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Expédition officieuse

Expédition officieuse Brandw10
Sam 26 Nov - 18:09

Expédition officieuse

Opale

La nuit est tombée depuis longtemps mais le Magistère ne dort pas, véritable usine de science ce gigantesque organisme s’active nuit est jour pour obtenir des résultats et au milieu de cette gigantesque fourmilière dans un laboratoire plongé dans une obscurité perpétuelle se trouve la scientifique Krista Reddington, surement la seule Reddington du bâtiment et aussi la seule mutante, enfin la seule mutante scientifique, il y’a d’autre mutant au Magistère, mais leur rôle au sein de la recherche est tout autre.

Krista est en train d’effectuer un panel de tests sur le vieillissement de la panaché, elle cherche à voir si le produit est altéré avec le temps et si faire vieillir la panaché peut la rendre plus efficace ou moins efficace. Mais actuellement les résultats semblent identique peu importe l'âge et le moyen de conservation du produit, sur chacun de ses lots de cobaye il y’a des mutations, des mort et des individu qui ne semble pas réagir, les données semble identique.

La scientifique balafré note scrupuleusement toutes ses expériences et résultats dans son cahier de suivi avant de pousser un soupir découragé. Des mois et des mois de travail pour rien, aucune donnée exploitable. Krista fixe le plafond de son laboratoire, l’endroit est plongé dans une obscurité quasi totale mais elle arrive sans peine à distinguer les fissures et les toiles d’araignée qui le parcourent.

-Cet endroit aurait besoin de rénovation…

Dit-elle tout haut pour elle-même, la voix de la mutante est déformée par une blessure, la sonorité est désagréable à l'oreille comme une personne enroué qui ne s’est pas raclée la gorge avant de parler.

La Reddington retire son casque de protection et le pose sur son bureau, elle est en sueur sous sa combinaison de protection, mais depuis son accident elle fait bien attention à la porter pour éviter tout problème, échapper une fois à la mort lui a suffi.
Krista attrape une lettre qui traîne sur son bureau et la relit une nouvelle fois et un sourire étire ses lèvres rouges, ce document parle d’une plante qui posséderait d'impressionnante capacité cicatrisante, cette information lui a été transmise en secret sans passer par le Magistère, elle doit cette “faveur” à sa famille, ses dernier cherche un moyen de s’enrichir et si Krista peut leurs fournir un moyen de faire mains basse sur la médecine brumeuse cela les arrange bien.

Mais voilà il y a plusieurs problèmes, la plante doit être récoltée dans des conditions spécifiques et Krista ne peut pas faire de demande officielle pour une expédition dans la brume, du moins pas si elle veut pouvoir profiter de cette information avant ses collègues.
Il ne reste plus qu’une chose à faire, monter sa propre expédition et pour cela elle a besoin d’une escorte. Krista a fait quelques recherches et elle a fini par trouver l’individu parfait pour cette expédition, Artémis, c’est un ermite donc il doit savoir survivre et c’est aussi une bonne lame. Et surtout il ne semble pas être lié à quiconque, cela minimise les risque de trahison.

Elle a fait parvenir une lettre à l'ermite épéiste il y a quelques jours et depuis elle attend sa visite, la fierté de Krista l'empêche même de concevoir que l’homme ne puisse pas venir, elle est une Reddington après tout.
Mar 29 Nov - 23:18

Terré dans sa grotte, quelques éléments interpellèrent l’ermite qui dégaina sa lame. Quelqu’un approchait. Une personne qui avait l’habitude de se déplacer discrètement, mais probablement dans les lieux urbains. Dans les bois, le vent, les feuilles, les branches d’arbre, tout pouvait griller dévoiler votre position. Ce fut le cas de cet individu. Beaucoup pensaient piéger Artémis quand il se trouvait dans sa grotte. Grossière erreur. Des issues de secours étaient prévues. Il prit l’une d’entre elles et se retrouva rapidement à l’extérieur. Il se déplaça avec une agilité étonnante pour un homme de sa stature.

« Qui es-tu ? Que veux-tu ? Inutile de te retourner. D’ailleurs, épargne-toi l’idée de tenter un seul mouvement. La lame que tu sens dans ton dos pourrait être plus douloureuse. »

L’homme capuchonné tressaillit.

« Monsieur De Goya, je ne suis qu’un simple messager.
- Qui t’envoie ?
- Krista Reddington.
- Va falloir m’en dire davantage si tu veux être en mesure de me transmettre son message. Ne sois donc pas avare, message !
- C’est une scientifique, bon dieu ! Que puis-je dire de plus ? Elle m’a ordonné de vous transmettre un message ! Je ne demande pas de CV pour mes courses ! »

Artémis se gratta la tête. D’une part parce que la réponse du jeune homme avait du sens ; d’autre part parce qu’il ne voyait pas ce qu’une scientifique pouvait bien lui vouloir.

« Bon, accouche, messager ! Je n’ai pas la journée. »

Sans vraiment s’en rendre compte, le jeune homme s’était retourné en arquant un sourcil. A l’évidence, il se demandait ce que pouvait bien faire un ermite pour être si pressé. Finalement, il sortit une lettre, hésitant à demander s’il devait la lire ou pas. Le vagabond la lui arracha sans aucune réaction. Il la déplia et la lut d’une traite. Cette dénommée Krista semblait avoir besoin d’une escorte dans la brume. En temps normal, Artémis aurait refusé sans la moindre hésitation, mais voyager dans la brume était toujours pour lui une occasion de se perfectionner et d’en découvrir davantage sur lui-même. Le problème, c’était d’avoir un fardeau à ses côtés.

« Combien de temps avez-vous mis pour me retrouver ? Je note qu’il s’agit déjà d’une remarquable performance.
- Hem… Merci. Cela fait trois bonnes journées que je sillonne les alentours en espérant tomber sur ce terrier.
- Cette grotte. C’est une grotte. Foutre dieu, tu en as mis du temps, fiston ! File donc retrouver cette bonne femme. Dis-lui que je l’attends à l’entrée de la forêt dans deux jours. Je vais lui éviter la peine de se perdre dans les bois. En moins de trois jours ce coup-ci ! »

Il le saisit par le col et le poussa vers la direction inverse. Le messager comprit qu’il était inutile de résister et s'en alla en courant.

***


Deux jours plus tard, comme convenu, Artémis attendit adossé à un arbre, les bras croisés, à l’entrée de la forêt. Seuls des commerçants le croisaient et le saluaient. Depuis le temps, ils les connaissaient presque tous. La seule crainte pour le vagabond fut que le messager ne soit pas parvenu à temps sur Opale. Trouver la grotte était un exploit. Rentrer devait être relativement simple pour un jeune aussi rigoureux. L’instant de vérité arrivait. Dans tous les cas, si elle avait fait parvenir un messager jusqu’à chez lui, nul doute qu’elle viendrait.


Lun 12 Déc - 15:21

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Opale

Krista était de mauvaise humeur, de très mauvaise humeur, déjà le messager avait mis 3 jours entier à trouver son contact mais en plus ce sauvage d’Artémis n'était même pas passée la voir, non a la place il lui avait donnée rendez-vous, comme si c'était à elle de se déplacer.
La mutante avait maudit l’ermite, mais ayant besoin de trouver le lotus sans lune. Cette plante devrait lui permettre de faire des avancées majeurs dans ses recherches, du moins si on ne lui a pas menti.
Krista, vêtue de sa tenue de protection habituelle, combinaison intégrale en cuir épais et masque avec respirateur est installée dans sa voiture une Misty 25 le dernier modèle de véhicule avec moteur à Myste, le voyage est prodigieusement inconfortable jusqu'à la tanière de De Goya. La route non pavé fait trembler et sauter le véhicule de toutes part, la balafrée en a mal aux fesses, le rembourrage des sièges ne suffit pas à rendre le trajet agréable.

Finalement après une bonne heure de trajet, le véhicule arrive à l'endroit prévu pour la rencontre. Sans attendre que son chauffeur lui ouvre la porte, la noble déchu sort de la voiture, trop heureuse de pouvoir enfin se dégourdir les jambes.
Sans dire un mot, Krista fait signe à son chauffeur qu’il peut en disposer. Ce dernier, habitué aux trajets en ville, regarde le chemin du retour avec un certain désespoir, mais la scientifique ne fait déjà plus attention à lui. Elle cherche du regard ou peut bien se trouver son insolente escorte.

La rouge n’y voit pas très bien, et cela n’a rien à voir avec les deux verres teintés qui cachent ses yeux, non elle a du mal à cause de la forte luminosité de la journée, elle aurait largement préféré partir de nuit quand l’astre solaire ne la dérange pas. Elle a beau chercher, Krista voit son escorte nulle part et si ce dernier lui a fait l’affront de lui poser un lapin alors elle est bien embêtée, vu que son chauffeur vient de partir…
Légèrement anxieuse, la balafrée hésite à appeler pour voir si quelqu’un lui répond, mais finalement sa fierté l’en empêche. Elle est une Reddington elle ne va pas pas s’abaisser à hurler comme une désespéré pour essayer de trouver quelqu’un.
Ven 16 Déc - 21:02

De sa position, Arrtémis put apprécier l’arrivée de la bourgeoise d’un œil détaché. Riche, pauvre, du moment qu’il voyageait en échange d’un revenu, le reste l’importait peu. Personne ne lui dicterait la marche à suivre. Sans faire de psychologie de comptoir, simplement en observant la gestuelle de cette personne, le vagabond déduisit sans mal qu’elle était d’une humeur exécrable. Quelle drôle d’allure ! Il se demanda si elle n’était pas plus effrayante que lui, finalement. Toute de cuir vêtue, un masque sur la tronche, on ne voyait d’elle que sa longue chevelure. Peut-être un brin de peau mate. « Elle est probablement déjà en train de m’insulter, inutile de la faire attendre davantage. », murmura l’explorateur en sortant de sa cachette, les mains dans les poches, l’allure décontractée.

« Mademoiselle Reddington. Je ne vous ferai pas l’offense de demander si vous avez fait bon voyage, je sais la route suffisamment brutale pour les véhicules. Ici, les plus expérimentés le savent, les jambes restent le moyen de transport le plus efficace. »

En toute honnêteté, Artémis le savait, cela devait l’intéresser autant que de savoir que l’une des vaches d’Alfredo, situé dans le village à côté, s’était faite bouffer par son défunt chien de garde, un Incube. Pourtant, dans cette information, une personne qui se souciait d’autre chose que de son confort y verrait un avertissement, celui de potentiellement se confronter à ces bêtes avides de sang. Mais à la limite, c’était le boulot du vagabond d’escorter cette scientifique, alors en quoi s’occuper de telles pouvait lui être utile ? Bien embêté, il se gratta la tête en espérant trouver autre chose. Mais rien ne vint.

« Nous avons de la route, Krista. Avant d’atteindre la brume la plus proche, dans les monts d’Oman, il existe une petite habitation abandonnée pour les voyageurs. Autant vous dire que nous ne serons pas dérangés pour la partager, puisque nous serons probablement les seuls voyageurs. Pour l’instant, la route est relativement plate, mais elle risque de devenir vallonnée en approchant des montagnes. »

Il pointa du doigt la direction à prendre.

Entamant la marche, il se tourna vers la demoiselle dont il ne connaissait absolument rien. Evidemment, les Reddington étaient populaires, connus dans Opale et ailleurs, mais Krista ne lui évoquait rien. Ses liens, sa hiérarchie dans l’échelle familiale, tant d’inconnus qui convenaient à l’ermite, très peu familier de ces choses. C’était du moins ce qu’il croyait. Chaque voyage dans la brume le projetait dans des rêves, qui étaient en réalité des souvenirs de son passé. Alors évoquer ces choses ne lui étaient finalement pas si éloignés et cela le perturbait.

« Que recherchez-vous exactement ? Rares sont ceux qui décident de partir dans la brume, seulement accompagné d’un ermite vivant dans une grotte. »

D’ailleurs, Artémis songea que son antre devenait de plus en plus populaire. Des aménagements allaient être effectués à son retour, des mesures de sécurité.

Ven 6 Jan - 9:35

EXPÉDITION OFFICIEUSE

Opale

Une voix surgit derrière la mutante qui, surprise, se retourne d’un seul coup, elle n'a pas entendu l’individu s’approcher. Après quelques instants, elle comprend aux paroles de l’étranger qu’il doit s’agir d'Artémis De Goya. Cet individu est la personne la plus mal élevée qu’elle n’est jamais rencontrée, il ne l’a même pas salué et ne s’est pas présenté. Derrière le verre teinté de ses optiques Krista, lance un regard noir au malotru.
Krista prend la parole et c’est une voix affreuse qui sort de sa gorge, ses cordes vocales, mutilé puis rafistolé par la panacée sont fonctionnelle, mais produisent un son désagréable, le genre de son qu’on n’a pas trop envie d’entendre et si cela ne suffit pas le masque de la scientifique déforme aussi sa voix. La voix de Krista n’a rien d’humain, elle ressemble plus à celle d’un démon sorti tout droit des enfers.

- La moindre des politesses exige qu’on se présente avant d’aborder autrui, monsieur et ne m'appelez pas Krista, jamais. Je ne suis pas votre amie.

Elle parle calmement, mais sa voix tremble d’une rage contenue, le voyage désagréable, l’impolitesse et la familiarité de son garde du corps plus le fait qu’il se permette de lui faire la morale font monter la frustration et la colère de la mutante balafrée.

La mutante observe la direction que le sauvage lui a désignée, gravir la montagne ne l’enchante guère tout comme l’idée de dormir avec un homme dont elle ne sait au final que peu de chose, mais elle fera ce qu’il faut pour obtenir le lotus sans lune et si cet Artémis tente quoi que ce soit, elle a toujours son arme à feu et tuer un homme ne la jamais gêner… Enfin ne la gêne plus, elle a bien dû s'y habituer à force…

De Goya, pose une question pas dénuée de sens a la scientifique, cette dernière s'apprête à l’envoyer paître, mais elle se ravise, il est son guide tout de même, elle doit bien partager quelque information avec ce barbare pour qu’il puisse l'amener à bon port.

- Je cherche une plante rarissime, elle s’apparente à une fleur de lotus de couleur noir, il pousse la nuit dans un marécage quelque part dans la forêt à proximité de Dainsbourg. Mais cette plante déteste la lumière et pousse uniquement de nuit quand la lune ne brille pas dans le ciel. Et la prochaine floraison est donc dans 3 jours. Maintenant, allons-y.

Elle part dans la direction que lui a indiqué l’ermite, sa démarche n’est pas très assurée, elle est assez agile pour déambuler dans un laboratoire ou des tuyaux passe dans tous les sens et manque de vous faire tomber à chaque instant, mais la nature sauvage, c’est une autre pair de manche. D’autant plus que la journée est particulièrement ensoleillée aujourd’hui, donc elle y voit mal. Elle a hâte qu’il fasse nuit, même si cela signifie plus de danger et de créatures vorace.
Dim 15 Jan - 0:32


Mon dieu, à peine sommes-nous partis, qu’elle m’agace déjà. Donnez-moi la force d’achever cette missive sans tuer ma cliente, songea le vagabond en dissimulant toute expression faciale. Elle semblait aussi irritée que lui et ne voulait pas en rajouter une couche. Il savait maintenant à quoi s’en tenir. Avec ces gens, ceux de la haute-sphère, certaines règles étaient essentielles. Un vagabond, par exemple, ne pouvait pas appeler cette femme par son prénom. Mais ces personnes représentaient son gagne-pain et il avait l’habitude de jouer à ce jeu. Il poursuivit sa route sans piper mot.

Artémis sentit, dans sa lancée, qu’elle était tentée de l’envoyer boulet. Cependant, grande surprise, elle décida malgré tout de lui répondre au sujet de ses recherches. Il s’agissait d’une plante. D’après les descriptions évoquées, l’ermite – non sans savoir – déduit qu’il s’agissait du « Lotus sans Lune ». Rarissime, en effet. Il avait déjà accompagné des chercheurs pour ce même motif, sans jamais l’avoir retrouvée. Ou peut-être une fois, mais elle ne supporta pas la voyage retour. La tâche était quasiment impossible à réaliser. Néanmoins, il était payé pour cela et, contre toute attente, celle-ci pourrait contredire les statistiques. Pour rien au monde il raterait cela.

Ce qui le troubla tout au long de leur marche fut la difficulté de cette femme à se déplacer dans les bois. Cela pouvait être tout à fait commun aux personnes peu habituées, sauf que Krista semblait particulièrement gauche malgré cet éclatant soleil. Le pire était à craindre par la suite. Néanmoins, la suite arriva rapidement et la demoiselle se mouvait avec plus d’aisance. Il réfléchit tout en marchant, silencieusement. Une personne vêtue d’une combinaison, dissimulant son visage, modifiant sa voix, cachait forcément quelque chose. N’appréciait-elle pas la lumière du jour ? Tant de mystères qui suscitaient l’intérêt du guide.

Voyager de nuit était une très mauvaise idée. Mais s’ils voulaient atteindre le maison mentionnée plus tôt, ils devaient continuer leur périple. L’aisance qu’avait cette étrange personne à se mouvoir le motiver dans cette décision. Ce qui inquiéta légèrement l’ermite était les traces qu’il avait repéré sur le chemin. Ils étaient entrés dans le territoire d’un redoutable prédateur et leurs chances de survie réduites de moitié. Plus encore pour la scientifique. Ce voyage n’a jamais été sans risque. La brume ne représentait pas le seul danger.

« Restez vigilante, mademoiselle Reddington. Le danger semble déjà nous guetter. »


Sam 4 Fév - 17:26

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Opale

La progression de Krista est… Laborieuse, le soleil semblait prendre un malin plaisir à l'éblouir à chaque instant l'empêchant de voir correctement où elle allait, ce faisant elle se prit nombre des pièges que la nature lui tendait et elle ralentissait la progression de son guide qui lui n'avait aucun mal à progresser.
Mais d’une fierté qui frôle le ridicule et soucieuse de ne pas paraître faible, la scientifique refuse d'émettre la moindre plainte ou de demander à l'ermite de ralentir.
La progression du duo est lente et interrompue par les nombreuses maladresses de la noble mutante, mais petit à petit le soleil diminue en intensité offrant une meilleure visibilité à la chercheuse, ses mouvements sont plus adroit, elle évite des obstacles qui l'auraient fait tomber quelques instants auparavant sans la moindre difficulté. L’obscurité l'accueil comme une vieille amie.

Le duo n’a pas échangé un mot depuis leur départ il y a quelques heures, cela ne gêne pas Krista, au contraire elle n’a pas particulièrement envie de parler avec le sauvageon, elle ne le paye pas pour faire la discussion, mais pour la guider, voir lui servir de bouclier en cas de danger.
Mais son garde du corps se met soudainement à parler. Krista approuve son ton plus poli, mais sa mise en garde la met en alerte et elle se met à regarder autour d’elle pour essayer de voir de quel danger l’homme peut bien parler, en vain. Ses sens ne sont pas conçus pour la survie et elle ne voit et n'entend pas la chose qui les traque en silence.

- Vous devez vous faire des idées, il n’y a rien ici. Hâtons le pas, je n’ai aucune envie de dormir comme une sauvagesse.

Elle est sûre d’elle, hautaine même comme si ses paroles ne pouvaient qu'être la vérité.
Il n’y a aucune prudence dans la façon d'avancer de la scientifique, elle est bruyante et malhabile, laissant derrière elle une piste facilement identifiable pour n'importe quel prédateur et la désignant comme étant la plus faible du groupe et donc comme la cible principale.
Lun 6 Fév - 0:35


Tu n’y es pas du tout, pauvre fille. On va mourir si tu continues de faire preuve d’autant de légèreté, pensa le vagabond en continuant sa marche sans réagir à aux propos de sa cliente. Elle représentait pour lui une véritable plaie. Son boulot était certes de protéger et guider les personnes, comme des chercheurs, dans des milieux hostiles. Mais ils étaient normalement dociles et donnaient toute leur confiance à Artémis qui œuvrait pour leur sécurité. Après tout, vivant dans ces bois, il était le plus à même de maîtriser cet environnement. Or, cette fois-ci, il avait le sentiment que cette dame ne souhaitait en aucun être dirigée. Elle devait contrôler. Tout. Tout le temps. Il avait pris sa décision. Si elle voulait mettre sa vie en danger, le Portebrume ne se sacrifierait pas pour elle.

« Comme vous le désirez, Madame. C’est vous la cheffe. », dit-il finalement.

Cependant, il en était absolument certain, un ou des prédateurs se trouvaient ici : des traces de pas le prouvaient. Mlle Reddington suivait relativement le rythme. Pour la discrétion, c’était à revoir, alors Artémis ne fit pas l’effort d’être discret. Les deux voyageurs représentaient une véritable aubaine pour tous prédateurs affamés. Le vagabond ne s’occupait presque pas de la scientifique. De par ses pas maladroits, il la savait présente. Mais son attention était ailleurs. La nuit venait pleinement de tomber. Ils marchaient dans l’obscurité totale. Krista tenait toujours bon et leur toit n’était plus très loin. Cependant, Artémis ordonna l’arrêt de la marche. Avant même que la Reddington ne puisse ouvrir la bouche, il prit simplement la parole.

« Comme je vous le disais plus tôt, nous ne sommes pas seuls. Un prédateur nous traque depuis tout à l’heure. Si vous êtes armée, c’est le moment de sortir vos armes. »

Après réflexion, il regretta ses paroles. Laisser une amatrice armée, c’était le risque d’involontairement se prendre une balle dans le dos. Une odeur animale le fit réagir et il se tourna vers la mutante. Un cerf-broyeur. Juste derrière elle, les dents visibles. Si l’un d’entre eux se trouvait, alors les autres n’étaient pas loin et commençaient déjà l’encerclement. A deux contre une horde entière, impossible de s’en sortir. Il saisit le bras de Krista et l’entraîna dans une course complètement folle. Elle ne devait pas y comprendre grand-chose. Derrière eux, le prédateur les poursuivait. Des bruits sur leurs flancs, les renforts étaient là. Manifestement rien à signaler devant eux. C’était déjà un bon point.

« Devant. Entrez et barricadez la porte. C’est la seule entrée et sortie. Aucune fenêtre. Croyez-moi, ce n’est pas un défaut ni un hasard. »

Il ralentit volontairement sa course pour que Krista prenne le devant. Il ne savait pas réellement si elle l'avait écoutée ou non. Peu importait. Si elle mourrait aussi bêtement, ce n'était plus son problème. Il ne pouvait se concentrer sur autre chose que ses poursuivants. Si elle était entrée, de l’intérieur, la chercheuse pouvait entendre des bruits de tir, des bruits d’épée qui tranchaient de la chaire tendre, puis quelques gémissements douloureux du vagabond. Le temps paraissait long. Et il l’était réellement.

Après un très long moment, les tirs cessèrent, faute de balles. Les lames continuaient de s’entrechoquer contre les bois tordus de ces cerfs modifiés. L’épéiste gémissait plus régulièrement. Il souffrait. Toujours de l'intérieur, on pouvait constater qu’un écoulement de sang passait sous la fente de la porte. Difficile de savoir à qui appartenait une telle quantité. Elle devait attendre l’aube avec impatience. Et il arriva lentement. Très lentement. L’accalmie régnait depuis quelques heures déjà. Si une tierce personne décidait subitement de prendre l'air, marchant sur le sang à peine séché qui s'était écoulé sur l'entrée de la maisonnette, elle découvrait alors le carnage. Une étendue rougeoyante se présentait sous ses yeux. Des cadavres par dizaines, éparpillés, faisant la joie des rapaces qui se régalaient de ce festin.

Assis et adossé au mur d’un coin de la petite maison, Artémis semblait mort. En prenant son pouls, on pouvait se rassurer de la savoir en vie. Il était inconscient ou dormait profondément. Il était entièrement recouvert de sang, de la tête aux pieds. Le sien ? Difficile à croire tant la quantité était impressionnante. Il serait complètement vidé de son sang. Au fond de lui, il s’en voulait de ne pas avoir respecté sa promesse : il a sauvé cette femme d’une mort certaine et épouvantable. Ou pas. Sa bonté le perdra. Sa mère dont il a oublié le visage le disait toujours... Sa mère ? Il avait une mère ? Était-ce un souvenir ou était-il mort ? Tandis qu’il creusa pour obtenir la réponse, il se réveilla en sursaut. Paniqué, prêt à combattre, il se détendit en voyant le spectacle qui se présentait face à lui. Il sentit une présence non loin de la sienne, sans être certain qu'il s'agissait de Krista.

« Vous comprenez maintenant pourquoi les déplacements sont importants. Dorénavant, nous voyagerons de nuit. Pour une raison qui m’échappe complètement, vous semblez mieux vous déplacer en pleine nuit. Malheureusement, le troupeau de cerf-broyeurs nous suivait déjà puis un moment. Plus on s’approche de la Brume et plus notre environnement est dangereux. Par ailleurs, je risque également de perdre ma lucidité à certains moments, alors veillez à me stimuler. »

Il se leva péniblement et se dirigea vers l’entrée de la maisonnette.

« Maintenant, si vous le permettez, j’ai besoin de récupérer un peu. Si vous avez faim, servez-vous, la viande ne manque pas. »

Il entra et ferma la porte derrière lui. Krista n’était pas mise à la porte, il limitait simplement l’entrée de la luminosité.

Mar 30 Mai - 9:40

EXPÉDITION OFFICIEUSE

Opale



Artémis laisse la scientifique faire sa petite cheffe et ils continuent d’avancer. Mais au bout d’un moment son guide la prévient une nouvelle fois qu’ils sont dans une situation très dangereuse et cette fois ci la mutante a le sentiment qu’il dit vrais et elle sort son revolver tout en regardant autour d’elle.

Si sa vision est bonne, très bonne même dans cette quasi obscurité elle n’arrive pas a voir l’ennemi pour autant, mais elle le sent elle sait qu’il est la.

Puis subitement, alors quel la scientifique essayer de discerner quelque chose dans la forêt, le mercenaire lui agrippe le bras et se mis a courir en la tirant derrière lui.

- Mais, que…

Elle n'eut pas besoin de poser de question, la cavalcade derrière eux lui fit comprendre la situation, l'ennemi est juste derrière eux. Déployant d'énorme effort, Krista fait tout pour réussir à suivre le rythme soutenu de l’ermite, mais peu habituée à l'effort elle ne tiendra pas bien longtemps a ce rythme. Déjà ses poumons la brûle et un point de côté se fait sentir, sans parler de ses jambes déjà fatigué par la marche.

Mais bien vite, pour le plus grand soulagement de la noble déchu ils arrivèrent en vue d’un abri et artémis lui donne précipitamment des instructions et la laisse passer devant. Sans plus s'inquiéter pour le mercenaire elle fonce dans la bâtisse et ferme la porte.

Une fois à l'intérieur, elle s’effondre dos contre le mur qui fait face à la seule entrée et tend son arme droit vers la porte. Épuisée comme elle est, le revolver lui semble très lourd dans sa main et elle tremble légèrement.

Dehors, le mercenaire aux cheveux d’argent semble durement défendre sa vie, les tirs fusent et les plaintes d’animaux agonisant retentissent. Les sons de la mort ne dérangent pas Krista, elle est habituée à la mort, à la souffrance et à l'agonie. Que ce soit celle des bêtes ou des hommes.
Etrangement, malgré la situation Krista n’a pas peur, l’idée de mourir ne l’effraie pas vraiment. Elle préfère éviter soit mais elle a un certain détachement avec sa potentielle mort imminente.

Epuisée elle finit par s’endormir, le dos appuyé contre l’inconfortable mur de bois et bercé par les sons de chair qu’on tranche et les râles d’agonie.

Le lendemain le réveil est dur, la position inconfortable de Krista lui vaut un mal de dos horrible, de violentes courbature lui tiraille les jambes et les abdominaux et surtout elle a faim, soif et envie d’allez au toilette.

Mais avant de se lever elle essaye d'écouter si elle entend le moindre son dehors. Tout est calme. Krista réalise alors que l’odeur métallique du sang est omniprésente, regardant la porte elle voit que l’hémoglobine a coulé en grande quantité hier soir, une mare de sang c’est créer sous la porte.

Curieuse et ayant surtout envie de soulager sa vessie, la mutante se lève péniblement pour se diriger vers l'extérieur, pataugeant par la même occasion dans le liquide écarlate. Une fois à l'extérieur elle peut admirer l'ampleur du massacre, son regard froid recouvert par le verre teinté de son masque parcourt le champs de bataille.

Artémis a vendu cher sa peau. Elle le cherche du regard et réalise qu’il est juste à côté d’elle, effondré contre le mur de bois de la cabane. Le croyant d'abord mort, elle s'éloigne de son cadavre pour faire quelque chose de plus important, soulager sa vessie qui commence à vraiment être douloureuse. Se battant avec sa combinaison de protection elle parvient à la retirer, l’air frais sur sa peau lui fait du bien, sa tenue peut être étouffante parfois. Une fois soulagée et rhabillée, elle revient vers la cabane et examine le corps de son guide. Pour découvrir avec surprise qu’il est toujours vivant.

- Impressionnant, une sacrée résistance est endurance.

Il pourrait faire un excellent cobaye…

Est-ce ses mots prononcés tout haut qui réveillèrent le guerrier ? Peut être. Après un réveil brusque, il se calma et se mit à lui parler. Il parle de leurs déplacements et qu’ils voyageront de nuit, cela lui convient. Et aussi qu’il risquerait de perdre sa lucidité ? Intéressant…
Puis il finit par lui dire que si elle a faim elle pouvait se servir. Puis il parti se reposer à l'intérieur, laissant Krista seule à l'extérieur entourée de cadavre de cerf broyeur.
La scientifique regarde les cadavres et se demande comment elle va s’y prendre pour préparer à manger… C’est une première pour elle…

Elle essaya d’allumer un feu, en vain. Par contre elle réussit très bien à dépecer une des bêtes, trancher la chair ça elle sait faire.

N’arrivant pas à allumer de feu pour faire cuir la viande et ayant mal partout a cause de cette nuit exécrable elle décide d’entrer pour allez voir Artémis.

- Monsieur De Goya, auriez vous de quoi allumer un feu ?

Mer 19 Juil - 16:26


Combien de temps s’était-il écoulé ? Sans doute trop peu. Il fut réveillé par cette voie qui ne lui était pas inconnue et ô combien fatigante. Le tout pour allumer un feu. Comment pouvait-on partir en expédition et ne pas être capable d’allumer un feu ? La viande n’était même pas encore dépecée. Il s’agissait très clairement de la pire expédition réalisée jusqu’à ce jour. Et dieu seul savait le nombre de voyages qu’il avait déjà effectué. Le Portebrume se consola en voyant qu’elle essayait tout de même de faire des efforts et d’apprendre à se débrouiller un peu seule. Artémis un petit tas de petits bouts de bois, récupéra ensuite deux morceaux qu’ils frottera ensuite énergiquement pour créer du feu. Utiliser la friction était le moyen le plus accessible pour tous. Après un certain temps, de la fumée se dégager du frottement et le vagabond s’empressa, tout en contrôle, de déposer la tas de pailles enflammé sur les bouts de bois entassés. Le fumée se transforma rapidement en un petit brasier. Le feu prenait progressivement. L’homme le nourrit d’autres morceaux ramassés.

Ensuite, toujours sans un mot, Artémis s’approcha d’un cerf-broyeur, dégaina avec style l’une de ses dagues et procéda au dépeçage, sous le regard averti de la scientifique. Le procédé était assez méthodique, mais chacun avait sa méthode et aucune était jugée plus efficace que l’autre. Le Portebrume préférait commencer par les pattes, zone la plus délicate, pour ensuite finir en douceur. Sans trop entrer dans les détails, il réalisa l’œuvre de manière assez fluide et sans sourciller, sans le moindre effort. Un geste maitrisé à la perfection, signe d’une grande expérience. Ceci étant fait, il monta rapidement une broche avec les morceaux de bois, embrocha le cerf-broyeur et le mit à cuire. Ce qui semblait n’avoir duré quelques minutes avait duré une bonne heure. Il fit un tour complet pour vérifier que la structure tenait correctement et que le gibier ne tombait pas. Se rendormir serait maintenant difficile, alors il s’assit devant son déjeuner, le regard perdu dans les flammes.

« Après ce repas, je vous suggère de vous reposer. Nous partirons d’ici en fin de journée, quand la soleil commencera à tomber. Pas l’idéal pour des personnes ordinaires, mais l’obscurité semble vous réussir. Je m’adapterai. Nous devrions arriver sur le lieu de votre récolte dans la nuit. Nous ne pourrons pas rester et repartir le plus rapidement possible. Nous sommes à la frontière du monde submergé par la Brume et vous avez été témoins de ce qu’il en ressort. »

Au cœur de la Brume, Artémis ne voulait pas l’inquiéter, mais des choses plus terribles les attendaient.