëlstrom leur a fourni par on ne sait quel procédé stupéfiant. Il est fasciné par les couleurs des paysages et des marchés et l’architecture sensationnelle, qui rentrent par tous les pores de sa peau. Dans ce pays où l’air est si pur, il faut se méfier, car malgré l’archaïsme, Seraphah lui a enseigné qu’Aramila avait déployé le plus redoutable réseau d’espionnage du sous-continent. Ils devraient se méfier de l’ordre des Caravaniers à tout instant, leurs oreilles pourraient traîner, jusqu’à Epistopoli.

Les préparatifs ont été mené en conséquence, car la mission doit rester absolument anonyme, même si elle venait à échouer. Les conséquences pour Séraphah seraient trop incommensurables. Keshâ a dû supplier celui dont il a appris qu’il était un élémentaire de feu de le laisser l’accompagner, il ne serait pas une charge ! Il a dû faire ses preuves… Depuis, il se tient à carreau et suit scrupuleusement les consignes dont Maëlstrom les a édifiés sur les us et coutumes des marchands Aramilans qu’ils sont censés incarner. Il n’a pas envie de les décevoir. Toutefois, quand il on lui a expliqué les détails de la mission, il a commencé à blêmir. Comment ressortir indemne du pillage d’une institution gouvernementale ?!

Alors oui, on l’a « entraîné », oui il a pris du matériel et quelques potions en cas d’urgence, mais c’est terrifiant pour une première expédition. Au moins a-t-il entièrement confiance en ses acolytes. Maëlstrom et lui ont vécu ce moment de complicité en grimant leurs cheveux blancs avec du henné mélangé à de l’indigo et en apprenant à mettre des lentilles de contact marrons, afin d’être moins reconnaissables. Keshâ a usé de ses talents en maquillage pour modifier le tracé des cicatrices de Maëlstrom. Seraphah et lui sont passés sous l’œil scrutateur du portebrume pour vérifier leur pantalon large et leur gilet ouvert de couleur sable et la manière de nouer leur étoffe indigo autour de la tête, et ont même dû répéter leur salut et leurs expressions orthopraxes.

Tous trois ont quitté Epistopoli dans le plus grand secret, évité la route principale de commerce passant entre la jungle et les collines du Renon au-dessus du fleuve Aramila ; ils ont préféré longer le lac Sancta sous les chants obsédants des cicadines, le long du fleuve Renon et des petits campements, avant d’obliquer vers le sud est jusqu’aux rives de l’Adriane. Ils devaient y retrouver une franc-tireuse, experte en missions d’infiltration et pourvu de multiples talents pour augmenter leurs chances de réussites. Quelle surprise de reconnaître Violette ! L’avait-elle reconnu sur le coup ?

Lui ne manqua pas de laisser planer le mystère sur leur première rencontre : comme s’il s’était mis exprès dans ses griffes pour l’approcher et la sélectionner, ce qui n’était en rien le cas. Elle devait se demander, en tout cas, comment un petit livreur à la sauvette maigrichon pouvait ainsi se retrouver en mission d’espionnage carabinée.

Violette, Maëlstrom et Keshâ sont tous trois réunis  dans la nuit sur les quais interlopes du port fluvial, à toiser la gargote infâme où se tapit le zélateur à la langue si disserte. Seraphah ne peut s’exposer à une sortie aussi visible en leur compagnie et a préféré attendre leur rapport détaillé dans une auberge.

-« C’est bien ici, n’est-ce pas ? Eh bien, les amis, je crois que c’est le moment de vérité pour nous. Qui prendra la parole ? » lança-t-il pour rompre le silence, s'essayant à son accent aramilan.


Dernière édition par Keshâ'rem Evangelisto le Mar 12 Sep - 6:13, édité 1 fois
Lun 11 Sep - 20:00
Le chemin fut long et intime. À devoir ainsi avancer comme des marchands, tapis sous une cape d’un brun rapiécée pour se fondre dans la masse d’Aramila. Cela faisait drôle au Porte-Brume que de remettre les pieds dans son ancienne citée. Bien sûr qu’il y était revenu en 10 ans, mais venir ainsi en quête d’un mirage était une toute autre affaire. Pendant la traversée, ils avaient bien étudié leur plan, notamment auprès de la nouvelle recrue dont on attendait beaucoup de par ses prouesses. Pour l’occasion, il s’appelait Leonin Mielan. Leo ira très bien en cas d’urgence.

Dès les premiers pas dans la ville, il sentit l’apaisement général. Et il se demanda comment Seraphah vivait les choses à devoir attendre qu’ils obtiennent des informations pertinentes. Ce dernier voulait jouer profil le plus bas possible. Les conséquences seraient désastreuses s’il venait à se faire prendre, mais ce n’était pas dans les plans de l’élémentaire. Ce dernier avait besoin de brûler de savoir ce qu’il en était de ce secret bien gardé. Depuis le début de son existence d’expédition, il savait qu’Aramila détenait des trésors… alors oui c’était risqué, mais sa soif de toucher un peu plus à ses origines ou à celles du monde d’Uhr était plus forte que tout. C’était là l’un des paradoxes de sa nature versus quelqu’un qui ne vivrait que pour le pouvoir.

Concernant sa relation à Kesha, Ocyan pour l’occasion, elle était devenue particulièrement familière avec cet épisode de maquillage ou devrait-on dire de remaniement de ses cicatrices et de ce regard qui était passé du vert lapis au brun ténébreux. Au moins chacun savait un peu mieux à qui il avait à faire, car même s’il espérait cela non nécessaire, il avait commencé à donner des cours d’auto-défense et de maniement des armes blanches au jeune artiste.

En arrivant au lieu supposé du faux-prophète, leur plan était déjà clair. Leur but ici était avant tout d’obtenir plus d’informations quant aux éventuels problèmes qu’ils pourraient rencontrés. Au-delà de la garde sacrée qui avait fait mouche avec les précédents aventuriers.

À la question de Keshä, je répondis derechef: "Je me propose si cela vous va. À moins que Zahl c'est une de tes spécialités?"

Violette passe son regard sur le groupe. Légère déception toujours perceptible quant elle regarde Kesha.

Se tourne vers Kesha

"Évite l'accent. A moins d'années d'expérience et encore. Ça se remarque pour un natif averti. Surtout si tu te fais embarquer sur les expressions locales."

Se tourne vers Maelström en grillant une cigarette.

"Comme tu veux. J'peux le faire si besoin mais ça a jamais été mon taff de parler."

"Je m'en charge alors. Quelque chose me dit que si t'es là c'est que tes compétences en valent la chandelle"

Maelström poussa la porte de la taverne et fut très attentif aux visages qu'il pouvait croiser ayant vécu là il y a une dizaine d'années. Son attention n'était pas du au fait qu'on pourrait le reconnaître, mais davantage pour savoir à qui aller s'adresser en priorité pour obtenir l'information tant désirée. Son regard croise celui d'une serveuse et après l'avoir salué comme le veut l'usage, il demanda: "J'ai bien envie de me divertir l'esprit pour passer une bonne soirée...On m'a parlé d'un phénomène qui raconte à qui veut l'entendre des contes de bonne femme...Il se trouve par ici ce soir?"


Dernière édition par Seraphah Von Arendt le Mer 13 Sep - 19:14, édité 1 fois
Mar 12 Sep - 19:15

Fait chaud putain

Ft. Kesha, Sera, Lo



Sous la lune éclairant une nuit bien chaude, Violette attendait. Posée sur le bord du quai bordant de chaque côté le fleuve qui traversait la capitale de cette si étrange théocratie, les pieds dans le vide non loin de l’eau, prostrée sur elle-même, une cigarette entre les lèvres, la portebrume réfléchissait.

Perdue dans ses pensées, le regard baissé vers l’eau, il n’y avait bien de temps en temps que le fumet de sa cigarette pour lui faire redresser la tête avant qu’elle ne replonge dans des rêves qui ne visaient qu’à tromper son ennui.

Que faisait-elle là à attendre ? Bonne question.

Mandatée par le Cartel pour trouver des nouveaux fournisseurs dans le sud afin de ne pas trop dépendre de la bonne volonté d’Opale en matière d’herbe nécessaire à la fabrication de certains produits, elle avait sa mission. Avec du temps et de l’effort, elle avait fini par trouver le nombre de personnes nécessaires pour que ce soit acceptable aux yeux de ses chefs, un bon début vers une nouvelle ère pour le trafic de drogue xandrien. Déliée de ses obligations, elle n’avait ainsi qu’à remonter vers le nord. Elle-même était assez pressée d’y retourner d’ailleurs. Qu’importe si les habitants étaient plus avenants qu’ailleurs, pour une nordiste habituée aux vents polaires venues des anciennes terres de Dainsbourg, difficile de supporter facilement la puissance du soleil, l’aridité des déserts ou au contraire l’humidité étouffante des zones tropicales. La différence de climat était trop rude. Ressentir à nouveau le froid mordant du vent caressant son épiderme manquait à la jeune portebrume.

Malheureusement, cela devrait attendre car Violette avait reçu une offre de ses nouveaux amis du sud. Une proposition d’affaire, une histoire de vol et de religion dont les détails et les objectifs restaient flous. Logique. Qui mettraient ses intentions criminelles dans la fiche de poste, la sécurité faisait qu’il fallait toujours prévenir ses petites mains des objectifs au dernier moment, quand il serait trop tard pour fuir et dénoncer.

Dans un premier temps, l’ancienne mercenaire avait pensé à refuser. Ce n’était pas après tout le genre de personne à aimer les heures supplémentaires et à prendre de gracieuses initiatives. Mais il fallait faire preuve de pragmatisme de temps à autre. Cela pouvait être utile de déceler ce que seraient les sombres affaires du monde criminel aramilan. Et puis, ce serait un moyen de tester en situation réelle son nouveau cristal vivifié. Une opportunité en or. De toute façon, elle n’avait pas à ses yeux grand-chose à perdre. Aramila n’était pas sa terre.

Ainsi la mission fut elle acceptée et sans vraiment se déguiser la portebrume daigna tout de même se teindre les cheveux en cas de complication. Les cheveux blancs étaient dans ce monde quelque chose de spécifique qui sautait au visage. Mieux valait éviter de forcer sur des signes spécifiques si jamais il y avait. Elle ne pouvait pas faire disparaître ses tatouages, néanmoins en ce qui concernait ses cheveux, changer de couleur n’était pas difficile.

Black Violette:

Après une bonne dizaine de minutes d’attente sur ce quai, finalement ses employeurs se présentaient. S’attendant à voir des criminels de la pègre d’Aramilan, la première chose qu’elle vit fut Kesha. Elle ne l’avait pas reconnu tout de suite mais au vu de la légère insistance qu’il avait eue en la regardant, elle avait fini par mieux le regarder avant de comprendre.

Une déception à ses yeux de le voir ici. Et cela pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’au vu du respect relatif qu’elle avait pour l’homme, le voir ici quand on s’attendait à bien mieux c’était quelque chose. De l’autre parce que cela restait triste de voir ce pseudo-cristal d’innocence et de naïveté se teinter de si vilaine manière. Enfin… cela la réconfortait intérieurement d’une certaine manière. On finit tous par devoir se salir les mains, il n’y a pas d’échappatoire dans ce monde.

Alors que Kesha introduisait une discussion sur la mission, Violette comme à son habitue, ne put pas s'empêcher d’être l’inverse d’une personne avenante, toujours négative, toujours dans la critique. Elle était loin d’être une personne facile à vivre et agréable. De toute manière, elle ne cherchait pas à l’être. A ses yeux, quand bien même ils essayaient, leurs accents étaient ridicules.

Son attention vint alors sur le deuxième individu qu’elle ne connaissait. Difficile de le cerner, il savait cacher ses expressions. Sans doute quelqu’un avec une certaine éducation. Suffisamment confiant en lui pour avoir de l’assurance en pleine nuit. Violette ne faisait pas confiance en gens facilement, mais à voir ce qu’il donnerait. Dans tous les cas il était sous doute le meilleur socialement ici, donc autant lui laisser la charge des discussions futiles dont la portebrume n’en avait personnellement rien à foutre.

Face à ses compliments sur ses soi-disant compétences, la xandrienne se contenta de hausser les épaules, un peu gênée. Elle ne savait pas vraiment comment réagir aux compliments. Ce qui l’obligeait toujours à répondre dans une posture pseudo-nonchalante histoire de dire.

Comme tu veux. ‘Fin dans tous les cas niveau compétence. C’est pas à moi d’en juger. Tu t’en feras une idée toi même.

Elle se contenta ensuite de suivre le majordome jusqu’au lieu de rencontre avec le fameux prophète. Son regard passant également sur la foule par réflexe de brigand. Alors que le serviteur s'adressa à la servante pour s’enquérir des informations, la xandrienne ne put toutefois pas s'empêcher de compléter.

Quitte à se divertir l’esprit, j’aimerais bien aussi me divertir la gorge. Z’avez une bière fraîche ?

Mieux valait consommer dans les auberges. Enfin ça c’était l’excuse. En réalité elle avait juste soif car même la nuit il faisait très chaud pour une xandrienne;
Ven 15 Sep - 9:16

Il faut bien se l’avouer: la taverne a une odeur de moisie. Comme une couche de crasse qui s’est accrochée au mur depuis toutes ces années, ne faisant plus qu’un avec l’argile ocre qui le compose. Tout cela, mélangé avec les vapeurs de bière diluée et de sel charié par un fleuve tout proche vous remplit les narines - c’est rance.

Partout autour de vous, des visages inconnus - oh, bien sûr, ils se tournent tous vers vous à l’unisson. Après tout, ce n’est pas que vous faites tâche. Mais…

“Oh, faut pas leur en vouloir. Ce sont de vieux marins, pour la plupart, des habitués. Z’ont pas trop l’habitude des nouveaux.” Vous lance le tavernier tout en se nettoyant l’oreille avec un vieu torchant, qu’il utilise presque immédiatement pour essuyer un verre. “D’ailleurs… On peut savoir ce que vous fabriquez ici?” Il lève un œil vers Maelström qui semble avoir capturé son attention.

Néanmoins, il n’était pas un mauvais commerçant, et il attrapa son plus beau broc - le plus propre du comptoir, pour servir la jeune dame. Quelle chance, en plus. Plus de bière aramillane… Allez, il va faire une exception et vous ouvrir une de ses meilleures bouteilles d’Espistopoli. Mais c’est bien parce que c’est vous.
Si vous le questionnez, il vous dira que des histoires et des contes de bonnes femmes, on en entend tous les jours en ce moment. Quoique ses yeux trahissent la présence de quelqu’un en parcourant la salle nerveusement.

Devant vous, plusieurs options: au fond à gauche, un groupe affairé autour d’un homme coiffé d’un tricorne sommaire. Mais il a du charisme, malgré ça, dégainant une histoire de sous son chapeau à grand renforts de gestes théâtraux. Plus loin, trois hommes se murmurent discrètement des mots secrets - ils ont l’air fortunés, mais chaque regard sur eux semble les faire frémir. Finalement, vous remarquez un homme dans la soixantaine, dégarni et ridé, qui se tient debout devant une table où sont assis deux adolescents à l’air mal à l’aise.
Nul doute qu’au moins l’une de ses personnes pourrait vous aider… Peut-être. Hein? Peut-être?
Dim 17 Sep - 2:37



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Sepharah Von Arendt & Maëlstrom


 Le moins que l’on puisse dire est que la taverne est dans son jus. Pas très amoureux de ce type d’atmosphère, Keshâ devait vraiment le prendre comme une gouleyante introduction à cette aventure. Il imite Violette et réclame, lui aussi, ce fameux breuvage épistopolitain, récoltant un verre trouble avec un moucheron collé au fond. Il rie sous cape en se souvenant de l’amour que voue la portebrume à l’alcool de sa patrie.

Il envoie d’une main leste quelques piécettes sur le comptoir, dans un jeu d’acteur qui ne laisse pas paraître son sentiment d’infériorité. Il n’a pas l’habitude de sentir une bourse de cuir plate emplie d’astras le long de sa cuisse.

Ouvrant son esprit, il laisse alors les cristaux de magnétite de sa glande pinéale entrer en résonance avec le cristal de télépathie pour émettre des ondes mentales. Pas sûr que les notes soient nettes et sans échos avec la distance qu’il perçoit comme aquatique :

~° Aleph, êtes-vous bien installé pour vous remettre de la rudesse du voyage ? Je gage que vous prenez grand soin de notre chère cargaison d’amphores… ici, nous nous commençons à interroger trois suspects distincts. °~


~° Bien reçu. Je ne suis qu'impatience pour le moment. Merci de me tenir au courant. °~

Ce cristal est le premier qu’il ait obtenu. Pas peu fier de l’avoir gagné par ses propres moyens, quand bien même était-ce un larcin, il a aussi été le plus facile à maîtriser. C’est un peu comme projeter sa voix par le chant, excepté qu’il n’est pas nécessaire de faire vibrer les molécules d’air pour propager ce type d’ondulations qui rayonnent sur un plan plus subtil et se retransmettent directement dans le mental. Le cerveau paraît agir comme une antenne relai, capable de retranscrire ses intentions.

S’il a eu peu de temps pour s’entraîner à ouvrir et fermer le canal de manière précise, la longue traversée du désert a permis de se familiariser avec les fréquences de Seraphah et Maëlstrom. Ces derniers lui ont demandé de communiquer le plus souvent possible par l’esprit alors que la caravane avançait pour s’exercer, jusqu’à épuisement. Trois semaines de ce régime et de courbatures à monter un dromadaire sous un soleil de plomb ont fait le siège de sa résistance mentale.

Il espérait qu’il pourrait faire la différence dans cette dangereuse investigation grâce à lui. Car il avait été extrêmement déçu par l’innocuité de ce don. De tous les miracles qu’il aurait pu réaliser, voler, se changer en lumière ou projeter des épieux de glace, il n’avait reçu que le don d’écouter les esprits et de leur transmettre à distance.

Toisant l’assistance, il dut en venir aux mêmes conclusions que Violette et Maëlstrom. Personne n’a l’air bien intéressant parmi les marins crasseux, surtout source d’épouvante hygiénique. Personne à part trois groupes.
Fixant avec intensité un point entre les omoplates de Maëlstrom pour raffermir leur connexion, il tente de poser son esprit dans une caresse et le frôle, comme un papillon murmurant à son oreille :

~° Léonin, je vais prendre le vieil homme… que dis-tu de prendre le tricorne ? Tu en as l’entregent. Zahl conclura bien par elle-même ce qu’il lui reste à faire comme une grande. °~

~° Je pense que le vieil homme est notre homme. Mais soit, je peux aller écouter le tricorne et tu me diras si j'avais raison. Dans un tel cas, tu me diras si tu as besoin que je rapplique ou pas. °~

Il préfère éviter d’étaler ses quelques cartes devant elle s’il peut l’éviter. Trop tôt et peu judicieux. Il est habitué à décevoir et à être sous-estimé. C’est un avantage, excepté qu’il se mésestime lui-même. Il se félicite toutefois que sa culpabilité qu’il croit brancardée sur son front lui soit toujours imperceptible, signe que le parfum de la candeur embaume encore ses traits.

Sur la route, il n’a pas eu l’impression d’être très utile, sauf pour préparer les repas. C’est un homme des forêts, qu’elles soient tempérées ou humides, pas des savanes et encore moins des dunes. Seul Maëlstrom avait le secret de la chasse et Seraphah celui de la bourse pour acheter quelques victuailles. Il aurait pu faire du feu, mais encore une fois, à ce jeu-là, il ne pouvait rivaliser avec l’élémentaire de feu.

Il se dirige comme annoncé vers le vieillard et les deux adolescents, pas tellement plus jeunes que lui. Maëlstrom aborde l’homme au tricorne. Violette finit un peu plus tard par prendre le groupe restant.

-« La lumière de Lugrilen soit sur vous mes frères », salua-t-il avec respect comme le lui avait montré Maëlstrom, une main sur le cœur, sans cacher son accent sanctain. Celui-ci était néanmoins atténué et le dialecte d’Aramila était beaucoup plus proche que le patois Xandrien.

« Je peux me joindre à vous ? Je suis bien fourbu de mon voyage et j’espère me désaltérer le gosier en bonne compagnie. »
Les adolescents avaient l’air un peu oppressés par le discours du vieil homme, et c’est sur lui que Keshâ jeta son dévolu.
« C’est toute une histoire que vous aviez entamée. Je vous ai interrompu, mon brave. J’en suis vraiment désolé. Mais peut-être pourriez-vous la reprendre pour moi ? »
Mar 19 Sep - 0:22



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Keshâ'rem Evangelisto & Maëlstrom


Oubli. Que les tavernes sur le port n’étaient pas réputées pour leur salubrité. Toutefois, l’accueil se fait chaleureux, avec le tavernier qui pose une question légitime. Des étrangers ne devaient pas se traîner jusqu’ici tous les jours. Quelques pas permirent à la distance entre eux et le bar de s’estomper. « Nous sommes des marchants de vin en quête d’une soirée pour nous divertir l’esprit. Les chemins sont longs d’une ville à une autre. » C’est avec une joie feinte que Maelström accueillit l’alcool en provenance d’Epistopoli. Jouant son rôle jusqu’au bout, il devina le nom du vin tout en mimant la concentration pour retrouver son nom. Au moins, l’acharnement de Seraphah à son sujet l’obligeant à reconnaître au palais les différents alcools qu’il a eu l’occasion de goûter paye...il ne l’aurait nullement parié.

Se retournant vers la salle après avoir senti que le tavernier n’oserait pointer du doigt personne, il remarqua assez aisément les trois tableaux qui s’offraient à eux. Il ressentit alors un léger bourdonnement dans son crâne, signe annonciateur de Keshä en son esprit. Après leur échange, il tourna son visage vers Zahl, leva son verre avant d’en boire une gorgée – comme une salutation silencieuse – avant de se diriger vers l’homme au tricorne.

Naturellement, il prit place avec le public de cet homme observant ses grands gestes, autant que le discours qu’il tenait. Il s’adossa au mur, patientant avec de prendre la parole si cela s’avérait nécessaire.
Mar 19 Sep - 20:15

Pourquoi tu flippes connard ?

Ft. Kesha, Sera, Lo



Quand bien même, ce n’était pas la première raison, tout au plus l’excuse, le fait de lui commander quelque chose avait réussi à ouvrir l’aubergiste pour qu’il accepte de légèrement communiquer avec le groupe se retournant pour chercher le précieux liquide. Tandis qu’il partit accomplir sa mission, le regard de la portebrume se reportait sur son environnement, tous ses yeux qui fixaient les nouveaux venus. Rien de plus étonnant, les auberges de petit quartier n’étaient pas des lieux dédiés aux touristes et aux voyageurs. C’était avant tout un lieu de sociabilisation entre des gens qui se connaissaient souvent depuis très longtemps.

Néanmoins, dans cette masse d’information, informe, quelque chose avait éveillé l’attention de la xandrienne cette dernière décidant de pour l’instant garder le silence. Ce n’était pas qu’elle avait prévu de jouer perso, mais il était inutile de dire quoi que ce soit pour ce qui n’était rien d’autre qu’un doute, une vulgaire intuition de sa part.

Plongée dans ses réflexions, ce fut à ce moment-là que le tavernier revint… avec une terrible nouvelle. Il n’avait plus d’alcool local… rien que ce terrible poison epistote renommé alcool. Pendant une seconde, Violette avait affiché un drôle de regard en observant tristement la bouteille que le maître des lieux lui montrait. Mais devant sa joie et sa gentillesse, elle ne pouvait pas refuser et de toute façon elle avait soif.

Prenant le verre que l’homme lui donnait, elle respira un grand coup avant de boire cul-sec cette merde. C’était dégueulasse, mais elle était en manque, elle avait besoin de ça. Une petite moue de dégoût plus tard, les deux autres en étaient déjà à l’étape suivante après avoir vaguement discuté avec un tavernier qui ne voulait pas répondre de toute évidence.

Malheureusement pour lui, tout le monde ne savait pas mentir et malgré ses dires son regard trahissait trois groupes. Cela, ses camarades l’avaient bien remarqué et avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, le duo d’epistote avait déjà choisi ses cibles, un blablateur ou un vieux avec des jeunes. Encore un pédo se disait Violette.

Tant mieux, elle n’avait pas envie de discuter ni avec l’un ni avec l’autre, plus intéressée par le fait de savoir pourquoi est-ce que les sales riches dans leur coin osaient pas soutenir son regard. Ainsi, elle ne dit rien, restant silencieuse en hochant la tête avant de suivre du regard les deux espions en herbe se diriger vers leurs cibles. Elle en fit rapidement de même, tournant sur ses talents pour se diriger vers les hommes fortunés.

Prenant une chaise, elle se posa à leur table sans leur demander leur avis, croisant les jambes tout en s’accoudant sur le rebord du dossier avant d’ouvrir le bal.

J’peux savoir pourquoi vous arrêtez pas de jeter des regards et de baisser les yeux comme des flipettes dès qu’on croise vos yeux ?

Crachant une boule de fumée inhalée pendant son arrivée, elle continua.

D’habitude quand ça arrive, ça veut dire emmerdes à venir. J’préferais être prévenu avant que ça n'arrive, voyez.
Sam 23 Sep - 9:42


Diviser pour mieux régner. Judicieux choix. Vous voilà partis à l'assaut des trois anomalies que vous avez remarqué dans la taverne - en même temps, dans un si petit endroit, c’est difficile de passer inaperçu, même quand on fait de son mieux pour se cacher.

Maëlstrom, tu as décidé de t’attabler face à l’homme au tricorne. Celui-ci t’accueille volontiers dans son cercle, et tu remarque rapidement qu’il lui manque une dent. C’est le sujet de son récit, d’ailleurs: comment il aurait perdu son chicot en bataillant seul contre une armée d’incubes - sous des formes diverses et variées, mais vraiment une armée! Même si il a de vrais talents d’orateur, tu comprends rapidement qu’il ne te sera d’aucune utilité.

Violette, malgré ta chance, les trois riches que tu abordes se montrent tout autant dépourvus de ressources. En te voyant arrivés, et les aborder d’une façon très cavalière mais sans cheval, ils passent rapidement du doré au blanc, au gris, au rouge. Et piqué à vif, ils te lancent un “Flipette?! Intolérable! Quel bouge de gueux… Filons d’ici.”. Et ils décampent presque aussitôt.

Toi, en revanche, Kesha, tu sembles bien accueillis. En te voyant, le vieillard te sourit à pleine d… Enfin, non, il lui en manque bien quelques-unes. Il te mettrait bien mal à l’aise d’ailleurs, car il semble animé d’un esprit mauvais. Les adolescents l’ont d’ailleurs bien remarqué, et profitent de ta présence comme d’une excuse pour s’enfuir. S’en doute en avaient-ils marre d’écouter le vieux fou.

Des trouillards, et des athés, tous! Sauf toi.” Il pointe vers toi un doigts long et squelettique. “Toi, tu pourrais bien réussir. Tu pourrais, hein? Oui, je le sens.” Il commence alors à répéter son vieux disque qui tourne en boucle et qui a déjà arrosé de nombreuses soirées, et si vous y prêter attention, le tavernier roule de grands yeux en l’écoutant de nouveau sortir son charabia. Il veut percer le secret de la pyramide, ce vieux fou… Il se demande - non, mieux, il sait - que la pyramide renferme de vieux secret, et serait peut-être la clef du mal qui ronge Uhr! Mais pour ça, il faudrait savoir comment y rentrer. “C’est là que ça se complique, et qu’il faudrait un gaillard solide comme toi pour m’aider. Ce bon vieil Ader'rhazak a laissé des notes, sagement gardées aux archives du concile. Il faudrait réussir à les emprunter, si tu vois ce que je veux dire… Le hic, ce sont les gardes. On n’a pas encore réussi à tromper leur vigilance, à ce qu’on dit!

Le tavernier éternue. Un avertissement, ou un vicieux courant d’air… A entendre la proposition dangereuse du vieil homme, ça sonne presque comme une alarme;  
Dim 24 Sep - 2:57



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Sepharah Von Arendt & Maëlstrom


Keshâ fixe le vieillard de ses yeux serpentins. Ses iris lavande s’agrandissent alors que ses paupières s’ouvrent sur ses dires. Il ressent les adolescents s’évader à la périphérie. Tous le prennent manifestement pour un pauvre fou. Mais il répond pleinement à la description. Fou ou pas, ce doit être pour lui qu’ils ont fait tout ce chemin.

Son doigt maigrelet et ses chicots pourris le répugnent. Il se prend à ne plus considérer l’autre avec compassion mais comme un outil ou comme un obstacle. Il doit obtenir la clef de l’énigme à travers lui. Les derniers mots du vieillard spiralent tels quels de son esprit à celui de Séraphah dans un écran de fumée mentale. Peut-être pourra-t-il cesser de ronger son frein et mettre son temps à profit pour investiguer sur ce fameux Ader'rhazak.


-« Et cela se comprend, vieil homme. La Garde Sacrée d’Aramila est vaillante et sert de nobles objectifs pour la sauvegarde de la terre et des cieux. »
°~ Ne manifeste aucune réaction, ou c’en sera fini de toi, vieil homme. Seul toi peut m’entendre et personne ne te croira. Tous te prennent déjà pour un illuminé. ~°
Ses pensées fendirent l’air à travers le crâne du vieillard.

« Aussi suis-je contraint de décliner votre invitation en tant qu’humble croyant et honnête marchand. Même si je suis flatté que vous me croyez capable de tels accomplissements. »
°~ Je suis intéressé par cette quête. Mais à mes conditions. Je veux rester discret… °~


Un double discours était en train de se tenir, l’un en place publique par la voix et marqué par un rejet poli, l’autre dans l’éther et par les fils de l’esprit tissant des menaces sifflantes. Keshâ n’entendait pas s’avouer criminel devant toute une assemblée inconnue d’Aramalla et encore moins désavouer la religion des Douze qu’il respectait, comme le peuple généreux qui la nourrissait.

Soudain, il s’intériorisa, son regard glissant vers le sol. Il atteint l’esprit de Léonin avec beaucoup moins de douceur que précédemment, du fait de devoir jongler en urgence avec son pouvoir et plusieurs informations en simultané. Ses pensées crépitèrent comme un feu d’artifice.

°~ Léonin, vite, donne-moi un lieu de rencontre discret et sûr. ~°
°~ La Mandragore, prêt de la Porte nord ~°


Au vieil homme qu’il darda de son regard sans ciller pour ne pas se tromper de canal de communication.
°~ Dans trois jours, à la nuit tombée, faisons le point à La Mandragore, prêt de la Porte nord. Pas d’entourloupe. Acceptes-tu ? D’ailleurs, quel est ton nom ? Moi, c’est  Öcyan… qu’il en soit ainsi. °~

-« Je vous remercie néanmoins de m’avoir diverti et je trinque à votre santé. A présent, je vais terminer ma boisson au bar avant de m’en retourner me reposer d’un si long voyage. Que les Douze vous portent leurs sages conseils. »


L’impression que son esprit s’est scindé en deux, entre langue et cerveau. Un début de migraine commence à poindre alors que son regard tangue non seulement à cause de l’alcool mais de l’énergie déployée par les transmissions croisées.

°~ J’ai ce que nous voulions. Terminons nos conversations et nos boissons, puis partons les uns après les autres. ~° canalisa-t-il à la fois dans les esprits de Maëlstrom et de Violette par inadvertance. Sa maîtrise de la télépathie commençait à vaciller. S’il avait encore de l’énergie, il en perdait le contrôle, mais n’avait ouvert par chance qu’aux fréquences psychiques qui lui étaient les plus familières dans la pièce.

Assez rapidement, il vida son verre, soudain oppressé par tant d’esprits qu’il craignait d’effleurer par mégarde et s’en fut le premier, comme s’il entendait démontrer l’outrage qu’une telle proposition pouvait lui inspirer.
Mar 26 Sep - 19:55

Il t’a regardé, le vieil homme. Avec attention, même. Et plus il écoutait la voix dans son crâne, plus il étirait ses lèvres dans un sourire de plus en plus sournois. Décidément, il semble filer un mauvais coton. Mais du coton, c’est ce que vous cherchez, n’est-ce pas?

Il accepte ton rendez-vous, riant même à gorge déployée alors que vous prenez vos aises pour partir. Quand vous le retrouverez, trois jus plus tard, à l’heure indiqué, il n’aura guère meilleure mine. Il sera toujours miteux, habillé dans des guenilles, et - sans vous étonner beaucoup - ses dents n’auront pas repoussées. En bref: il se font dans les murs de la Mandragore.

Alors, mon petit, tu m’as retrouvé?” Lance-t-il à Kesha. “J’espère que vous n’êtes pas venus pour me faire faux bond. Alors, vous êtes d’attaque pour allez récupérer les notes dans les archives du concile?

Il ne t’aura jamais donné son nom - et à bien le regarder, vous doutez franchement qu’il le fasse. Si vous le questionnez, il vous expliquera que les notes sont actuellement gardées dans la salle des archives, une bibliothèque jalousement gardée du concile. L’édifice est plutôt vaste, mais relativement ancien. Le problème? Les gardes qui le sillonnent constamment, jour comme nuit. Ils ont des rondes, ceci dit, régulières. Si il ne sera pas possible de vous présentez comme amis au risque de vous faire dégagez aussi secs, vous pourrez peut-être tromper leur vigilance… Ou vous faire passer pour des tribuns.

Qu’est-ce que j’en sais moi! C’est vous les chefs.” Il tape dans le dos de Kesha avec un air un rien lubrique. “Je suis sûr que vous n’avez pas besoin d’un vieu fou comme moi pour escamoter un plan. Vous en ferez qu’une bouchée, hein!

Sam 14 Oct - 18:17



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Keshâ'rem Evangelisto & Maëlstrom


Il y avait eu l’auberge avec son ambiance miteuse. Il y avait eu Seraphah attendant aussi sagement qu’un feu puisse le faire, la suite de leurs investigations. Cela ne tarda pas. À peine Ocyan – de son nom de code – sortit de là, qu’il lui donna un nom qui parut un instant à l’élémentaire aussi précieux qu’inutile : Ader’rhazak. Il avait cherché des informations sur la chute de Dainsbourg et ce nom était remonté vu qu’il y avait plusieurs notes signé par ce dernier, parlant de l’existence d’une religion ancienne et monothéiste.

Quand le groupe fut réuni, Seraphah leur révéla ses connaissances à ce sujet qui n’avait pas abouti à grand-chose. À savoir qu’il avait été voir les plus éminents des panthéistes qui lui glissèrent uniquement qu’ Ader’rhazak était un ancien inquisiteur, dont les idées ne plaisaient pas à tous. Quand il avait voulu glaner plus d’informations sur ces idées, les croyants lui avaient sourit tout en précisant que ces dernières restaient un mystère.

Pendant cette fin de soirée, il fut décidé que chacun aurait un rôle précis pendant les trois jours à venir. Le concile devenant le centre de l’attention du groupe, et notamment d’aller observer les allers et venues, les défenses visibles ou probables, afin de déterminer un plan d’action. Chacun ayant en tête sa propre façon de pouvoir se rendre utile au groupe en fonction de ses capacités propres.

C’est ainsi que Seraphah, les cheveux totalement repliés en un chignon caché sous un foulard enroulé, tel un turban, sur son crâne, décida d’aller au contact – un simple frôlement – de plusieurs tribuns, se payant même le luxe de croiser la route de l’archevêque en personne. Il se donnait ainsi pour mission de pouvoir revêtir l’apparence de ceux à qui on ne demandait aucun compte pour pénétrer dans les lieux. Il y avait un quelque chose de grisant dans cette mission, mais ce qu’il espérait réellement c’était que tout ce temps investis et ces risques encourus, allaient réellement aboutir sur une découverte. Il ne faisait pas confiance au vieil homme dont le nom restait inconnu. C’est ainsi qu’il insista sur le fait d’obtenir l’identité de ce dernier, faute de quoi la mission serait annulée.

---

Le fameux rendez-vous à la Mandragore était maintenant. Seraphah ne s’y présenta pas, Maelström, Violette et Kesha restaient les interlocuteurs privilégiés.

La Mandragore avait une ambiance plus chaleureuse que l’endroit initial. L’ambiance y était presque doucereuse, les personnes se trouvant ici recherchaient un brin de discrétion et c’est ce qu’on y trouvait. Contrairement à la première fois, Maelström eu loisir d’observer l’homme et surtout de l’entendre. Il y avait quelque chose de beaucoup trop débonnaire, à se demander pourquoi d’ailleurs il voulait une réponse ferme. C’est ainsi qu’il se risqua à lui demander son nom – sous la demande de Seraphah – mais ce dernier lui rit au nez, continuant de parler de cette aventure à laquelle il ne participerait pas.

D’un regard entendu avec Violette et Kesha, il répondit dans la foulée : « Non. Ce sera sans nous. » Il ne précisa pas le pourquoi de cette réponse alors même qu’ils étaient venus jusqu’ici. Le porte-brume tournait déjà les talons, laissant le soin à ses compagnons de poursuivre la conversation s’ils le désiraient de leur côté, mais du sien, tout était dit.



Le lendemain, ils décidèrent d’établir un plan du concile afin d’être optimal dans leur déplacement pour parvenir aux archives et se mettre à chercher ces fameuses notes. C’est ainsi que Kesha en compagnie de Maelström était muni d’une feuille et d’un crayon. Ni Seraphah, ni Violette, ne se trouvait en leur compagnie. Le premier avait revêtit l’apparence d’un tribun et s’apprêtait à faire son entrée par la grande porte.
Dim 15 Oct - 1:23

Putain

Ft. Kesha, Sera, Lo



Tandis que les nobles quittent la table, Violette les regarda partir du coin du regard sans un mot avant de se redresser sur son siège pour s’accouder sur la table. Prenant l’un des verres qu’ils avaient laissés.

Putain de riche. Toujours à chier des bulles pour rien.

Elle consomma alors le précieux nectar avant de lâcher une mine de dégoût.

Putain de chiasse epistote… Même ici, elle vient me péter les couilles…

Mais bon, elle n’avait pas le choix. Addiction oblige, comme un consommateur de café buvant sa boisson immonde, elle devait avoir sa dose journalière d’éthanol quand bien même c’était absolument dégueulasse. Dans le même temps, pour distraire son attention du goût immonde de ce soi-disant délicieux alcool d’epismerde, la portebrume regardait les environs. Kesha qui parlait avec ce qui ressemblait à un clochard à moitié fou et l’autre inconnu bien habillé qui passait son temps à écouter ce qui d’ici ressemblait à un charlatan comme on en trouvait des milliers dans ce monde.

De l’expérience de la criminelle, il n’y avait que trois types de personnes qui aimaient trop parler, les menteurs, les coupables et les débiles qui ne savaient pas résumer des choses simples. Étant donné que les gens n’avaient pas l’air énervé en l'écoutant, ça devait être la première catégorie.

Plus concentrée sur le charlatan, son attention revint sur Kesha à l’instant où celui-ci commença à lui parler par télépathie. C’est vrai qu’elle l’avait oublié celui là, mais il n’était pas censé avoir de pouvoir. Vu l’aspect fluctuant de la communication qui montrait une maîtrise encore imparfaite et imprécise, il était plus que probable que l’obtention de ce pouvoir soit récent. D’autant qu’il s’agissait d’un pouvoir assez technique, à la manière de tout ce qui touchait aux pouvoirs spirituels. Le genre de chose qui mettait plus de temps à être maîtrisé que d’allumer des flammèches ou d’invoquer des jets d’eau.

Surement un nascent ou un cristal. Elle ne le voyait pas portebrume, il n’avait pas l’air différent de la dernière fois. La question qu’elle se posait ainsi, était comment un pouilleux comme lui avait réussi à obtenir un cristal ou un nascent. Ce genre de chose était cher et rare, le genre que seuls ceux avec de l’argent, du pouvoir ou du soutien pouvaient obtenir en général.

Son regard revenait alors sur l’autre membre du trio. Il avait réussi à se trouver un sponsor ou un protecteur ? Curieux cette histoire. Et surtout, qu’est-ce que ces gens avaient intérêts à faire à Aramila. Elle-même n’avait aucun intérêt pour les affaires religieuses du sud, qui lui passait par la tête. Elle avait passé le stade de vouloir être une exploratrice en quête de vérité. Elle avait une famille à nourrir, des gens à protéger, survivre… Elle n’avait pas le temps pour ses fadaises, elle était là uniquement pour l’argent et le travail. En revanche, ce n’était pas le cas de ses comparses qui devaient sans doute avoir un objectif plus profond que simplement venir foutre la merde par simple curiosité ici.

Plus le temps avançait, plus elle se posait des questions sur tout cela et sur les ambitions de ses camarades. Néanmoins, pour l’instant elle restait silencieuse, observatrice. Râleuse aussi mais ça c’était par défaut chez elle.

Quittant les lieux avec le groupe lorsque Kesha obtint les informations, elle passa les trois jours à observer comme eux la bâtisse du concile à sa manière, invisible grâce à son cristal, elle faisait le tour du bâtiment pour trouver les portes de service utilisé par le personnel militaire et administratif du concile, comme dans tous les bâtiments institutionnels, il serait fort étonnant que le personnel entre par l’entrée principale.

Elle en profitait également, toujours invisible pour suivre les rondes des gardes, histoire de saisir leurs déplacements et par où ils entraient et sortaient du concile.

Le jour de la rencontre avec l’illuminé, comme à son habitude dans cette affaire, la xandrienne restait en retrait, se sentait bien plus concernée par ses histoires de religion et de mystère. Au risque qu’elle se répète, seul l’argent l'intéressait.

Néanmoins, lorsque l’autre portebrume commençait à rebrousser chemin en lâchant une phrase qu’elle n’avait absolument pas comprise dans la situation, elle ne put s'empêcher de la ramener comme à son habitude.

Nan, mais il veut quoi encore lui ?

De son côté, elle restait avec Kesha, qu’il décide de partir ou de continuer la conversation.

Le lendemain après une petite discussion pour établir le plan, l’élémentaire de feu et la portebrume de fortune partirent chacun de leurs côtés pour s’infiltrer dans le bâtiment, à leur manière. Du côté de la xandrienne, on avait opté pour les portes de service les plus éloignées de l’entrée principale, histoire de ne pas marcher sur les pieds de l’epistote et de couvrir plus de terrain facilement. Parmi ses portes, la cible était celle où il y avait le plus de fenêtres. Ce qui n’avait aucune utilité pour entrer mais en avait bien plus pour sortir d’urgence en cas de problème. Peu importe l’opération, il fallait toujours prévoir le pire.

La portebrume s’amusa alors invisible à suivre une des patrouilles qui à une heure précise entraient par ses portes arrières pour prendre leurs pauses. N’étant pas une strigoi totalement indétectable sur le plan sonore, le paradoxe était que suivre des gardes était plus simple que de suivre des serviteurs ou des fonctionnaires. Le pas militaire comme les armures, ça faisait du bruit, beaucoup de bruit en plus des discussions entre soldats qui passent le temps. Elle décida donc, invisible de suivre une patrouille et d’attendre qu’ils lui ouvrent la porte pour passer avec eux comme un ténia dans de la viande mal cuite.

Sa plus grande crainte était de tomber sur un utilisateur de vision thermique mais.. ce ne serait pas de chose pour un maître de la fortune de tomber dessus au mauvais moment au mauvais endroit. Face à l’incertitude il fallait faire confiance en son destin.
Lun 16 Oct - 7:20



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Sepharah Von Arendt & Maëlstrom


En ce qui concernait Keshâ, il était très clair qu’il n’était pressé de revoir le vieil ivrogne aux dents pourries. La quête paraissait au moins dangereuse, si ce n’est insensée. C’était à se demander si dans son éternité, Serahpah aimait bien tout risquer aux dés pour se lancer des défis. Eux, petits mortels, n’avaient qu’une seule vie. Ils manœuvraient donc avec précaution.

L’élémentaire les édifia de ses connaissances sur Ader’rhazak, qui n’était autre que fariboles antiques. Mais peut-être que sous couleur de conspiration, ses écrits ouvraient la voie à des pistes d’archéologie interdite.

Les trois jours s’étiolèrent dans une doucereuse lenteur. Keshâ laissa les agiles personnes de terrain qu’étaient Zahl et Aleph arpenter les abords de la bâtisse du concile, qui ressemblait beaucoup à une forteresse monolithique vue d’en bas. Quant à Aleph-Seraphah, il fit la chasse aux mille visages des pontes de l’Eglise Aramilane pour exercer un don de réplique qu’il ne lui connaissait pas. A lui de se rendre utile comme il le pouvait.

Grimé en moins que rien, il était enroulé dans une longue étoffe beige effilochée. Et sa peau rendue terreuse et mâte par de la saleté le rendait pratiquement méconnaissable dans son rôle de mendiant voûté. Il en regrettait presque de s’être remplumé de quelques kilos bienvenus au service de Seraphah, pour remplir son rôle d’errant famélique aux abords du Concile. Son oeil hagard d'inanition n'intéressait pas grand monde, laissant libre court à son occupation : tenter de capter quelques rumeurs d’intérêt. Appuyé qu'il était sur un long bâton noueux, il comatait derrière un large pilier de pierre millénaire à côté d’une échoppe de tissus. Son objectif était bien entendu de compter les vigies et la cadence de leurs relèves.

La mission secondaire qu’il s’était fixé était de localiser un entrepôt de marchandises à proximité immédiate qui pourrait aisément être facturé sans trop attirer l’attention et qui serait néanmoins robuste et isolé. C’est qu’il faudrait bien trouver où entasser les gardes qu’il aurait endormi s’ils ne trouvaient pas d’autres solution que d’entrer par la porte principale la nuit tombée en quête d’uniformes de la garde sacrée pour parfaire leur couverture.

Il crut reconnaître des caves dans des escaliers descendant directement de la rue ensablée dans des demi sous-sol enserrés sous d’épaisses grilles et murs en pierre de taille.

La chose la plus difficile en dehors du soleil qu’il fuyait sous ses oripeaux et à l’ombre des bâtiments était d’affronter sa culpabilité. Il s’était déjà retrouvé en situation de vivre de la pitié d’autrui et trouvait assez chacal de feindre la pauvreté dans un pays où elle semblait être déjà bien présente.

Ses conclusions semblaient maigres en comparaison des trouvailles de ses acolytes. Mais il estimait sa contribution nécessaire à la consolidation de leur plan. La rencontre à la Mandragore survint. La vieille fripouille n’avait pas changé d’un iota. La réponse catégorique de Maëlstrom brisa là le cycle de ses radotages. Ocyän n’avait aucune raison de remettre en question la décision d’Aleph et Léonin et ne sut vraiment si Zahl en avait après le vieux ou le départ aussi rapide qu’une tempête de sable de leur partenaire.

-« Nous ne travaillons pas avec ceux qui sont fourbes. » se contenta-t-il de clarifier avant d’emboîter le pas vers la sortie en sa compagnie.

Après tout, le groupe prenait tous les risques. Qu’apportait de plus le vieillard qu’une élucubration ? S’il avait raison et qu’ils gagnaient, ils sauraient bien se passer de ses conseils.

Violette était peut-être surprise par sa présence ici et son usage du don de télépathie. Elle n’aborda néanmoins pas directement le sujet. Keshâ’rem nota pour lui-même les capacités impressionnantes dont elle était pourvue et qu’il ne soupçonnait pas lors de leur toute première rencontre, en tant que son prisonnier.

Armé d’un fusain et d’une gomme, Ocyän était plongé dans une intense concentration. Ses traits lisses ne la trahissait que par un léger pli d’efforts au coin des lèvres. Il avait rassemblé deux tables au centre de la plus grande de leurs chambres à l’auberge et avait étalé dessus de grandes cartes vierges pour figurer les plans des différents niveaux du bâtiment à infiltrer. Diverses breloques avaient été réparti aux quatre coins de chacune en guise de presse-papiers pour les tenir grande ouverte. Quelques feuillets lui permettraient de prendre des notes sommaires ou de faire des agrandissements si la situation paraissait trop confuse sur le terrain, avant qu’il ne reporte au propre le tracé des couloirs, des portes et les accès impraticables.

Une bassine d’eau glacée était posée à côté de lui sur le bois. Il y trempa un linge humide avant de s’en imbiber les tempes pour se refroidir avant de débuter l’exercice. La lumière émanant de la grande fenêtre était encore de qualité suffisante pour travailler, mais il espérait ne pas avoir à continuer à la bougie.

~° Zahl, Aleph. Confirmez-moi que votre promenade se passe bien. Êtes-vous arrivés chez grand-mère ? °~

Il avait préféré mettre au point un langage secret pour la mission et s’en tenait à l’utilisation de leurs noms de code. Ainsi, si son art se perdait dans un esprit par ricochet ou que l’on pouvait les espionner par on ne sait quel procédé alchimique, il n’y aurait rien à tirer de ses propos. Avec la distance et son expérience relative, mieux valait se méfier qu’il ne communique sans filtre à tout le voisinage leurs intentions. Les réponses de ses acolytes étaient en théorie moins risquées puisqu’ils ne pouvaient parler que dans sa tête une fois le canal ouvert.

~° Oui. Embranchement, je décide de prendre à droite. Le couloir est ponctué de torches, sans aucune fenêtre...les murs sont assez fades, ils manquent de goût pour un tel endroit. Autre bout: aucune fenêtre. Il y a deux portes en bois sculptées, une de chaque côté. Je les dépasse pour m'enfoncer dans ce couloir. Au bout, je prends à droite et découvre des escaliers en colimaçon. Le mur possède de multiples arabesques. Les choses commencent à être intéressantes. °~

Sa main s’éleva doucement pour tracer un premier trait minutieux à la règle deuis l’entrée qu’avait investi Serahah.
~° Doucement, Aleph. Ne nous pressons pas, si on veut que tout cela fonctionne bien.°~

Il sourit au commentaire de l’esthète sur la décoration, mais n’avait pas la force d’émettre des traits d’humour tout en restant à cette tâche complexe.

~° Plus de précision, je te prie. Les portes sont-elles fermées ? Où mènent-t-elles ? Combien de pas entre chaque élément ? Continue lentement…. Zahl ? Tu m’entends ? °~

La portebrume s’était faite plus silencieuse. La mélodie de son esprit lui devenait plus familière mais n'était pas encore aussi naturelle que celle des deux autres aventuriers. L’autre portebrume tournait fiévreusement autour de la pièce en la martelant de ses talons. Il serrait un pendentif dans son poing. Keshâ oubliait qu’il ne pouvait suivre leur progression et l’inclure dans les communications aurait demandé trop d’efforts. Ce devait être frustrant.

-"Léonin, si tu veux bien, je pense que je prendrai  bien un peu de café pour prévenir les migraines et rester vigilants. Même si nous sommes très proches du Concile, il y a de la distance et je crois que l'effort sera plus soutenu que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent."
Dim 22 Oct - 15:49

Vous voilà tous les trois prêts à prendre d'assaut les archives du concile. Pas en pleine nuit, pas discrètement, mais bien en plein jour et en mission de reconnaissance. Et comme diviser pour mieux régner est le meilleur des adages, vous voilà séparés en trois parties.

Serephah, c'est grimé en tribun que tu as fais ton entrée dans les archives. Tu ne passes pas inaperçu, mais personne ne questionne ta présence en ces lieux. Tu avances tranquillement dans les couloirs, permettant à Kesha non loin d'entendre le moindre de tes faits et gestes, quand soudain, derrière toi, une fois raisonne. "Eh, vous!" Derrière toi, un page se tient droit et debout, et t'observe de loin, avant de venir à ta hauteur. "Je ne crois pas que vous ayez été annoncé: qui êtes vous?". Un page, sans doute. Même si il est probable que tous les visages des tribuns ne soient pas entièrement connus de la plèbe, et qu'il est peu probable qu'il puisse te reconnaître, il faudra tout de même le distraire... Et pourquoi pas obtenir de lui quelques précieux indices.

Violette, tu es la plus discrète d'entre tous, complètement invisible dans les arrières couloirs. Tu as pris le parti d'entrer discrètement par une des portes dérobées, et à la vue des gardes, tu as pris leur suite, t'aidant de leur ronde pour commencer à dessiner l'édifice. Un plan parfait: tu approches dans leur tour d'un long couloir où s'alignent des portes. Une, néanmoins, attire ton attention: une petite porte au milieu du couloir. La disposition et la taille des pièces te permet de déduire qu'elle ne mène sûrement pas à une pièce, tant elle est coincée entre deux grandes salles. Peut-être à un escalier qui mène à un étage inférieur, ou suppérieur... Et orné d'une imposante serrure.
Tu n'auras pas le temps de te poser plus de questions, les deux soldats que tu suis s'arrêtent brusquement au milieu du couloir. "T'as pas entendu quelque chose?" murmure le premier.
"On entend des fantômes?" Une voix raisonnent du passage opposé: un autre groupe de garde qui finit à peine sa ronde dans l'autre sens. Et dans l'enthousiasme, ils se dirigent droit vers leurs collègues, te prenant en tenaille si tu ne fais rien. Il faudra agir vite... Au risque d'être repérée.

Finalement, Kesha, tu es peut-être le plus en sécurité. A l'abri d'une chambre d'auberge, tu cartographies méticuleusement ce que tes acolytes te pensent. Maelström est avec toi, et veille à ce que tout se passe bien. Et tout pourrait se passer pour le mieux, si ce n'est pour l'odeur entêtante de fumée qui te chatouille les narines... De fumée? La cuisine de l'auberge connaît sûrement quelques grabuges, grabuges avec lesquelles tu devras vite composer, au risque de brûler avec le bâtiment. Pourras-tu seulement t'aider?


Dernière édition par Lö le Sam 28 Oct - 11:53, édité 4 fois
Jeu 26 Oct - 4:50



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Keshâ'rem Evangelisto & Maëlstrom


Il savait que Zahl, dixit Violette, allait assurer de son côté. Il ne pouvait en aller autrement dans l’esprit de l’élémentaire qui avait su apprécier la franchise de celle dont on lui avait vanté les mérites de discrétion – quant à ses méfaits – mais surtout l’efficacité sans retenue.

De son côté, il avait ce talent de décrire les lieux avec précision à Kesha, tout en ajoutant un brin de sa personnalité que plusieurs jugeraient poète. Il allait de ses appréciations et dépréciations de cet édifice trônant au sein d’Aramila. Il fallait dire que le jeune homme au bout de son esprit n’était pas sans reste. Ce dernier gageait d’imagination avec un nombre incalculable de codes en tout genre. À la demande d’Ocyan, il lui donna les précisions souhaitées, ayant eu le temps de tenter d’ouvrir certaines portes avant qu’une voix ne vienne l’arrêter. Il se tourna lentement afin de découvrir le visage de celui qui avait osé ainsi l’interpeler. Le page se retrouva quant à lui, face à un visage rigide, d’un homme à la quarantaine bien passée, dont les yeux possédaient une profondeur qui pénétrait l’âme. L’information fut alors transmise au dessinateur de plan qu’il venait de se faire repérer, mais rien qu’il ne puisse gérer pour le moment.

C’est ainsi qu’il s’exclama, les sourcils légèrement froncés : « Apprenti. » telle était la façon dont il convenait de parler à un page dans cet édifice. « Peut-être est-ce simplement car quelqu’un n’a pas bien fait son travail. Vous vous doutez bien que je me suis fait annoncer .Étant quelque peu pressé, je voulais régler cette affaire-là plus tard. Les remontrances pourront bien attendre, contrairement à cet ouvrage que je me dois absolument de trouver au sein de la bibliothèque. Que diriez-vous de m’y conduire?» Le page semblait hésiter. La panique tordait moindrement son visage, mais il était habitué au protocole. C’est ainsi que Aleph – Seraphah – ajouta en sentant son trouble. « Je déposerai une belle appréciation à votre encontre. Votre dévotion me semble sans faille, et c’est chose rare. »

Ces quelques mots semblaient avoir fait faillir ce qui restait de résistance et c’est ainsi qu’il prit les devants d’un air entendu tout en ajoutant « Je n’aimerai pas vous retarder, toutefois mon devoir m’intime d’aller trouver mes supérieurs dans la foulée. » Seraphah se mit à le suivre, donnant alors de plus amples nouvelles à Ocyan, en demandant au préalable si ce dernier était toujours présent dans sa tête. Concernant le sens du devoir que le page affichait, il verrait cela après avoir atteint la bibliothèque...Son but n’était d'ailleurs pas forcément d’entrer dans cette dernière, mais de savoir où elle se trouvait et constater la façon d'y pénétrer. En bref, tout ce qui pourrait leur être utile lors d'une incursion plus discrète.

Après un moment où Seraphah profita d’observer chaque porte, couloir et fenêtre, les portes de la bibliothèque se trouvèrent face à lui.

Il commença à décrire l’ensemble à Kesha...mais il sentait que quelque chose n’allait pas.

Sans parler du page qui, la main sur la poignée, se ravisa. Il se tourna vers le tribun et d’un air solennel, bien qu’inquiet : « Je ne peux pas Monsieur. Nous devons nous rendre auprès de mes responsables. »

À ce moment-là, la porte de la bibliothèque s’ouvrit en grand pour laisser passer un des membres du personnel qui trainait un lourd chariot. Cela donna le temps à notre élémentaire de voir la disposition des lieux, et surtout s’il y avait ici un supplément de gardiens. Ne voulant pas créer d’esclandre au vue de sa position, il eu le réflexe de rebondir sur un élément qui s’invita dans la partie. Le son des cloches de la citée qui marquait l’heure. Il poussa ainsi un soupir tout en fronçant les sourcils, marquant ainsi sa désapprobation. « Apprenti, vous m’avez fait perdre un temps précieux! Je n’ai malheureusement pas le temps d’aller chercher ce livre vu que d'autres obligations m’appellent. » Il était clair que cela était en lien aux cloches qui résonnaient encore. « Je vous prie de me raccompagner comme le veut la tradition. » Le ton de sa voix ne laissait pas de place à la discussion, et le jeune page se sentait contrit, limite coupable...allait-il laisser une mauvaise annotation à son encontre? Au final, tant que le tribun ressortait accompagné, l’honneur était sauf, il ne faudrait pas qu’il s’attire lui-même des foudres.
___

Pendant ce temps Maelström se retrouvait totalement à l’aveugle aux côtés de Kesha qui n’arrêtait pas de noter ce qu’on lui communiquait. Il avait beau, de temps à autre, regarder du coin de l’oeil ce qui prenait forme sous le crayon du jeune homme, cela ne lui offrait aucune indication sur ce que vivait Seraphah dans le même temps.

À peine remonta-t-il des cuisines avec le café demandé par Ocyan, qu’il sentit que quelque chose n’allait pas. Et sentir était vraiment le bon terme! Il se souvint alors de l'agitation dans les cuisines quand il s'y était trouvé... Une minute d'inattention, et le feu pouvait tout détruire.

Sans plus réfléchir, et percevant que Kesha avait aussi capté le trouble, il prit leurs sacs qui – heureusement – n’avaient pas été totalement vidés, pour y glisser prestement tout ce qui avait la moindre valeur!
Ven 27 Oct - 22:45

JE suis le maître des horloges

Ft. Kesha, Sera, Lo



Bien. Jusqu’ici tout se passait comme cela était prévu de la part de la demoiselle. En effet quand bien même de manière ponctuelle la portebrume pouvait céder à ses pulsions colériques et vengeresses, influencées en cela par le désir de mort et de sang de la voix de la nébula hantant son esprit. Elle en restait en dehors de ses divagations émotionnelles, un être rationnel et terriblement méthodique dans ses agissements. Raison froide et pure jugulée par des émotions de haine, de désespoir et de ressentiment. Bien piètre combinaison.

Désormais dans la bâtisse, suivant les gardes avec une facilité habituelle pour ce qu’elle était et incarnait en tant que personnification vivante du concept de chance, elle gardait toutefois un œil alerte. Une première réussite, peu importe sa facilité, ne devait pas donner lieu à du relâchement. Bien que l’incertitude causée par les dons de la brume empêchait désormais les puissances de pouvoir prédire avec exactitude les capacités d’éventuels ennemis, un État restait un État. Il était fort probable qu’à défaut de pouvoir anticiper l’infinité des possibilités occultes, ce pays, encore plus dans ses bâtiments les plus importants, dispose d’une sécurité entraînée pour ce genre de situation. Bon, en théorie, Aramila était sans doute la plus à plaindre à ce niveau. Ses connaissances sur les pouvoirs et surtout l’expérience qui en était liée étaient terriblement moindre que ce que pouvait faire Opale.

Néanmoins, il fallait éviter de trop les sous-estimer.

De couloir en couloir, Violette suivait ainsi avec prudence et vigilance les gardes, jusqu’à ce qu’elle croise en chemin une porte dont l’emplacement semblait signifier qu’il s’agissait d’un point d’accès pour changer d’étage. Sacré coup de chance, c’était précisément ce qu’elle cherchait. L’objectif était de trouver des archives et des documents, de ce fait il était alors très probable que ces derniers se situent dans les sous-sols de la structure afin de les protéger de la lumière du soleil dont le rayonnement finissait par détruire les encres et les couleurs de toute chose.

S’arrêta alors, elle eut tout juste le temps de remarquer la gênante serrure que les gardes s'arrêtent devant elle, inspectant les lieux comme s’ils l’avaient entendu. Gardant un visage de marbre, la portebrume sans bouger détourna son attention vers eux.

Et bien, ils avaient l’oreille fine…

Elle avait prévu de ne rien faire et de ne pas bouger jusqu’à ce que les gardes repartent, mais un problème en amenait d'autres. De l’autre côté du couloir, d’autres gardes se ramenaient dans l’autre sens, finissant leurs propres rondes.

Mmm. En voyant ceci, la maraudeuse faisait la moue. Gardant son sang-froid, elle ne voyait pas cela comme une difficulté insoluble, néanmoins il y avait un risque.

Son regard se baladant rapidement de gauche à droite, elle examinait le couloir. Ce n’était pas un couloir étroit, en tant que tel, il n’y avait pas de risque qu’elle percute un groupe de garde à cause de la place. Néanmoins, cela changerait si les deux groupes se croisaient. C’est ce qu’elle devait empêcher.

Tout en se concentrant pour manipuler sa nébula, la xandrienne pestait intérieurement. Cela aurait été plus simple, si elle avait déjà les fonds pour faire purifier son cristal de camouflage. Une raison de plus de rassembler cet argent. En attendant, il fallait y aller à l’ancienne.

Manipulant les probabilités dans un rayon de 100m, l’objectif était simple, rendre à travers sa chance quasiment inéluctable la création d’une diversion qui forcerait les gardes à devoir inspecter cet endroit plutôt que de la rejoindre.

Comme dans tous les couloirs des riches bâtisses, la possibilité de variables manipulables pour créer des problèmes était quasiment infinie, des objets qui chutent, des problèmes de structure ou d’entretien, des problèmes causés par la personne via des disputes… Elle ne pouvait pas choisir l’effet, mais elle pouvait forcer la cause, à elle ensuite de prendre en compte celle-ci pour réagir de manière optimale. Ainsi dans le doute, profitant des autres gardes et des futurs aléas de dame malchance, Violette restait dans une position annexe où elle ne se trouverait pas sur le chemin d’un garde au milieu du couloir, à l’opposé de la fameuse porte face à un mur.

Le dé était lancé, sur quoi allait il tomber ? Peu importe, une véritable joueuse sait s'accommoder de tous les résultats.
Sam 28 Oct - 8:35



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Brûlez tous, hérétiques!>


Tout se passait exactement selon les plans établis par l’équipe. Les deux agents de terrain étaient parvenus à s’infiltrer par la petite et par la grande porte sans rencontrer d’obstacle insurmontable à leur progression. Keshâ était dubitatif sur l’idée flamboyante d’Aleph-Seraphah, mais visiblement, plus on se montrait, moins on attirait l’attention.

Il reportait avec précision le tracé des lieux parcourus par ses équipiers, agrégeant leurs mots. Tenter de se représenter l’espace à l’aveugle n’était pas toujours une mince affaire. Soudain, un page vint semer le trouble dans leur promenade illicite. Seraphah avait l’air à l’aise avec un numéro de théâtre pour tourner la situation à leur avantage et se servir du page comme guide personnel. Le doute était un puissant levier pour asseoir son autorité.

Dans le même temps, Léonin -Aka Maëlstrom lui avait rapporté une tasse du précieux liquide, idéal pour mater sa migraine. Une odeur ombrageuse de fumée le suivit et ne tarda pas à s’engouffrer par l’interstice sous la porte, trahissant une catastrophe assez avancée.

En vérité, Keshâ aurait été d'un tempérament secourables envers les aubergistes pour maîtriser le début d’incendie. Maintenant que leurs vies et l’ensemble de la mission qui avait été échafaudé pendant des semaines était en jeu, rien ne pouvait plus se mettre en travers de sa route. Pas même le feu.

Le dos de sa main repoussa avec plus ou moins de grâce les lourds bibelots qui servaient à retenir les parchemins, un buste en gré d’une figure émérite de la nation aramilane bascula du rebord de la table et se brisa au sol avec fracas. La carte embrassée et enroulée sous son bras, il rassembla à la va-vite tous ses feuillets en un tas et se leva, crayons, gommes et fusains en bouche, ou entre ses doigts dans un assemblage instable qui menaçait de céder à chaque pas.

~° Temporairement hors d’état de sérigraphier. Je répète, temporairement hors d’état de sérigraphier. De retour dans une… non, plutôt trois minutes. Grand maximum. Continuez à confirmer votre situation. °~

Sa jambe levée s’abattit de haut en bas sur la clenche pour ouvrir la porte. Sans attendre, la fumée renforça sa présence dans la pièce et commença à leur piquer les yeux. Maëlstrom était déjà à empaqueter sommairement leurs effets les plus critiques. Lui clopinait dans les escaliers les yeux fermés pour conjurer la fumée en essayant d’en inhaler le moins possible, la bourse pesante d’Aleph se balançant avec joie au bout de son petit doigt.

Un spectre de fumée déboula devant lui – la tenancière de l’auberge. De stupeur, il laissa échapper une règle en fer et une toux âcre.
« Il faut évacuer l’auberge par sécurité messire ! »

Il hocha de la tête vigoureusement en suivant le chemin ouvert par la tenancière.

~° Zahl ? Zahl, tout va bien ? °~ hasarda-t-il comme un bourdon à l’oreille de la portebrume. Il était sincère. Son silence devenait préoccupant. Même si, nous savons, Violette est grande fille. Il se demandait si elle pouvait sentir sur sa langue le goût du brûlé et entendre le son de sa quinte de toux à travers le canal télépathique.
~° Eyh, je ne sais pas encore prendre l’image -si jamais c’est possible – alors, au moins, un signe de vie ? °~

La marque de ses dents se traçait plus profondément dans le crayon qu’il mâchonnait, comme pour garder son fatras en un seul morceau en slalomant entre les passants atterrés sur les pavés inégaux. Ces traîtres tentèrent de le faire glisser dans la boue. Le temps ralentit. Son dos s’arqua de manière inquiétante en arrière, presque surnaturelle. Sa jambe manqua d'ailleurs de faire le grand écart dans les airs.
Suspense.
Il se rétablit.

Rien ne viendrait à bout de sa volonté mécanique d’optimiser leurs chances de réussite. Son être était tendu comme un arc vers un seul but. Et ses doigts se cramponnaient à la masse parcheminée comme si sa vie en dépendait, bien que quelques cadavres de mines de crayons ou de gomme soient des dommages collatéraux acceptables. Il refusait de perdre une once de sa concentration, ni une seconde de plus dans cette terrible guigne qui venait de leur tomber dessus.

En ligne de mire, et sans pitié pour la pauvre auberge en proie aux flammes qui léchaient le bas de sa devanture, il s’élança de guingois de l’autre côté de la rue. A cent mètres se trouvait un établissement concurrent. Il consentit à ralentir une seconde pour jeter un œil derrière son épaule et deviner Maëlstrom sous la masse impressionnante de sacs qui le suivait, auréolée de fumée noirâtre en toussaillant ses poumons.

Ayant franchi les portes de la nouvelle auberge, il dut grimacer pour détourner l’attention de l’aubergiste du drame qui se jouait en face.

-« Par tous les dieux ! C’est terrible ce qui se passe. Des gens auraient pu mourir. Au moins, vous êtes sauvés… »
« MMMMh mmmhhh » maugréa-t-il, de la suie plein la face, en faisant rouler ses yeux sur le panneau à clés.
-« Plaît-il sire ? »
-« Vo…t mmm chab’, miinntnant ! »

Il agita nerveusement la bourse de Seraphah qui pendait à son petit doigt en toisant l’aubergiste de ses yeux écarquillés alors que son empiècement de parchemins et de crayons menaçait d’exploser aux quatre vents dans la ruelle. Il refusa toute aide d’un air pincé et claqua presque la porte de la chambre au nez de Maëlstrom d’un coup de talon dès que le tenancier l’eut laissé entrer.

Ses cartes finirent immanquablement par terre. Juste le temps d’ouvrir grand les rideaux et d’allumer des chandelles, il organisa à la va-vite ses papiers et se remis à écrire en tailleur au milieu d’un cimetière de fournitures de bureau.
~° Connexion opérationnelle. Reprise de la graphie °~

Il semblait s’être passé des choses pendant ce bref interlude musical fait de cris d’alertes. Une chaîne humaine se formait pour porter des seaux d’eau depuis le puits voisin. De tout cela, Keshâ’rem n’avait cure. Son esprit était ailleurs, dans les couloirs des archives du Concile. C’est tout juste s’il avait conscience de se trouver sur la pierre de cette chambre.
Aramila était certes charmante, quand Epistopoli était plus massive et terne dans ses grands édifices aveugles de béton. Néanmoins, il fallait reconnaître que ces masures en bois n’étaient pas aux normes de sécurité…

Seraphah lui narra les derniers déroulements de son exploration. Il avait suffisamment entraperçu l’intérieur de la bibliothèque pour que ce soit intéressant. Quant à Violette, elle semblait avoir fait des trouvailles, peut-être des zones de replis ou même des ailes encore plus secrètes et utiles. Mais elle était coincée par deux équipes et tentaient le tout pour le tout pour se dérober. Ses pensées semblaient plutôt mal venues. Car, même s’il ne pouvait pas voir son visage, le parfum métallique de son esprit froid et calculateur lui laissait imaginer une bouche tordue de mécontentement.

-« Bon… je crois que cette ville a un très bon système d’alarme divin. Les Douze au complet sont contre nous. Mais 2-0 pour nous. Aleph vient d'atteindre l'extérieur sain et sauf. Il faudra qu'il nous raconte, c'était audacieux... Quant à Zahl, c’est plus compliqué, mais elle a prévu quelque chose, je la dérangeais… je pense qu'ils seront là tous les deux dans quelques minutes au plus. il faudra trouver moyen de les récupérer dans la rue. Quoiqu’une pensée… et ils sauront. »

Il s’interrompit : un regard interlope sur la pile de bagages effondrés en ordre dispersé et sur Maëlstrom, au milieu, hors d'haleine comme un cétacé échoué sur une plage à marée basse. D’un calme inhabituel, Keshâ demanda, une étincelle dans le regard..
-« Léonin… ...dis-moi… où est mon café ? »
Sam 28 Oct - 11:21

Coup du sort ou du destin, comme un coup de marteau sur une enclume, les douzes - ou alors est-ce simplement la fatalité - s'amusent à vous jouer des tours et à vous faire tourner autour du pot.
Néanmoins, vous avez chacun su tirer votre épingle du jeu:

Seraphah, le page t'aura permis de faire quelques pas jusqu'à la bibliothèque pour y chercher le fameux ouvrage que tu recherchais pour mener ta mission de tribun sérieusement. Même si il n'a pas pu te conduire jusqu'à la pièce, professionnalisme oblige, tu as tout de même pu tracer le chemin jusqu'aux livres abrités par le document. Il n'est pas certain que ça soit la pièce que tu recherches néanmoins, après tout, un document si ancien et plutôt déprécié par l'église soit accessible dans la bibliothèque principale. Mais cela te donne néanmoins une vision du bâtiment.

Violette, grâce à ta chance - et malheureusement pour les gardes, une fenêtre s'est brisée à quelques embranchements de vous. Une pierre a été lancée dans le couloir depuis l'extérieur. L'oeuvre d'un plaisantin peut-être, d'un autre voleur: tu ne le sauras pas, mais une chose est sûre, tous les gardes autour de toi décident de partir vérifier la source du bruit. Te laissant seule non loin de l'accès. La logique te dira que pour ouvrir la porte, il faut une clef. Hors, tu n'en auras pas encore vu. Un dernier élément à débusquer mais sûrement pas introuvable, quelque part dans ce bâtiment.

Finalement, l'auberge n'aura pas survécu aux palpitations nerveuses qui ont consumé la cuisine dans un feu dévorant, mais au moins vous êtes sains et saufs, et même déménagés. Vous aurez aidé un peu, du mieux possibles, mais changer de décors était peut-être pour le mieux, au moins tu peux reprendre ta mission de poursuivre la cartographie.

Riches de vos découvertes, c'est peut-être le moment de vous retrouver, de faire le point et de vous préparer à la grande aventure. La nuit est un terrain propice aux délits, l'obscurité serait en votre faveurs tant les nuits aramillanes sont sombres par rapport aux rues éclairées d'Opale ou d'Epistopolie.  
Réussir à tromper les archivistes et les gardes... Une mission si impossible que cela?

Dim 5 Nov - 0:10



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Keshâ'rem Evangelisto & Maëlstrom


Flottements. Seraphah n’en avait rien laissé paraître en tant que tribun qui suivait gentiment un page, mais il fut perturbé par la déconnexion de Kesha. Il était bien loin de se douter que l’auberge n’avait pas été aussi fiable qu’elle aurait du l’être. Les minutes semblèrent particulièrement longues, mais il retint tout ce qu’il pouvait afin de donner toutes les informations utiles quand enfin, le cartographe refit surface dans son esprit.

___

Maelström avait agit le plus rapidement possible, observant avec attention celui qu’il nommait affectueusement « Nishrem » en aramilan, ce qui signifiait « petit oiseau ». En effet, depuis qu’il était entré dans la vie de Seraphah et de lui-même, il n’arrêtait pas de chanter, rendant leur vie encore un peu plus fantasque. Rien à voir avec ce qui se déroulait pourtant actuellement. La chaleur des flammes étaient venus les occire de leur chambre, jusqu’à faire disparaître l’auberge en son entier. C’est ainsi qu’ils allèrent se réfugier dans une autre où Kesha ne se montra guère bavard auprès du tenancier qui faisait preuve d’émotions.

Pendant que son compagnon d’incendie reprenait ses dessins, il disposa les affaires de chacun dans leur nouvelle chambrée. Après encore quelques minutes, il écouta avec attention le rapport des événements autant du côté d’Aleph que de Zahl, et fut rassuré que le premier revienne à bon port.

« Ton café? » Il partit à rire. « Je crois que tu es bon d’aller t’en trouver un nouveau, je crains qu’il ai succombé au feu. »

___

Quelques minutes plus tard, Seraphah fut piqué par l’odeur de brûlé qui régnait dans la rue, et s’engouffra dans la nouvelle auberge dont le nom lui avait été soufflé à l’esprit. En arrivant dans la chambre, il reprit son apparence habituelle, et poussa une exclamation : « C’était une bien belle visite! Vu ce que vous m’avez dit Ocyan, Zahl a fait bien meilleures trouvailles...Mais où est-elle? » La chambre était loin d’être un palace, par conséquent à moins qu’elle ne se soit glissée sous un lit, elle aurait du être là.

« Pouvez-vous lui demander ce qu’elle fabrique? »

Il vint se poser à côté de Kesha qui entra en communication avec Violette. Cette dernière avait l’air d’avoir vu la clef menant aux archives à la ceinture d’un homme sortant de ces dernières. Elle ne voulait donc pas rentrer sans la clef. Seraphah répondit par l’intermédiaire de Kesha : « D’accord. Si la clef est en vue et que seule, vous pouvez la voler sans éveiller plus de soupçon, procédons ainsi. La nuit va vite arriver, et le tout est de n’alerter personne et pénétrer sur les lieux le plus rapidement possible. »

À ce sujet, il s’adressa à l’attention de Maelström et Kesha : « Je crois qu’il va bientôt être temps pour nous de nous mettre en place. Il est certain qu’avec le plan et si Zahl parvient à avoir les clefs, nous devrions pénétrer sur les lieux sans trop de problèmes...Toutefois, un imprévu est vite arrivé, preuve en est cet incendie... »

Le reste du plan dépendait désormais en partie de la réussite de Zahl à voler cette clef sans éveiller de soupçon et à pénétrer sur les lieux de leur côté en étant le plus discret possible. L’opération était de dénicher l’ouvrage sans se faire remarquer et sans esclandre.