Dim 30 Juin - 9:30
Difficile pour Vamistul d'être encore plus soupçonnable qu'il ne l'est déjà, ses cuisses de fer claquent entre elles sous sa cape, imitant les symptômes d'angoisse qu'il a déjà observé chez les humains et intériorisé comme moyen de décharge pour son module d'empathie. Il va de soi que toute notion de politique ou de nuance a été chassée de la cervelle bouillonnante du pauvre robot, qui n'est plus qu'un monticule électrique de rage et de panique pures. Ce moine se doute forcément de quelque chose mais il n'a pas cherché à déshabiller Vamis ni même à l'accuser de quoique ce soit. En fait il lui a fait l'aumône et maintenant, il l'encourage à s'exprimer ! Un petit jeune si aimable c'est rare de nos jours.
Vamistul s'est donc enfin trouvé un solide ami au milieu du champ de bataille -si on oublie la présence de Virgil, qui n'est ami qu'à temps partiel ! Oh oui heureusement que ce brave moine est avec lui sur ce coup-là ! Oh oui ça le galvanise de se sentir soutenu par une armée d'un seul homme (+ un piaf) !
- Le second tour commence... La scène est toute à vous, lui murmure Ryosuke.
Oh oui c'est l'heure d'attacher Sylas au bûcher de la langue incendiaire de Vamis !
- TE REVOILA DONC, MINABLE ! - Sylas. - Archéveque ? - oh oui, arrose moi de ta lumière mon chéri ! - Ce CHIEN GALEUX revient me mordiller le mollet !!! ARRACHE LE, ARRACHE LE ! - mais c'est qu'il va me refiler une saloperie !
Le module d'empathie émet un douloureux crissement qui se propage à travers l'ensemble du corps de Vamis. Ça y est il se décharge ! La rage, elle sort sous la forme d'un élégant collage d'insultes. Elle lui sort par tous les micros, par tous les trous même ; quelques goutellettes d'huile s'écoulent de l'entrejambe, que le robot s'empresse d'éponger maladroitement de sa cape avant de reprendre, de ses multiples voix :
- TRAITRE ! - RACLURE ! QU'AS-TU FAIS A MA FAMILLE ?! - L'ennemi est à nos portes, mes frères ! Prions pour notre force ! Prions pour Renon ! - Loin des Dieux, nous deviendrons laids et cannibales. AYEZ PEUR POUR NOS ENFANTS ! - TU COMMENCES A ME COURIR SUR LE HARICOT, FOUTRIQUET, JE VAIS - Je vais te malaxer la QUEUE et la boire à la PAILLE -
Le module commence à doucement vrombir, tel un chat que l'on flatte. Les obscénités deviennent un tempo hypnotisant, par-dessus lequel se chante un mélodieux sentiment de liberté...
- J'ai la haine, mon frère ! - Moi aussi, mon pote ! - VA te prendre UNE PETITE DOUCHE et REVIENS ME CAUSER - TU PUES L'HERESIE ! - ça sent aussi un peu la merde, non ? - C'est dans un juste terreau de simplicité et de souffrance qu'on observe l'éclosion de la Vertu. Le monde industriel nous détourne de la faim, de la soif, de la douleur inhérente à l'existence humaine ; il nous détourne des Douze, à qui nous devons totale soumission - DEGAGE SYLAS TOCARD SYLAS DEGAGE SYLAS -
Quel magnifique sentiment ! Une liberté sans futur, ne reste qu'un présent savoureux qui s'attarde loooongtemps. Il n'y a aucune conséquence, seulement du cri ; du cri et encore du cri.
- CRAINS MON COURROUX CANAILLE, CAR JE SUIS LE PANTIN DE PTHELIOR ! ET PAR DELA LE TEMPS ET PAR DELA L'ESPACE TU NE CESSERAS DE SENTIR VERS TOI POINTER MON DOIGT INQUISITEUR PUIS MON MAITRE T'ARRACHERA A TA FORME CALAMITEUSE PUIS DURANT ONZE MILLE SEPT CENT QUATRE ANS, TOI ET TOUTE TON ENGEANCE CRASSEUSE TRAINEREZ DANS LES LIMBES EN QUÊTE DE NOTRE PARDON !
- Ça va mieux crétin ? Il faudrait partir maintenant.
Même si Vamis croyait l'avoir mise en pause, contre toute attente, la réalité continuait de tourner. Tous les regards alentours sont fichés sur lui, des dizaines de flèches imbibées de consternation... et d'admiration. Oh, toute cette attention subite colle un brutal électrochoc à l'outil des Dieux !
- me voici dans le pétrin - où est passé mon ami moine ?
- Pouf !
Volatisé ! Ce maraud a largué Vamis ! Il l'a largué sans gêne ! Il avait promis de le couvrir ! Voilà le robot vulnérable, forcé d'assumer les conséquences de ses propres actions ! Quel goujat mais quel putain de goujat. Maladroitement il essaye de se frayer un chemin dans la foule pour disparaître, distribuant des pardons et des excusez-mois, recevant en échange des sifflements, des huées - et quelques félicitations. Comment disparaître quand tu brilles aussi fort ?
- j'ai dérapé gentille colombe ?
- Les gardes convergent vers toi... Tu peux peut-être leur demander leur avis ?
La bonne nouvelle, c'est que Vamistul est libéré de ses mauvaises ondes ; son module d'empathie, complètement déchargé, a fait le vide, rendant le robot entièrement lucide quant à sa situation. Il va se faire coffrer et dépiauter d'une minute à l'autre. Mais la pire tuile de toutes c'est que son pote moine lui a brisé le coeur !
Vamistul s'est donc enfin trouvé un solide ami au milieu du champ de bataille -si on oublie la présence de Virgil, qui n'est ami qu'à temps partiel ! Oh oui heureusement que ce brave moine est avec lui sur ce coup-là ! Oh oui ça le galvanise de se sentir soutenu par une armée d'un seul homme (+ un piaf) !
- Le second tour commence... La scène est toute à vous, lui murmure Ryosuke.
Oh oui c'est l'heure d'attacher Sylas au bûcher de la langue incendiaire de Vamis !
- TE REVOILA DONC, MINABLE ! - Sylas. - Archéveque ? - oh oui, arrose moi de ta lumière mon chéri ! - Ce CHIEN GALEUX revient me mordiller le mollet !!! ARRACHE LE, ARRACHE LE ! - mais c'est qu'il va me refiler une saloperie !
Le module d'empathie émet un douloureux crissement qui se propage à travers l'ensemble du corps de Vamis. Ça y est il se décharge ! La rage, elle sort sous la forme d'un élégant collage d'insultes. Elle lui sort par tous les micros, par tous les trous même ; quelques goutellettes d'huile s'écoulent de l'entrejambe, que le robot s'empresse d'éponger maladroitement de sa cape avant de reprendre, de ses multiples voix :
- TRAITRE ! - RACLURE ! QU'AS-TU FAIS A MA FAMILLE ?! - L'ennemi est à nos portes, mes frères ! Prions pour notre force ! Prions pour Renon ! - Loin des Dieux, nous deviendrons laids et cannibales. AYEZ PEUR POUR NOS ENFANTS ! - TU COMMENCES A ME COURIR SUR LE HARICOT, FOUTRIQUET, JE VAIS - Je vais te malaxer la QUEUE et la boire à la PAILLE -
Le module commence à doucement vrombir, tel un chat que l'on flatte. Les obscénités deviennent un tempo hypnotisant, par-dessus lequel se chante un mélodieux sentiment de liberté...
- J'ai la haine, mon frère ! - Moi aussi, mon pote ! - VA te prendre UNE PETITE DOUCHE et REVIENS ME CAUSER - TU PUES L'HERESIE ! - ça sent aussi un peu la merde, non ? - C'est dans un juste terreau de simplicité et de souffrance qu'on observe l'éclosion de la Vertu. Le monde industriel nous détourne de la faim, de la soif, de la douleur inhérente à l'existence humaine ; il nous détourne des Douze, à qui nous devons totale soumission - DEGAGE SYLAS TOCARD SYLAS DEGAGE SYLAS -
Quel magnifique sentiment ! Une liberté sans futur, ne reste qu'un présent savoureux qui s'attarde loooongtemps. Il n'y a aucune conséquence, seulement du cri ; du cri et encore du cri.
- CRAINS MON COURROUX CANAILLE, CAR JE SUIS LE PANTIN DE PTHELIOR ! ET PAR DELA LE TEMPS ET PAR DELA L'ESPACE TU NE CESSERAS DE SENTIR VERS TOI POINTER MON DOIGT INQUISITEUR PUIS MON MAITRE T'ARRACHERA A TA FORME CALAMITEUSE PUIS DURANT ONZE MILLE SEPT CENT QUATRE ANS, TOI ET TOUTE TON ENGEANCE CRASSEUSE TRAINEREZ DANS LES LIMBES EN QUÊTE DE NOTRE PARDON !
- Ça va mieux crétin ? Il faudrait partir maintenant.
Même si Vamis croyait l'avoir mise en pause, contre toute attente, la réalité continuait de tourner. Tous les regards alentours sont fichés sur lui, des dizaines de flèches imbibées de consternation... et d'admiration. Oh, toute cette attention subite colle un brutal électrochoc à l'outil des Dieux !
- me voici dans le pétrin - où est passé mon ami moine ?
- Pouf !
Volatisé ! Ce maraud a largué Vamis ! Il l'a largué sans gêne ! Il avait promis de le couvrir ! Voilà le robot vulnérable, forcé d'assumer les conséquences de ses propres actions ! Quel goujat mais quel putain de goujat. Maladroitement il essaye de se frayer un chemin dans la foule pour disparaître, distribuant des pardons et des excusez-mois, recevant en échange des sifflements, des huées - et quelques félicitations. Comment disparaître quand tu brilles aussi fort ?
- j'ai dérapé gentille colombe ?
- Les gardes convergent vers toi... Tu peux peut-être leur demander leur avis ?
La bonne nouvelle, c'est que Vamistul est libéré de ses mauvaises ondes ; son module d'empathie, complètement déchargé, a fait le vide, rendant le robot entièrement lucide quant à sa situation. Il va se faire coffrer et dépiauter d'une minute à l'autre. Mais la pire tuile de toutes c'est que son pote moine lui a brisé le coeur !