Mar 17 Sep - 22:47
Astra valant silence
Il pleut.
À l'orée de la capitale, l’eau portée par les vents fouette le val où s'étendent les terres agricoles détenus par la famille des Ozwinfeld. Les précipitations abondantes feront peut-être déborder l'un des bras du Dain traversant le pays d’Opale. Tu t’en réjouis ; aucune pensée bienveillante pour les paysans et leurs maigres possessions. Le limon apporté par le fleuve est une bonne chose pour la terre, et ce qui est bon pour la terre est bon pour la fortune de ta défunte épouse. Celle qui impacte directement la rente que tu perçois.
Ta main tire le rideau couvrant la grande fenêtre du salon. Cela n’empêchera pas le crépitement de la pluie sur le verre, mais peut-être arriveras-tu cette fois à duper ton mal de tête. Dans un geste mécanique, tu avales deux cachets ovales sortis de ta poche.
L’intensité du luminaire semble s’apaiser.
Puis on frappe à la porte.
Tu pousses un grognement agacé en te touchant rapidement le front. De l’autre côté, on doit prendre ce bruit pour une invitation à entrer : ton homme de main ouvre. Il tient une femme menue par l’articulation du coude. Il la fait entrer dans la pièce - pousser ne serait pas le terme exact, mais disons que le mouvement manque cruellement de galanterie - sous ton regard insistant.
La cape de la brune s’est prise dans le cadre de la porte ; un pan se soulève brièvement, laissant entrevoir la silhouette d’une aile.
Pendant un court laps de temps, plus personne ne gesticule.
Puis tu sembles revenir à ta conscience. Tes pupilles dilatées quittent enfin la nouvelle venue pour se poser sur son… accompagnateur. Merci, que tu lâches simplement à l’autre homme. Le ton est sec, il sous-entend qu’il peut (et doit) disposer. Ton employé s’éclipse en fermant la porte derrière lui.
Vraiment navré, que tu ajoutes aussitôt à l’intention de la jeune femme
En voyant l’expression sur son visage, tu te doutes que ton homme de main n’a pas dû être très loquace sur les raisons de sa présence ici. Alors tu enchaînes sans trop de délais, mais pour éviter qu’elle ne fuit en courant ou qu’il ne lui prenne l’envie de te balancer au visage le premier objet lui tombant sous la main, tu t’éloignes. Vers l’une des bibliothèques, plus précisément. Où tu met la main sur une bouteille d’eau-de-vie à l’apparence dispendieuse.
Vous avez fait la connaissance de mon bras droit, il est un peu… particulier. Il a été soldat pour Opale, un ancien garde rapproché des Ozwinfeld… - tu lui décroches un regard de biais, comme pour vérifier que l’explication suffit à ne pas la faire hurler d’indignation face au traitement qu’on vient de lui imposer pour bénéficier de sa présence ici.
Plus ou moins forcée, si ton intuition est bonne.
Je m’appelle Jerah, c’est moi qui vous ai fait mandé, que tu conclus simplement et débouchant la flasque pour remplir deux petits verres.
Tu en lève un vers elle et le dépose sur la table du salon, à son intention. Ttremper ses lèvres dans une goutte d’alcool aide généralement à avoir les idées claires. Tu t’asseois sur l’un des canapés et ne rajoutes rien de plus, laissant place à ce que ton invitée voudra bien te donner : qu’il s’agisse d’une logorrhée accusatrice, d’un silence méfiant ou d’un geste mesuré.
Toi aussi, tu as besoin de savoir à qui tu as à faire.
À l'orée de la capitale, l’eau portée par les vents fouette le val où s'étendent les terres agricoles détenus par la famille des Ozwinfeld. Les précipitations abondantes feront peut-être déborder l'un des bras du Dain traversant le pays d’Opale. Tu t’en réjouis ; aucune pensée bienveillante pour les paysans et leurs maigres possessions. Le limon apporté par le fleuve est une bonne chose pour la terre, et ce qui est bon pour la terre est bon pour la fortune de ta défunte épouse. Celle qui impacte directement la rente que tu perçois.
Ta main tire le rideau couvrant la grande fenêtre du salon. Cela n’empêchera pas le crépitement de la pluie sur le verre, mais peut-être arriveras-tu cette fois à duper ton mal de tête. Dans un geste mécanique, tu avales deux cachets ovales sortis de ta poche.
L’intensité du luminaire semble s’apaiser.
Puis on frappe à la porte.
Tu pousses un grognement agacé en te touchant rapidement le front. De l’autre côté, on doit prendre ce bruit pour une invitation à entrer : ton homme de main ouvre. Il tient une femme menue par l’articulation du coude. Il la fait entrer dans la pièce - pousser ne serait pas le terme exact, mais disons que le mouvement manque cruellement de galanterie - sous ton regard insistant.
La cape de la brune s’est prise dans le cadre de la porte ; un pan se soulève brièvement, laissant entrevoir la silhouette d’une aile.
Pendant un court laps de temps, plus personne ne gesticule.
Puis tu sembles revenir à ta conscience. Tes pupilles dilatées quittent enfin la nouvelle venue pour se poser sur son… accompagnateur. Merci, que tu lâches simplement à l’autre homme. Le ton est sec, il sous-entend qu’il peut (et doit) disposer. Ton employé s’éclipse en fermant la porte derrière lui.
Vraiment navré, que tu ajoutes aussitôt à l’intention de la jeune femme
En voyant l’expression sur son visage, tu te doutes que ton homme de main n’a pas dû être très loquace sur les raisons de sa présence ici. Alors tu enchaînes sans trop de délais, mais pour éviter qu’elle ne fuit en courant ou qu’il ne lui prenne l’envie de te balancer au visage le premier objet lui tombant sous la main, tu t’éloignes. Vers l’une des bibliothèques, plus précisément. Où tu met la main sur une bouteille d’eau-de-vie à l’apparence dispendieuse.
Vous avez fait la connaissance de mon bras droit, il est un peu… particulier. Il a été soldat pour Opale, un ancien garde rapproché des Ozwinfeld… - tu lui décroches un regard de biais, comme pour vérifier que l’explication suffit à ne pas la faire hurler d’indignation face au traitement qu’on vient de lui imposer pour bénéficier de sa présence ici.
Plus ou moins forcée, si ton intuition est bonne.
Je m’appelle Jerah, c’est moi qui vous ai fait mandé, que tu conclus simplement et débouchant la flasque pour remplir deux petits verres.
Tu en lève un vers elle et le dépose sur la table du salon, à son intention. Ttremper ses lèvres dans une goutte d’alcool aide généralement à avoir les idées claires. Tu t’asseois sur l’un des canapés et ne rajoutes rien de plus, laissant place à ce que ton invitée voudra bien te donner : qu’il s’agisse d’une logorrhée accusatrice, d’un silence méfiant ou d’un geste mesuré.
Toi aussi, tu as besoin de savoir à qui tu as à faire.