Sam 14 Jan - 22:15
D'allure vaguement cubique ou peut-être très légèrement rectangulaire. Papier brun passe partout d'emballage. Ficelle commune elle aussi entourant l'objet. Paquet en apparence très normal. Alors pourquoi cette ficelle est-elle coupée et visiblement par un couteau et non par qu'ne quelconque usure. Pourquoi le papier est-il froissé dans le coin gauche, à peine remis à la va-vite et ne camouflant en rien qu'on a jeté un œil sur ce qui se trouvait dessous. Et surtout. Oui surtout. Pourquoi est-il posé là sur le pas de ma porte alors que... Alors que la petite carte accrochée à la ficelle n'indique en aucune façon mon patronyme.
Machinalement je me suis penchée et j'ai ramassé l'étrange chose brune apparue de façon si anodine autant qu'insolite. Mes mains ont lissés le papier kraft sans réussir à lui rendre son aspect d’antan. Je soupire doucement avant de reposer dans ce qui est devenu mon chez moi, mon sac de livre. Je repasserai le chercher avant d'aller à la bibliothèque après avoir rendu ce paquet à son propriétaire. C'est ce qu'une bonne voisine est supposé faire... Suis-je une bonne voisine ? Ou même une voisine tout court vu le peu de temps que je passe dans ma chambrette sous les toits. "Chambre de bonne" que cela s'appelle. Huit mètres carré d'espace sous les toits, aussi étouffant l'été que glacial l’hiver, qui m'appartiennent pour un prix d'or. Toujours mieux qu'une baignoire verticale pour "maison" me direz-vous.
Porte fermée, boite sous le bras, je rabat ma capuche sur mes cheveux soigneusement tressé mais hélas toujours trop rose et donc quelques mèches rebelles tentent toujours de s'échapper. Un coup d’œil pour vérifié que ma robe n'est pas tachée. Corsage beige à imprimé de feuille impeccable. J'ai trouvé la jupe verte dans une friperie, bonne qualité, un peu courte, j'en ai agrandit l'ourlet avec un coupon beige qui lui donne une petite touche sympathique. Bottines cirées du matin. Gants de coton beige eux aussi. Pas un bout de peau de trop qui dépasse. Tout va bien. Je descends l'esprit tranquille le long escalier de l'immeuble, passant en revu les noms sur les paliers. Ha ! Le voilà. Le nom sur la porte est le même que sur la carte. C'est là. Déduction digne d'un enfant de trois ans. Félicitation Illiana.
Je prends une inspiration et hésite. Et si je faisais comme l'indélicat ayant déposé le colis devant mon entrée. Je pose et je repars, tel un fantôme... un fantôme bien impoli.
Je prends une inspiration et je tape trois petits coups légers. Ma conscience acquiesce mais pas trop fort. J'espère qu'il n'y a personne ou qu'on ne m'entendra pas. Je ferme les yeux et si j'ai un dieu quelque part j'aurais pu le prier. L'univers me répond avec toute l'ironie qu'il apprécie. Claquement du penne, souffle d'air provenant de l’intérieur de l'appartement, envie de fuite. Je ne prends pas le temps de dévisager l'inconnu-e que je tends brusquement le paquet malmené.
"Bonjour. Je l'ai trouvé. C'est à vous. Je n'y ai pas touché."
Débitais-je d'une voix fluette et malingre. Serais-ce que mes joues sont plus colorées que d'habitude par une certaine gêne ? Bien évidement ! Devoir me présenter devant une personne inconnue sans personne pour... Oh seigneur ! Je suis donc encore une petite fille qu'il faut prendre par la main ! Je suis ridicule. Je me sens ridicule. Je baisse un peu plus la tête. Je préfère que mon interlocuteur voit ma capuche plutôt que mes lèvres qui tremblotent.
Ridicule.
Machinalement je me suis penchée et j'ai ramassé l'étrange chose brune apparue de façon si anodine autant qu'insolite. Mes mains ont lissés le papier kraft sans réussir à lui rendre son aspect d’antan. Je soupire doucement avant de reposer dans ce qui est devenu mon chez moi, mon sac de livre. Je repasserai le chercher avant d'aller à la bibliothèque après avoir rendu ce paquet à son propriétaire. C'est ce qu'une bonne voisine est supposé faire... Suis-je une bonne voisine ? Ou même une voisine tout court vu le peu de temps que je passe dans ma chambrette sous les toits. "Chambre de bonne" que cela s'appelle. Huit mètres carré d'espace sous les toits, aussi étouffant l'été que glacial l’hiver, qui m'appartiennent pour un prix d'or. Toujours mieux qu'une baignoire verticale pour "maison" me direz-vous.
Porte fermée, boite sous le bras, je rabat ma capuche sur mes cheveux soigneusement tressé mais hélas toujours trop rose et donc quelques mèches rebelles tentent toujours de s'échapper. Un coup d’œil pour vérifié que ma robe n'est pas tachée. Corsage beige à imprimé de feuille impeccable. J'ai trouvé la jupe verte dans une friperie, bonne qualité, un peu courte, j'en ai agrandit l'ourlet avec un coupon beige qui lui donne une petite touche sympathique. Bottines cirées du matin. Gants de coton beige eux aussi. Pas un bout de peau de trop qui dépasse. Tout va bien. Je descends l'esprit tranquille le long escalier de l'immeuble, passant en revu les noms sur les paliers. Ha ! Le voilà. Le nom sur la porte est le même que sur la carte. C'est là. Déduction digne d'un enfant de trois ans. Félicitation Illiana.
Je prends une inspiration et hésite. Et si je faisais comme l'indélicat ayant déposé le colis devant mon entrée. Je pose et je repars, tel un fantôme... un fantôme bien impoli.
Je prends une inspiration et je tape trois petits coups légers. Ma conscience acquiesce mais pas trop fort. J'espère qu'il n'y a personne ou qu'on ne m'entendra pas. Je ferme les yeux et si j'ai un dieu quelque part j'aurais pu le prier. L'univers me répond avec toute l'ironie qu'il apprécie. Claquement du penne, souffle d'air provenant de l’intérieur de l'appartement, envie de fuite. Je ne prends pas le temps de dévisager l'inconnu-e que je tends brusquement le paquet malmené.
"Bonjour. Je l'ai trouvé. C'est à vous. Je n'y ai pas touché."
Débitais-je d'une voix fluette et malingre. Serais-ce que mes joues sont plus colorées que d'habitude par une certaine gêne ? Bien évidement ! Devoir me présenter devant une personne inconnue sans personne pour... Oh seigneur ! Je suis donc encore une petite fille qu'il faut prendre par la main ! Je suis ridicule. Je me sens ridicule. Je baisse un peu plus la tête. Je préfère que mon interlocuteur voit ma capuche plutôt que mes lèvres qui tremblotent.
Ridicule.