Light
Dark
Bas/Haut

Comme chiens et chats.

Comme chiens et chats. Brandw10
Lun 12 Déc - 21:03
Il faisait déjà presque nuit à Opale, on rentrait en début de soirée et les nombreuses lumières de la ville commencèrent dors et déjà à s’allumer pour illuminer la cité sous un rayonnement artificiel.
Des talons faits d’or résonnaient dans un écho à travers un des nombreux couloirs du Palais du Conseil des Cinq, la longue cape blanche d’Eve, éclairée par les lumières jaunâtres des lampadaires qui passaient à travers les grandes fenêtres du Palais, volait au rythme de ses pas qui se voulaient rapides. Sa tête blonde était droite, ses yeux jaunes regardant au bout du couloir, comme si elle avait pour objectif d’y aller.

En vérité, elle cherchait quelqu’un de bien précis et vu sa taille, cette personne était impossible à rater, et une tête blonde avec un cache-œil ne passait pas inaperçu non plus.
Sa robe rouge bordeau et blanche aussi, volait au rythme de sa cadence. Ses épaulettes d’or brillaient tout comme son bras lui aussi décoré d’une armure dorée, Eve transpirait la richesse mais de manière subtil, comparé à ses congénères dans la haute sphère qui s’habillait tous de manière si extravagante pour montrer leur richesse abondante.
Si Eve était habillée de manière aussi préparée, ce n’était point pour rien. Une fête pour célébrer un projet économique se préparait et allait bientôt commencer et bien qu’elle n’aime pas vraiment se montrer, elle a opté pour une tenue et des accessoires qui pourrait la mettre en valeur, ce n’est pas parce qu’elle est une soldat qu’il fallait pour autant se laisser aller, surtout à ce genre d'événement où l’apparence fait tout.

Alors qu’elle s’était perdue dans ses pensées le temps d’une seconde en pensant simplement à la soirée qui allait commencer, elle s’arrêta net, tombant nez à nez… Enfin, surtout juste au niveau de ses pectoraux, avec la personne qu’elle cherchait depuis maintenant 10 minutes dans tout le Palais, il avait toujours le don de se montrer avant qu’elle s’agace.
Elle releva la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux, chose qu’elle faisait avec n’importe qui, comme pour montrer son caractère à la personne qu’elle avait en face et généralement, ça marchait, beaucoup de gens craignait Eve mais avec lui.. Iaso Medici, c’était différent. Il était son supérieur déjà, elle ne pouvait pas se montrer aussi arrogante et puis, cette domination par le regard ne semblait tout simplement pas marcher sur lui et à chaque fois que les deux personnages se croisaient, Eve avait l’impression d’entamer un duel de regard pendant plusieurs secondes, où aucun des deux ne sortit un mot de leur bouches et où seuls leurs yeux s’affrontaient et Eve détestait perdre. Elle avait pour habitude de maintenir son regard d’un bleu glacé, à en faire frissonner quiconque, elle également. Mais elle ne se laissait absolument pas faire et continua de le regarder de son regard jaune citron, il ressortait terriblement dû à son blanc d’oeil qui était noir, il a fait peur à beaucoup de personne, en plus de ses cornes.
Elle prit enfin la parole en saluant son supérieur d’un léger coup de tête.


“Chef.”


Elle laissa un très rapide silence puis le brisa rapidement en reprenant la parole, en croisant les bras en dessous de sa poitrine assez… A découverte dû à sa robe.


“Êtes-vous au courant de la tenue d’une fête se tenant dans le domicile d’une des Familles des Septs ce soir même ? Vous y êtes invité. Mais... A ma grande surprise, vous êtes encore en armure.”


Oui, il était son supérieur mais elle n’hésitait pas à lancer de légères piques et encore, pour elle ça n’en était pas, après tout, que faisait-il encore à cette heure ci en armure alors qu’il devait se présenter à une cérémonie ? Elle n’hésita pas non plus à le regarder lentement de la tête au pied pour souligner sa phrase. Elle en avait vu des soldats et elle en voit toujours mais lui faisait partie des plus… Impressionnant physiquement parlant, elle ne pouvait le nier. Et apparemment avantageux pour certains… Et surtout certaines
Mais au yeux d’Eve, il avait l’air tellement négligeant et nonchalant.. Certes, il faisait son travail, très bien même et Eve le respectait pour ça mais tout de même… Avait-il des pensées autres qu’au travail ? Eve se posait vraiment cette question.


Dernière édition par Eve Belerral le Mar 13 Déc - 18:54, édité 1 fois
Mar 13 Déc - 16:46
Comme chiens et chats
L’Opulente était une ville qu’appréciait Iaso. En effet, elle avait été le terrain d’inspiration de sa défunte mère, de par son côté de plus en plus luxueux chaque jour, mêlé à la magie. Le Myste, sa couleur si particulière, son côté utilitaire mais terriblement dangereux était des plus intéressant pour les peintures qu’avaient faites sa mère, et que faisaient le chef de la Garde. Mais connaissez-vous le second nom d’Opale ? La ville aux milles lumières. Et ces lumières s’allumaient petit à petit pour permettre aux habitants d’y voir dans la nuit noire : depuis le Palais, dans son grand bureau, devant une pile immense de dossiers administratifs, le borgne appréciait regarder ce spectacle fascinant jouer devant ses yeux.

Mais la tâche revient toujours dans son esprit. Après ce petit temps de pause et d'admiration, il vient finir de tamponner les rapports de ses Hommes avant de se lever : une journée qui se terminait assez tôt par rapport à d’habitude. Fermant sa porte, il vient alors marcher dans les longs couloirs du Palais des 5 dans son armure de métal sombre qu’il venait d’équiper en la sortant de sa dimension personnelle lorsque personne ne le regardait. Au tournant d’un couloir, il vient alors rencontrer la seconde protagoniste de son histoire. Un petit jeu s’était installé entre la Lieutenant et son supérieur, qui est de ne jamais détourner son regard. Celui qui perdait gagnerait un sourire suffisant et arrogant de l’autre, ce qui aurait pu lui être insupportable. Fixant ses yeux si particuliers par leur couleur, Iaso n’en démord pas et maintient son regard perçant, issu de ses iris bleutés comme des lacs gelés.

“Lieutenant."

Une fête ? Il fallait vraiment qu’Iaso regarde plus souvent son agenda. Il soupira doucement en baissant légèrement ses épaules : pas à cause de la pique que venait de lui lancer sa subordonnée, mais parce qu’il s’avait… Qu’elle… Allait le remarquer.

“T’es qu’un boulet. Même ta Lieutenant s’en souvient, p*tain qu’est-ce que t’es con… Pas capable de se souvenir d’un truc l’autre. T’aurais pas aussi oublier ta dignité ? La bombasse devant toi l’a jeté bien loin, ‘spèce de boîte de conserve.”

Sa Nebula à la langue bien pendue. Iaso décida de l’ignorer simplement, se massant l’arrête du nez avec son pouce et son index droit, levant son autre main en guise d'excuse envers la Lieutenant du Palais, Garde Opalienne cornus au verbe acéré.

“Je viens de m’en souvenir, merci Lieutenant. Tient, tant que vous êtes là, j’ai une tenue à aller chercher en ville, ça doit se trouver sur le chemin, je vous emmène à la réception pour vous remercier.”

Il savait très bien qu’elle aurait pu y aller tout seul, mais Iaso devait bien répondre à ces piques. Prenant ensuite la direction de la sortie du Palais, il toisa quelques fois la jeune femme de haut, de son regard glacial, tandis qu’il produisait deux bruits : le son lourd de ses pas, à cause de tout son attirail et de sa stature L’autre était le bruit des cliquetis de son armure en métal à un rythme régulier.

Il ne parlait pas, il n’affichait pas une quelconque émotion sur son visage, le regard rivé devant lui. Lorsqu’ils furent devant le palais, il appela alors une voiture, et…

“‘Tain, le sale blondinet est capable de galanterie ? Espèce de pervers.”

Iaso vient ouvrir la porte de la voiture à la jeune femme, sans un regard qui lui fut addressé, avant d’aller de l’autre côté et de s’asseoir. Il apposa son bras sur l’accoudoir et regardait par la fenêtre, n’ayant aucun mot pour sa subordonnée durant le voyage, sauf si elle décidait de l’interpeller.


Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum


Mar 13 Déc - 18:57
Eve l’écouta attentivement, s’attendant déjà à ses excuses et dès qu’il leva le bras, elle fronça les sourcils, et comme prévu, il s’excusa pour avoir oublié mais elle eut à peine le temps de l’insulter et de le rabaisser dans sa tête qu’il la força à accepter à l’accompagner chercher sa tenue, en trouvant une autre excuse, celle de la déposer à la réception alors qu’elle pouvait et voulait y aller seule. Les gens avaient la mauvaise habitude d'interpréter tout et n’importe quoi très facilement. Si les gens invités la voyaient avec son Chef, les rumeurs risquent de ne pas aller dans son sens.

Elle plissa très légèrement ses paupières, signe qu’elle commençait à être agacée, mais elle emboîta le bas rapide de son supérieur sans rien ajouter à ses paroles, en regardant droit devant elle jusqu’à la sortie du Palais, non sans croire sentir un regard sur elle mais elle en était habituée, elle pensait que c’était sans doute parce que son physique le dégoutait ou un sentiment proche du dégoût donc elle ne s’en soucia pas plus que ça et continua de marcher jusqu’à la voiture que son Chef avait interpellé.

Ce dernier lui ouvrit la portière, elle cacha son léger étonnement et le remercia rapidement avant de monter, afficher une autre spécificité de sa robe : un trou en forme de fente qui devoiler sa jambe gauche de ses chaussures jusqu’au milieu de sa cuisse, il n’y avait pas à dire, Eve n’était pas habituée à ce genre de tenue, c’était évidemment sa soeur, Lilith qui l’avait choisi et même confectionné pour elle, elle était couturière. Elle avait bien été tenté de refuser de porter cette robe mais voir la mine triste de sa petite sœur déçue qu’elle refuse sa robe lui fit rapidement changer d’avis, maintenant qu’elle y pensait, elle ne pouvait rien refuser à Lilith. Eve croisa les jambes, toujours ses bras croisés sous sa poitrine en soupirant légèrement à cause de ça. Elle ferma ses yeux et comptait les garder fermés durant le trajet, histoire de se reposer avant cette fête qui allait sûrement l’épuiser, elle avait tendance à vraiment ne pas aimer ce genre d'événement. Le fait qu’elle y soit montre sa puissance et son influence mais devoir faire de faux sourires et parler de tout et surtout de rien à beaucoup de monde… C’était fatiguant. Mais elle avait vécu pire et elle allait pouvoir conclure à quelques contrats économiques et affiner ses relations, c’était déjà ça. Elle prit la parole dans la voiture silencieuse jusqu’à présent, elle venait juste d’y penser mais elle n’était pas sûre que son rapport d’aujourd’hui était arrivé à bon port.


“Avez-vous eu mon rapport d’aujourd’hui en main propre ?”


Les deux protagonistes ne parlaient que de boulot en temps normal alors entre eux, il n’y avait aucune raison pour laquelle ils devaient parler d’autre chose. Ou pas. Elle demanda une autre chose sans réfléchir.


“Ah… Entre nous.. Vous n’êtes pas assez grand pour pouvoir chercher votre tenue seul, Chef ?”


Elle regretta légèrement ses paroles, pas parce qu’elle avait peur d’être punie, oh, ça elle savait pertinemment que cela ne serait jamais arrivé pour de maigres mots dit entre deux questions mais elle aurait aimé dire quelque chose d’encore plus mesquin encore. Plus elle y pensait, plus ça l’agaçait d’être dans cette voiture. Elle ouvrit un œil pour pouvoir le regarder le temps d’une seconde avant de refermer cet œil en fronçant les sourcils.

Il avait tout pour lui, l'argent, le travail, la popularité et encore, comment pouvait-il être aussi immature, négligeant et tête en l’air ? Comment était-il arrivé jusqu’à là avec cette attitude ? Son physique était avantageux, il avait de quoi plaire aux humains pour sa beauté qu’elle ne voyait pas… Ou peu… Ou peu importe et son importante musculature n’était pas à négliger pour un soldat… Évidemment qu’elle l’avait déjà vu, qui peut passer à côté ? Quand on tombe sur lui, ce n’est même pas sa tête qu’on voit mais… Ça ! Mais ça ne fait pas tout non plus, Eve en était la preuve vivante, même si elle avait une musculature avantageuse, pour une femme.
Il était certain qu’il était un privilégié, ça ne faisait pas de doute. En même temps, il n’était pas n’importe qui non plus… Les sourcils d’Eve se froncèrent plus encore, et puis pourquoi elle réfléchissait autant, elle n’en faisait pas autant d’habitude ! C’est sûrement à cause de cette foutue robe qui l’a met trop mal à l’aise, évidemment, ça ne peut que être ça.
La prochaine fois, elle prendra le soin de faire savoir à monsieur tête en l’air ces rendez-vous la veille et pas le jour même pour éviter de le croiser dans ce genre d'accoutrement. Son armure lui manquait.
Mar 13 Déc - 22:39
Comme chiens et chats
Iaso était pas quelqu’un qui parlait beaucoup. Alors quand la jeune femme ferma les yeux et ne dit rien pendant le début du trajet, il était soulagé. Pendant que l’automobile rustique avançait dans la ville, le garde regardait les rues et les passants tous plus fortunés les uns que les autres : une vie de luxe qui l'inspirait énormément. Soupirant doucement, il écouta la première question de la voix féminine de son Lieutenant en hochant légèrement la tête, lui répondant sans la regarder de sa voix rocailleuse.

“Oui j’ai lu. Il manque des détails, mais dans l’ensemble c’est correct."

Il était exigeant. Iaso était quelqu’un d’exigeant avec ses Hommes car ils pouvaient, avaient la capacité d’être les meilleurs : ou en tout cas le Chef de la Garde le croyait. Il pouvait être dur, froid, autoritaire sur les bords, mais il était juste, et savait complimenter quand il le fallait, quand ils faisaient du bon boulot. A la hauteur de ses attentes.
Et d’un coup, la voix insidieuse, brumeuse et lointaine qui jonchait son esprit explosa d’un rire tonitruant, et vint élever assez fort sa voix pour entraver les pensées du blondinet qui essayait de réfléchir.

Oh putain elle te manque tell’men de respect la bonasse ! Avoue que tu l’as invité après que t’ai vu sa t’nue, pour mater sa poitrine, espèce de pervers. Elle t’a broyé les couilles, réponds champion !

Dit la voix d’un air enjoué. L’esprit embrumé par sa Nebula, Iaso vient zieuter de manière malencontreuse quelques instants l’ouverture proposée par le vêtement de la cornue, avant de décaler son regard dans les yeux noirs et dorés de la Lieutenant, soufflant un soupir.

“Votre présence me rassure, vous êtes si bien habillé, je me disais que votre tenue allait rattraper la mienne."

Il ne pouvait pas rester sans essayer de répondre à sa subordonnée, lui répondant avec une touche de narquois et malice dans sa voix monotone et rude. Alors qu’ils arrivaient, la Colosse vient sortir de la voiture et, dans un bruit de cliquetis métalliques, ouvrir la porte à la jeune femme et lui tendre délicatement sa main dans un geste de galanterie pur pour qu’elle la prenne et l’aide à sortir. Puis, il remerciera le chauffeur en le payant, et viendra marcher à la boutique devant eux. Il ouvrit la porte pour Eve, et rentra à sa suite. C’était une boutique de vêtements masculins, et sans plus attendre va dans les cabines d’essayage après avoir salué le tenancier, un vieil homme qu’Eve pourra reconnaître : c’est un ancien officier de la Garde Opalienne.

Dans la cabine, Iaso se change rapidement en rangeant dans sa dimension personnelle son armure lourde, et enfile donc la tenue qui lui a été préparée. Ressortant après quelques minutes, le blondinet est dans une tenue de teintes bleues et noires, avec de multiples bijoux : quelque chose de classique dans l’Opulente, mais de raffinée et qui a pour mérite de mouler malgré lui son corps. On peut facilement y dessiner du regard les gables fermes de ses pectoraux, les traits de ses bras, bref… Le Colosse est dans une tenue les mettant en valeur, lui et ses muscles.

Il vient alors par la suite payer le tenancier avant d’inviter la Lieutenant à ressortir avec lui, allant pour marcher dans les rues d’Opale : il était clair qu’ils n’étaient pas loin où allait se tenir la réception.

“Cette tenue vous sied bien, Lieutenant. Vous êtes élégante, aujourd’hui.”

Bien-évidemment, il appuiera sur le “aujourd’hui”, décalant son regard pour l’occasion sur la garde du Palais.

Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum
[/i]
Mer 14 Déc - 3:16
Correct ? Hm, Eve allait devoir passer à la bibliothèque pour revoir ses méthodes d’écriture. Correct n’était pas assez… Ou c’était juste Medici qui ne voulait pas avouer que son travail était bien… Non, mieux vaut ne pas être aussi imbu de soi-même, elle allait revoir son rapport demain. Alors qu’elle continuait de penser à son rapport, il lui lança une phrase qui semblait être un compliment même si elle pouvait évidemment sentir une légère malice, une sorte de sarcasme dans sa voix qui l’agaçait de plus en plus mais.. La pauvre Eve n’avait pas pour habitude d’être complimentée. Il faut savoir qu’avec sa peau terriblement claire, les joues d’Eve pouvaient rougir pour un rien, que ce soit à cause du froid, de la chaleur. Et vu qu’elle n’était pas souvent complimentée, même si ça sonnait assez faux, elle ne pouvait empêcher ses joues de rougir très légèrement.
Elle tourna rapidement sa tête vers la fenêtre pour cacher ses rougissements et lâcha dans un chuchotement.


“Evidemment.”


Sans rien ajouter de plus, la voiture finira par s’arrêter et alors qu’elle s’apprêta à sortir par ses propres moyens, Iaso fut plus rapide qu’elle et ouvrit sa portière tout en lui tendant une main qu’elle prit volontier, de manière délicate et élégante, on pourrait presque croire qu’elle n’était pas de l’armée. Elle la relâcha une fois les pieds à terre, pieds qui commençaient déjà à être douloureux dû aux talons qu’elle portait, elle n’était pas du tout mais alors absolument habituée à porter ce genre de chaussures. Mais elle garda une démarche assurée pour duper tout le monde et surtout son Chef, elle ne voulait pas avoir l’air faible ou fragile.
Elle rentra dans la boutique de vêtement, non sans être surprise par son élan de galanterie qu’elle n’avait jamais vu depuis sa rencontre, et y salua le tenancier qu’elle reconnaissait, elle l’avait déjà vu il y a quelques années maintenant. Que le temps passe vite, elle avait déjà 26 ans maintenant. Elle offrit un sourire poli à l’ancien officier et attendit patiemment son Chef se changer, assise sur une chaise pour ne pas faire souffrir ses pieds plus longtemps. Elle se demanda à quoi il allait bien pouvoir porter.. C’est bien la première fois qu’ils vont à une fête ensemble, elle l’avait déjà vu du coin de l'œil mais jamais de près. Elle sortit un petit ouvrage sur la botanique de son petit sac à main pour penser à autre chose en l’attendant, enlever une armure n’était une action pas très rapide.

Au bout de quelques minutes, Eve était totalement concentrée sur son livre qu’elle lisait attentivement, elle aimait la botanique et commençait à s’y intéresser de plus en plus.
Puis elle entendit des pas, son supérieur devait être prêt maintenant. Elle mit un marque page à l’endroit où elle s’était arrêtée, rangea son livre dans son sac à main et se leva, l’ayant vu directement se diriger vers le propriétaire pour régler sa tenue. Elle releva la tête et le vu de dos, elle garda son visage de marbre mais ne put s'empêcher de le regarder longtemps, très longtemps, il eut même le temps de revenir et d’être face à elle. Elle se releva comme si de rien était, après tout, elle avait le droit de le regarder non ? Je dirais pas les choses auxquelles elle pensait pendant au moins 10 minutes, certaines sont à la limite de l'obscène selon elle. Elle finit sortit avec lui jusqu’à la sortie du magasin avant de marcher dans les rues d’Opale à sa compagnie. Elle l’écouta prendre la parole, cette fois elle se fit violence pour ne pas rougir ne serait-ce qu’un peu, elle trouvait ça tellement ridicule, ça l’adoucissait trop à son goût. Elle répondit calmement à sa réplique, non sans un léger sourire mesquin et supérieur, en relevant légèrement sa tête et son regard vers lui pour le regarder à son tour.


“Je vous retourne le compliment Chef. Vous qui ressemblez tout le temps à une boîte de conserve avec votre armure lourde, ça vous change. Quel dommage que le bleu et le rouge n'aillent pas ensemble.”


Elle osa dire le fond de sa pensée, en exagérant pas mal quand même, mais il est vrai qu’elle a déjà pensé que son chef ressemblait à une boîte de conserve pour du maïs en le voyant passer dans un couloir. Elle pouvait voir au loin la bâtisse d’une des Familles des Septs, en hauteur. Pour l’atteindre, il fallait monter une longue allée d'escalier après être passé auprès des gardes qui assuraient la sécurité du lieu. Un peu avant d’arriver devant le grand portail du domaine, elle interpella Iaso.


“Votre bras.”


Elle tendit légèrement sa main vers lui pour le poussa à lui donner son avant bras, elle se justifia rapidement pour ne pas le laisser dans la confusion.


“Puisque nous sommes tous deux accompagnés, autant agir comme tels. J’imagine que les aristocrates et tout ce genre de personnes vous presse également de trouver une femme pour avoir un héritier. Alors si nous pouvons calmer leurs ardeurs le temps d’une soirée pour qu’ils évitent de me demander en permanence quand est-ce que je vais me marier, je ne dis pas non. Je sais que ça vous arrange aussi alors je vous le propose. Sinon nous monterons séparément. C’est juste le temps de rentrer et de saluer tout le monde de toute manière.”


Elle voulait se montrer la plus claire possible, même si des rumeurs allaient commencer à monter, elle ne voulait plus que certaines personnes lui demandent cette question maudite. Elle avait 26 ans, elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait, dont celle de se concentrer uniquement sur sa carrière. Et puis devoir supporter toute seule toute les innombrables salutations était d’un ennui… À deux, cela pourrait être plus rapide, pensa-t-elle.
Mer 14 Déc - 21:55
Comme chiens et chats
"Oh, t'es gêné mon chou ? C'est vrai qu'à part ta mère, t'es pas souvent été avec une femme, seul !"

"Ferme là. C'est ma subordonnée donc calme toi."

"Ohhh ? Ta ? Ta subordonnée ? T'es un chaud lapin toi !"

Iaso soupira mentalement. Sa Nebula l'épuisait à toujours piailler dans sa caboche car il savait qu'elle avait une influence certaine sur lui. Dans les rues de la ville, le Colosse et la Démone : l'un par sa taille et sa stature développée. L'autre par son côté élégant et menaçant qui lui donnait un air terriblement agréable à la vue… En tout cas aux yeux du blondinet. En bref, le couple d’officiers Opaliens se faisait clairement remarquer dans les rues de l’Opulente, mais Iaso semblait ne pas en avoir grand chose à cirer, regardant droit devant lui, la démarche encore presque militaire, rythmée.

"Je ne vous ferai pas l'affront de vous rétorquer ce que je pense à chaque fois que je vous vois."

"Tu la trouves alléchante arr… Eh oh ne m'ignore pas !"

"Mais je ne vois pas pourquoi vous dites que le rouge et le bleu ne s'allient pas Lieutenant. Je nous trouve très assortis."

Le presque-trentenaire souffla un rire dans sa barbe inexistante tout en gardant son air plus stoïque qu’une tombe, ce qui donnait une réaction assez cocasse. Et quand la jeune femme vient lui demander son bras, il décala lentement son unique oeil sur Eve. Prenant quelques secondes, il vient alors soupirer et lui tendre son bras doucement, pour qu’elle puisse s’y appuyer comme toute bonne demoiselle le ferait dans ce genre de situation.

Heureusement, Iaso savait quoi faire dans ce genre de situation. Il n’était pas énormément gêné de la situation et ne se souciait pas réellement de comment on le regarderait : de toutes les bâtisses que l’Homme avait pu produire, celle autour de ce qu’on appelle “le regard des autres” était la plus efficace. Il s’en fichait royalement, mais s’il pouvait aider Eve avec juste ça, il allait le faire.

“Je sais que ma tenue me va bien au vu de comment vous me regardiez. Mais de là à penser que vous me demanderiez mon bras… Et je m’en fiche un peu. Si les gens m’agacent avec leurs questions, je le dis. Généralement, ils se taisent. Ce sont des connaissances, pas ma famille… Et de toute façon, de la famille, j’en ai pas.”

Il vient alors lui donner son coude tranquillement, sans aucun souci, de manière à ce qu’elle puisse s’y accrocher en pouvant choisir d’être prête ou non. De manière évidente, la Lieutenant du Palais des 5 pourrait tâter sur l’avant bras de son supérieur était aussi développé que tout le reste de son corps : ferme, volumineux… Bref, il est clair que de s’y accrocher que d’une seule main semble compliqué.

Arrivé à la réception avec sa fausse compagne à ses côtés, il vient saluer de manière polie mais sans se représenter à toutes les personnes ici : que ce soit hauts fonctionnaires, magnats d’entreprises ou gardes, il semblait tous les connaître ainsi que leurs prénoms. Bien qu’il reste froid et distant avec tout le monde, Iaso à la tête blonde semble rester courtois et sympathique, et laisse Eve parler aussi sans lui couper la parole.

En clair : il ne semble absolument pas gêné de lui laisser son bras : aucun dégoût, aucune peur, aucune colère, aucune gêne ne semble se faire sentir à ce niveau là.

Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum
Mer 14 Déc - 23:50
Elle se contenta de pester dans sa barbe imaginaire également dû ses deux premières phrases et surtout à son petit rire qu’elle trouvait presque insupportable à entendre, elle n’allait plus hésiter à le critiquer ouvertement désormais, tous les coups sont permis.

Elle suivait non sans difficulté son rythme, c’était bien la première et la dernière fois qu’elle portait ses chaussures de torture, elle n’avait même pas besoin de talons avec sa taille, c’était encore une fois Lilith qui avait décidé de lui faire porter ce genre de chose parce que je cite :


“Il faut que tu sois la plus séduisante, la plus désirante possible à cette fête ! Montre la femme qui est en toi Eve !”


Rien qu’à penser à sa phrase la fit légèrement sourire, elle ne voulait que son bien mais ces chaussures n'étaient pas pratiques. Elle fut interpellée par Medici une fois qu’elle posa sa main sur son avant-bras, rien de trop tactile par contre ses paroles à lui… Elle serra sa poigne en plantant doucement mais sûrement ses longs ongles dorées dans sa peau, bien qu’elle savait que cela n’allait pas lui faire grand chose, c’était juste par plaisir personnel.


“Et donc ? Je n’ai pas le droit de vous regarder ? Je vous ai déjà dit, non ? Vous êtes… Appréciable à regarder ce soir. Je n’y suis pas habituée, c’est tout. Si vous croyez que je n’ai pas vu vos regards… Mais je ne vous en veux pas, je sais que je suis séduisante. Surtout aujourd’hui. Et puis vous l’avez dit vous même, nous nous accordons bien ensemble, autant en profiter.”


Elle insista sur le “surtout” avec un plus large sourire, toujours aussi confiante, elle était jolie en toute circonstance selon elle. Elle ne répondit pas à la seconde partie de sa phrase, parce qu’ils étaient rentrés dans la demeure et qu’ils devaient saluer tout le monde et parce qu’elle ne savait pas quoi répondre à l'instant même.
Contrairement à son compagnon, elle devait continuer de se présenter à certaines personnes de hauts rang, chose qu’elle continue de faire presque tout le début de soirée, elle avait fini par se séparer d’Iaso pour pouvoir parler à quelques personnes qu’elle connaissait de vu puis à s’isoler dans un coin, on semblait ne presque pas remarquer sa présence.

Elle prit son 3ème verre de vin, d’une marque boisson alcoolisée terriblement chère et le bu d’une traite. Elle n’aimait même pas le vin, elle préférait la bière comme tout bon soldat. Mais cela faisait passer un peu plus le temps, plusieures heures s'étaient écoulées déjà et la fête continuait de battre à son plein mais il semblerait qu’Eve n’ait pas la force de faire de grands sourires et de caresser dans le sens du poil ceux qui pouvait l’aider socialement parlant. Ce monde ne m'appartient vraiment pas, pensa-t-elle toujours seule dans un coin de la réception. Au bout de quelques minutes, elle se leva, cette mascarade avait assez duré, elle avait juste l’impression de perdre son temps entre ses gens avides d’argent, remplis d’arrogance et de méchanceté apparente et si c’était elle qui le disait, c’est que le niveau d’arrogance était élevé de la part de ces personnes. Elle alla tout de même saluer l’hôte pour signaler son départ, elle ne savait même pas où son chef se trouvait, il y avait trop de monde et sa tête commençait à tourner dû à l’alcool qui montait doucement dans son sang, c’était bien pour ça qu’elle n’aimait pas le vin. Elle tenait bien à l’alcool mais avec ce genre de boisson, c’était autre chose, sans trop savoir pourquoi.

Elle se dirigea rapidement vers la sortie, elle reverra Iaso demain de toute manière puis une fois dehors, elle prit une grande bouffée d’air, elle étouffait dans cette grande pièce de vie. Elle s’attacha rapidement les cheveux en un petit chignon bas, même court ils la gênaient. Et elle descendit doucement les longs escaliers de la demeure, avec un léger sourire aux lèvres, elle avait hâte de partir mais à vrai dire, elle ne voulait pas rentrer maintenant. Elle allait passer à son bar favoris pour y apprécier une pinte de bière seule, cette idée semblait la réjouir.
Une fois après avoir descendu tous ses escaliers de malheur, elle s’assoit sur une des marches et enleva ses talons qui étaient en train de lui faire un réel mal de chien. Marcher dehors pieds nus ne la dérangeait pas, elle l’avait déjà fait plus jeune, le sol est propre dans les quartiers riches et le regard des autres ? Elle s’en foutait pas mal, on la regardait déjà assez comme une bête de foire alors avec ou sans chaussures, ça ne changeait pas grand-chose selon elle. Elle se releva et prit ses talons d’une main avant de sortir de la résidence dans se retourner, elle avait juste pitié pour son supérieur qui allait sûrement devoir supporter toutes ses personnes pendant un moment… Elle souria, bien fait pour lui, pensa-t-elle.
Lun 19 Déc - 13:04
Comme chiens et chats
Iaso n’aimait pas les soirées mondaines. Il aimait des choses dans sa vie : peindre comme sa chère et tendre mère, combattre pour Opale et les plus faibles, boire avec ses subordonnés… Mais oui, les soirées mondaines n’étaient pas faites pour lui. Il détestait devoir répéter les mêmes choses, fausser ses sourires, rire à des blagues beaufs, racistes et autres. De plus qu’à cause de sa stature et de sa position politique, il attire forcément l’attention sur lui.

Enchaînant quelques verres de vin en quelques heures, il zieuttait quelques fois vers sa Lieutenant aux allures de démone élégante, le regard un peu dans le vague, en répondant de manière machinale à ses comparses éphémères de discussion.

“Voyeur."

“Ferme là. Elle le mérite, t’as rien à dire."

Peut-être que ce soir, le vin avait un peu plus d’effet sur la psychée de notre blondinet. Après quelques moments, le Colosse d’Opale remarque son sujet préféré de la soirée discrètement se débiner. Saluant poliment les hommes avec lesquels il était en train de discuter, Iaso se fraye un chemin entre les convives pour sortir : pile poil au bon moment, vu que la pluie commence à doucement tomber sur l’Opulente. Sortant alors de la bâtisse, il sort discrètement de sa dimension personnelle une paire de chaussure basique, rouge, ainsi qu’un parapluie de très belle facture : une ombrelle contre la pluie, tissée de fil d’or et de lin soyeux et sertie de quelques pierres précieuses, donnant le simulacre d’une représentation de la voûte étoilée d’Uhr. Il vient le déplier au-dessus d’Eve, se plaçant à côté d’elle en lui tendant la paire de chaussure, la détaillant du regard, d’un air neutre et froid comme d’habitude.

“Où va-t-on, ma partenaire du soir. Je me sentirais honteux et coupable de laisser une si frêle et belle jeune femme dans les rues, à une telle heure."

Bien-évidemment, il arborait le même ton narquois que d’habitude quand il lui adressait la parole. Son regard se décala doucement de sa subordonnée pour venir regarder la rue devant lui, continuant de la protéger de la pluie avec son parapluie, attendant qu’elle se relève, avec les chaussures qu’il lui a donné ou non.

“J’aurais bien envie d’une bière."


Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum
Lun 19 Déc - 14:34
Alors qu’elle continua à respirer l’air frais du soir assise sur sa marche, elle sentit une goutte tomber sur le dos de sa main, qui était posée sur son genou. Elle releva la tête vers le ciel sombre, éclairé par quelques étoiles, et reçut une deuxième goutte sur le front. Elle compris assez rapidement qu’il allait pleuvoir et vu à la vitesse à laquelle les gouttes tomber, il allait pleuvoir beaucoup, elle soupira en chuchotant un petit “mince, il manquait plus que ça”. Elle ne prit même pas la peine de se relever, elle allait être trempée de toute manière. Puis elle était en jour de repos demain, ce n’est pas comme si elle devait aller travailler demain, enfin, que si il n’y a pas d’urgence. Elle regarda les gens au loin, marchant dans la rue, elle pouvait sentir de plus en plus de gouttes se poser sur ses cheveux puis plus rien.
Elle leva une nouvelle fois la tête, sortant de sa rêverie puis vu Medici à côté d’elle, avec un fin sourire comme elle les détestait. Elle arqua un sourcil en le voyant et d’autant plus avec sa réplique.


“Belle oui, évidemment mais frêle ? Vous m’avez bien vu ?”


Avec son bon mètre quatre-vingt et presque 80 kg, on ne pouvait pas forcément la considéré comme “frêle”, d’ailleurs elle détestait qu’on la trouve faible, encore plus ses collègues mais elle ne put s'empêcher d’avoir un léger sourire, amusée par la situation, le vin semblait beaucoup y contribuer. Elle prit les chaussures qu’il lui tendait si gentiment et les mit. Elle fut soulagée en voyant le confort de ces chaussures, elle le remercia… Intérieurement. Mais elle se demandait d’où il avait pu avoir un parapluie aussi... Extravagant et surtout des chaussures qui semblaient neuves avec lui, il n’avait aucun sac sur lui, à sa connaissance. Elle ne voulait pas chercher plus loin, pas ce soir.
Elle se releva puis dépoussiéra sa robe rapidement. Elle regarda elle aussi la rue puis prit la parole avec un léger sourire.


“Allons boire une bière alors.”


Elle tourna et leva la tête vers lui, attendant une réponse de sa part, il semblerait qu’en dehors du cadre du travail, sa présence ne l’embête moins. Et boire une pinte de bière seule c’est bien mais à plusieurs, c’est mieux, c’était une presque une règle à l’armée.


“Je connais un bar, c’est à côté mais il n’y a pas que des nobles, au contraire… J’aime personnellement cette ambiance populaire. Si ça ne vous va pas, on peut aller dans un lieu plus réputé.”


Dit-elle après une légère réflexion, c’est vrai qu’il était très haut placé et contrairement à elle, il est né avec une cuillère d’or dans la bouche alors peut-être que ce genre d’endroit allait le gêner, le dégouter alors elle prit le soin de lui demander pour ne pas le prendre par surprise et de créer une situation embarrassante.
Lun 19 Déc - 23:06
Comme chiens et chats
Ahlala, il ne devrait pas. Il devrait rester professionnel, il le savait. Mais Iaso ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort que lui : se moquer de la Lieutenant du Palais Royal était bien trop drôle. Alors, sachant très bien qu’elle détestait cela, il vient souffler un petit rire mesquin en lui jetant un coup d'œil.

“Voyons, ne vous énervez pas pour si peu. Vous êtes à couper le souffle, personne peut le nier, mais vous êtes frêle Lieutenant. Tout le monde se le dit à la Garde."

Il vient tranquillement marcher au côté de la démone, regardant droit devant lui. Au vu de sa large carrure, il devait mettre le parapluie sur son côté pour pouvoir protéger Eve de la pluie, si bien que son épaule opposée commençait peu à peu à être trempée, mais il s’en fichait éperdument.

“Je plaisante, bien-évidemment, ne le prenez pas mal. Et je vous suit pour cet endroit : n’importe quel endroit me plaît, tant qu'il y a de la bière. J’aime le bon vin, mais j’aime le boire dans de bonnes conditions, sinon ça a le goût de vinaigre."

Il vient récupérer les talons de la jeune femme d’une main, tenant le parapluie de l’autre. Le Colosse reprit peu à peu son expression froide, neutre et inexpressive de d’habitude, regardant droit devant lui en marchant un peu machinalement, pour suivre la jeune femme.
Arrivé au bar, il s’asseya à une table et commanda non pas une pinte, mais un petit fût ainsi qu’assez de verres, et commença à boire avec sa subordonnée. Voilà un petit florilège des sujets de conversations et autres qu’il aura pu avoir avec elle.

”Alors, vous pensez quoi de la Recrue Gabrielle ?”

"Sucré ou salé ?”

"Y a un très bon restaurant de culture Epistopolienne si vous voulez, à quelques patés de maisons de la Garde.”

“Boit boit boit boit !"

"Et vous trouvez pas que le Soldat Jean peut être un peu lourd des fois ?”

"Sinon, vous faites quoi en dehors du travail ? Vous ne restez pas à dormir en attendant le début de la prochaine journnée.”

”Vous devriez plus travailler votre jeu de jambes, c’est un de vos atouts, il faut que ça brille… Plus.”

"Je plaisantais tout à l’heure, vous faites de bons rapports… Il faudrait simplement que vous essayez de suivre un vocabulaire simple et précis.”

“Elle est sacrément jolie quand même…"

“Elle est sacrément jolie quand même…"

"Et vous… Aimez pas vous habiller de manière élégante comme ça ? Cela vous va beaucoup mieux qu’une armure…”

"Les grands talons en or vous allez super bien quand même… J’aurais pas cru ça d’vous, Lieutenant ! J’savais déjà que vous étiez magnifique mais avec…”

"Vous voudriez voir d’mes peintures ? C’est ma mère qui m’a appris, avant qu’mon père meurt.”


Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum
Lun 19 Déc - 23:46
Elle se retrouva alors avec son chef dans un bar presque rempli de monde, non sans tirer la gueule dû à sa blague de mauvais goût, ils avaient réussi à trouver une place à trouver une place, une table pour deux dans un des coins du bar.
Avec son partenaire pour la soirée, elle commença à boire de plus en plus en sa compagnie sauf que comparé à lui… Elle semblait mieux tenir à l’alcool et garder un esprit un peu plus clair. Elle répondit à ses questions, avec plus de légèreté que d’autres et au fil des minutes, des heures, elle constata rapidement qu’ils étaient et surtout qu’Iaso était bourré, et elle le fit bien remarquer avec un léger sourire moqueur.


“Vous devriez voir votre tête, vous êtes aussi rouge qu’une tomate, c’est impressionnant.”


S'ensuit une série de discussions qu’Eve semblait apprécier, ça changeait du boulot et elle répondait simplement, en rigolant intérieurement à l’état de son chef qui ne faisait que se dégrader mais… Elle ne l’avait jamais vu comme ça, déjà pas seul à seul et encore moins aussi… Ouvert à la discussion, elle non plus, elle ne répondait pas aussi ouvertement en temps normal.. Elle ne répondait pas tout court.


“J’ai cru comprendre que vous aviez vraiment apprécier ma tenue Chef. On a l’habitude de me trouver bizarre, effrayante, pas féminine… C’est bien la première fois qu’on me dit que je suis élégante. Je vous remercie mais dès que je reprendrais le travail, je remettrais fièrement mon armure et je partirais travailler comme le bon soldat que je suis.”


Elle le regarda, magnifique il a dit ? Elle se sentit rougir, c’était sûrement l’alcool qui faisait ça et puis avec le nombre de personnes dans cet endroit, il faisait chaud. Cependant elle esquissa un rire, qui semblait sincère.


“Vous devriez arrêter de boire chef, vous dîtes bêtises sur bêtises… Vous ne me trouvez pas “magnifique”. Personne ne me trouve magnifique. Ah si, ma soeur. Et ma mère mais elle est plus là."


“Vous peignez ? Avec votre taille, on a l’impression que vous n’êtes une brute qu’à tout détruire… Sans vous offenser.”



Dit-elle sans le penser, évidemment… Le “sans vous offenser”.


“Ah vous aussi votre père est plus là ? Moi j’ai pas de père. C’est qu’un connard. Il… Non, rien. Mais il m’a foutu ces foutues cornes, qu’est ce que je le déteste putain…”


Il semblerait qu’avec l’alcool, la langue d’Eve se libère un peu plus et elle se permet de dire plus de choses.. Autant des choses sur elles, des choses drôles et aussi.. Des gaffes.


“Je connais votre mère, elle est célèbre à Opale et sûrement dans d’autres contrés mais… Elle n'est pas devenue dépendante à la drogue ? C’est ce qu’on raconte à son sujet, qu’elle est devenue folle et droguée. Et je vous passe les choses les plus horribles à son sujet…”


Elle ouvrit grand les yeux, comme si elle venait de se rendre compte avec qui elle parlait.


“Merde, non, c’est pas ce que je voulais dire, je m’excuse…”


Elle semblait embarrassée, elle venait de manquer de respect à son chef, encore plus que d’habitude en parlant négativement de sa génitrice, de quoi casser l’ambiance légère qui s’était installée.
Mar 27 Déc - 10:47
Comme chiens et chats
Boarf, Iaso avait déjà été bourré dans le passé en face de certains de ses subordonnés. La beuverie du samedi soir, c’était quand même une tradition à la garde d’Opale ! Alors le blondinet ne se privait pas de se mettre une mine à coup de grandes chopes de bière brune avec la Lieutenant du Palais. Mais bien-évidemment, au vu de sa taille, son poids et sa constitution, il lui fallait s’en mettre beaucoup dans le gosier pour permettre à l’homme d’être réellement bourré : il n’était que pompette à ce niveau là.

“Moi rouge ? Vous devriez vous regarder dans un miroir Lieutenant.”

Dit-il en soufflant un rire, continuant à regarder la soldate à l’allure démoniaque dans ses yeux si particuliers. Lors de cette soirée, il ne faisait pas que parler à cette jolie jeune femme : il participait aussi aux activités que proposait la bâtisse, comme le concours de bras de fer ! Et évidemment, le Colosse d’Opale terrifiait ses opposants et gagnait chacun de ses combats haut la main ! C’était assez normal au vu de la certaine circonférence de ses bras. Il ne possédait aucune technique au bras de fer, n’avait pas de vitesse particulière, se faisant souvent surprendre par ses ennemis au début : mais il se basait sur sa force et la stabilité de ses appuis pour remporter la victoire à chaque fois.

“Arrêtez de dire des sottises ! J’ments jamais, enfin rarement… Vous êtes magnifique ! Et vos cornes aussi sont très belles, en tout cas pour moi ! Jamais j’ai pensé que c’était pas beau, j’ai juste trouvé que c’était pas pratique pour mettre un casque.”

“Ah ! Mytho ! Tu penses pas que c’est beau, mais que c’est superbe et exotique, espèce de chaud lapin !”

En effet, Iaso était quelqu’un dont le seul œil valide regardait en premier lieu les choses sous un angle de praticité. Puis après il se concentre sur une quelconque forme d’esthéticité.

“On juge sur le physique maintenant ? Moi qui passe outre votre belle tête pour rester impartiale, j’me sens lésé.”

Puis, quand la bourde tombe, un silence de mort se place à la table. Iaso relève un regard froid, perçant, mauvais sur la cornue quelques instants avant d’élever sa voix grave, rauque, profonde à en faire vibrer les âmes des plus faibles d’esprits. L’alcool semble avoir disparu de son organisme pour ne laisser que la froideur caractéristique du Chef de la Garde Opalienne.

“Vous devriez faire attention à vos mots quand vous me parlez, Lieutenant. Que je sache, vous êtes encore citoyenne d’Opale, vous êtes donc susceptible de tomber sous ma juridiction.”

Et oui, le titre de Chef de la Garde permettait à Iaso d’être Juge, Juré et Bourreau en même temps. A part pour les Septs Familles, le Magistère et le Conseil (et même là, Iaso pouvait avoir un certain pouvoir de nuisance), les mots d’Iaso faisaient lois et ses ordres étaient suivis par tous. Il resta quelques instants à percer les yeux de la demoiselle avec son regard glacial, avant de soudainement reprendre ses rougeurs et de claquer sa grande paluche sur la table.

“Oh je rigole, détendez vous ! J’sais comment est ma mère et ce qui se dit sur elle, et je m’en fiche. C’était une femme torturée et en déclin, mais c’est une perle rare, j’ai que de la pitié à ceux qui font parcourir ses rumeurs.”

Bien qu’il semblait avoir eu ce passage froid qu’un court instant pour faire une blague à Eve en l’effrayant, aux derniers mots de cette dernière phrase, un éclat glacial se fit sentir dans son oeil, faisant bien comprendre à sa subordonnée que sa pitié pouvait être donnée à tous, et n'était pas vide de dangers. Puis il reprit son air tranquille et joyeux avant de continuer.

“C’est à cause de mon père, il est mort avant que j’sois né en laissant ma pauvre mère s’occuper d’moi. Mais ne détestez pas votre père pour vos cornes, ils vous vont bien. Et c’est pas l’alcool qui me fait délirer, vous êtes magnifique ma chère ! Donc laissez pas ceux qui vous rabaisse pour vous plomber l’moral, z’êtes belle.”


Code couleur:

Codage par Libella sur Graphiorum
[/i]
Jeu 5 Jan - 21:46
Elle leva les yeux au ciel.


“Je préférais vous entendre louer de tels compliments pour ma force et ma discipline. Mais j’imagine que je dois vous remercier pour vos nombreux compliments.”


Dit-elle en insistant bien sur le “nombreux” avec un sourire moqueur.

Puis après avoir dit sa bourde, elle pouvait sentir son œil lui transpercer le corps mais elle n’avait pas peur, pas le moindre du monde, du moins elle le cachait très bien parce qu’elle le regarda également, il avait toujours ce regard au boulot qui n’était pas très commode mais cette fois il se voulait plus froid, elle ne perdit pas son sang froid. Mais cela serait mentir de dire que sa menace ne l’a pas surprise, elle en a froncé les sourcils, c’était une menace pure et dure. Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, il cogna sa pinte contre la table, à deux doigts de la casser… La table ou sa pinte, on ne sait pas vraiment. Ce qui est sûr c’est que cette action fit sursauter et pas qu’un peu Eve qui soupira lourdement juste après.


“Me détendre ?! C’est vraiment pour votre comportement que je ne m'assois jamais à la même table que vous quand on doit aller dans un bar avec la garde. Vous êtes bruyant, pas drôle et encore plus insupportable que d’habitude. Purée… Vous m’avez fait peur…”


Dit-elle en lui lançant un regard noir, que ce soit par son comportement que part sa dernière réplique à laquelle elle répondit d’une manière très sèche et froide.


“S’il vous plaît, arrêtez de parler de mes cornes, de mon père ou de quoi que ce soit qui me concerne dans un sens mélioratif. Cela me met extrêmement mal à l’aise.”


Cela concernait elle et son passé et elle avait le droit de ne pas aimer ses cornes ni son physique, surtout qu’elle pensait fortement être en raison de ne pas s’aimer avec ce qu’elle a vécu et lui, il n’en savait sûrement rien, selon elle. Elle regarda sa montre rapidement après ses paroles et se leva rapidement, il semblerait qu’Eve s’était refermée sur elle-même et pas qu’un peu.


“Je vais y aller, il se fait tard et même si demain je suis en jour de repos, je ne veux pas me réveiller tard. Merci pour les chaussures, je vous les rendrais après-demain, propres.”


Elle regarda par la fenêtre et il semblerait qu’il continue de pleuvoir assez fortement comparé à tout à l’heure, si ce n’est pas plus, ce qui l’a fit soupirer. Elle allait essayer de trouver un chauffeur même si à cette heure ci de la nuit et dans ce quartier ci pouvait s'avérer plutôt compliqué. De toute manière ce n’était que de la pluie, elle avait juste envie de rentrer chez elle, Medici semblait l’avoir mit mal à l’aise.


“Bien, je vous souhaite une bonne nuit.”


Et sur cette courte phrase, elle marcha calmement vers la sortie du bar, sans se retourner jusqu’à atteindre la sortie et se recevoir les nombreuses gouttes sur son visage, sa robe. Elle soupira une nouvelle fois, elle se sentit terriblement misérable, sans trop savoir pourquoi. Elle n’aurait juste pas dû accepter d’aller ici avec lui ou même de tolérer sa compagnie.