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Ferme les yeux, ça peut devenir moche.

Ferme les yeux, ça peut devenir moche.  Brandw10
Lun 19 Aoû - 16:48

No triche, juste du talent

Artémis



Il y a beaucoup de secteurs de la société dans lesquels il faut être implacable pour survivre. la politique, l’économie, le crime.. dans tout ce qui avait un rapport avec l’argent ou le pouvoir, il fallait éviter d’être trop gentil et bienveillant. Tout simplement car gentillesse rimait fort bien avec faiblesse.

Cela n'empêchait pas qu’il fallait avoir des limites en matière de malveillance, car certaines personnes étaient plus trahissable que d’autres. Malheureusement certaines personnes ne comprenaient pas totalement cette règle et devaient ainsi l’apprendre à leurs dépens. On aimait pas trop les traîtres dans le milieu, et ce crime envers les siens se payait fort cher.

La cible du jour ? Linsley Rockfild, xandrien originaire d’Opale il y a quelques générations de pars son père, il avait été pendant des années une des figures du banditisme xandrien et un des cadres du cartel, autrement appelé la fosse, qui dominait le trafic de drogue et le marché noir du royaume.

Il était talentueux, il avait sa réputation, mais pourtant sans que personne ne comprenne vraiment pourquoi, il avait décidé de trahir la fosse il y a quelques années en vendant des informations sensibles et compromettante qui avait mit sous les verrous l’un des dirigeants du groupe avant de disparaître dans la nature, probablement aidé par le gouvernement en échange de son acte.

Autant dire que le cartel n’avait que pour goûter cette trahison et cette fuite, il avait mis en danger la famille, et désormais celle-ci avait une dette de sang à régler contre lui.

Mais l’homme était introuvable depuis 5 ans. Du moins… jusqu’à aujourd’hui… A force de rechercher pour venger l’un des patrons, le cartel avait retrouvé sa trace à Opale. Pas de lui directement mais de personne de sa connaissance et qui avaient un comportement suffisamment suspect pour qu’elle soit considérée comme ses complices dans cette sombre affaire de déloyauté.

Enfin bon, le fait de savoir où chercher ne réglait pas tout, il fallait être subtil quand on tapait quelqu’un dans Opale pour ne pas éveiller l’attention du gouvernement local et surtout ne pas toucher des gens qui étaient attachés à l’une des septs grandes familles et plus encore celle des Cassandres dont les liens avec le cartel étaient assez étroits pour se fournir mutuellement les spécificités locales dans le trafic, les xandriens profitant par ailleurs fort bien d’être le point de relai obligé de toute transaction illégale entre Epistopoli et Opale.

Comment atteindre quelqu’un quelqu’un avec suffisamment de précision pour ne pas faire de vague et ne pas toucher des camarades… La question était épineuse et c’était à Violette de s’en charger. Elle avait voulu le faire car l’une des personnes désormais en prison était l’un de ses oncles, et aussi détraqués pouvaient être les helmael, il y avait une règle fondamentale : On ne touchait pas à la famille.

Un plan douteux germait alors dans l’esprit de la maraudeuse, qui décida d’utiliser les avantages de sa guilde pour relayer une annonce anonyme pour une mission qui en apparence ne s’avérait pas des plus périlleuses. L’offre de mission demandait de l’aide pour retrouver une personne disparue. Compétence de combat : Obligatoire. Compétence sociale : Obligatoire.

Rien de bien spécial contrairement à certaines énormités qui pouvaient être affichées sur les tableaux des maraudeurs qui étaient loin d’être connus pour être une guilde propre et totalement en dehors des affaires douteuses.

Une personne finit par répondre à l’offre, Violette décidant alors de la faire suivre pour avoir un minimum d'informations sur elle afin d’éviter les erreurs stupides. Quelques jours plus tard, elle donnait rendez-vous à la mercenaire en herbe dans la branche opale de la guilde des maraudeurs qui avait proposé la mission.

L’endroit était disons… parfaitement maraudeur… Un bar où végétait des personnes peu recommandable, certains ayant des têtes louches, d’autres des cicatrices un peu partout. Il y avait de tout, mais la seule constante c’était qu’ici tout le monde était armé, que ce soit de poignards, de lames ou d’armes à feu.

A travers les fenêtres intérieures on pouvait voir dans la cour intérieure des terrains d'entraînement pour ceux qui voulaient s'entraîner ou tout simplement se foutre sur la gueule.

On pouvait facilement se perdre, mais Violette avait donné des indications à l’opalin pour la reconnaître, cheveux gris, et surtout borgne, la cheffe de guilde ayant malheureusement perdu un œil lors de l’attentat d’Opale.

Et attendant, la xandrienne s’amusait à plumer au poker ses partenaires de jeu à une grande table avec un grand sourire. C’était une portebrume de fortune après tout… il fallait bien que sa nébula lui serve à quelque chose… Certes, grâce à cette dernière elle avait un pourcentage de victoire de 90% aux jeux d’argent, mais c’était son talent naturel, absolument pas une triche…


Lun 19 Aoû - 19:13
Artémis cherchait de l’argent, sachant pertinemment que s’il souhaitait avoir des informations exploitable contre sa famille, pour avoir des cartes à jouer pour sa liberté, qu’il ne savait que précaire, l’argent serait la première chose à accumuler. Il n’était pas dupe sur le fait que tout ce qui touchait à Opale valait cher, très cher.

Il vit une annonce dans une des guildes de maraudeurs non loin de chez lui.  Si les autres donnaient des frissons dans le dos du jeune homme, celle que Violette faisait mouche. Chercher une personne, dans un environnement qui se prêterait sans doute au combat. Cela ne pouvait que faire échos à sa situation avec sa mère. Aussi fut-ce davantage l’impulsivité que la réflexion qui motiva Artémis à saisir l’annonce et demander à se porter volontaire.

Ainsi Violette reçue les premières informations, Artémis Bolg, née dans la Contade d’une mère qui avait l’habitude de l’emmener dans la Brume pour escorter des groupes. Le surnom de la Danseuse Écarlate fut évoquée, ce qui permettait de savoir que l’enfant avait été bien entraîné et sans doute, si la femme avait le bras assez long de pouvoir creuser un peu plus sur ses véritables origines.

Si Artémis ne put savoir qu’il était suivi et observé, il y eut deux fois où le doute fut permis, rejetant le fait qu’il devait s’agir d’envoyé de sa grand-mère qui cherchait à l’observer. Artémis avait depuis longtemps abandonné l’idée de se cacher. Il avait un foyer à protéger et ne pouvait l’abandonner trop longtemps. Aussi l’observateur put observer le jeune homme dans son état naturel, cachant son véritable sexe aux yeux de tous et prenant de grand soin quand il devait se laver que personne ne le regarde et se positionner de manière à cacher ce qui pourrait le trahir.

La deuxième soirée l’observateur put constater que lors de forte pluie tout le village fermait leurs volets, la place se désertant, n’ayant qu’Artémis dans une tenue assez singulière, s’inspirant de tenue de danse orientale, permettant au jeune homme d’avoir une liberté totale de mouvement. L’observateur put le voir , le regard semblant vide, comme s’il était en transe et valser, ses lames voltigeant avec fluidité et vivacité, comme s’il se battait avec une ombre. La vérité était qu’il s’imaginait lutter contre sa mère, tentant de contrer des techniques qu’elle employait souvent, même s’il ne pouvait pas savoir si ses lames pourraient trancher les flammes mystiques de son mentor. Cette danse martiale dura quelques heures avant qu’Artémis finisse épuisé, au sol, laissant l’eau fraîche refroidir son corps, rentrant et se changeant pour ne pas tomber malade.

Quand Artémis reçu la réponse, il ne sauta pas de joie. Opale, le domaine de sa grand-mère. Il ne pouvait pas se défiler, pensant que la vie d’une personne pouvait être en jeu, n’ayant pas eu beaucoup d’information. Le chemin ne fut pas difficile, venant à dire que l’on avait sollicité ses talents de danse dans la capitale, la tenue de danseuse orientale dans ses bagages semblant suffire pour rendre crédible son mensonge.

Il portait sa robe verte qui tombait jusqu’aux genoux, dissimilant ses lames, harnachées aux cuisses, le haut tenait avec deux bretelles, laissant pleinement ses bras finement musclés visibles . Il avait attaché ses cheveux pour en faire une longue tresse, un ruban vert étant soigneusement noué au bout. Artémis avait tout d’une demoiselle assez riche, même si en inspectant de prêt la robe, on voyait qu’elle n’était en rien une confection coûteuse. Il tenait fermement sa petite mallette avec sa tenue de danseuse orientale.

En s’approchant de la guilde, Artémis sentit les regards sur sa personne, se doutant qu’il détonnait par rapport à l’environnement, contraste bien plus marqué quand il entra. Lui, une demoiselle soignée, dans un endroit infesté de personne qui auraient pu tout aussi bien être des brigands. Il pouvait presque sentir une certaine tension dans l’air, mais, il n’allait pas reculer, la mission qu’il avait prise était important, hors de question de fuir ou de se montrer impressionné.
Du regard, il vit Violette, mais préféra rester quelques minutes à observer sans se dissimuler, constatant sa chance et s’approchant doucement, stoppant a une bonne distance.  

Artémis se mit à parler d'une douce voix féminine.

- La chance semble vous sourire.

Humblement, il salua cette femme, son visage étant rayonnant, ce qui ne le rendait que davantage bizarre dans cet endroit. Les simples d'esprit penseraient qu'Artémis est une personne idiote, ce qui n'était pas le cas.

- Je me nomme Artémis Bolg, vous devez être la personne qui avez émis l’annonce que j’ai prise, je me trompe ?
Jeu 22 Aoû - 16:38

No triche, juste du talent

Artémis



Tandis que la maraudeuse continuait à jouer, une personne vint l’interpeller sur sa chance. Tournant son visage vers elle, ce dernier restait particulièrement neutre, elle se contenta de répondre sur un ton particulièrement plat.

Ouais on peut dire ça.

Finalement son attention ne se précisa sur Artémis que lorsque ce dernier n’indiqua qui il était et pourquoi il était là. La mission oui… parfait…

Posant ses cartes sur la table, elle pivota de manière à être complètement de face vis à vis de son interlocutrice tout en restant assise et adossée à la table.

Oui c’est vrai. je suis bien la commanditaire de cette annonce.

D’un œil rapide, elle analysait rapidement cette personne qui lui semblait. Curieuse demoiselle, on était pas sur le profil type du combattant. Il fallait dire qu’en général, les soldats, les mercenaires et les aventuriers avaient plus la réputation d’être rustres que coquets. Elle même n’y faisait pas exception, on pouvait même dire qu’elle était l’incarnation de ce genre de comportement à bien des égards.

Soupirant un grand coup, elle se leva avant d’adresser un dernier regard à sa table de jeu.

Messieurs. Je vous laisse une chance de pouvoir gagner.

Prenant d’une main ses gains qu’elle met rapidement dans sa bourse, elle fait deux pas avant de faire signe à l’invitée de la suivre plus loin.

Allons à un endroit tranquille. La seule chose qui a plus d’oreille que les murs c’est les tavernes. Et j’aime la discrétion, c’est pratique pour éviter les problèmes.

Surtout judiciaire. Il fallait dire que nombre de personnes la soupçonnaient de beaucoup de chose, mais il n’y avait que peu de preuves contre elle. “Toujours suspecte, jamais coupable” selon le dicton qui lui était attribué.

Passant dans une arrière salle qui était assez confortable au contraire de la taverne qui elle était minimaliste et rustique, Violette se posa sur un fauteuil.

Fait comme chez toi.

S’allumant sur une cigarette et en avoir recrachée une fois la fumée elle continua.

Comme dit dans l’annonce la mission est de retrouver quelqu’un. Mais je préfère préciser qu’il ne s’agit pas d’une fugue. Disons que l’on doit retrouver quelqu’un qui a une dette envers l’une de mes connaissances. Cette dernière le sait, ne veut pas nous voir et d’une certaine manière nous attend.

Il était assez facile de faire le lien avec le fait qu’il devait s’agir d’une histoire douteuse propre à la pègre d’Uhr. En tout cas, toutes les parties de cette histoire devaient être liées avec le crime organisé. Violette minimisait même un peu les choses, ce n’était pas vraiment pas honnêteté qu’elle le prévenait de toute manière. Elle voulait simplement voir s’il avait un minimum les épaules pour ne pas hésiter juste avec des mots. Après ce serait trop tard et elle n’avait pas envie de devoir gérer quelqu’un qui claquait des genoux à chaque mètre.

Si tu veux faire machine arrière c’est le dernier moment. Après je doute que ce soit possible même si tu le souhaites.
Sam 24 Aoû - 15:14
Artémis eut un sourire bienfaisant en entendant Violette confirmer le fait qu’elle était la commanditaire. Il ne fut pas offusqué de voir la borgne l’observe de haut en bas. Il se doutait que son apparence ne devait pas jouer sur sa crédibilité, mais cela aurait été bien plus complexe avec sa tenue de danse, qui était aussi, en quelque sorte, sa tenue pour se battre.

Il entendit la demoiselle, ordonner subtilement, d’aller dans un autre endroit. Artémis était tout à fait d’accord, pour travailler dans ce genre de lieu et pouvoir entendre, des fois, des choses croustillantes voire monnayable, Artémis nota que sa commanditaire était du genre prudente, traînant certainement nombre de casseroles, se doutant que son apparence de combattante vétéran n’était pas la cause d’une chute dans des escaliers.

En passant la porte de l’un des arrières salles, Artémis constatait que l’endroit était très bien isolé, n’entendant plus le brouhaha de la taverne. Avec délicatesse, le jeune homme prit place en face de Violette, ne semblant pas spécialement dérangé par le fait que sa commanditaire fume. Artémis n’était pas très fan de l’odeur, mais savait se tenir pour ne pas froisser son interlocutrice, appliquant la même attitude sereine que s’il faisait face à une noble.

Le contadien écoutait les précisions de cette fameuse annonce. Il comprit rapidement qu’il s’agissait de régler des comptes, la personne devant être assez complexe à appréhender vue qu’il fallait l’assistance d’une seconde personne.  Le fait que la personne les attendait ne rassurait pas du tout Artémis. Il se doutait qu’à partir du moment qu’il était dans la confidence, il ne pourrait être tranquille. Même si Violette laissa le choix entre continuer ou reculer, Artémis le comprit autrement.  Avoir une épée de Damoclès par le groupe que représentait la commanditaire, étant dans la confidence, même à demi-mot, ou continuer et risquer de commettre l’irréparable.

Artémis savait que ce choix n’était pas facile, tout comme on ne pourrait le blâmer de reculer. Tout le monde n’avait pas la capacité de s’attaquer à ses semblables. Le jeune homme ne pouvait se permettre de reculer, vu que Violette avait joué carte sur table, il se permit d’en faire de même.

- Si je venais à faire marche arrière, cela ne me rendrait pas service, d’autant que j’ai besoin de compenser mon déplacement dans cette ville. Je suis plus habituée à me battre contre les créatures de la Brume, aussi suis-je moins expérimentée contre les personnes. La proie est-elle une portebrume ?  

La question n’était pas anodine. S’il fallait affronter quelqu’un posséder par une nébula, Artémis savait que cela ne serait pas une partie de plaisir et aussi que cela ferait un bon entraînement dans le futur où il affronterait sa mère.  L’usage du terme proie était pour Artémis une méthode de minimiser le fait qu'il allait affronter une personne.