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la douleur au sein de la douleur [PV Kailan Eldoris]

la douleur au sein de la douleur [PV Kailan Eldoris] Brandw10
Sam 2 Nov - 2:25
la douleur au sein de la douleur PV Kailan Eldoris
5 Azoriax 1900 / Epistopoli - bas quartier


Charco n’était plus, en vérité, plus personne n’était. Vivant, je veux dire, évidement. Et le voyage jusqu’ici ne m’avait pas permis de me défaire de ce fait. Oui, ils étaient tous morts et le médecin ayant assisté aux adieux était parti, envolé. Seul, je l’étais. Ou pas finalement, les voix ne cessent de parler, les migraines reviennent. Oui, malgré mon cœur esseulé, je me devais d’avancer, pour eux, pour tous ceux, car les morts d’hier n’empêchent pas les souffrances du lendemain. Et pour continuer la lutte, avancer, trouver des gens pour m’accompagner dans ce combat sans fin, fallait-il que je sois encore apte à le faire. Je ris, j’aimerais dire être saint d’esprit, mais comment le pourrais-je avec ces multiples voix me parlant sans cesse, cette folie qui m’était associée. J’ai envie de sang, du sang frais, de violence aussi alors que tant parle sans fin. Ravos me poussais à continuer, me susurrant à l’oreille la façon dont il avait fini, d’abord la langue puis la tête coupée. Je me couvre les oreilles, mais ils n’étaient pas des voix que l’on pouvait simplement taire. Une auberge ? Non, juste un endroit des bas-fonds que l’on ne pouvait décemment pas appeler ainsi, mais qui n’était pas trop regardant au moins sur la vermine qui venait, même masqué en ces lieux. Tant que leur locataire temporaire pouvait payer et puis, bien que j’exerçais surtout a opale, le masque avait aussi sa petite, même si très moindre, réputation ici-bas. Je fermais la porte tant que je le pouvais, c’est-à-dire en trainant simplement et bruyamment une table devant. La crise, venais montais, bientôt, le sang goutta sur le sol de pierre froide. Sans doute aurais-je pu prendre une de mes dernières pilules pour l’éviter, mais il fallait vraiment que je m’en rachète en masse, je n’avais même plus mes médicaments pour simplement me calmer. J’avais envie de frapper, j’avais envie de tuer, c’est la chaise qui prit, volant en éclat contre un mur. Haletant, l’impression que ma tête allait exploser surtout que même si le docteur m’avait soigné, je n’étais pas encore complètement remis, à l’intérieur… Je ne crie pas, je me mords simplement la lèvre, m’effondrant, proprement et simplement, ma queue ne battait plus l’air, j’étais fiévreux. Les ténèbres m’enveloppent alors qu’un commentaire d’Eterine me fit sourire. Oui, sans doute que ça manque d’un air de violon dans l’air pour témoigner de ma piteuse performance. Ils ne quittaient pas mon esprit, ils ne faisaient que l’habité, le hanter, me rappelant ma responsabilité à chaque instant, sans en oublier aucun. Et même dans mes songes asservis de douleur, ils étaient là, me faisant parcourir mes souvenirs comme on parcourt une bibliothèque, me tenant par la main, tous en haillon, plus jeune. La douleur me réveillait puis me faisais resombrer, combien de temps, une heure, ou deux ? Quand enfin la crise cessa, laissant mon cerveau en vrac, la nuit était déjà là, le temps pour moi de sortir du confort de ma douleur.

Alors la première chose que je fis, à peine en forme, c’est allé payer d’avance les dommages que j’avais faits, ne voulant pas risquer que cela serve d’excuse pour les propriétaires de venir fouiner dans ma chambre. Puis directement le marché noir, masqué, couvert de la tête aux pieds, la queue enroulée autour de l’une de mes jambes, cachés. Ainsi, je pus faire mes achats, donnant simplement l’adresse auquel les livrés, discrètement, quelques astras dans ce but précis. Quelques autres emplettes, tous plus louches les unes que les autres, parfois juste des infos, marché florissant. Dans ce lieu ou juste, respirer est un calvaire, le trafic se fait aisément, loin presque de tout semblant d’autorité. Mais je sais aussi que chacun de ces bâtiments pouvait dissimuler de la souffrance, si seulement j’avais plus de pouvoir, plus de gens, ici aussi l’on pourra sauver d’innombrable vie. Bubulle me demande si je veux être un héros avant d’enfin me laisser un moment de répit. Le silence. Je l’ai rarement en ce moment. Sur le retour, on m’adresse la parole, je garde mon air sombre, je ne me présente pas puis prend un nom au pif. Je pourrais bien entendu prendre celui que les gens m’ont naturellement attribué, mais pourquoi risquer de donner des indices ? Cela sera David aujourd’hui, il a peur qu’on l’entende. Pourquoi m’attraper devant tant à ce moment-là ? Dès le moment où l’on n’attend pas l’ombre pour m’appeler, le secret est éventé. Mais soit, non, je ne l’amène pas chez moi, mais dans une ruelle plus sombre encore, ce n’est pas quelque chose de dur à trouver par ici. Il veut des informations sur un mécano d’une organisation étrange, de mon point de vue tout du moins. Comment il s’appelle, Francis Ner. Il ne sait même pas trop a quoi il ressemble, ceux qu’il est, l’essentiel au final. Néanmoins, c’est déjà bien d’avoir un nom, j’ai déjà travaillé avec moins que ça. Le prix aussi est pas mal, je ne sais pas ce que ce mec lui a fait pour autant vouloir en savoir plus sur lui. Mais j’accepte, avec tout ce que j’ai dépensé aujourd’hui, il faut bien que je gagne ma croute.

Le lendemain, je reçois d’abord ma livraison puis je fouine un peu partout, la plupart des informations sont simples et pour les plus coriaces, n’ayant franchement pas la patience, j’utilise un peu de violence certes. Il a les cheveux bruns, une mâchoire carrée, dans la trentaine. Mais le plus croustillant, ce mec va souvent dans un quartier précis, une zone un peu abandonnée où il semble se planquer. Une demi-pilule pour tenir quelque heure et c’est partie, ça sera bien suffisant, je pense. Les alentour ont l’air complètement abandonné, par un bruit venant de là-dedans en plus non plus. Je me dis que le boulot va être plié rapidement. Je ne cherche pas à comprendre, à m’assurer qu’il n’y a vraiment personne comme je le fais d’habitude. Trouvant simplement une fenêtre entre ouverte, je finis de l’ouvrir délicatement. Je suis ainsi avec ce masque simple, blanc avec trois griffures au niveau de l’orbite gauche, deux en bas et un petit en haut. Une cape à capuche noire tenue par des cordons avec une broche ronge métallique sombre avec un petit symbole rouge. En dessous, un haut au col long aux bordures rouge, assez simple et souple pour ne gêner aucun mouvement. Un pantalon sombre assez spécial qui a des boutons à l’avant et à l’arrière, ces derniers me permettant ainsi de laisser sortir ma queue quand l’envie m’en prend quand je ne l’enroule pas autour d’une de mes jambes dans le vêtement. Une sorte de ceinture mise en travers de mon épaule a la partie opposée ou j’y accroche généralement des couteaux de lancer. Des chaussures en cuir solide, mais simple tout comme les longs gants couvrant tout mon avant-bras.
Une fois mon entré complètement ouverte, je rentre simplement dedans d’un bond, je crois voir une chose du coin de l’œil, a ma droite ou ma gauche, mais je n’ai guère le temps de vérifier avant de nouveau le noir, mais pas à cause d’une cause interne cette fois-ci…. Je pense que mon excès de zèle va me laisser une bosse.



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Sam 2 Nov - 22:57

La douleur au sein de la douleur

Ft. Shanon



Kailan commençait à se demander si son mentor doutait de ses capacités.

Il lui avait certainement trop fait confiance, la dernière fois, avec la cliente douteuse. Kailan n'avait pas été très fine avec la négociation. Tout s'achetait et tout se vendait. Mais elle n'avait pas réussi à leur faire gagner un astra, en plus d'avoir perdu de la marchandise, pour une histoire de grande gueule et de fierté. Kailan pouvait s'en mordre les doigts à loisir : aucune mission importante ne lui était confiée désormais. Ton heure viendra, lui disaient ses collègues. Elle n'y croyait plus vraiment, avec tous les mois passés à ne rien faire, à part assister quelques collègues dans des tâches ingrates, ou à effectuer le boulot que personne ne voulait faire – sans aucune importance, bien sûr.

Et la voilà désormais seule, à errer dans l'une des planques du gang, un vieux bâtiment abandonné. Errer. Officiellement, surveiller la planque. D'accord, Kai était de mauvaise langue : il y avait quelques marchandises et quelques éléments qu'il serait fort dommage de perdre. Mais ce n'était pas le plus important, c'était même loin de l'être. En plus, à part les rats et autres petits nuisibles, elle n'avait pas tellement de risques ou d'animations à vivre, ici. Elle avait tout juste une lampe torche, et sa barre de fer, pour assommer quelques idiots qui auraient l'idée de passer par ici.

Quel ennui. Elle pourrait passer la soirée à faire de l'introspection – ou insulter cette fichue cliente bidon pour l'avoir décrédibiliser. Elle croyait bien que la soirée allait être longue et monotone, jusqu'à ce qu'elle repère une silhouette se glisser par une fenêtre.

Enfin, une occasion de bien se faire voir, qui sait. Elle se glissa dans l'ombre, loin de la lumière déversée par la fenêtre, pour mieux se rapprocher de l'intrus qui avançait prudemment. Quand il inspecta le côté opposé au sien, lui tournant le dos, elle ne perdit pas de temps : elle accéléra son pas léger et donna un coup de barre de fer derrière la tête de l'homme.

L'effet fut immédiat : l'homme s'écroula au sol. Kailan avait visiblement bien visé, l'intrus était inconscient. Pas de temps à perdre. Elle le saisit par les chevilles et le tira le long du sol vers l'intérieur. Le temps de trouver une chaise solide et de la corde, elle mit l'intrus en position assise et le ligota solidement à la chaise, aux bras et aux jambes. Elles étaient bien bizarres, ces jambes : elle aurait juré qu'il y avait une forme longue, un peu comme un reptile attaché à l'une d'entre elles.

— Et bien, marmonna-t-elle en admirant son travail. Monsieur Masque, on te démasque.

Elle se pencha vers le visage masqué de l'homme, tendit les mains pour lui ôter son masque. une chevelure immaculée s'en détacha et entoura un visage à la carnation sombre. Kailan fronça les sourcils : elle n'avait jamais vu ce visage, donc peu de chances qu'il s'agisse d'un habitant du quartier ou un concurrent direct du gang. Mais il était probable que ce type ait été envoyé par quelqu'un.

Elle tira à nouveau une deuxième chaise pour pouvoir s'y asseoir, puis pointa sans aucun scrupule la lampe torche allumée en plein sur la face de l'homme.

— C'est pas l'heure de dormir pour toi. T'as intérêt à me dire toute la vérité. T'es qui ? Et qui t'a envoyé ici ?

Dim 3 Nov - 1:28
la douleur au sein de la douleur PV Kailan Eldoris
5 Azoriax 1900 / Epistopoli - bas quartier


Une douleur au crane, Bubulle ricane. Mouai, sans doute l’ai-je mérité ? L’inconscience relâche peu à peu son étreinte, assez pour sentir un effleurement de la peau de quelque chose qu’on enlève. Haaa, Ravos, lâche-moi avec tes sous-entendus dégueulasse, est-ce mon esprit qui te pervertie ainsi ? Depuis quand est-ce que j’ai été aussi imprudent déjà ? Partir du principe qu’il n’y a personne, car on te dit qu’il n’y a personne et qu’on dirait qu’il n’y a personne, une bonne saloperie. Bubulle me charrie encore, à croire que mes médicaments prendront bientôt fin, dire que c’était censé être simple… En mon cœur, la mort plane encore, ne me lâche pas, colle comme le sang des cadavres, non celle fraiche, mais de celle qui commence à coaguler, engluant de rouge tes chaussures. Ravos serre mon cou, mon cerveau, empêche mes poumons de prendre leur prochaine bouffée. « C’est de ta faute s’ils sont tous morts » me susurre-t-il doucement. « Tu as tué la fille de ton mentor, tu ne devrais pas être en vie » rajout-il. Sa malveillance du moment n’est rien fasse à mes propres pensées bien plus cruelles, qui doute bien plus que cela. Enfin de l’air, était-ce vraiment l’empreinte de mes démons ou bien mon corps me rappelant qu’il n’était pas complètement remis ? Sans doute un peu des deux. Bubulle lui lance de fermer sa gueule, tout à coup agressif, c’est vrai, il a toujours été moqueur, mais c’est surtout qu’il aime rire. Alors que ravos vienne péter l’ambiance qu’il essayait de mettre n’a pas dû lui plaire, je suppose. J’ai envie de sang, de sang frais, dans ma gorge…. Mais je me contenterais bien d’eau là de suite, Ravos demande si c’est tout ce dont je suis capable. Parfois, j’aimerais que d’autre entende leur voix, celles qui résonne dans ma caboche a la forme différente d’auparavant, la bosse commençant tout juste a se former, rappelant a mon esprit la réalité. Celle loin des voix intérieures, de ceux qui me constitue autant que de ceux ayant simplement partagé ma misère jusqu’à leur fin. Oui, tout cela, c’est pour cela que souhaiter aux autres de partager la même santé mentale que moi est sans aucun doute égoïste. Avoir les morts qui vous étreignent, le souhaiter aux autres, c’est juste souhaiter souffrir un peu moins soit même.
Pourtant, cette souffrance est bienvenue, morbide rappel des espoirs que je porte avec, le pourquoi je me bats, a quoi je dédie mon existence. Elle sera courte très certainement de par ma simple nature, mais Bubulle rajoute avec un air joyeux qu’elle soit également trépidante. Oui, je l’espère Bubulle, mais on le sait tout deux, les choses se passe rarement bien et la bonne fortune n’a jamais été pour nous, pour aucun de nous. Là où la misère vous enfonce et la faim vous brise, nous ne sommes que des épaves échouées que la mer a rejetées.

À travers mes paupières, la lumière, cette chose auquel je suis sensible, qui finit de me réveiller. La chaleur de cette dernière sur ma peau d’ébène me confirme l’absence du masque qui m’est pourtant précieux, gardant bien plus que mon identité, mais aussi ma nature. Pas d’affolement, il ne faut jamais rien trahir, les nobles ne sont pas les seules vipères de ce monde. Mes écailles noir brillant sous mon œil gauche reflètent probablement une partie de cette lueur provocatrice, ma corne limée est sans doute à peine perceptible à travers mes cheveux. Bien que la bosse qui se forme suite au coup m’ayant mis dans les pommes pourrait peut-être faire croire que j’en ai une seconde, mais passons, je verrais ça plus tard. Les traits fins, les oreilles pointues, j’ai sans doute encore quelques plumes blanches accrochées à mes cheveux, je n’ai pas été très minutieux pour les enlever au fur et à mesure de leur pousse dernièrement. Une voix se manifeste, féminine, il me semble ;
« - C'est pas l'heure de dormir pour toi. T'as intérêt à me dire toute la vérité. T'es qui ? Et qui t'a envoyé ici ? »
Je m’agite un peu, démontrant ainsi que je suis bien réveillé bien que je n’ouvre pas les yeux. Pourquoi me ferais-je éblouir en sachant que je le serais en les ouvrant ? La douleur est ma compagne, pour autant, pourquoi la provoquerais-je quand le choix m’appartient de ne pas le faire sans que rien ne m’en coute ? J’agite les bras, le corps, légèrement, juste ce qu’il faut pour savoir l’essentiel ; je suis attaché aux bras et aux jambes, précautionneux ou plutôt précautionneuse si je me fis a mon intuition. Une seule voix, seule ? Ça résonne, l’endroit doit donc être plutôt grand, plus que ce qu’il me semblait dans cet enchevêtrement de rue et ruelle de l’extérieur. Une odeur de renfermé typique des lieux abandonnés ou poussière et vermine ont le temps de se poser. Je positionne ma tête vers la source de la voix, que tenté en premier ?

La drague ? Sans doute ne suis pas dans ma meilleure présentation pour cela et autant chez les nobles, les mots doux sont bien accueillis, autant chez les gens normaux…. Un mec que vous ne connaissez pas qui vous drague, c’est plutôt une baffe gratuite qu’une libération sans condition. Bubulle dit qu’on n’a rien si on ne tente rien. Oui alors non, on ne met pas sa main dans la gueule d’un crocodile pour attraper un pauvre astra, voilà, c’est pareil. Sourire ou non ? Non, gardons une expression neutre, commençons par le commencement. Une demande, un scénario probable, jouer sur la probabilité qu’elle n’ait jamais entendue parler du sans nom.
« - Salut je suppose. Pour commencer, je vous remercierais de ne pas pointer, je ne sais quel engin lumineux vers moi. J’aimerais pouvoir voir le joli visage de celle ayant abimé le mien ou au moins me rendre mon masque que je ne sens plus sur moi, vous devez constater que ma gueule est plutôt atypique. »
Je laisse une pause, ni trop longue, mais pas courte non plus. Le but n’était pas de risquer l’impatience, mais de laisser toutes les maigres informations que j’avais lâchées être assimilé. Bien sûr, sous-entendre que j’étais sensible à la lumière était dangereux, mais après tout, espérer sans rien lâcher aurait été vain aussi. Je reprends enfin, soudainement mal aux cotes, oui, le docteur avait raison, je prendrais un moment avant de complètement me remettre, mais le repos n’a jamais été pour moi malgré ma guérison toujours lente. Je ne laisse rien paraitre, ma voix reprenant simplement.
« - Qui je suis, je m’appelle Olia, et vous ? Qui m’a envoyé ? C’est-à-dire ? Je cherchais simplement un endroit où me cacher, comme beaucoup en ces lieux finalement. Un endroit où on étouffe un peu moins, ou mon apparence serait moins problématique. N’êtes-vous pas vous-même ici pour vous planquer, une squatteuse comme moi ? Libère-moi et je partirais simplement vu que l’endroit est déjà pris. »
Oui l’objectif premier était simplement qu’on me libère, les cordes serrées me lance…. Ravos me trouve bien pitoyable, comme si je ne me le trouvais pas moi-même. Putain de corps, comme si perdre mon mentor n’était pas assez, faut aussi que les traumatismes internes durent si longtemps alors que c’est guéri en surface ? Je ne soupire pas malgré mon envie, je sens que ça va être long, aurais-je seulement la force de me défendre une fois libérer, d’assommer mon assommeuse à son tour, faire le tour vite fait tout vérifier et me barrer ? Oui Bubulle, sinon je la drague, je suis sûre que ça marcherait super bien espèce de couillon obsédé. À croire que tu n’es pas que dans mon esprit toi. J’ai chaud, est-ce moi ou l’air ambiant ? Non, bien sûr que c’est moi, après tout, entre le trajet où je ne pouvais pas trop me reposer pour ne pas baisser ma garde et ici où je me suis trimballé a droite à gauche…. On dit que le repos c’est pour les faibles, alors ne pas prendre de repos c’est pour les débiles histoire que leur faiblesse soit exposée au pire moment. Bubulle, sinon, je fais semblant de la draguer, elle s’approche et je lui fous un coup de boule en espérant ni louper et avoir un élan suffisant, t’en penses quoi ? Il est abasourdi. Oui bah au moins, comme ça, si on est tous les deux sonné et qu’on finit tous les deux dans le brouillard, je pourrais dormir un peu… De toute façon, je ne suis plus à une bosse prés. Après, j’ai toujours des couteaux de lancer accrocher sur ce qui ressemble à une sorte de ceinture, ça me fera toujours un argument en plus si j’arrive à me défaire de ces entraves. Enfin, ça dépend si elle gobe mon excuse plutôt bien trouvée.



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Lun 11 Nov - 21:16

La douleur au sein de la douleur

Ft. Shanon



La belle se réveillait enfin. Ou plutôt le beau. À ne pas prendre au premier sens du terme. On ne pouvait pas dire qu'il était à tomber, ce type, à part si c'était de terreur, ou raide mort, selon ses aptitudes. Kailan avait appris très tôt à se méfier de l'autre. Elle l'observa se tortiller en gardant les paupières closes, la lumière de la lampe torche étant trop proche, se trouvait être agressive. L'inconnu partagea son malaise à Kai. Elle ricana à l'entente du compliment, un peu ironique, dans la présentation de la situation.

— Et qui te dit que je serais plutôt pas jojo, en réalité ?

Elle finit de rire et reprit son sérieux :

— Pour le masque, c'est mort. J'te le rendrai pas. Faut laisser durer le plaisir, je veux admirer ton beau visage.

Elle fit baisser la lampe torche, pour qu'ils puissent tous deux être éclairés, sans que cela ne gêne son prisonnier. Olia. Il jouait bien la comédie, mais pas assez pour que Kailan y croit. Ce serait beaucoup trop simple de dire qu'on était innocent pour sortir de prison, par exemple. Le monde serait merveilleux et magique, comme dans un conte de fée, si on pouvait avoir tout ce que l'on désirait juste en sortant les bons mots.

— Olia. T'as pas compris, c'est moi qui pose les questions, ici. Et t'avais rien à faire ici. Y'a des tas de squats, de poubelles et de bâtiments abandonnés.

Elle s'affala légèrement, appuyant sa tête contre son poing, tout en poursuivant :

— Admettons, tu t'es trompé, t'es venu au mauvais endroit, au mauvais moment. J'arrive quand même pas à te croire. Au pire, tu vas passer la nuit ici, en ma charmante compagnie, et si t'es blanc comme neige, tu ressortiras sans aucun bobo de plus.

Elle soupira. La soirée allait être vraiment longue.

Mar 12 Nov - 1:15
la douleur au sein de la douleur PV Kailan Eldoris
5 Azoriax 1900 / Epistopoli - bas quartier


Garder son calme a toujours été le plus important surtout dans ce genre de situation. S’agiter pouvais me porter préjudice et le temps passé ici m’était limité pour sure. Mais simplement me libérer de l’imposture serait compliqué donc le mieux était que la personne me libère d’elle-même. Mais ma proposition ou encore mon excuse n’eut pas l’effet escompté. Elle… rit ? Par le passé, j’ai déjà souvent amusé mes camarades, mais elle n’en faisait pas partie, mes camarades étaient morts, la réaction me semblait improbable. Elle reprit néanmoins rapidement son sérieux entre ces deux phrases.
« - Et qui te dit que je serais plutôt pas jojo, en réalité ?
Pour le masque, c'est mort. J'te le rendrai pas. Faut laisser durer le plaisir, je veux admirer ton beau visage. »

Cela ne m’arrange pas, mais ce n’est pas vraiment étonnant non plus. Il me faudra donc le récupérer quand je ne serais plus attaché, je soupire intérieurement, ça me saoule déjà. Mais enfin, la lumière ne me brula plus le visage, j’entrouvris d’abord un œil, avant l’autre quand je vis qu’effectivement, ce n’est plus le soleil que j’aurais devant moi. Mes yeux au fond noir donnant encore plus de menaces à mes iris rouges de chat que peu connaisse au final. C’est bien ce qui ressemble à une fille devant moi ; des cheveux courts châtain comme le bois des arbres, des yeux de la même teinte et des traits fins ajoutant une touche de légèreté au tout.
« - Olia. T'as pas compris, c'est moi qui pose les questions, ici. Et t'avais rien à faire ici. Y'a des tas de squats, de poubelles et de bâtiments abandonnés.
Admettons, tu t'es trompé, t'es venu au mauvais endroit, au mauvais moment. J'arrive quand même pas à te croire. Au pire, tu vas passer la nuit ici, en ma charmante compagnie, et si t'es blanc comme neige, tu ressortiras sans aucun bobo de plus. »

Affalé, soupirant, visiblement, tout cela est bien mal parti. Ma queue bouge légèrement autour de ma jambe, presque imperceptible. Moui, il se peut que je sois agacé que ça n’ait pas aussi facilement marché, mais bon. Quoi faire à présent, je sens bien que mon médicament arrivera bientôt à son terme, et ensuite ? Je n’ai vraiment pas envie que la jeune demoiselle voie l’une de mes crises, car au-delà de la honte et de la douleur, pour le coup, elle aurait vraiment trop de raison de ne pas me relâcher. Je la jauge un moment.

Quoi dire, quoi faire ? Voyons, inventez une autre excuse, non. Beaucoup ferait ça, mais ça ne rend que chacun de leur scénario plus idiot les uns des autres.
« - Pourtant, tu es bien là toi aussi, qui que tu sois, c’est que l’endroit n’est pas si nul que ça, non ? Et t’as l’air moins désespéré que moi pourtant. Pourtant, t’as choisi ici et pas ailleurs alors, en quoi se serait plus étonnant pour moi de viser un bâtiment qui de l’extérieur, a l’air spacieux ? »
Humm, après tout, l’interroger peut aussi parfois glaner des informations précieuses. Restons logiques, dans mon rôle, souriant.
« - Ha moins que tu sois là pour autre chose ? »
Je prends un air plus lumineux, avide peut-être ?
« - Il y a des choses intéressantes ici ?! Si ta trouver un trésor, on peut partager ! »
Oui, jouer délibérément au con, j’en suis presque gêné, mais puisque de toute façon, l’objectif est qu’elle me détache.



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Lun 18 Nov - 20:29

La douleur au sein de la douleur

Ft. Shanon



Passée la surprise d'avoir ferré un poisson, il lui faudrait maintenant attendre l'aube pour faire son rapport à son mentor, ou à l'un de ses supérieurs hiérarchiques, dans le Gang des Ferrailleurs. Cela allait être vraiment long… Olia était un peu mystérieux, avec sa face étrange, mais à part cela, il n'y avait pas grand chose à en dire. Elle n'arrivait pas à le voir autrement qu'une gêne occasionnée, un léger divertissement pour le reste de la nuit. La seule chose qui l'interrogeait, c'était son passé.

Était-il un zoan ? Un mutant ? Autre chose ? Elle n'arrivait pas à le voir, dans la pénombre. Et il ne serait pas pertinent de lui poser des questions gênantes. Tout le monde avait une histoire terrible, dans les bas-fonds d'Epistopoli. Personne ne désirait les raconter, encore moins à un parfait inconnu qui l'avait assommé et ligoté. Lui non plus ne lui posait pas de questions gênantes sur sa vie, et c'était très bien ainsi.

Il avait rouvert sa gueule. Visiblement, il croyait que cet endroit était différent des autres. Kailan haussa les épaules :

— T'as un bon raisonnement. Mais tu crois pas que si c'était vraiment un endroit intéressant, une jeune fille seule aurait été vite mise en déroute ? Par un groupe de baraqués, ou des mafieux. Je sais pas moi, enfin, c'est Episto’, pas un joli petit village de la prairie opaline !

Ah ouais, en plus, il s'enfonçait. Kailan haussa les sourcils en écoutant le reste de ses paroles.

— Le seul trésor qu'on pourrait trouver ce soir, c'est ton intelligence. J't'aurais pas frappé trop fort tout à l'heure ?

Elle sourit :

— Puis, même s'il y avait un trésor, tu crois que je le partagerais avec toi ? J'ai l'avantage, j'ai réussi à te maîtriser et à t'attacher. Si je le partageais avec toi, je perdrais une partie d'un bénéfice que je pourrais garder rien que pour moi.

Bon, finalement, elle avait peut-être une discussion amusante à tenir avec Olia.

— Admettons, y'a un trésor, ici, t'avais raison. Ce serait quoi tes arguments, pour que je te détache et qu'on partage le butin ?

Ce qui n'arriverait jamais. Elle tenait bien trop aux Ferrailleurs pour ça.
Mar 19 Nov - 0:17
la douleur au sein de la douleur PV Kailan Eldoris
5 Azoriax 1900 / Epistopoli - bas quartier

Visiblement, le but de la manœuvre ne serait pas facilement atteint. Je ne perdais pas patience alors que je sentais la concentration de mon médicament dans mon sang s’amoindrir de plus en plus. Ravos était de retour à présent, se moquant de ma pitoyable situation et louant cette imprudence débile. Il ne me manquait pas, une seule voix cela dit est quelque chose de gérable. En tout cas, la jeune fille ne semble pas convaincue, mais ses dires avaient une faille facile en ma seule présence. J’avais donc souri en réponse, penchant légèrement la tête sur le côté.
« - T'as un bon raisonnement. Mais tu crois pas que si c'était vraiment un endroit intéressant, une jeune fille seule aurait été vite mise en déroute ? Par un groupe de baraqués, ou des mafieux. Je ne sais pas moi, enfin, c'est Episto’, pas un joli petit village de la prairie opaline !
- Bien que ma situation ne soit pas des plus agréable, il faut reconnaitre que si je suis attaché ainsi c’est bien à cause de cette fameuse jeune fille frêle et fragile. Et puis, ici-bas, il y a tellement d’endroits déserts, pourquoi tomberiez-vous directement sur le pire ? Êtes-vous a ce point malchanceux ? »
Malgré les dires, il n’y avait aucune once de provocation dans ma voix. Et puis, si je touche sa fierté en utilisant ses propres arguments, peut-être les invalidera-t-elle toute seule ainsi. Bien sûr, rien n’était moins sur, mais beaucoup sont ainsi, refusant d’être catégorisés comme faible, se rangeant ainsi forcément du côté de la force même quand ils n’en possèdent aucune. La suite, honnêtement, je ne l’avais pas vu venir, mais je n’étais pas vraiment vexé par la réflexion même si j’essayais d’en avoir l’air. Non, j’étais bien plus concentré sur ma réponse que ce genre de chose futile.
« - Le seul trésor qu'on pourrait trouver ce soir, c'est ton intelligence. J't'aurais pas frappé trop fort tout à l'heure ?
Puis, même s'il y avait un trésor, tu crois que je le partagerais avec toi ? J'ai l'avantage, j'ai réussi à te maîtriser et à t'attacher. Si je le partageais avec toi, je perdrais une partie d'un bénéfice que je pourrais garder rien que pour moi.
Admettons, y'a un trésor, ici, t'avais raison. Ce serait quoi tes arguments, pour que je te détache et qu'on partage le butin ? »

Je réfléchis un instant, laissant d’ailleurs planer bien plus longtemps le silence que nécessaire. Après tout, si je la convaincs de la bêtise juste en me faisant passer pour lent d’esprit, elle pourrait relâcher son attention.
« - Je sais crocheter des serrures, ça peut être utile, non ? Après tout, si objet de valeur il y a, il a peu de chance d’être simplement posé quelque part à la vue de tous, non ? Cela dit, si vous ne comptez vraiment pas me détacher, pourriez-vous au moins me rendre mon masque. »
Je fis semblant d’être gêné.
« - Je ne suis pas très à l’aise sans et de toute façon, il ne vous sert à rien tout comme il ne changera rien a ma situation, donc pourquoi ne pas me le rendre ? »
Dis-je.



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