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Fiche de lieu : Aramila

Fiche de lieu : Aramila Brandw10
Sam 6 Aoû - 14:31

Aramila

Rempart de la Foi

Cité de foi et de tolérance par excellence, elle est fière d’avoir conservé son esprit pieux et de ne pas s’être détournée de ses croyances, contrairement à ses ennemis. Ici, le fer et la pierre se croisent, point de Myste à l'horizon, cette technologie que l’on s’arrache à Opale et Xandrie n'a pas sa place dans les dunes de sable. Coincé dans ses traditions, le Rempart de la Foi est certainement la cité la plus lente. On se déplace à pied ou avec des charrettes, dont les roues se retrouvent souvent coincées dans le sable, car seuls les axes principaux sont pavés. On s'éclaire à la bougie, si bien que sortir la nuit, même dans les rues les plus entretenues et elles-mêmes illuminées de lanternes, est fort peu recommandé. La vie est rythmée par les différents cultes, les prières et le labeur quotidien, en toute modestie. Oui, Aramila accuse un retard considérable sur ses sœurs, pourtant, elle est également pleine de ressources convoitées par d’autres nations, notamment Epistopoli, ennemie depuis cinquante ans déjà.

Malgré son climat aride et ses conditions de vie jugées médiocres, il fait bon vivre sous ce soleil de plomb. Cette chape de chaleur est effroyable, mais les habitants eux-mêmes sont solaires, aimables et prompts au partage. La pauvreté est monnaie courante en ces terres, ce sont plutôt les plus riches qui font défaut. Néanmoins, tout le monde se connaît et s'entraide, sans préjugé ni arrière-pensée. Bien évidemment, des quartiers moins fréquentables et dont la foi est plus que douteuse sont nombreux, mais à Aramila, quiconque est débrouillard et bienveillant trouvera sa place. C'est pourquoi, tous s'accordent à dire que la cité est également le lieu le plus accueillant pour la diversité, bien que cela soit tourné au ridicule par d'autres nations. Peu importe votre race ou votre nom, si vous ne cherchez pas à nuire à cette nation pieuse et dévouée, vous trouverez un foyer accueillant, comme l’ont fait les Tritons, désormais alliés de grande importance pour la nation de sable.

Le palais du Concile Œcuménique

Au centre de la capitale, à flanc d’une colline surplombant la cité, se trouve le palais du Concile Œcuménique, véritable bijou que le sable n’a pas recouvert, ni que le temps n’a détruit. Souvenir d’une époque révolue pour toutes les autres nations, le Concile Œcuménique a toujours mis un point d’honneur à conserver sa force décisionnaire dans ce lieu. Bien qu’il faille s’adapter aux changements, à la perte d’influence du panthéisme, à la montée de cultes aussi divers et variés, à l’âge obscur que représente la science et ses prouesses, les huit archevêques sont, la plupart du temps, dans l’enceinte très pieuse de ce palais. Entretenu pour durer des millénaires encore, son accès est fermé au commun des mortels. Seuls les membres de la Tribune peuvent y être invités et, selon le besoin, les dirigeants et autres chefs d’Etat étrangers, afin d’assurer sécurité et diplomatie, sous le regard des Dieux.

La Tribune

Non loin du palais du Concile Œcuménique, la Tribune est en principe capable d’accueillir quiconque désire s’intéresser aux débats entre les cinquante Tribuns élus pour représenter le peuple et voter, ou non, les lois émanant du Concile. Ce bâtiment circulaire de grande ampleur, a été pensé pour non seulement accueillir un large public, mais également pour, d’un simple coup d'œil, pouvoir surveiller tous les débats en cours. Bien que les Tribuns ne se réunissent qu’à deux reprises chaque mois pour voter, de nombreux débats et autres colloques se tiennent tout au long de l’année dans l’enceinte de la Tribune.

Caserne de la Garde Sacrée

Bien que souvent jugée coincée dans un passé archaïque, il est un événement qu’Aramila n’a pas su prendre à la légère et qui a bouleversé son fonctionnement. Lorsque la nation voisine (Epistopoli) a annexé des territoires aramilans, le Concile Œcuménique a proposé une relative “riposte” : organiser la Garde Sacrée. Cette dernière ne pouvait plus être volante, sans point de chute, sans organisation et sans dialogue entre ses trois Commandants. Ainsi, plus en marge de la capitale, loin de son centre historique, se trouve la caserne. Elle est le centre d’entraînement des nouvelles recrues, le lieu de vie des soldats et l’épicentre des décisions en matière de sécurité des aramilans et des frontières.

Repaire de l’Ordre des Caravaniers

Gardé secret, connu seulement de ses membres et du Concile Œcuménique, beaucoup pensent qu’il n’existe pas réellement. Pourtant, depuis un millénaire déjà, quelque part à Aramila, bien dissimulé pour ne pas laisser d’indices aux regards indiscrets, voire étrangers, se trouve le repaire de l’Ordre. Impossible de savoir tout ce qu’il s’y déroule. On entend des rumeurs à propos d’une salle dédiée aux complots, d’une prison et de séances de tortures, tout cela sous le commandement de l’Église. Cette secte, cet outil essentiel, question de point de vue, est l’un des derniers éléments permettant au Concile de conserver sa force de pouvoir. C’est pourquoi, si vous n’avez rien à y faire et que pourtant vous y atterrissez, d’une façon ou d’une autre, vous pourriez bien disparaître de la surface d’Uhr. Un peu comme ce repaire, vous deviendriez une légende...

Évènements

An -30 à 1 - Naissance du Rempart de la Foi 

Trois sœurs ferventes croyantes, porteuses de la foi, toutes désignées pour être le berceau de l'humanité. Aramila est alors une capitale de grande importance, théâtre du culte et des croyances, en qui les Esprits placent leur confiance. Humains et Dieux s'y mêlent, bien que ces derniers quittent progressivement les terres d'Uhr pour laisser le champ libre à l'humanité.

An 896 à 1143 - La foi, tu respecteras 

L'Âge Noir et sa grande inquisition... Le panthéisme perd de son pouvoir et le Rempart de la foi, mené d'une main ferme par le Concile Œcuménique, ne compte pas sombrer dans la folie qu'est la science. Contredire la religion et ses textes sacrés est un acte impardonnable et Sancta entraîne ses sœurs dans de violentes ripostes : quiconque se prétend scientifique, quiconque ne cache pas être un Portebrume, est alors traité d'hérétique et condamné à mort.

An 1272 à 1566 - L'étranger, tu accepteras 

Se rendant compte de la gravité de ses actes, Aramila recherche le pardon de l'humanité. Sans pour autant accepter la science ni que l'on remette en doute les saintes écritures, elle décide de devenir une terre d'accueil et de tolérance. D'ores et déjà les bienvenus dans la cité, malgré leur réputation de pirates et de contrebandiers, les Tritons des mers locales s'y installent pour pouvoir commercer avec les peuplades terrestres.

An 1780 - Le Myste, tu ne toucheras point 

Enfer et damnation, la science a maintenant crée cette horreur nommée le Myste... Sans même vouloir voir les bénéfices et les prouesses techniques qu'il apporte, le Concile Œcuménique décrète son interdiction à Aramila. Cette décision n'a aucun mal à se propager dans la population : mieux encore, son utilisation est perçue comme malfaisante et fait l'objet de dénonciations, rappelant une époque pourtant révolue.

An 1859 - L'ennemi de la foi, tu repousseras 

Au terme de six ans d'affrontements, les aramilans se résignent à l'annexion de Renon et opte pour un statu quo avec Epistopoli... Cette perte, tant humaine que territoriale, amène le Concile Œcuménique à réorganiser la Garde Sacrée et à rendre son armée bien plus polyvalente, malgré les moyens du bord.

An 1870 - La Brume, tu n'approcheras point 

Dainsbourg a sombré, puissent les Dieux protéger les âmes des défunts... Malgré son besoin impérieux de se replier dans sa foi, Aramila s'engage auprès des autres nations dans l'Alliance. Ce tragique événement est l'occasion pour elle de rappeler les dangers de la Brume et du Myste. Cependant la crédibilité de la cité religieuse est systématiquement remise en cause par les découvertes réalisées dans la Mer de Brume, questionnant l'Histoire religieuse.

An 1900 - Agitation devant le Concile

Un automate dérangé a tenté une manœuvre frontale pour s'introduire dans les Archives du Concile, à la recherche des notes d'un certains Ader'rhazak. Les vaillants gardes ont pu repousser les intrus, mais au moins un des indigents à pu pénétrer dans les murs. Il s'agissait en vérité de Liana Elerior, une noble de Xandrie, dont l'acte soi-disant non prémédité à causé un incident diplomatique grave entre les deux Hautes Cités. On raconte même qu'elle aurait été déchue suite à cela...

Ajouté par Mordekai

An 1900 - Du grabuge dans les archives

Les archives du Concile ont été attaqué par un monstre sauvage, qui a tué plusieurs gardes. Il semblait aidé par des complices équipés d'armes impies et parlant un accent du nord. Peut-être une attaque manigancée par le 13eme Cercle ? D'autant qu'elle est mêlée à une intervention surnaturelle : une voix envoûtante en appelant aux chants traditionnels venue à bout de plusieurs dizaines de gardes sacrés, au point que les habitants de la cité craignent de sortir après le crépuscule. Certains pensent à un coup de la Malice ou un esprit vengeur. L'archevêque d'Aramila est décidé à mobiliser des moyens pour faire la lumière sur cette affaire et poursuivre les coupables.

Ajouté par Keshâ'rem Evangelisto

(An 1901) Pèlerinage aramilan

Suite à une session extraordinaire de la Tribune qui fera date, l'assemblée des représentants du peuple impulse un pèlerinage pieux à travers les terres aramilanes et au-delà. L'objectif est d'aller à la rencontre des habitants et de découvrir si certains n'ont pas des idées qui permettraient à la pieuse nation d'assurer son salut alimentaire. Cette entreprise a aussi pour but d'ouvrir une voie différente de celle de ses voisines, plus respectueuse de l'environnement que leur offrent les Douze, une voie de bon sens.

Ajouté par Arno Dalmesca

Lun 12 Fév - 13:06

Ordre et criminalité

Complément de lieu

« Le sable, lui, sait tout, le sable emporte tout. Ses dunes couvrent les secrets qu'on ne veut pas voir. » Sans doute qu'au moment d'écrire ces vers, le poète aramilain Anâzul Mherin ne se doutait pas qu'ils seraient repris bien des années plus tard pour décrire la criminalité de la capitale du sud. Et pourtant, alors que partout ailleurs les frasques des organisations illégales sont autant de secrets de polichinelle que d'étoiles dans le ciel, les criminels d'Aramila savent se faire discrets. Comme le soleil darde ses rayons trop chauds tout au long de l'année, c'est dans l'ombre des ruelles que s'organise le banditisme aramilain.

Car l'autorité religieuse du pays – forte d'un soutien d'une majeure partie de la population – veille ardemment à ce que les dogmes en place le restent, les organisations criminelles doivent rivaliser de discrétion pour goûter aux fruits défendus de la technologie. Les arrivages de cargaisons en provenance des cités scientifiques que sont Opale et Epistopoli sont organisés avec le plus grand soin, permettant aux criminels – et à une partie de la population – de jouir d'objets, pourtant légaux partout ailleurs, qu'on ne peut exhiber à Aramila. Ici personne ne se vante d'être un hors-la-loi. Bien au contraire, c'est souvent chez les dévots les plus rigoristes que se cachent les criminels les plus fourbes. Le paraître, comme les dunes de sable, cache bien des secrets.

Les intrigues politiques – notamment celles concernant les nominations des archevêques – ne vont pas sans quelques manigances elles aussi discrètes. Pots de vin, renseignements, espionnages et plus ne sont pas rares quand le pouvoir est en jeu, que le trône convoité se trouve à Doulek, Aramila ou à Opale. Ces velléités politiques, sur lesquelles la théologie n'a qu'une emprise très faible, ne se cantonnent pas aux frontières du désert. Dans l'ombre, l'ordre des Caravaniers, dont le but reste secret, étend ses tentacules bien au-delà d'Aramila.