Mar 25 Juil - 20:31
Certains disent que la nature peut être contrôlé. Que le monde dans lequel nous vivons tous, est un monde qui tient par les lois, l’ordre de chacun et la raison. Certains s’approprient le fait que leurs idéaux sont mieux que les autres et se permettent d’appliquer leurs propres lois, afin de plier la nature à leur volonté. Ceux que les êtres vivants dotés d’une intelligence plus développé ne comprennent pas c’est que, la nature est incontrôlable de toute chose. C’est elle qui régit les lois et qui décide de qui doit vivre et qui doit mourir.
Dans les ruelles vides de la cité aux mille lumière, se jouait un drôle d’air. Les éclairs illuminaient une seconde à peine avant de re-disparaître dans les ténèbres, la cité pavé. Sous un torrent de pluie, la ville se faisait pour une fois calme malgré les gouttières blindées d’eau. La nuit avait quelque chose de lugubre aujourd’hui. Et même les lumières d’Opale semblaient moins briller. Comme si, vacillante, un petit souffle et tout pourrait s’éteindre. Dans ce cadre étrange et humide, personne ne prêtait attention à la course d’une jeune femme au cœur battant.
Haletante, Galéna del Vilta tenait sa grande capuche de ses deux mains. Ses paupières se fermaient toutes les secondes à cause de la pluie et des gouttes lui dégoulinaient déjà dans les bottes. Mais loin de là était sa préoccupation première. Car, bien que cela était prévu dans sa tête depuis le séisme, Galéna fuyait ce soir. Décidant de tirer un trait sur sa famille, ses amis et sa cage dorée, Galéna avait quitté l’immense demeure familiale au cœur de la nuit. Son sac avec de simples affaires ballottés dans son dos. Sûrement à cause de l’orage, les rues étaient presque vides. Du moins le peu de personne dehors ne s’attardait pas à regarder les autres passants, plutôt préoccuper à trouver un abris.
Galéna avait descendu les hauts quartiers et avait déjà éviter une ou deux glissades. La question maintenant était de savoir comment quitter la ville. La jeune femme était effrayé à l’idée que quelqu’un puisse la reconnaître. À certains moments, Galéna se demandait qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir faire une fois la cité loin. Mais très vite, cette question disparaissait de son esprit, vite rattraper par l’instant présent.
La pluie cessa et l’orage quitta Opale laissant place à une nuit fraîche et trempée. Comme si l’on avait redonner des couleurs à un visage, Opale sembla se réveiller doucement alors que l’on plongeait bientôt au beau milieu de la nuit. Galéna décida de s’arrêter quelques instants sur une petite place pour reprendre son souffle. Il fallait quelle trouve sans nulle doute un endroit ou finir la nuit. Elle avait au moins un peu de jugeote pour se dire qu’il lui faudrait faire quelques achats avant de partir. Toujours le visage caché, Galéna reprit cette fois un pas plus calme pour réfléchir à la situation. Reprenant des petites ruelles mal éclairé, Galéna faillit faire une crise cardiaque lorsqu’un cri haineux résonna dans ses oreilles. Relevant la tête tel un suricate, la jeune femme avait devant elle un individu acculé par terre avec un homme par dessus lui qui n’attendit pas l’aube pour lui planter une dague entre les deux yeux.
- Prends les astras et on dégage.
La voix d’un autre homme surgit alors dans la scène devant elle, suivit d’une ombre.
Le tueur fouilla quelques secondes la victime comme Galéna encapuchonné, puis d’un geste précis, enleva la dague dans bruit de succion immonde.
- Ce gros bourge se vantait si bien dans l’auberge, il fait moins le malin, ricana l’homme en replaçant sa dague dans son fourreau.
Galéna ne resta pas figéE une seconde de plus, d’un mouvement silencieux, la jeune femme se décala sur le côté telle une ombre. Il n’était pas l’heure de paniquer ni même de s’épouvanter sur la monstruosité de l’instant. Respirant à peine, il suffisait simplement d’attendre dans l’obscurité sans être vu. Ne pas se faire voir, c’était dans ses cordes pour une fois.
Une seconde, puis une autre et avant qu’elle ne se retourne d’instinct, une main lui attraper la capuche pour la tirer en arrière. Aucun son ne sortie de sa bouche, à l’inverse du troisième homme qui explosa de rire en voyant le visage de Galéna.
- C’est notre jour de chance ce soir les gars ! L’orage nous apporte notre lot de surprise.
La jeune femme essaya de se dégager ou même de d’enlever son manteau, mais la poigne de l’homme était plus forte tandis que son autre main lui attraper un bras.
- Lâchez-moi ! Gronda t’elle avec hargne.
- Oh oh ! Du calme, vous trouvez pas, on dirait une biche avec des yeux pareilles. Une beauté à l’état PUUUWACHHHA.
Le genou de Galéna avait touché en plein dans le mille les parties du jeune homme qui par la surprise la lâcha. Ni une ni deux, sans prendre conscience réellement de ce qu’elle venait de faire, Galéna s’élança dans une petite ruelle en courant aussi vite que ses jambes lui permettaient. Une ruelle, puis une autre, la jeune femme entendait la course poursuite qui se déroulait derrière elle. Et puis le drame arriva. On glisse plus vite que l’on se relève. Lorsque ses dents s’entrechoquèrent au contact du sol, Galéna ferma les yeux de douleur alors qu’une vague de douleur lui parcourait l’entièreté de son corps. Là par terre, Galéna se retrouvait dans un pétrin ou il n’y avait aucune échappatoire.