Mar 24 Jan - 15:16
Lorsque le regard de glace d’Ekiel, c'était finalement posé sur elle, la jeune blonde fut parcourue d’un frisson. Pourquoi diable son corps réagissait au moindre fait et geste de l’homme ? Elle n’osa pas bouger ni même le regarder. De quoi avait-elle donc peur ? Elle avait peur que son corps la trahisse, que son tempérament de feu l’emporte à nouveau. Elle craignait de lire la déception et la réprimande dans son regard. Elle prit le temps d’assimilé tous que l’homme venait de lui dire.
En effet, elle avait grandi un moment parmi la haute société, mais traumatisme surement, elle n’avait que très peu de souvenir de son passé et de cette époque. Elle se prenait parfois à rêver sa vie parmi la noblesse, mais en entrant à la guilde, on lui avait souvent expliqué que s’était abandonné son statut passé. Après tout vu ce qu’il lui restait du passé, cela avait semblé être le meilleur choix, mais peut-être aurait elle dû choisir autre chose comme métier, quelque chose qui aurait pu lui permettre de regagner son statut ou du moins un statut plus digne. Elle aurait pu être artiste vue son don pour le dessin, seule passion de ses souvenirs qu’elle avait continué à aiguiser et qui grâce à la nebula était devenu une force considérable.
Elle n’avait parlé de son traumatise qu'à son père adoptif, c'est peut-être pour cela qu’il n’avait pas insisté pour lui apprendre les bases du comportement en haute société. Il était probablement temps de l’expliquer à d’autre personne. Et puis Ekiel avait toujours veillé sur elle, elle sentait qu’on pouvait lui faire confiance et tout cas pour tous qu’il la concernait. La preuve était qu’il ne lui avait pas claqué la porte au nez pour rester avec la magnifique rousse. Elorya hésita quand même quelques secondes puis se lança.
- Pour tout t’avouer, lors de l’abandon de mes parents, j’ai été choqué. Choqué au point de subir une sorte d’amnésie post-traumatique… Elle m’empêche d’accéder à beaucoup de souvenir de cette période, j’ai beau essayé… au final, il ne reste que peu de chose… Je ne sais même pas si je serai capable de reconnaitre mes parents si je les avais face à moi…Lucius n’a pas était laxiste ! Il a juste voulu me protéger et me permettre de grandir avec une nouvelle identité, de nouveau souvenir. La seule chose qui me reste de se passer c’est un physique agréable et le dessin.
L’aventurière soupira, l’exercice était moins facile que ce qu’elle avait pu imaginer, mais c’était la vérité. Longtemps, elle avait été bloquer dans un monde auquel elle n’avait plus l’impression d’appartenir. Jouant avec ses mains qu’elle fixait sans ciller, elle continua son monologue.
- Quant à disparaitre de ta vie, je le pourrais. Enfin si c’était vraiment ce que tu voulais, ça me briserait le cœur… je ne sais pas pourquoi… Mais je promets que je partirai loin. À l’autre bout d’Uhr s’il le faut… assez loin pour que mes pieds ne puissent plus me ramener ici… Un mot et je passe la porte pour partir à jamais… je voulais juste m’excuser en premier lieu.
L’ancienne noble voulait abolir les barrières entre eux, mais lui semblait bien décidé à dresser un mur. Son corps voulu s’élancer en avant pour réduire la distance qui les séparait, pour qu’elle puisse à nouveau sentir son odeur et sa proximité, mais elle se retenu de toutes ses forces. Ce n’était pas le moment et puis elle craignait de faire quoi que ce soit qu’il prendrait de nouveau mal. Apprendre a dompté le feu ardent qui naissait en elle ne serait surement ni facile ni agréable, mais si s’était le prix à payer pour rester « proche » d’Ekiel alors, elle le ferait.
- Tu as entre 30 et 35 ans, ce n’est pas tant d’écart que cela… Je sais que je ne devrais pas… que l’on ne se connait pas… qu’il y a surement un millier de bonnes raisons pour lesquels je ne devrais pas ressentir ça, pour lesquels je ne devrais pas rester ici. Mais je n’y arrive pas, tu as empli mon esprit… Et je n’ai jamais était une personne très raisonnable.
Tentant un dernier tout pour le tout, au moins elle pourrait l’esprit tranquille d’avoir tout dit, tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle accrocha son regard de flamme plein de sincérité au sien glacé. Pourrait-elle un jour se lasser de leurs couleurs ?
- Ekiel, je ne pense pas m’avancer lorsque je dis que je te plais. Est-ce que je me fais vraiment des idées ? où est-ce que tu te mens a toi-même et refuse de te l’avouer ? Tu es était en charmante compagnie, tu aurais pu me claquer la porte au nez, mais tu ne l’as pas fait… et… et tu as eu cette façon d’agir, de me regarder… j’aimerais juste qu’on fasse connaissance, comme deux adultes et que tu commences enfin à me tutoyer par exemple. Je n’attends pas une demande en mariage, juste… vivre.