Jeu 10 Oct - 15:38
Quand l'hiver disparait, la rose renait
PV Duscisio Balibe
Mi Nagidir 1901 / Bois de Mesnon
PV Duscisio Balibe
Mi Nagidir 1901 / Bois de Mesnon
Anou avait demandé si je pourrais être un jour utile, cela englobait en réalité bien d’autre interrogation, mais j’avais résumé la chose en bien peu d’éléments. Duscio répondit néanmoins, toujours aussi doux dans ses réponses, prenant une pause au milieu comme pour être sûr de ce qu’il allait dire ensuite alors qu’il taillait le bois.
« - Cela ne dépend que de toi. Peu importe ce que disent les autres, c’est à toi de démontrer qu’ils ont tort.
Il te faut trouver quelque chose à faire qui ne t’oblige pas à te déplacer constamment et ce que tu aimes faire.
De mon côté, je vais faire en sorte que tu puisses reconnaître quelques plantes utiles quand tu veux vadrouiller quand tu es un chaton. Pour éviter de t’empoissonner accidentellement, par exemple. »
Ce qu’Anou aime faire ? Je ne m’étais jamais posé la question. Survivre était déjà une préoccupation plus que suffisante, si bien que le reste passait au second plan. Anou a si souvent entendu que j’étais inutile, cela est devenu un fait, une vérité qu’Anou n’a jamais pensé faux, en tout cas, pas au point de faire quelque chose. Si Anou arrive à trouver quelque chose qui lui plait, arrêtera-t-on de la dire inutile ? Les jets de pierre cesseront-ils ? Le fait de se faire frapper ou d’avoir sans arrêt des reproches aussi ? D’un autre côté, Anou est contente que Duscio veuille bien lui apprendre quelques trucs sur la flore. Anou sait les racines comestibles, mais ce que je sais se résume au final à subvenir à une survie immédiate, pas grand-chose d’autre, en même temps, avec mémé, on ne s’éloignait pas beaucoup de la bicoque délabrée, à part quand mémé est partie. Et puis, peut-être que comme ça, Anou sera plus utile ? Anou a hâte en tout cas, je répondis franchement, motivé par cette nouvelle ;
« - Anou sera attentive ! »
Mes yeux étaient pleins de détermination sans faille. La petite conversation, succincte, cela dit, fit passer le peu de temps qu’ils nous étaient accordés avant de devoir repartir. Duscio se dirigea alors de nouveau vers son chariot alors qu’il m’avait fait un bâton, essentielle sous cette forme. Rien que pour se lever, c’était plus dur de se redresser avec une seule jambe entière. Il revint ensuite avec des vêtements, certes trop grands, mais qui faisaient largement l’affaire, Anou le remercia de nouveau, je dis que j’en prendrais soin. J’essaye d’aider le grand blanc a ranger maintenant que je suis sous cette forme bien que c’est limité rien que parle fait qu’il ne m’ait pas aisé de me déplacer. Mais Anou veut être utile, ne serait-ce qu’un peu. Il m’aide à me mettre sur le banc de conduite à ses côtés par la suite, reprenant la route. Anou apprend que Duscio n’a pas besoin de manger, je suis étonné de voir que Dame faim épargne certains êtres, était-ce dû à sa nature ? Comme pour les fleurs ornant ses cheveux participants à le rendre ravissant ? Car Anou le trouve beau, surtout maintenant avec la taille gagner par cette forme me permettant de le voir plus en détail.
Les heures passant, Anou repensa aussi à ceux qu’avais dit Duscio… Qu’est-ce que j’aimerais au fond ? J’aime bien apprendre, mais je ne sais pas grand-chose et beaucoup compte avant tout sur le physique, d’où l’étiquette d’inutile me collant à la peau là ou je passe. Dans les petits villages, ce sont essentiellement les métiers manuels qui sont loués rien que le paysan est quelque chose nécessitant beaucoup de force. Peu son exempte de tache concrète. Puis Anou repensa a ces voyageurs qu’il m’ait déjà été donné d’observer en secret ; ceux chantant ou louant de formidables récits, ils paraissaient libres… Anou a bien sûr toujours été libre, mais ce n’étais pas la même liberté, c’était une liberté choisit et non une liberté circonstancielle. Pour parler, il n’y avait pas besoin de marcher… Sinon, Anou pourrait aussi voir des grandes villes, Anou ne sait pas…. Si, il y a une chose que j’aimerais faire. Alors Anou déclara, motivé alors que les pas du cheval sur le chemin était régulier ;
« - Anou aimerait apprendre lire écrire ! Possible pour Anou ? »
Je finis, d’un coup hésitant, regardant le grand blanc. C’est peut-être compliqué aussi cela dit, mais Anou aimerait au moins essayer. Car ceux qui savent semblent être capables de faire tant de choses, ils semblent être capables d’apprendre davantage ensuite… Au prochain arrêt, le grand blanc me dit d’attendre, Anou n’aime toujours pas être seule, surtout que c’est sous une forme différente, mais je comprends. Et tout fait moins peur de cette hauteur donc je suis sage. Il fait de la soupe, je ne me plains pas du gout, c’est quelque chose dont je ne fais plus attention depuis longtemps.
Après tout, du moment que le ventre est rempli. Je regarde le grand blanc, essayant de trouver une voix que je n’avais pas pu dénicher seul.
« - Et Duscio ? Duscio aimé quoi ? Que fait Duscio comme activité ? Et pourquoi Duscio le faire ? »
Les interrogations semblent un peu brouillant, mais mon intérêt est bien là. Comme si un indice pouvait être distribué dans ses paroles, ne serait-ce qu’un fragment. En même temps, Anou fait l’inventaire de ce que j’aime ; la chaleur par exemple, j’aime aussi mes congénères félins, même ceux n’étant pas en réalité Zoanthropes, les simples animaux comme beaucoup les appellerait semblent plus sincères.