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Une nuit, la belle et le Strigoi

Une nuit, la belle et le Strigoi Brandw10
Lun 16 Jan - 21:21










C'était un jour de pluie, encore un. Décidément, Elorya allait finir par détester ses jours-là, déjà parce qu’elle n’appréciait pas particulièrement d’être mouillé et parce que la grisaille ambiante finissait toujours par entacher son humeur, mais ce jour-là était un jour dont elle se rappellerait certainement toute sa vie. En cette fin de matinée, le dirigeant de la guilde lui-même l’a convoqué dans son bureau et ça, c'était plus qu’atypique. La jolie blonde s’y rendit immédiatement, pensant qu’une mission de grande importance allait lui être confié, mais elle n’aurait pas pu plus se tromper. En effet, ce qui la marqua en rentrant dans le bureau était l’atmosphère lourde et pesante, ainsi que le regard de l’homme en face d’elle, sombre et quelque chose qui ressembler à de la tristesse. La confirmation ne tarda pas à tomber, dès que la porte se referma derrière elle, l’homme se leva, s’approcha et de sa voix grave lui annonça ce qui était probablement la pire nouvelle de sa vie. Aussitôt, la jeune femme entra en état de choc, muette, se serrant dans ses propres bras, des larmes glissant sur ses joues. Inconsciemment, elle tourna les talons, ouvrit la porte alors que l’homme continuait à lui parler, mais elle n’était pas en état de l’entendre. À peine la porte passée, elle se mit à courir, aussi vite que son corps lui permettait, commençant doucement à s’effondrait, les larmes brouillant de plus en plus sa vision.

Elorya fini par arriver devant une porte en bois qu’elle ouvrit puis elle entra. Elle reconnut aussitôt l’odeur réconfortante du parfum de celui qui avait été un vrai père pour elle. La porte claqua dans son dos, se laissant glisser contre elle, la jeune femme s’effondra au sol, se laissant enfin allait à son chagrin. Après des heures qui parurent une éternité, les pleurs avaient fini par ce tarirent et elle observait la pièce, ne sachant pas vraiment ce qu’elle était censée faire. Elle se leva enfin, faisant le tour de la chambre, elle tomba d’abord sur une photo d’eux deux lors de sa première mission à l’âge de quinze ans, elle avait enchainé toutes les erreurs possibles et chacune avait été une formidable source d’apprentissage.  Ce souvenir la fit légèrement sourire. Comment Lucius avait-il pu mourir en mission ? Il lui avait promis de manger avec elle le soir même comme il en avait l’habitude. Pourquoi ne l’avait-il pas écouté lorsqu’elle lui avait dit de refuser cette mission, qu’elle était beaucoup trop dangereuse même pour un aventurier chevronné comme lui. Qu’est-ce qu’elle allait devenir maintenant, sans lui, sans celui qui l’avait élevé comme sa propre fille.

Elle ne savait pas si la mission avait été un succès grâce au dévouement de son père adoptif, mais elle l’espérait, qu’il ne soit pas mort pour rien. Quand on s’engage, on a conscience des risques, on sait que l’on met sa vie en jeu à chaque mission, mais il n’empêche que c’est dur à accepter lorsqu’une tragédie arrive. Peu à peu la peine de la jeune femme devenait maitrisable, au moins il avait quitté ce monde en faisant quelque chose qui lui plaisait, quelque chose d’utile et honorable, pas comme toute la haute société qui mourait dans des draps dorés ou les pauvres des bas-fonds qui crevait dans un caniveau sale. Finalement, il avait eu une belle mort, une mort digne de lui. La jeune femme avait eu l’occasion de le connaitre, de tout apprendre de lui et même d’être sa fille, elle n’aurait pas pu être plus fière de ce rustre de Lucius. Prenant son courage à deux mains, que devait elle faire maintenant. Autant, elle connaissait le père et l’aventurier, mais elle ne savait pas s’il avait de la famille ou des amis à prévenir à part elle et ses vieux camarades de guilde.
L’ancienne noble se mit donc a fouillé la chambre aussi bien à la recherche d’indice que de souvenir de celui qu’elle avait tant aimé et qu’elle pleurait longtemps. Après plusieurs minutes de recherche, elle finit par tomber sur une lettre posée sur le bureau.

« Cher ami,
J’espère que tout va bien pour toi et qu’au fond, tu ne te sens pas trop seul.
Je sais à quel point ta position est délicate.
Notre petit oisillon et devenu une aussi belle qu’une colombe et aussi féroce qu’une panthère.
Je pense qu’elle te plairait beaucoup, vous vous ressemblez.
Il faut vraiment qu’on aille boire un verre ensemble un de ses jours.
À bientôt mon ami. »

Lucius avait donc au moins une connaissance avec qui il échangeait par courrier et en plus de cela cet homme la connaissait. Cela piqua sa curiosité, après tout, elle était la seule que son père appelé panthère, à cause de sa démarche aussi agile que le félin. Retournant la lettre, elle trouva l’adresse du destinataire, un certain Ekiel Reyes Zadicus. Ce nom… cela lui parlait, mais d’où… peut-être que son père lui en avait parlé, peut-être, l'avait-elle, croisé lors de son enfance ou pour une mission. Peu importait, elle avait trouvé une façon de se vider l’esprit, d’oublier un peu sa peine et puis si cet homme était réellement l'ami de son défunt parent, alors il méritait d’être prévenu aussi rapidement que possible. Fourrant la lettre dans sa poche, aller dans les beaux quartiers de Xandrie ne l’enchanté pas, mais à la vue de l’heure, elle ne croiserait pas la noblesse et encore moins ces véritables parents. Elle n’en aurait pas pour d’une heure ou deux pour s’y rendre à pied. Elle repassa dans sa chambre avant de partir, si elle partait maintenant, elle arriverait en fin de soirée et la nuit serait tombée depuis un moment. Elle enfila sa cape noire et regarda longuement son épée, cadeau offert par Lucius a ses dix-huit ans. Elle n’avait aucune raison de l’amener avec elle.

Après une très grosse heure de marche sous la pluie et dans les ruelles sombres de la ville, l’aventurière était trempée de la tête au pied. Finalement, elle arriva devant un petit immeuble, elle chercha le nom sur toutes les portes puis fini par trouver l’appartement qu’elle cherchait. Ses cheveux blancs emmêlés à cause de la pluie et du vent, ses yeux cernés de noir à causse de son maquillage qui avait coulé, elle était loin d’être présentable, mais elle dégageait une sorte de beauté sauvage. Elle prit une grande inspiration et frappa à la porte. Inconsciente qu’on ne débarque pas chez les gens à une heure si tardive.


Dernière édition par Elorya Tsaatan le Mer 18 Jan - 17:13, édité 2 fois
Mar 17 Jan - 11:38
Une nuit, la belle et le Strigoi
Entre son poste de ministre et son rôle de chef d'état, Ekiel Reyes n'avait eu que peu de temps pour lui, ce jour-là. La soirée s'était éternisée et ce n'est que tard dans nuit qu'il avait laissé les derniers dossiers en cours sur son bureau. Il avait fait un détour, en toute discrétion, dans les bas quartier afin de se nourrir. Sur le chemin du retour, la pluie s'était mise à tomber abondamment et il était rentré chez lui trempé jusqu'aux os.
Il se faisait couler un bain, se déshabillait, laissait ses vêtements sur le sol, et se glissait dans l'eau chaude. Rien  de tel  pour se délasser. Il poussait un long soupir, appuyant la nuque sur le rebord du baquet, fermait les yeux et savourait ce moment de quiétude. N'allez pas croire qu'il s'assoupissait pour autant.

Combien de temps restait-il ainsi ? On serait bien en peine de vous le dire, mais quand enfin il daignait se laver et sortir de la baignoire, l'eau n'était plus aussi chaude. Il se redressait, enjambait le baquet, attrapait une serviette et s'en drapait la taille. Pieds nus, il se dirigeait vers un guéridon où traînaient quelques ouvrages politique et divers courriers. Des livres usés par le temps, signe évidant qu'ils appartenaient au Strigoi depuis des décennies. Sur certains d'entre eux, l'écriture était presque illisible. Ils étaient si anciens que la façon dont ils avaient été reliés n'était plus utilisée de nos jours.

Il s'emparait du courrier, se servait un verre de vin et allait s'installer confortablement dans un gros fauteuil près de la fenêtre.  Il commençait alors sa lecture le plus tranquillement du monde tout en sirotant son verre de vin. A mesure qu'il prenait connaissance des lettres reçues, quasi toutes officielles, invitations à diverses réceptions ou dîners,  il s'étonnait de ne pas avoir reçu de message de la part de son ami Lucius. Sa dernière missive remontait à quelques mois déjà . Sans doute était-il parti en exploration et qu'il donnerait signe de vie à son retour.

Il poursuivait sa lecture quelques minutes avant d'être interrompu par des coups frappés à la porte. Il grommelait entre ses dents, se demandant qui venait l'importuner à cette heure de la nuit. Sans doute un messager envoyé par le palais. Il quittait son siège, et se dirigeait vers la porte, où les coups ne cessaient de retentir.

" Voilà, j'arrive! Inutile de vous acharnez sur la porte!"

Lorsqu'il ouvrit le ventail à demi-nu, il s'attendait à trouver un messager et non une jeune femme trempée jusqu'à la moelle, le visage noirci et les cheveux emmêlés. Il haussait le sourcil, la détaillant de la tête aux pieds de son regard bleu. Elle avait piètre allure. Sans doute s'etait-elle trompée d'étage et de porte.

"Oui, c'est pourquoi?"

Le timbre de voix était chaud, mais l'intonation montrait un signe évident de contrariété.
Le Strigoi était grand, sa musculature bien dessinée et le parfum qui se dégageait de lui vous montait à la tête comme une douce ivresse. Il se passait une main derrière le nuque, tenant la porte de l'autre.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Sam 21 Jan - 9:37, édité 3 fois
Mar 17 Jan - 12:58










La pluie avait pénétré tous ses vêtements et maintenant la jeune femme commençait à sentir la morsure du froid de la nuit sur sa peau. Enfin plutôt à l’intérieur de sa chair, jusqu’à ses os. Elle commença à trembler légèrement quand elle entendit une voix chaude, presque suave derrière la porte.

" Voilà, j'arrive! Inutile de vous acharnés sur la porte!"

S’acharné sur la porte ? Elorya regarda cette dernière différemment, depuis combien de temps était-elle en train de frapper ? Surement un temps certain vu la rougeur naissante sur sa main. La jeune blonde n’avait pas totalement l’esprit à ce qu’elle faisait et ce qui allait arriver ne serait pas une partie de plaisir.

Quand enfin la porte s’entrouvrit, l’ancienne noble ne s’attendait pas à cela. Devant elle se tenait un homme qui paraissait la trentaine. Elle prit le temps de le détaillé de bas en haut. Une musculature à faire pâlir beaucoup d’homme, une peau ébène qui avait l’air soyeuse et douce, un vrai appel a la tentation. Elle grimaça légèrement à cette dernière idée, elle n’était pas là pour cela, bien que cela serait une très bonne distraction pour son esprit torturé. La jeune femme continua son étude jusqu’à tomber dans les yeux azur du noble. Il n’y avait vraiment aucun doute là-dessus et vu la tenue de ce dernier, elle en aurait bien fait son encas de la nuit, alors même qu’il était exactement tous qu’elle voulait éviter, ce dernier lui rappelant plus ses parents que Lucius. La voix de l’homme la tira de son admiration.

"Oui, c'est pourquoi?"

Elle allait répondre quand un murmure dans son esprit lui coupa l’herbe sous les pieds.

- Très joli garçon.

- Je dirais très appétissant jeune homme.


Comme souvent, elle se rendit compte bien trop tard qu’elle avait répondu à voix haute. Voilà une parole bien embarrassante, elle aurait habituellement espéré qu’il ne l’avait pas entendu, cependant vue leur distance, c'était impossible. Rougissant légèrement, elle passa inconsciemment sa main dans ses cheveux. Ils étaient emmêlés, légèrement certes, mais tout de même. C’est alors qu’elle réalisa dans quel état elle devait se trouver. Ce présenté ainsi devant un noble, elle avait un peu honte quand même, heureusement qu’il ne saurait pas qu’elle venait d’une haute famille, elle aussi.
Elle décida enfin de lui répondre qu’une voix douce et légèrement gêné.

- Vous êtes Ekiel Reyes Zadicus ? Je suis la fille de Lucius Malagar je dois vous parler.

Elle sortit de sa poche la lettre qui lui était destinée et lui tendit. Cela lui laissa le temps de regarder à nouveau l’homme, maintenant que l’émerveillement était en peu passé, elle remarqua son odeur presque enivrante. Tout cela lui rappeler quelque chose, mais elle avait beau chercher dans sa mémoire rien ne lui venait, pourtant une chose était certaine ce n’était pas la première fois qu’ils se rencontraient.


Dernière édition par Elorya Tsaatan le Mer 18 Jan - 17:14, édité 2 fois
Mar 17 Jan - 14:22
Une nuit, la belle et le Strigoi
Plus Ekiel fixait la jeune femme et plus il avait le sensation de la connaître et étrangement il eut l'impression qu'elle aussi. La couleur de ses cheveux, leurs reflets argentés, les prunelles orangées, cela ne lui était pas inconnu. Il était tiré de ses pensées par la réflexion à haute voix de la demoiselle et haussait un sourcil.  Il se penchait légèrement vers elle qui était plus rouge qu'un coquelicot.

" Appétissant...vraiment?"

Un léger sourire en coin, certain de son pouvoir de séduction. Lorsque l'odeur de peau de la blondinette frappait ses narines , il sut exactement qui elle était, alors même qu'elle affirmait venir à propos de Lucius. Seulement dans son souvenir elle n'était qu' une enfant. Les années étaient donc passées à si vite?
Elle lui tendait une lettre dont il se saisissait sans pour autant la parcourir tout de suite. Quelque chose n'allait pas, il en était certain. Sinon pourquoi serait-elle venue ici en pleine nuit, faisant fit des convenances?
Il était dans de beaux draps, se demandant s'il devait la convier à revenir le lendemain ou la faire entrer. Qui plus est, il n'était pas homme à ramener une conquête chez lui. Voilà qui était bien embarrassant. Elle grelottait, signe évident qu'elle avait du faire un long trajet pour venir jusque chez lui. Il se décallait légèrement et l'invitait d'un signe de main.

"Je vous en prie, entrez. Inutile de faire profiter tout le voisinage de notre discussion. "

Il s'effacait lui laissant le champ libre, refermant la porte derrière eux.

"Vous êtes Elorya, l'ancienne fille de la famille Tsaatan."

Il l'invitait à s'assoir dans un des fauteuils près de la fenêtre.

"Si vous voulez bien m'excuser, je vais revêtir quelque chose de plus convenable."

Il s'éclipsait quelques secondes, réapparaissant drapé d'un peignoir et tendait une serviette à Elorya. Ekiel Reyes s'interrogeait de plus en plus quant à la présence de la demoiselle sous son toit. Elle était tendue et les traces sur son visage n'étaient pas seulement dû à la pluie. Elle avait pleuré.

"Ainsi donc vous vouliez me parler de Lucius. Mais avant que vous  poursuiviez, je crois que vous avez besoin d'un verre. "

Il se déplaçait jusqu'à un guéridon, toujours pieds nus, remplissait un verre d'alcool fort et venait le tendre à Elorya.
La petit Elorya, devant lui, n'avait plus rien de l'enfant qu'il avait vu naître et côtoyé durant des années au sein de la famille Tsaatan. C'était une femme à présent. D'ailleurs, depuis le jour où ces derniers avaient abandonné la gamine, Ekiel Reyes avaient coupé toutes relations avec eux, si ce n'est celle de politesse par pure formalité. Il n'avait jamais compris leur geste et machinalement avait cru bon de s'occuper du sort de l'enfant en la confiant aux bons soins de Lucius. Sans doute parce qu'en son fort intérieur il aurait aimé qu une personne daigne se soucier de lui quand il était enfant.. Cela était arrivé certes, mais beaucoup plus tard.

" Dites moi tout. Lucius rencontre-t-il des problèmes qui requièrent mon aide ? "

Il s'installait en face d'elle, reprenant son verre de vin en main.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Sam 21 Jan - 9:37, édité 3 fois
Mar 17 Jan - 22:10










Lorsque l’homme se décala, la jeune femme soupira, rassurée. Enfin, elle allait pouvoir un peu se réchauffer et elle ne se fit pas prier pour rentrer dans l’appartement. La première chose qu’elle remarqua fut les vieux livres entassés, ils avaient l’air très anciens et lu de nombreuse fois. Elle reconnut un livre de politique que lisait souvent Lucius et cela la fit sourire tristement. Quand elle releva la tête, c'est son reflet qu’elle vit dans le miroir. Elle était … pitoyable, un chaton mouillé, rien de plus. Comment pouvait-elle se présenter dans cet état chez un homme pareil ? Elle ne savait pas encore qui il était, mais une chose était sûre, il était important. Elle frotta légèrement ses paupières et le dessous de ses yeux, effaçant les coulures de son maquillage pour le rendre charbonneux et alors qu’elle essayait de remettre ses cheveux dans un état correct, la voix derrière elle la figea sur place.

Elle savait qu’ils s’étaient déjà rencontrés, mais de là à la reconnaitre ! Et elle qui n’avait toujours pas deviner qui il était. Une fois la surprise passée, son corps se détendit et tout en posant sa cape sur le porte-manteau et en enlevant ses bottes, elle lui répondit :

-        C’est bien moi, mais d’où me connaissait vous ? Qui êtes-vous ? Je sais que nous nous connaissons, j’en suis certaine, mais je n’arrive pas à vous remettre.

Elorya maintenant vêtu d’un pantalon moulant de cuir noir et d’un haut en dentelle noir transparente sauf au niveau de la poitrine le suivit jusque dans le salon. Il l’invita à s'asseoir, mais elle ne se sentait pas encore assez alaise pour le faire. Lorsqu’il s’absenta, elle s’approcha de la fenêtre et regarda la pluie continuer de tomber. Elle était ravie de ne plus se trouvait dessous. Quand Ekiel fit de nouveau son entrée dans la pièce, elle le détailla une nouvelle fois.

-        Je ne suis pas certaine que le peignoir soit vraiment plus convenable.

Elle fut ravie de saisir la serviette qu’il lui tendit. Elle se sécha les cheveux et put les ordonner un peu plus. Elle devait être un peu plus présentable à présent. Un verre ? Tien, elle n’y avait pas pensé, mais ça ne serait pas de refus et en plus l’alcool qui devait se trouvait dans cette pièce ne devait pas être mauvais. L’ancienne noble le regarda se déplacer, son pas était silencieux, on aurait pu dire qu’il flottait. Quand il lui donna le verre, elle lui sourit toujours, légèrement triste. Elle le porta à ses lèvres est bu une grosse gorgée. L’alcool lui brula légèrement la trachée, mais elle accueillit la sensation avec plaisir, se rappelant les soirées aux bars avec Lucius. En pensant à lui, elle releva les yeux pleins de larmes vers son hôte.

-        Vous étiez un ami de Lucius ? Un bon ami, j'imagine.

Elle fit une pause avant de reprendre.

-        Je ne l’ai jamais vue écrire à personne, je ne lui connais aucune famille, aucun ami à part moi.

Finalement, posant son verre sur le bord de la fenêtre, elle fit les quelques pas qu’y la séparer de l’homme et s’effondra contre son torse. En pleure, elle essaya d’articuler contre son torse.

-        Lucius est parti… Il m’a laissée… Il avait promis qu’il reviendrait… Il revient toujours… J’aurais dû l’empêcher de partir …. Tout est ma faute.

Mer 18 Jan - 19:11
Une nuit, la belle et le Strigoi
Elle passait donc le pas de sa porte, ignorant totalement chez qui elle venait d'entrer. En un sens, cela avait quelque chose d'amusant, Ekiel était une figure reconnue de Xandrie et plus encore depuis qu'il endossait le rôle de Chef d'État. Alors qu'une personne ignore encore qui il était en était presque improbable. Elle était observatrice et cela n'échappa pas au Strigoi. Elorya tentait de se refaire une beauté, plutôt sommaire et cela amusa intérieurement Ekiel Reyes. C'était bien une fille pour le coup, s'arranger un peu pour paraître plus présentable. Vu l'état dans lequel elle se trouvait, il n'y avait pas grand-chose à faire. Il se moquait qu'elle soit bien apprêtée ou pas. Seule sa présence ici, à cette heure de la nuit, l'intéressait. Elle était venue lui parler de Lucius.

Elle lui confirmait être Elorya et lui demandait aussitôt comment il la connaissait et surtout lui faisait part de son ressenti concernant le fait qu'il ne lui était pas étranger. Il la laissait mariner un peu, le temps de revêtir un peignoir et de la rejoindre. La réflexion qu'il se prit en pleine face, le fit sourire. Elle se tenait près de la fenêtre, visiblement peu encline à s'asseoir, peut-être n'osait-elle pas de peur de tremper le fauteuil.

" Mon peignoir, pas convenable ! Il est tout ce qu'il y a de plus convenable, vu l'heure. Enfin, passons cela et venant en aux faits.  Vous souhaitez savoir qui je suis et bien comme mon nom l'indique sur la missive, je suis Ekiel Reyes Zadicus, Ministre Des Affaires Étrangères et accessoirement le chef d'État de Xandrie.  

Il marquait une légère pause comme pour lui laisser le temps de digérer chez qui elle se trouvait.

" Nous nous connaissons effectivement, puisque jadis, je côtoyais votre famille avant qu'elle ne vous abandonne. Je vous ai, pour ainsi dire, vu naître, c'est pourquoi mon visage vous paraît familier. "

Elorya se tenait toujours près de la fenêtre, toujours aussi tendue et dévastée qu'elle l'était en entrant. Sa tenue ne ressemblait en rien à celle d'une aventurière, si ce n'était son pantalon de cuir. Peu de dame de la haute se permettrait d'en porter. Quoique…
Ekiel Reyes la détaillait plus en détail, son regard glissant sur elle discrètement. Elle était loin de l'enfant qu'il avait gardé en mémoire. Quel âge pouvait-elle avoir à présent ? Entre 24 et 30 ans à vu de nez. Peut-être un peu moins. Quoi qu'il en soit, elle était devenue une ravissante jeune femme et Lucius devait être sacrément fier d'elle. Elle reprit, le questionnant sur son amitié avec son père adoptif. Ekiel se redressait, restant à quelques pas d'elle.

" Un bon ami, oui. Nous nous connaissons depuis 25 ans, si ce n'est plus. 

Toutes ces questions l'intriguaient de plus en plus. Où voulait-elle en venir à la fin ? Elle lui avouait ne connaître personne de l'entourage de Lucius et quoi d'étonnant, l'individu était tout aussi secret qu' Ekiel Reyes et peu pouvait se vanter de connaître le passé de l'aventurier.

"Lucius a perdu les siens, il y a des années. Peu de temps avant qu'il ne vous prenne sous sa protection. C'est moi, qui l'ai incité à la faire, le voyant sombrer de plus en plus. Depuis il ne l'a jamais regretté, pas un seul instant. Les lettres que nous échangeons et les propos qu'il tient vous concernant, le confirme aisément. Vous êtes sa fille, même si vous n'êtes pas du même sang. Il est si fier de vous et de votre parcours. Vous êtes le rayon de soleil qui a illuminé sa vie."

Soudain, comme si les paroles d'Ekiel Reyes avait été les paroles de trop, Elorya posait son verre et se tournait vers lui. Et là, sans qu'il s'y attente le moins du monde, elle se jetait contre lui en pleure. Lui signifiant que Lucius l'avait abandonné, qu'il était parti. Qu'il lui avait promis qu'il reviendrait toujours. À cet instant précis, Ekiel Reyes comprit que Lucius n'était plus. Qu'il avait perdu la vie . Il fermait les yeux quelques secondes, mais bien que cette nouvelle l'attristait a il ne le montrait pas. Elorya était là, pleurant toutes les larmes de son corps sur la disparition de son père. Affirmant que tout était sa faute, qu'elle aurait dû le retenir. Il refermait machinalement les bras sur elle, tentant de lui apporter un peu de réconfort.

"Lucius vous aimait et jamais, il n'aurait voulu vous voir vous rendre responsable de sa disparition. C'était son destin et vous n'auriez rien pu faire contre ça.  Dites-vous qu'il a eu une belle vie et qu'il est mort en faisant ce qu'il appréciait. Alors oui, il vous manque et vous manquera, mais sachez une chose, il veillera toujours sur vous, où qu'il soit.  Il demeura à jamais dans votre cœur. "

Ekiel Reyes la saisit délicatement aux épaules et l'écartait légèrement de lui, encadrant le visage de la demoiselle de ses mains, essuyant de ses pouces les grosses larmes qui roulaient sur les joues.

"Vous n'êtes pas seule Elorya. Vous ne l'avez jamais été. Lucius et moi-même avons toujours veillé sur vous, de près ou de loin. Je sais ce que vous allez me dire, que c'est une bien mince consolation et que ça ne remplacera pas le père qu'il était, mais à par mon soudain dans ce moment difficile, je ne peux vous apporter rien de plus, si ce n'est un toit pour cette nuit et une épaule où pleurer. "

Il accrochait son regard de ses prunelles bleues avant de la ramener contre lui. La laissant pleurer tout son sous.  

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Sam 21 Jan - 9:38, édité 1 fois
Ven 20 Jan - 11:27










Quand son corps arrêta se sangloter et son esprit retrouva la surface, la première pensée d’Elorya fut de se demander depuis combien de temps, ils étaient dans cette situation. Dix minutes, une heure plus ? Elle était incapable de le lire, la seule chose tangible a cet instant était qu’elle était dans les bras d’un chef d’état qui essayé tant bien que mal de la consoler. Sa poitrine généreuse et son visage enfui contre son torse sculpté, les bras de l’homme l’enlaçant tendrement.

- La situation aurait pu être agréable en d’autre circonstance.

Et voilà qu’elle avait encore pensée à voix haute, rougissant à nouveau et laissant échapper un rire timide, elle s’éloigna un peu des bras de son protecteur.

- Je n’ai jamais réussi à tenir ma langue, c'est une catastrophe.

Elle lui sourit, plongeant son regard orangé dans le sien azuré, l’un ressemblant au feu, l’autre a la glace. Étrangement le reflet assez parlant de leurs personnalités, enfin du peu que la jeune femme en avait vue. Cet homme était chef d’état, il l’avait vue naitre et pourtant il ne paraissait pas plus de trente-cinq ans. Son esprit embrouillé ne comprenait pas, comment cela était possible. Toujours était-il que si l’homme l’affirmé, alors elle était sûre de pouvoir le croire sans doute. Entre son odeur et son regard hypnotisant, Ekiel semblait un prédateur bien plus dangereux que ce que les apparences laissées croire. Elorya se serait bien abandonné à l’homme juste pour profiter plus longtemps de ses dernières, cependant le sujet n’était pas là.

L’aventurière finit par s’éloigner à regret, aimant que certain moment reste suspendu. Elle retourna à son verre et en but une nouvelle gorgée, regardant à nouveau la pluie tombée. Elle vint s’asseoir dans le fauteuil de cuir brun. Perdant toute notion de convenance après avoir été si proche de l’homme qui lui faisait fasse, elle lui dit qu’une voix faible.

- Alors si je comprends bien, c'est grâce à toi que Lucius est entré dans ma vie, grâce à toi que je ne me suis pas retrouvé à errer dans les bas-fonds…

Elle fit une pause dans sa réflexion, lui laissant le temps de répondre s’il le désirait, mais sans se rendre compte qu’elle venait de se mettre à le tutoyer.

- Merci… Je ne sais pas trop comment t’exprimé ma gratitude. Lucius a été un père exceptionnel et je suis heureuse d’avoir pu être sa fille. Cela fait longtemps que pour moi les liens du sang ne comptent plus.

Après un nouveau blanc, elle ajouta avec un peu de rancune dans la voix.

- D’ailleurs que deviennent mes géniteurs ? Sont-ils plus heureux maintenant qu’ils n'ont plus un « monstre » chez eux ? ont-ils réussi à s’attiraient les bonnes grâce du roi ? Quelle bande de jolis faux culs.

Soupirant, elle attendit les réponses à ses questions en sirotant son verre.
Lorsqu’elle l’eut fini, elle le posa sur un guéridon qui se trouvé à côté du fauteuil, et commença à avoir les yeux lourds. Ils étaient rouges et clignées de plus en plus jusqu’à finir par se fermer. La jeune femme venait de s’endormir d’épuisement sur le fauteuil, toutes ses émotions l’ayant complétement vidé.


Ven 20 Jan - 22:40
Une nuit, la belle et le Strigoi
Elorya deversait sa peine entre les bras d'Ekiel, comme s'il était la bouée de  sauvetage qui lui permettait de ne pas sombrer. Faire montre de sentiment n'était pas son fort, mais qu'aurait-il pu faire d'autre, la rejeter? Il ne le pouvait pas, vis à vis de Lucius et de leur amitié. Et puis, n'était-elle pas là, un peu par sa faute ? Après tout s'il n'avait pas fait en sorte que ces deux là se rencontrent, elle ne serait pas chez lui à cette heure de la nuit.

L'instant durait, s'écoulant dans le sablier du temps avant que la demoiselle ne s'exprime tout haut, une fois de plus. Annonçant clairement ce qu'elle ressentait. Ekiel haussait le sourcil devant tant d' audace. Mal à l'aise, Elorya s'empourprait de plus belle avant de rire nerveusement, expliquant avoir du mal à  tenir sa langue. Leurs regards se croisaient l'espace des quelques secondes, elle souriait. Elle s'écartait de lui avant de l'assaillir de questions. Avant de répondre à toutes ces interrogations, il crut bon de la mettre en garde.

"Il serait judicieux de faire attention à vos propos et à ce que vous pensez tout haut, Elorya. Certains pourraient prendre cela pour une invitation et profitez de la situation. Vous auriez tôt fait d'acquérir une réputation de femme facile et je doute que Lucius approuverait."

La leçon de morale passée, il prenait le temps de lui répondre reprenant sa place en face d'elle.

"Grace à moi est un grand mot. Disons que j'ai été l'instrument qui a permis votre rencontre, c'est tout. Le reste, vous l'avez tissé sans mon concours. Après tout, cela aurait pu tout aussi bien échouer. J'ai eu de la chance alors inutile de me remercier. C'est Lucius qui a eut la lourde charge de vous éduquer et de vous offrir un foyer durant toutes ces années, pas moi. Lui, qui a du subir vos colères et caprices d'enfants, puis ceux de votre adolescence. Je suis resté à distance, veillant sur vous deux  car il était un ami proche. "

Il termina son verre de vin d'une traite avant de reprendre.

"Vos géniteurs sont sortis de ma vie le jour où ils vous ont abandonné. Je ne comprendrais jamais un tel comportement envers un enfant innocent qui ne demande rien d'autre que l'amour de ses parents. Quant à leur ascension, autant vous dire qu'elle en a pris un coup dans l'aile après ce geste irresponsable. Pour ce qui est du Roi, il ne se soucie pas d'eux. Et moi, je me contente de les saluer par pure formalité, rien de plus. Ils ont bien sûr tenté un rapprochement lorsque je suis devenu Chef d'État, en vain. Quand je prends une décision, je m'y tiens." 

Le Strigoi semblait être une personne droite et inflexible. Au dehors la pluie redoublait et la jolie blonde venait à s'endormir sous le regard d'Ekiel Reyes. Il soupirait, quittait son fauteuil, débarrassait les verres et revenait près de la belle endormie. Il la prenait dans ses bras et allait la déposer sur le lit. Un dernier regard sur Elorya, avant qu' il attrape une couverture. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas passé une nuit sur le divan Il gagnait alors le pas de la porte.

Codage par Libella sur Graphiorum


Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Dim 22 Jan - 23:18, édité 1 fois
Sam 21 Jan - 23:00










Le sommeil avait rattrapé la jeune femme, cela arrivait rarement, elle était plutôt habituée au veillé nocturne. Mais la journée avait été longue et surtout très forte en émotion. Les pleures l’avait épuisée aussi bien physiquement que mentalement et même si elle avait envie d’en apprendre plus sur celui qui l’avait protégé de loin, elle n’avait pas pu lutter longtemps.

Elle avait bien senti que l'ont soulevé son corps et la porter ailleurs, mais elle n’eut pas la force d’ouvrir les yeux. Se retrouvant dans un demi-sommeil, elle apprécia le matelas quand son corps s’y enfonça. Aussitôt, elle se replia sur elle-même, comme un chat se serait roulé en boule. Elle s’attendait à sentir le matelas s’enfoncer à côté d’elle, mais ce ne fut pas le cas.

Les pas de son nouvel ami s’éloigner et c’est à ce moment que l’angoisse la saisie. Pour la première fois depuis bien des années, elle craignait d’être seul, peur d’être abandonné, rejeter. Elorya avait besoin de quelqu’un de confiance, quelqu’un à qui elle pourrait montrer toutes ses facettes et toutes ses vulnérabilités. Inconsciemment ou consciemment peut-être, l’homme qui l’avait sauvé de la misère, semblé être la personne de confiance la plus évidente.

Un geste, qu’il allait sûrement trouver insensé, probablement qu’il allait se moquer d’elle ou la rejeter, mais elle voulait placer ses derniers espoirs entre ses mains. La jeune aventurière tendit le bras et attrapa du bout des doigts le bas du peignoir de l’homme d’État. Tirant dessus du peu de force qu’il lui restait, elle lui demanda d’une voix suppliante :

-        Ekiel, reste avec moi. S’il te plait, je ne veux pas être seule… J’ai besoin de toi.

Elle ne savait pas trop quoi dire, mais les larmes s’étaient remises à couler sur ses joues et son corps ne tarderait pas à être secoué de spasmes. Comment allait-elle réagir à la réponse du noble ? Arriverait-elle à accepter son choix ? À dormir seule ? Arriverait-elle à se relever de cette épreuve ? Et s’il acceptait de rester au pré d’elle, de l’aider à surmonter tout cela. Qu’avait-elle à lui offrir à part sa peine ? Comment pourrait-elle le remercier ? Mais aussi est-ce qu’elle résisterait à cet homme qu’elle trouvait si attirant ? Après tout, se perdre totalement dans ses bras aurait surement un effet anesthésiant immédiat. Tellement de question se bousculer dans sa tête endormie en attendant sa réponse de l'homme au bout de son bras.

Dim 22 Jan - 13:38
Une nuit, la belle et le Strigoi
Ekiel Reyes s'apprêtait à quitter la chambre lorsqu'il l'entendait, suppliante de rester. Il se tournait légèrement vers Elorya et s'appercevait qu'elle le retenait par son peignoir.
Comment ça, elle ne voulait pas être seule ? Comment ça, elle avait besoin de lui ? Elle ne le connaissait que depuis quelques heures à peine et déjà elle se sentait dépendante de lui. Voilà qui était étonnant. En temps normal, en pareille détresse, une personne normale se serait contentée de dormir en toute sécurité sous le toit qu'on lui offrait, pas elle. Pourquoi?

Sans doute se sentait-elle abandonnée une fois encore alors que Lucius n'était plus de ce monde. Et tout naturellement, elle se tournait vers le Strigoi, le prenant sans doute pour un bon samaritain. Il ne manquait plus que ça!
En ces temps troublés, il n'avait pas besoin de voir sa vie tranquille, enfin si on pouvait dire ainsi, se voir mise à mal par cette fille. Il détachait la main gracile de son habit et se penchait au dessus d'elle.

" Dormez tranquille Elorya, je serai juste à côté."

Etait-ce les paroles de refus, mais il la voyait fondre en larmes, comme une petite fille au bord du gouffre. Il soupirait légèrement. Il avait la sensation que par ses pleurs, elle lui forçait la main. Qu'avait-il à craindre de toute façon ? Elle était là fille de Lucius et lorsqu'il la regardait, il ne voyait que sa petite protégée et humaine de surcroît. En fait, une humaine comme tant d'autre qui pouvait devenir une proie potentielle. Il secouait la tête, ôtant cette idée de son esprit. Non, il ne pouvait envisager cela, du égard à Lucius.
Il contournait et venait s'assoir sur le lit se callant le dos aux oreillers avant de la ramener contre lui.

" Va pour cette fois, jeune fille."

Ekiel Reyes refermait un bras sur elle, lui caressant doucement le dos d'un geste apaisant.

"Calmez-vous, tout ira bien. Dormez et demain vous y verrez plus clair."

Pourquoi diable cela lui tombait-il dessus maintenant? Un nouveau soupir, résigné, du moins pour cette nuit. Il posait son regard azur sur elle et l'observait plus attentivement. Lucius avait raison, la petite était devenue un beau papillon. Elle devait mesurer tout au plus un mettre soixante-quinze et possédait des atouts féminin qui allaient faire tourner bien des têtes, si ce n'était déjà fait. Peut-être qu' Ekiel Reyes aurait dû s'investir un peu plus dans leurs vies au lieu de rester à distance comme il l'avait fait. C'était pour les protéger, il ne le regrettait pas. Et voici qu'aujourd'hui, son passé venait le rattraper, quelle ironie du destin. Qui se serait douté qu'il se retrouverait un jour en présence d'Elorya ? Sûrement pas lui.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Mar 14 Fév - 21:02, édité 3 fois
Dim 22 Jan - 15:13










Quand le lit s’affaissa légèrement à côté d’elle, elle soupira de soulagement. Aussitôt, elle se tourna vers l’homme qui venait de la rejoindre et lorsqu’il l’entoura de son bras, ses pleurs se calmèrent. Pourtant, en tant qu’aventurière, il lui était souvent arrivé de partir seule en mission et cela ne l’avait jamais dérangé. Peut-être que ce soir était tout simplement différent, comme le soir où ces vrais parents l’avaient abandonné. Comment réagiraient-ils s’ils apprenaient qu’elle avait passé la nuit, là où ils avaient surement toujours rêvé qu’elle soit. Un sourire léger se créa sur son visage à l’idée de leurs frustrations et de leurs regrets. Puis rassuré par la présence d’Ekiel, elle finit par se rendormir profondément.

Le reste de la nuit se passa d’un sommeil paisible quand tout à coup la jeune femme se réveilla. Elle ne savait plus très bien où elle se trouvait. En ouvrant les yeux, elle essaya de se souvenir de la pièce, mais tout était noir dans la nuit. Soudain, elle prit conscience que sa tête ne reposez pas sur un oreiller, mais sur le torse musclé de quelqu’un. Un amant ? Il l’encerclait de son bras droit et la tenait fermement contre lui. Sa poitrine généreuse pressée contre ses abdominaux qu’elle pouvait deviner saillant. Prenant une grande inspiration, elle s’imprégna de l’odeur subtile de l’homme contre qui elle se trouvait et les souvenirs de la soirée lui revenir en tête. Comment avait-elle pu oublier ? Les émotions avaient vraiment dû la chambouler encore plus que ce qu’elle avait pu constater.

Une chose était sûre, ce chef d’état ne la laissait pas indifférente. Bien sûr, elle avait déjà eu des aventures d’un soir ou plus long, mais personne avec qui elle s’était véritablement abandonné et malgré tout les reproches a chacune de ses remarques déplacées elle se demander comment il la trouvait. Suivant le cours de ses pensées, elle voyait maintenant l’obscurité reculer de plus en plus, laissant peu à peu la place au lever du soleil. Elle pouvait désormais apercevoir les choses qui l’entouraient.

Le peignoir d’Ekiel s’était légèrement ouvert, laissant apparaitre sa peau ébène. Entre son odeur et cette vision qui l’attirait, Elorya finit par céder à la tentation. Se redressant, elle vient poser une main sur la peau de son torse, appréciant ce contact et la chaleur que cela crée en elle et tout en fermant les yeux, elle l’embrassa légèrement dans le cou. Elle n’avait pas osé l’embrasser plus haut. D’ailleurs qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Dès que ce constat la frappa, la jeune femme vira au rouge tomate et s’éloigna le plus rapidement possible, s’asseyant au bord du lit à l’opposer de lui. Elle attrapa nerveusement ses cheveux et les plaça sur le coter droit, libérant ainsi la vue et l’accès à la partie gauche de son cou. Elle resta ainsi en silence, ne sachant pas quoi dire, appréhendant un peu la réaction de celui qui l’avait toujours protégé de loin. Elle ne se reconnaissait pas, cette timidité envers les hommes s’était loin d’être quelque chose qui la caractérisait.

Dim 22 Jan - 16:21
Une nuit, la belle et le Strigoi


A peine l'avait-il ramener contre lui qu'Élorya s'était abandonnée, rassurée. Pourtant, si elle connaissait sa vraie nature, elle prendrait ses jambes à son cou et reprendrait la route de l'aventure.  Mais au lieu de cela, elle était là à gigoter afin de trouver une position confortable. Quant elle la trouva enfin, elle reposait contre son torse, une main sur le flan gauche du Strigoi comme pour le retenir. Non que cela était désagréable,  mais quand même, se blottir de la sorte contre un parfait étranger! N avait-elle donc aucune pudeur, aucune retenue? Lucius ne lui avait il donc pas inculqué un semblant de bonnes manières. Notamment comment se comporter en présence d'un parfait inconnu? Son ami s'était montré si laxiste avec Elorya?

Elle s'endormait pour de bon et Ekiel Reyes restait éveillé comme si cette présence à ses côtés le dérangeait. Et c'était le cas. Il pressentait qu'elle n'allait pas sortir de sa vie comme ça. Qu'elle allait s'imposer à lui, maintenant que Lucius n'était plus. Qu'il allait devenir un speudo tuteur ou pire encore un père. Cette idée le révulsait, le ramenant à un passé qu'il voulait oublier  à jamais. Il s'agitait légèrement et pour se calmer, s'emparait d'un livre sur la table de nuit. Il lisait longtemps,  très longtemps jusqu'à ce que le sommeil vienne l'emporter à son tour.

La nuit s'ecoulait paisiblement quand soudain il la sentait s'éveiller. Il ne bougeait pas pour autant, faisant toujours mine de dormir, maitrisant parfaitement sa respiration. Il se sentait observer, détaillé comme si ce qu'elle voyait et sentait contre elle, lui plaisait. Il avait le don de ne pas se tromper en la matière. Être un Strigoi avait certains avantages, celui d'appater ces futures victimes.

Tout à sa constatation, il sentait la main de la demoiselle caresser son torse et ses muscles jouaient sous la paume de la belle blonde. Où diable voulait-elle en venir? Tentait-elle de le séduire dans un moment pareil ? Elle bougeait et bientôt, il sentait les lèvres d'Elorya déposées un baiser dans son cou. Il ouvrait les yeux brusquement, alors qu'elle bondissait loin de lui, comme pour s'éviter toutes tentations. Il esquissait un sourire se redressant à son tour, comme si de rien était.
Elle semblait plus qu'embarrasser par ce qu'elle venait de faire et il était inutile d'en rajouter. Elle avait se geste de ramener ses cheveux sur le côté, dévoilant son cou ou palpitant une veine. Une veine qui lui rappelait que la faim commençait à le tenailler. Merde... C'était pas le moment de penser à ça! Pourtant l'espace d'une seconde ses crocs venaient à apparaître avant qu'il ne les rétracte. Il prenait sur lui, inspirait profondément et lançait.

"L'examen tactile de ma personne vous a-t-il plus ? Si tel est le cas, vous m'en voyez flatté mais à l'avenir abtenez-vous d'agir de la sorte, mêmes si cela était plaisant. Je ne suis pas le genre d'homme qui pourrait abuser d'une jeune femme en plein désarroi. Et puis... vous êtes si jeune." 

Il lui jetait un regard, rajustait son peignoir, passait devant elle et gagnait la pièce voisine.

"Si vous avez faim,  je peux vous préparer quelque chose, mais après vous devrez prendre congé. Non, que je vous mette à la porte, mais mes fonctions m'appellent."

Les choses avaient le mérite d'être claires. Elle ne l'aurait pas comme ça, d'un claquement de doigts. Dans l'autre pièce, Ekiel s'afferait et bientôt une bonne odeur d'oeuf et de bacon venait titiller les narines d'Elorya.

"Venez manger, c'est prêt."

Quand elle le rejoindrait, elle constaterait qu'une seule assiette avait été dressée.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Mar 14 Fév - 21:06, édité 3 fois
Dim 22 Jan - 21:46










Lorsque la voix d’Ekiel se fit entendre alors qu’elle bondissait, elle se crispa et rougit encore plus. Alors cela était plaisant ? un sourire se déclina aussitôt sur son visage, alors il y avait une petite chance qu’elle lui plaise ? Si tel était le cas, il fallait qu’elle lui tente sa chance avant de retourner à sa vie d’avant. Peut-être allait’ il ne plut vouloir la voir, peut-être allait-il vouloir rester loin de sa vie et de tous qu’elle représentait. Elle ne voulait pas être un fardeau pour lui, mais elle ne voulait pas partir non plus sans savoir ce qu’il pouvait se passer. Était-ce de la mauvaise curiosité ou une tentative de rattachement ? Elle n’en avait aucune idée, mais au-delà du fait que cet homme était l’ami de son père, il lui plaisait, elle n’avait jamais été timide et ne vois pas pourquoi cela commencerait avec lui.

Relevant la tête, un peu plus sûr d’elle que la veille, elle le rejoignit dans la pièce à coter. L’odeur d’œuf et de bacon lui avait ouvert l’appétit et avoir quelqu’un qui prenait son d’elle était réconfortant. D’un regard espiègle, elle repéra sa proie. Elle passa juste derrière lui, glissant la main le long de son dos en lui soufflant à l’oreille :

-        L’examen tactile était très agréable même si j’aurais voulu qu’il soit un peu plus poussé et je ne vois pas pourquoi je m’abstiendrais si cela était plaisant pour toi aussi.

Allant s’assoir à la table, elle ne poursuivit en ne le quittant pas du regard.

-        Merci de ta noblesse d’âme pour cette nuit, mais qui a dit que j’étais encore en plein désarroi ? Crois-tu déjà me connaitre aussi bien ? Et pour information, je ne suis pas si jeune que cela, j’ai 25 ans, mais quelques choses me dit que tu ne fais pas ton âge.

Ses cheveux toujours sur le côté, elle s’amusait à le voir s’afféré, il ressemblait un peu à Lucius par moment. Au fond cela ne l’étonnait pas qu’ils aient était amis. Puis regardant plus attentivement la table, elle ne vit qu’une seule assiette.

-        Puisse que tu as l’air de si bien me connaitre, pourrais-tu commençais par me tutoyer ? Pourquoi n’y a-t-il qu’une seule assiette ? Tu ne déjeunes pas ?

Après une petite hésitation, elle finit par essayer de le taquiner.

-        Prend ta journée ! faisons connaissance ! Ce n’est pas tous les jours que j’aurais la chance de rencontrer un chef d’état !

Elorya affichait un air amusé, mais au fond, elle ne voulait pas partir. L’homme était entouré de bien des mystères et cela le rendait encore plus attirant, au fond, elle adorait ça, découvrir de nouvelles choses. La nebula ricana dans sa tête :

-        La curiosité est un vilain défaut.

Ça, la jeune femme le savait, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, comme ce matin-là où elle s’était par mégarde aventurée dans la brume et avait « sauver » cette nebula. Tien d’ailleurs, si elle arrivait à convaincre l’homme qu’elle avait devant elle de rester un peu plus longtemps, peut-être pourrait-elle dessiner un portrait de lui. Elle pouffa et ajouta une nouvelle pensée à voix haute

-        Comment pourrais-je oublier ses traits?
Dim 22 Jan - 22:59
Une nuit, la belle et le Strigoi


Elorya ne tardait pas à le rejoindre et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle semblait bien mieux que la veille et surtout très entreprenante. Sans doute que les mots qu'il avait eut y étaient pour quelque chose. Elle osait même le provoquer ouvertement dans une tentative de séduction ou de rapprochement en venant lui caresser le dos en une caresse explicite. Lui avouant qu'elle aurait bien voulu pousser l'examen. Pas à dire, elle n'avait pas froid aux yeux, mais il fallait calmer ses ardeurs et vite, avant qu'elle ne se fasse des idées. Et puis elle était la fille de Lucius ...

Elle le frôlait avant de gagner la table, le fixant avec une faim terrible dans le regard. Elle le remerciait pour le fait de s'être comporté en gentilhomme et le targuait par la même occasion. Voilà qui était bien téméraire de sa part, d'oser lui parler de la sorte. Oubliait-elle à qui elle avait à faire?  Qu'il n'était pas le premier bouseux ramasser dans une taverne pour son bon plaisir.
Il restait calme alors que beaucoup d'autres se seraient emportés. Il la laissait s'exprimer, pensant que Lucius avait raté quelque chose dans son éducation.
Elle lui donnait son âge, il s'en amusait et plus encore quand elle affirmait penser qu'il  ne faisait pas son âge. Si elle savait à quel point...

Elorya poussait le bouchon jusqu'à lui demander de passer la journée avec elle afin qu'ils apprennent à mieux se connaître. Ce furent les mots de trop. Le pensait-elle à  sa disposition? Elle ne manquait pas d'air. Avant qu'elle ne comprenne, il était sur elle, la saisissant aux poignets et la forçait à se redresser sans douceur.

"Cessez ce petit jeu, Elorya! Ce n'est pas le moment adéquat alors que vous venez de perdre votre père! Un peu de dignité !"

Il la renversait sur la table, se plaquant contre elle intimement, glissant une jambe entre les siennes, venant souffler à son oreille.

"Ne joue pas petite, tu te brulerais les ailes. Tu ne sais pas qui je suis, ni ce dont je suis capable. Éloigne-toi, reprend ta vie et oublie ne m'avoir jamais rencontré. Je ne suis pas un homme pour toi, Elorya. J'ai veillé sur toi de loin et cela doit perdurer, c'est mieux ainsi."

Il dardait son regard dans le sien avant de la relâcher, un lueur étrangement sombre dans ses prunelles. Laissant la marque de ses doigts sur la peau blanche de la demoiselle.

"Maintenant mange et regagne la guilde des aventuriers. J'ai du travail, tu m'as déjà trop retardé."

Comme pour l'inciter à partir, il lançait une petite phrase en rapport avec le fait qu'il ne déjeunait pas.

"Ce n'est pas ça qui risque me contenter. J'ai un régime alimentaire particulier."

Il n'en ajoutait pas plus,  la faim se faisant sentir de plus en plus. Si elle poursuivait de la sorte, il serait capable de planter ses crocs dans son joli petit cou.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Lun 23 Jan - 14:45, édité 2 fois
Lun 23 Jan - 0:03










Bon, elle avait été trop loin pour lui certes, mais de là à la plaquer contre la table pour lui passer un savon. Le point positif, c'est qu’elle lui plaisait, elle en était maintenant certaine, mais le point négatif, c'est qu'il ne l’acceptait pas lui-même. Peut-être avait-il juste besoin de temps pour comprendre ? Et puis parler de dignité, de la mort de son père, même si c’était grâce à lui qu’elle avait trouvé une nouvelle famille, grâce à lui, qu’elle n’avait pas fini à la rue, mais il y avait tout de même des limites à la façon dont on s'adressait à elle.

Elorya l’écouta attentivement et lorsqu’il la relâcha, elle se redressa fièrement et d’une voix calme et cinglante lui répondit

-        Pour information, nous avons tous des façons différentes de gérer la douleur et le deuil. Je ne te permets pas de me dire ce qui est digne ou non. Tu étais un ami de mon père certes, mais tu n’es pas lui !

Ses yeux orangés semblé bruler d’une colère ardente. Oui, elle ne le connaissait pas, mais lui non plus ne la connaissait pas. Il prônait de belles paroles, mais ne les appliquait pas à lui-même et ça Elorya le trouvait injuste.

-        Tu oses me parler de dignité ? Toi qui es incapable de garder ton calme devant une « enfant » ? Tu ne sais pas qui je suis non plus et excuse-moi d’avoir cru que cela pourrait t’intéressait.

Elle se leva d’un bon, incapable de rester en place plus longtemps. Si elle partait maintenant, elle serait à l’heure pour l’annonce des nouvelles missions et peut-être pourrait-elle alors partir loin de tout ça ou bien se souler dans un des bars des bas fond de la ville, le genre de bar ou son père allait parfois en secret. Se saisissant de sa cape, elle ajouta d’un ton plus ferme qu’elle ne le pensait

-        Tu veux vraiment que je parte ? Que je disparaisse de ta vie ? Sache une chose, si je passe cette porte aujourd’hui, alors je ne veux plus de contact avec toi.

Elle s’avança vers la porte, posant sa main sur la poignet

-        Réfléchis réellement à ce que tu souhaites. Je ne compte pas être une distraction lointaine, une miséreuse qu’on aide pour se donner bonne conscience, je mérite mieux que cela. Ce n’est pas parce que tu m’as protégé de loin toutes ses années que je suis encore la petite fille qui a besoin de toi.

Finalement, elle relâcha la poignet et se rapprocha de lui d’un pas déterminé. Puis soudainement, elle l’attrapa par le col de son peignoir et l’embrassa sur la bouche, profitant de leur douceur et de leurs gouts, elle finit par lui mordre légèrement la lèvre inférieure et se retourna. Tout en retournant vers la porte, la jeune femme ajouta :

-        Tu me plais. Je ne vais pas te le cacher, ce n’est pas dans ma façon d’être et je sais que toi aussi, alors grandi un peu. Mais je ne voudrais pas être celle qui perturbe la vie bien rangée et ennuyeuse d’un homme d’État !

Finalement, elle passa la porte, la claquant derrière elle. Il avait pourtant raison sur bien des points, elle avait surement été excessive, après tout, il s’agissait d’un chef d’état. Elle soupira, s’arrêtant un instant. Qu’allait-elle faire maintenant ?

Lun 23 Jan - 14:39
Une nuit, la belle et le Strigoi


Cette gamine commençait sérieusement à l'exaspérer avec ses manières de ribaude. Pour qui se prenait-elle à lui parler de la sorte?.Il était évident que Lucius avait été un peu trop laxiste avec elle en matière d'éducation. Aussi lorsqu'elle venait à lui sortir que tout un chacun avait une façon différente de réagir face au deuil, il eut un rire et un second quand elle affirmait qu'il n'était pas Lucius et encore moins son père.

 "Il est fort heureux que je ne sois pas votre père !Vous auriez recu une tout autre éducation ! La dessus, Lucius à clairement raté son rôle de père! Un minimum de savoir vivre et de bonnes manières s'imposent, mais de toute évidence cela vous passe au dessus de tête! "

Le ton, tout comme son regard étaient glacial, signe évident qu'elle avait dépassé les bornes.

"Une enfant! Allons donc, vous employez ce mot quand cela vous arrange parce que je viens de vous secouer et de vous mettre en garde! N'est-ce pas vous qui m'avez affirmé il y a quelques minutes avoir 25 ans. A cet âge,on est loin d'être une enfant ! Alors ne cherchez pas à me jeter la pierre pour vos erreurs! Assumez-les ! Et surtout ne me parlez pas de dignité, vous ne savez pas ce que c'est! "

Il inspirait profondément afin de ne pas montrer les canines.

  M'intéresser ?! Vous?!

Un rire moqueur.

"Mais regardez-vous! A part votre joli minois, vous n'avez rien qui pourrait me plaire.  Vous êtes incipide ! A moins que vous ne cherchez qu'un rapport charnel et encore...! Quant à vos manières, elles sont inexistantes! J'attends un minimum de tenue et de savoir vivre des personnes que je fréquente et vous êtes loin de tout ça, très loin."

Ekiel Reyes la fixait avec un certain mépris, faisant tout pour qu'elle parte loin de lui.
Elorya venait à lui demander s'il voulait qu'elle parte et que si elle passait cette porte, elle ne reviendrait pas.

"Vous voulez partir! Je ne vous retiens pas! Sortez de chez moi et bon vent!"

Que croyait-elle? Que parce qu'elle était la fille de Lucius, elle pouvait tout se permettre ?  Pour qui se prenait-elle à la fin, la reine de Xandrie ?  Il la voyait se diriger vers la sortie et pensait qu'il allait enfin être débarrassé d'elle. Voici que tout à coup, elle faisait volt face, venait l'alpaguer par le col de son peignoir, et l'embrassait. Surpris par son geste, il ne réagit pas le moins du monde au baiser, ni à la morsure qui suivit.
Elle le relachait aussitôt et balançait clairement qu'il lui plaisait et qu'il devait en être de même pour lui. Comment ça ? Pensait-elle vraiment qu'Ekiel avait un mince intérêt pour sa personne? Quel culot, elle ne doutait de rien la petite. Elle claquait la porte et disparaissait de sa vue. Dans le même temps, une assiette venait à écraser sur le ventail.
Il fallait qu'il sorte, qu'il aille épancher sa colère et sa soif. Il se préparait et sortait de chez lui, pressé. Direction les bas fonds de la cité. Cette fois, il ne ferait pas dans la délicatesse en se nourrissant.

La journée se déroulait sans encombre, entre audiences et diverses réunions. Une journée classique pour le chef d'État qu'il était. Néanmoins, il prenait la peine de ramener ce soir-là, une amie chez lui. Enfin amie, le mot est vite dit. Disons plutôt une distraction qui connaissait sa vraie nature et se pliait volontier aux jeux du suceur de sang. Le diner s'était déroulé sans encombre entre discussions sérieuses et autres sujets plus légers. A présent tous deux reposaient sur le divan et le Strigoi dents plantées dans la chair tendre de la belle rousse, s'abreuvait directement à la source de son petit dessert qui de toute évidence y prenait plaisir.  Il n'était pas rare de trouver des humains avides de ce genre de sensations et cela arrangeait bien les affaires de notre ministre.


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Lun 23 Jan - 16:14










La journée promettait d’être ensoleillée même si le vent s’était levé. Elorya erra de nombreuses heures dans les ruelles, réfléchissant à tous qu’il s’était passé depuis la veille. Il est vrai que son père n’avais pas était vraiment à cheval sur les manières, mais de là à manquer de dignité… Quelle mouche avait bien pu la piquer. Elle était d’un naturel franc et fonceur, mais elle savait aussi qu’il fallait parfois faire preuve de retenue et de douceur pour approcher un animal sauvage.

Rentrant à la guilde, elle avait loupé les nouvelles annonces, toutes les missions intéressantes devait déjà être prisent et elle n’avait pas le cœur à partir loin pour le moment. La jeune femme passa devant la porte de ce qui était encore pour peu de temps la chambre de Lucius, elle aurait aimé qu’il soit encore là pour la conseiller et la réprimander de son air renfrogner. Elle finit par atteindre sa chambre et se regardait dans un miroir. Elle eut un rire nerveux, dans l’état dans lequel elle était, comment aurait, elle put plaire à qui que ce soit ? Même un clochard n’aurait pas voulu de ses services. Jetant ses vêtements en tas, elle passa un long moment sous la douche, prenant soin de sa peau et de ses cheveux comme elle ne l’avais pas fait depuis longtemps. Une fois fumante, elle attrapa une robe grise en laine avec un col bardeaux et des grandes bottes de cuir. Elle attacha ses cheveux en chignon élégant et sorti sans prendre le temps de se maquiller.

Reprenant le fils de ses pensées, la jeune femme devait trouver une solution pour améliorer la situation, mais laquelle ? Soufflant un soupir de lassitude, elle sortit enfin la tête de ses pensées, du moins pour quelques secondes. Elle se trouvait devant une auberge des bas-fonds, au moins personne ne viendrait la chercher ici et elle pourrait réfléchir avec la meilleure des façons que Lucius lui avait apprises, et cela comportait toujours un verre d’alcool fort à la main, et plein de préférence.

Après quelques verres, alcool commencer à lui monter à la tête, il était temps de rentrer, mais rentrer où ? Dans sa chambre ou chez celui qui occupé ses pensées ? Son père lui disait toujours qu’il fallait battre le fer tant qu’il était chaud. Si elle n’y retournait pas ce soir, elle n’aurait probablement jamais eu le courage d’y retourner pour s’excuser et essayé de changer les choses entre eux. Il lui plaisait vraiment et Elorya ne savait absolument pas comment se le sortir de la tête, cela ne lui était jamais arrivé avant.

Titubant dans la rue, ses pieds l’avaient mené vers les hauts quartiers sans même qu’elle ne s’en rende compte. Elle n’avait pas entendu un garde qui patrouillé par là lui demander où elle se rendait comme ça. La jeune blonde n’entendit que la voix de la nebula dans sa tête.

-        Je n’aime pas cet homme, il ne m’inspire rien de bon pour toi, rentrons à la guilde.

Elle commença à lui répondre mentalement avant de finir à voix haute.

-        Ekiel Reyes Zadicus

La personne près d’elle la saisie fermement par le bras, elle sursauta et se laissa guider. Quand on la poussa en avant, elle prit soudain conscience d’où on venait de la mener. Écarquillant les yeux, son premier réflexe fut de faire demi-tour, mais au loin l’homme l’a surveillé, toujours prêt à l’embarquer en cellule de dégrisement a la moindre occasion.

-        Bon bah quand il y a plus le choix.

Elle lissa sa robe, vérifia que son chignon tenait toujours et inspira plusieurs fois, aussi bien pour se donner du courage que pour se préparer à donner l’impression de ne pas être complétement soule. Même si le lieu l’avait fait redescendre assez vite, elle l’entendait déjà lui dire que s’était indigne de se présenter à nouveau chez lui a cette heure de la nuit et surtout après avoir trop bu et il aurait raison. Il était temps de reconnaitre ses erreurs et d’assumer les conséquences de ses actions.

Elle frappa à la porte, au moment même ou un rire de femme se fit entendre de l’appartement. Ekiel n’était pas seul ? Elle n’avait pas envisagé cette possibilité. Peut-être avait elle la raison de son refus, peut-être qu'elle s’était trompé en interprétant son comportement comme de l’intérêt pour elle. Deux choix s’offraient maintenant à elle, la cellule maintenant ou dès que l’homme lui aurait claqué la porte au nez. Il valait probablement mieux y aller avant de subir une nouvelle humiliation. Elorya fit un peu en arrière, mais trop tard, la porte devant, elle s’ouvrait.

Lun 23 Jan - 20:19
Une nuit, la belle et Strigoi

À l'intérieur de l'appartement, les rires fusaient et les gloussements de femme également. Il était évident qu'Ekiel Reyes et la personne présente à ses côtés s'amusaient bien.

"Très chère Surrie, lorsque je vous ai convié à me rejoindre, j'avais songé que peut-être, vous aviez déjà des projets en compagnie de quelques galants. Le fait que vous acceptiez mon invitation aussi vite m'a étonné et ravi à la fois."  

Il se penchait vers elle et déposait quelques baisers dans le cou de la belle.

"Votre peau sent divinement bon. Goûter à vos charmes n'avait manqué. Ce soir, vous n'êtes qu'à moi et j'entends bien en profiter."  

Le message avait le mérite d'être clair comme de l'eau de roche. Derrière la porte, Elorya devait s'imaginer bien des choses. La belle rousse minaudait et ricanait, tentant de repousser les avances du Strigoi avec un manque de conviction évident.

"Monsieur le Ministre, comme vous y allez ! Pensez-vous vraiment que j'aurai refusé de passer la nuit en votre compagnie. Vous savez que vous êtes de loin mon meilleur client et que pour vous, je donnerais ma vie bien volontiers.

"Tss... tsss... tssss... Ne racontez pas de sottises. Vous savez combien votre compagnie m'est précieuse et plus encore parce que vous m'apporter ce dont je raffole."   

Un autre baiser avant que sa bouche ne glisse sur la poitrine partiellement dénudée de la belle et qu'il y plante ces crocs afin d'assouvir sa soif de sang.

"Mmm.... un vrai régal. Vous êtes si délicieuse, Surrie."  

La belle laissait échapper un gémissement de plaisir. Ne réprimant plus ses pulsions.

"Oh, oui… Prenez-moi toute entière ! Je suis toute à vous."   

Et là, alors que tout semblait parfait, des coups raisonnaient à la porte.

"Par les dieux, il n'y a donc pas moyen de passer une soirée tranquille !"  

Ekiel Reyes se redressait, s'essuyait la bouche, rengainait ses canines et d'un geste de la main invitait la dame à se rhabiller. Il remettait un peu d'ordre dans sa tenue et avançait vers la porte se demandant ce que cela pouvait être cette fois-ci.

"Quoi encore ?! Il y a le feu au palais ? La princesse a disparu ? Le Roi est à l'agonie ?"

Il s'attendait une fois de plus à trouver où un coursier ou un homme du guet, quelle grossière erreur puisque se tenait devant sa porte…Elorya ? En la reconnaissant, il soupirait et lâchait un…

"Encore vous ?!"  

De toute évidence, son « si je passe cette porte, tu me reverras plus » était tombé aux oubliettes. C'est alors que la femme qui se trouvait avec Ekiel Reyes pointait le bout de son nez, ses mains glissant sans ambages sur le corps du Strigoi, alors que le matin même, il avait rembarré Elorya lorsqu'elle s'était permise un tel geste. Quelle injustice n'est-ce pas ?
La femme qui se tenait là était très belle, rousse, possédait de grands yeux verts, une taille fine et une poitrine généreuse. Sa tenue était élégante et sexy à la fois, de quoi ravir la gent masculine.

"Ekiel chéri, vous la connaissez ? Une de vos conquêtes... peut-être ?"  

On sentait une once de moquerie dans la voix de la rouquine. Cette dernière connaissait bien les goûts du Ministre en matière de femme. Le Strigoi lui jetait un regard qui en disait long.

"Sérieusement ?!"   

Un rire de la femme avant qu'elle ne fixe une fois de plus la demoiselle et ne susurre à l'oreille d'Ekiel.

"Je crois que je vais vous laisser, mon doux ami. Cette jeune demoiselle semble désireuse de vous parler." 

Ekiel Reyes attrapait la belle rouquine par la taille et venait déposer un baiser à la commissure de ses lèvres.

"Navré de vous voir partir si vite. Je vous recontacte bientôt et nous finirons ce que nous avions si bien commencé."   

"Je n'en attends pas moins de vous, Monsieur le Ministre. "  

Il l'aidait à passer sa capeline, lui accordait un baisemain et la regardait filer, s'attardant sans gêne sur les courbes délicieuses . Puis, il revenait à Elorya qui se tenait plantée là et les yeux qu'ils posaient sur elle n'avait rien à voir avec ceux qui venaient de délaisser la belle Surrie. Il laissait la porte ouverte et sans se soucier de savoir si elle entrait ou non.

"Qu'est-ce que vous voulez ? Ne me suis-je pas montré assez clair ce matin ?"  


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Lun 23 Jan - 21:39










Finalement la porte s’ouvrir sur l’homme d’État, vraisemblablement tout sauf ravie de la voir débarquer à nouveau chez lui. Il fut très vite rejoint par sa compagnie qui avouons le était plus que charmante. Quand cette dernière décida de partir, la jeune femme voulut la retenir, mais elle n’en fit rien. Elle était gênée d’avoir dérangé ce qui semblait être une bonne soirée avec son amante, mais au fond d’elle-même, elle était aussi contente d’y avoir mis un terme. Alors c'était cela le genre de femme qui lui plaisait, elle était tout le contraire de Elorya, a la fois raffinée et audacieuse, sexy sans être provocatrice et une beauté à faire pâlir nombre de femmes. Est-ce que s’était ça d’avoir grandi dans la noblesse et le protocole ? Serait-elle devenue ainsi si ces parents ne l’avaient pas jeté à la rue ? Rien n’était moins sûr, peut-être moins belle naturellement, elle était surtout plus rebelle que cette dulcinée au gout sucré. Lucius, lui, avait tout de suite deviné se coter sauvage et il lui avait appris à le canaliser et l’utilisé à son avantage en combat, mais apparemment pour les relations humaines, il ne lui avait pas appris la même chose. Chez les aventuriers se mordant était souvent signe de longévité. En tout cas, entre elle et la jolie rousse, il y avait un monde, un monde que la jeune femme imaginée infranchissable.

Quand Ekiel la laissa seule devant la porte ouverte, sans l’inviter a entré, elle hésita. La convenance aurait voulu qu’elle reste là sur le palier, mais était-il nécessaire que les voisins entendent ce qu’elle était venue lui dire ? Et puis il y avait toujours ce fichu garde plus loin dans la rue. Elle regarda ses pieds, hésitant à passer le pas de porte.

-        Tu ne vas pas t’enfuir quand même ?

Bien sûr que non, mais passer cette porte lui demander bien plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Quand la silhouette de l’homme derrière elle commença à se rapprocher, elle passa la porte, titubant légèrement et la referma rapidement derrière elle. Regardant toujours ses pieds comme une enfant, elle resta plantée dans l’entrée. En effet, du moment qu’elle était statique, elle réussissait à se donner un peu de contenance, mais dès qu’elle devait bouger, elle ne pouvait empêcher son corps de tanguer légèrement, même avec tous les efforts de concentration dont elle était capable. Elle prit une grande inspiration et répondit à Ekiel d’une petite voix :

-        Je m’excuse de t’avoir interrompu ta soirée. Tu as été très clair ce matin et j’ai beaucoup réfléchi.

Prenant petit à petit confiance en ses paroles, elle continua :

-        Tu avais raison, Lucius ne m’as pas élevé comme ça et il aurait surement était extrêmement déçu de mon comportement, mais il m’a bien plus appris le combat que les interactions humaines. Je suis venu m’excuser et faire la paix. J’aimerais reprendre à zéro mais c’est impossible… Cependant, se monde est si éloigné de celui dans lequel j’ai grandi… Je ne connais plus ni les codes ni les manière d’être des femmes de la haute qui a ce que je vois réussissent bien mieux que moi à avoir les faveurs d’homme influant.

Elle soupira ajoutant

-        Je ne veux pas vous décevoir, ni Lucius, ni toi, même s'il est un peu tard pour cela. Maintenant si tu veux que je disparaisse de ta vie, je le ferais, je peux partir ici et maintenant, je prendrais une mission lointaine et je m’éloignerais le plus possible de toi. Parce que si je reste a Xandrie, je ne suis pas sûr de pouvoir réussir à rester loin… Je ne sais pas pourquoi mes pieds veulent toujours me ramener ici et je n’arrive pas à te sortir de mon esprit même avec l’anesthésiant préféré de mon père…

Après un instant de pause, elle termina

-        Ça ne m’était jamais arrivé avant toi...

Voilà, elle s’était livrée, surement bien trop, mais elle était de nature franche et directe. Au moins il savait et le choix lui appartenait. Elle se plierait à sa volonté, quelqu'elle, soit à défaut d’autre chose, elle n’aurait pas le regret d’avoir gardé tout cela pour elle.

Mar 24 Jan - 11:51
Une nuit, la belle et le Strigoi


Ekiel avait noté la présence du garde dans la rue  qui surveillait sa porte où plutôt celle qui se trouvait devant. D'ailleurs, il s'interrogeait sur le fait qu'il attende comme s'il doutait du bien fondé des intentions de la jeune femme. Il remarquait aussi qu'il reluquait sans vergogne la belle rousse qui venait de sortir de chez lui et que cette dernière jouait allègrement de ses charmes en roulant des hanches. Cela s'amusait l'espace de quelques secondes avant que la blondinette se rappelle à son souvenir en s'exprimant après avoir refermé la porte.

Ekiel Reyes lui tournait toujours le dos, pensant à ce qui aurait pu être une agréable soirée et une excellente nuit. Attendez, venait-il bien d'entendre? La gamine s'excusait, affirmant vouloir tout reprendre à zéro. Que diable lui était-il arrivée pour qu'un tel revirement de situation eut lieu? Était-elle tombée sur la tête ou bien avait-elle retrouvé un semblant de lucidité ?  Les deux sans doute.
Il voulait bien mettre cela sur la peine qu'elle ressentait, mais tout de même. Il se tournait finalement vers elle, le regard toujours aussi froid, les bras croisés, écoutant et observant, silencieux. Il demeurait ainsi, un temps sans doute infiniment long pour Elorya avant qu'il ne s'adresse à elle.

"Des excuses, vraiment? Voilà qui est censé. Je constate que pour en arriver là, vous avez ingéré une certaine quantité d'alcool."

Un reproche, mais il n'insistait pas sur ce point, elle était suffisamment mal à l'aise comme ça. Et il y avait quoi.

 "Lucius aurait été déçu par votre attitude, sur ce point vous avez entièrement raison. Cependant, je ne vous jete pas la pierre. Il est évident qu'il aurait dû vous inculquer les bases des bonnes manières et vous apprendre à vous tenir en présence de personne de la haute société. Un autre que moi aurait pu en prendre ombrage et vous faire corriger sans le moindre scrupule. Il est heureux que Lucius ait été un ami et vous sa fille, sans quoi..."

Ekiel Reyes ne poursuivait pas sa phrase, elle était apte à deviner où il voulait en venir.

"Ce monde que vous dites éloigné de vous, il ne l'ai pas. Vous avez baigné dedans jusqu à vos douze ans.  Il doit certainement en rester quelques traces, si infimes soient-elle. Il suffirait de replonger dans votre passé pour retrouver certains enseignements qui vous ont été dispensés. Reste à savoir si vous le désirez, vraiment?"

Ekiel Reyes se rapprochait d'elle, restant à une distance convenable.

" Ces codes et ces manières ne sont pas seulement là, afin obtenir des faveurs comme vous semblez le croire, mais aussi une façon d'être perçue par autrui.  Alors oui, vous m'avez quelque peu déçu, mais je mettrai cela sous le coup de votre peine. Restons en là.  Quant à affirmer vouloir disparaître de ma vie, c'est un peu tard, ne croyez-vous pas? Sans quoi, vous ne seriez pas ici à vous excuser."

Il haussait le sourcil, faussement surpris de l'entendre dire, que sans savoir pourquoi, ses pieds l'avaient ramené jusqu'à lui. Lui savait et se gardait de le lui dire. Et comme un mot en entraînant un autre, elle ajoutait autre chose, une chose qu'il ne s'attendait pas à entendre. Comment ça, ça ne lui était jamais arrivé avant lui ? Comment ça, elle ne pouvait le sortir de ses pensées ? Ce pouvait-il qu'elle soit.... Non, cela ne se pouvait pas ! Il ne fallait en aucun cas qu'elle soit tombée amoureuse de lui.
Non... non... non et non! Elle était la fille de Lucius et lui bien trop vieux pour elle. Il n'était pas envisageable qu'il se passe quelque chose entre eux. Hors de question. Il tentait une fois de plus de la faire renoncer.

"Elorya,  je vous l'ai dis. Je ne suis pas un homme pour vous. Comprenez-le. "


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