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Fiche de lieu : Epistopoli

Fiche de lieu : Epistopoli Brandw10
Sam 6 Aoû - 14:29

Epistopoli

Capitale du Savoir

Littéralement construite sur les ruines de Sancta, sa prédécesseure, Epistopoli pourrait être difficilement explicable pour la plupart des habitants d'Uhr. D'abord ombre visible au loin et s'étendant bien au-delà du périphérique, elle apparaît plus compacte à mesure que l'on s'en approche. L'air devient lourd, pratiquement irrespirable, à mesure que l'on s'avance sous le nuage de pollution qui plane au-dessus de la cité et la recouvre intégralement, filtrant parfois la lumière du soleil. Là, on peut rester des jours entiers dans la quasi-pénombre, ce qui ne dérange pas plus que cela les habitants bien habitués à la la lumière aveuglante des devantures, néons et autres projections lumineuses. Les visiteurs qui s'y rendent ont tous ce même air désabusé lorsqu'ils naviguent dans les rues, entre les véhicules fonçant pleine balle dans les grandes veines striant la cité et les nombreux commerces pullulant. Ici l'économie est étrange, à la fois riche et pauvre, dense et élimée. Au-détour d'une ruelle, on peut aussi bien tomber sur une avenue coronaire bardée d'éclairages que sur une allée sombre où se gaussent un gang de voyous en voyant débarquer leur nouvelle proie.

Vous n'êtes pas sûr à Epistopoli. Personne ne l'est, pas même les automates qui ne quittent que très rarement les habitations ou usines auxquelles ils sont assignés. Dès lors que l'on s'éloigne du centre-ville, la criminalité ne cesse de croître et les rues affichent une misère de plus en plus forte. En périphérie, la Basse-Ville accueille tous les mendiants, débiteurs et ouvriers au chômage. Ici tout le monde lutte pour survivre et se prostitue pour le moindre emploi, le moindre sou. Ici, le moindre éclat d'un Astra dévoilé au grand jour justifie qu'un crime soit commis. Aucune force de l'ordre ne semble d'ailleurs surveiller les environs et il est déconseillé de s'éloigner des grandes voies permettant de sortir ou d'entrer dans la ville. De là, on peut néanmoins admirer les gigantesques bâtisses qui restent encore visible à mesure que l'on s'éloigne de la capitale. Pour la plupart détenues par des industriels ou des scientifiques, ce sont tantôt des usines, tantôt des immeubles de bureaux qui se défient dans une course vers les sommets. Quand une habitation s'écroule dans le bidonville extérieur à Epistopoli, un nouveau gratte-ciel voit le jour dans son centre-ville...

AROMA Corp.

Impossible de manquer cet énorme building à la forme atypique. S'agit-il d'un aérogare ? D'un palais ? Que nenni, ceci sont les locaux d'AROMA Corporation, la plus grande entreprise du pays. À la pointe dans plusieurs secteurs, de l'agroalimentaire à la robotique, AROMA c'est la solution à tous vos soucis. Du moins, à condition d'avoir de quoi payer. Car le modèle économique de ce géant n'a rien de bienveillant : sa fortune, le PDG d'AROMA se l'est faite en vendant des prothèses robotiques à très petit prix mais nécessitant, en contrepartie, une médication très onéreuse. Nombreux sont les habitants de la Basse-Ville à être tombé dans le piège des améliorations quasi-gratuites et à s'être endettés pour pouvoir les conserver. C'est donc dans ce bâtiment que se trouvent les unités de production servant à créer à la fois des prothèses cybernétiques, des automates et des médicaments hors de prix. Tout n'est pas noir évidemment et certains produits d'AROMA sont même considérés comme incontournables ; la qualité de leurs prothèses est d'ailleurs indéniable, le seul point noir étant le coût du traitement suivant l'opération.

Le Pôle

Le Pôle. À la fois siège de l'état et gigantesque laboratoire de recherches, plus grand encore que le Magistère, il s'agit tout simplement du cerveau d'Epistopoli, C'est d'ici qu'est faite toute la R&D ensuite vendue aux entreprises pour en faire des produits commercialisables ou des industries. Naturellement, les plus impressionnantes éminences grises se réunissent ici et les plus hauts étages sont réservés aux Sapiarques, sous la supervision du Grand Sapiarque. Très sécurisé, le bâtiment est à la fois gardé par des soldats suréquipés ainsi que par des robots ; de nombreux systèmes de surveillance ainsi que différents niveaux de laissez-passer viennent progressivement réduire l'accès à la tour, jusqu'au dernier étage où seul le Régent peut se rendre. Nul ne sait réellement à quoi il ressemble, ni ce qu'il s'y trame, mais nombreuses sont les théories farfelues sur ce qu'il est possible de trouver en haut du Pôle.

Évènements

An -30 à 1 - La naissance des Trois Sœurs  

Sur conseil des Esprits, trois sites sont désignés pour accueillir les nouveaux berceaux de l'humanité. Alors que la religion est progressivement en train de se créer, fédérant de plus en plus de fidèles, ceux-ci se réunissent sur les terres promises pour y ériger des autels, des temples. En l'an 1, le panthéisme est officiellement proclamé et avec lui les villes saintes de Sancta, Aramila et Dainsbourg. Les rumeurs affirment qu'hommes et dieux cohabitent dans ces cités, attirant de nombreux colons et venant renforcer l'Église. Les Trois Sœurs remplissent tous les critères pour être des capitales mondiales. 

An 896 à 1143 - L'Âge Noir  

Première à afficher son dédain vis à vis des Portebrumes et à se sentir menacée par la montée des sciences contredisant les textes religieux, Sancta sonne l'inquisition. Dans les rues de la ville, la terreur s'installe alors que la délation est préconisée. Tous ceux se prétendant scientifiques sont traqués et brûlés sur le bûcher, au même titre que les Portebrumes et les hérétiques. Les fausses croyances comme celles du Treizième Cercle sont elle aussi traquées. La loi martiale est déclarée et, bien que moins zélées, Dainsbourg et Aramila décident d'appliquer les mêmes sanctions.

An 1272 à 1566 - Les loges secrètes  

Bien que l'Âge Noir ait cessé depuis plus d'un siècle, la population de Sancta reste traumatisée et l’extrémisme religieux bien installé. Le gouvernement refuse d'entendre les recommandations de sa voisine appelant à la tolérance et prône une orthodoxie et une orthopraxie modèle. Contraints de se dissimuler dans les catacombes, les scientifiques s'organisent en loges secrètes pour pratiquer leur art. En l'an 1566, l'Église ordonne finalement la mise à sac complète des catacombes et la capture de tous les dirigeants des loges secrètes considérées comme hérétiques. De nombreux innocents sont pendus ou condamnés à mourir en prison. Les souterrains sont dès lors surveillés, ses entrées secrètes condamnées et aucune activité n'y est tolérée.

An 1603 - La Cité des Sciences  

La légende voudrait qu'un scientifique en fuite aurait trouvé sur son chemin l'Hulule, un animal divin lui ayant donné la vision d'une cité basée sur la recherche scientifique. Nul ne sait si c'est réellement cela qui a permis la bascule et la création d'un mouvement uni de scientifiques et de partisans au renversement de la dictature religieuse. Sous la houlette d'un haut dignitaire religieux favorable à l'union, les révolutionnaires se retrouvent à la nuit tombée dans l'un des temples de la ville, ironiquement surnommé la Cité des Sciences.

An 1634 - La Révolution  

Les prêtres et archevêques sont trainés dans la rue et exécutés. Les temples brûlent, les autels sont saccagés. Sancta est méconnaissable, Sancta n'est plus. Alors que les incendies dévastent les rues et que les cendres sont portées par le vent jusqu'aux autres Hautes Cités, un gouvernement régent proclame la fondation d'une nation basée sur la vérité scientifique et le progrès : Epistopoli. 

An 1853 à 1859 - L'annexion du Renon  

Opération longtemps planifiée par le Régent et suspectée par Aramila, Epistopoli décide de marcher sur le Renon et annexe la région. Durant six ans, la guerre fait rages aux frontières de la région et, malgré sa technologie de pointe, l'armée épistopolitaine perd beaucoup trop d'hommes en essayant de surmonter les défenses aramilannes. Le conflit s'enterre progressivement mais les braises restent chaudes.

An 1870 - Après la Catastrophe  

Ne profitant pas du déséquilibre mondial pour porter un coup fatal à Aramila, Epistopoli joue la carte de la diplomatie et accepte d'intégrer l'Alliance. Nombreux sont les citoyens à estimer que ce fût une erreur et que c'est de cette décision que découlent tous les maux du pays. Depuis, le Régent est vivement critiqué pour son inaction et un vent révolutionnaire souffle même sur la Marche de Renon.

An 1900 - Shoote un ministre

C'est dans une soirée mondaine que le drame s'est déroulé. En visite diplomatique sur les terres promises de l'évolution scientifiques, le Ministre des Affaires Etrangères de Xandrie fut pris pour cible lors d'une soirée mondaine par un citoyen en colère. Animé par le désespoir et les sentiments d'abandon et de trahison stagnant dans le cœur des populations xandriennes, cet homme s'est fait porte-paroles virulent de ces opprimés. Plusieurs coups de feu ont été tiré cette nuit-là, dont un touchant gravement le Ministre. Son pronostique vital n'est plus engagé, le tireur appréhendé en instance de jugement.

Ajouté par Prune Øystein

An 1900 - Démêler le vrai du faux

L'énergie Cristalline, une merveille, fiable et surtout bien moins chère que le Myste. La rumeur est-elle donc vraie ? Se pourrait-il qu'un accord entre Epistopoli et Xandrie soit signé ou en passe de l'être ? Si tel est le cas, on s'explique mieux la présence du Ministre Des Affaires Etrangères sur place depuis quelques jours. Si cela s'avère vrai, Opale ne le verra pas d'un bon œil, mais telles sont les dures lois du marché.

Ajouté par Ekiel Reyes Zadicus

An 1900 - Guerre des gangs à Epistopoli  

La sécurité des bas quartiers est une lointaine préoccupation des élites d'Epistopoli, tant que les usines tournent ! Et c'est un secret de polichinelle : les trafics en tout genre font florès au profit de passeurs et de gangs, auxquels l'élite a parfois recours pour acquérir des raretés au marché noir. Mais depuis quelques semaines, quelque chose inquiète les forces de l'ordre, il y a du changement dans l'air. On suspecte la venue de forces étrangères en nombre sur le territoire et de luttes d'influence puissantes qui menace l'ordre établi dans le monde du crime. Une escalade et des vendettas en série sont à prévoir. Récemment, une boutique aurait d'ailleurs explosé en causant de nombreuses victimes parmi les indigents. Un membre du Comité aurait réchappé de peu de l'attentat (Séraphah Von Arendt). L'incident effraye la noblesse après l'attentat qui avait envoyé à l'hôpital le ministre des affaires étrangères de Xandrie (Ekiel Reyes Zadicus) quelques mois auparavant.

Ajouté par Keshâ'rem Evangelisto

Lun 19 Fév - 14:49

Ordre et criminalité

Complément de lieu

À l'inverse des autres grandes villes de l'enclave, Epistopoli est une cité sûre. C'est en tout cas ce dont se targuent ses dirigeants, trop heureux de pouvoir jouer sur l'apparente désorganisation du crime au sein de leurs rues. Car à Epistopoli, ni guilde, ni consortium, ni mafia ni clan ne régissent les méfaits de la basse ou de la haute ville. Tout est là-bas affaire d'individus, qui, trop rarement pour en faire une constante, s'associent selon leurs besoins. À Epistopoli, les brebis galeuses ne vont pas en troupeau. Mais ce n'est pas pour autant qu'elles ne sont pas nombreuses, et probablement plus dangereuses qu'ailleurs.

L'organisation du crime à échelle municipale a ceci d'avantageux qu'il balise l'action de ses membres. Les guerres de territoire, par exemple, exposent ceux qui les mènent en premier lieu. Et si les habitants sont souvent victimes collatérales des agissements des guildes de Xandrie ou d'ailleurs, ils sont en première ligne à Epistopoli. La misère de la basse ville pousse ses individus les plus ambitieux à user de tous les vices pour espérer pouvoir s'en sortir. Et lorsque ceux-ci ne s'en sortent pas, il n'est pas rare de les voir sombrer dans la folie. Meurtres sans mobiles, attaques aléatoires, pillages, cambriolages, prises d'otages... Le cerveau humain est assez original quand il s'agit de mettre à exécution la profondeur de son ingéniosité malsaine.

Dans les plus hautes sphères de la cité, tout n'est plus que question d'argent, la milice empêchant les criminels de salir leurs cols blancs. Les mains sales des aspirants de la basse ville sont régulièrement convoitées pour leur capacité à tuer sans être prises. Il n'est pas rare qu'un gros bonnet tienne, par le chantage ou par influence, la vie de plusieurs miséreux entre ses mains. Qu'ils le soient de nourriture ou de pouvoir, tout le monde semble être affamé de quelque chose. Epistopoli donne faim, mais ses habitants sont insatiables. Et la crainte de voir arriver entre ses murs des gens capables de fédérer les criminels attablés fait redouter à la glorieuse cité un futur bien sombre.