Jeu 24 Aoû - 21:36
Terres mortes de Dain
L'Enfer Blanc
Il était autrefois bien vivant, ce pays aux hivers longs et aux mille rivières. Malgré le froid et la glace, on y vivait bien, simplement. Paix et foi régnaient sous l’égide de l'Église. On n'y travaillait pas la terre, celle-ci étant gelée en toute saison, mais on savait y faire avec le bois et les fourrures. La plupart vivaient modestement, loin de la Haute Cité, en accord avec les valeurs du panthéisme et sous la direction des Ordonnances. Désormais, plus une seule âme ne peuple ce territoire répudié. Délaissés dans la précipitation, des outils jonchent encore le sol alors et la plupart des maisons ont été mises à sac. Des cadavres, préservés par la température, se cachent parmi les décombres : s’il ne reste rien des victimes de la catastrophe, les corps des pilleurs, eux, y pourrissent à présent. En effet, les dangers du pays sont multiples et une espèce retorse en profite, ingénieuse mais instable : les gobelins. Ceux qui peuplent aujourd’hui le territoire font preuve d’une intelligence aussi vive que cruelle et n’hésitent pas à s’en prendre aux voyageurs imprudents. Drapés d'une Brume épaisse, les villages qu’ils se sont appropriés camouflent également les pires créatures de la Brume : celles aux visages humains et aux tortures oniriques. Pourtant, rien n’arrête l’avidité des Uhrois : malgré la menace tapie, nombreux sont ceux qui risquent leur vie pour la gloire ou les richesses des terres mortes de Dain.
Guet de Fienk
Les portes s’y présentent par dizaines, recouvrant les murs dans une logique incompréhensible. Elles sont de travers, s’ouvrent sur le vide ou refusent de s'entrebâiller. Au centre, un escalier monte en suivant les murs, laissant le centre de la tour s’ouvrir comme un gouffre. De l’entrée, impossible d’en percevoir le fond, et ce malgré les points de lumière qui brillent en contrebas. La porte se referme derrière vous et les ouvertures dansent sous vos yeux. Sur les marches rampe un vent glacial : peut-il faire encore plus froid qu’à l’extérieur ?
Les rares survivants en sont revenus complètement transformés, contrastant avec des êtres autrefois censés. Sombre est l’histoire de l’Issenk, mais sa légende n’en est qu’une parmi des dizaines qui hantent le Guet de Fienk, connu pour ses ombres mouvantes, ses inquiétants murmures et ses lueurs fantomatiques.
Anderbelt & Argelvent
Puis, un jour, la Brume, qui n’était jusqu’alors qu’une ligne lointaine à l’horizon, rampa jusqu’à la terre des hommes, renversant la quiétude qui y régnait depuis des centaines d’années. Aucun cadavre, aucune effusion de sang. C’est subitement qu'un silence de mort remplaça l’humanité dans ces contrés. Rapidement, la corruption dessina la sinistre ambiance qui caractérise maintenant ces lieux.
Le temps, toutefois, finit par faire changer les choses. Peu à peu, les gobelins descendirent d’un Nord encore plus inhospitalier pour s’approprier ce qui avait autrefois été Urhois. Guerres de territoire et conflits sanglants finirent par défigurer ces villages autrefois paisibles. De grandes palissades furent érigés et des clans féroces et cupides devinrent maître des lieux. Pourtant, les énigmes de la Brume pourraient bien trouver des réponses dans les tréfonds de ces villages lointains. Oserez-vous affronter horreurs et gobelins pour trouver les réponses tant recherchées ?
Tour des Lamentations
Pour atteindre ce lieu insaisissable, les intrépides doivent se lancer dans une marche éprouvante à travers l'Étendue Gelée, un grand glacier dont les pièges et les obstacles ne font qu'ajouter à la pénitence de ceux qui cherchent l'asile auprès de la Brume. Si la tour se révèle, des illusions enchevêtrées dans une danse hypnotique les plongent dans des épreuves émotionnelles et spirituelles, mettant à nu leurs craintes les plus profondes et leurs espoirs les plus chers. Certains affirment avoir vu des reflets de souvenirs et des fragments de leur passé errer dans des recoins de la tour, comme si elle avait le pouvoir de lire dans leur âme. Énigme fascinante, les légendes alimentent son existence, mais la question demeure : est-elle réelle ?