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[Animation] L'effeuillage

[Animation] L'effeuillage Brandw10
Mer 21 Fév - 13:57

Sous le signe de l'amour

Animation N°10

L'effeuillage

Entre plume, velours et... Enfin, vous voyez.

Oh ! Une place pour un spectacle. Quelle aubaine pour vous Lewën, vous n'aviez rien prévu de votre soirée et vous avez bien envie de sortir. Un coup d'œil au dos du billet, et vous remarquez que c'est en plus une soirée spéciale : vous êtes l'unique invité de cette répétition devant un public. Chouette ! En arrivant, pourtant, surprise, il y a une autre spectatrice. Et le spectacle est... Bien différent... Sur la scène, ce sont dix danseurs et danseuses très légèrement vêtus qui se mettent à se déhancher sur une musique jazz - allant de l'effeuillage burlesque en chorégraphie élégante. La gêne ou... L'intrigue ? Peut-être l'occasion d'en discuter avec votre partenaire pour la soirée ? L'établissement vous offre le repas. Fiasco ou... Fiesta ?*

*Le rp peut se terminer en 6 à 10 postes (mais libre à vous de faire durer le plaisir!)
Lewën
Violette
Mer 21 Fév - 19:09

vie de famille

Lewen



Une journée comme une autre pour Violette. Tranquillement affalée chez elle, la portebrume se contentait de dormir. Quand elle ne foutait pas grand chose, elle appréciait paresser après tout. Cela la changeait des métiers physiques qu’elle devait faire, que ce soit pour le crime xandrien ou bien pour les maraudeurs dans les missions périlleuses mais lucratives qui lui était destiné.

Soudainement, des bruits à sa porte, quelqu’un la cognait. Ouvrant les yeux, Violette ne pouvait que grogner. Elle n’avait pas vraiment envie d’ouvrir mais bon le lot de ses métiers était qu’il pouvait y avoir des urgences qu’elle était malheureusement obligée d’accepter.

Se déplaçant lentement vers la porte d’un pas absolument pas motivé et mollasson, elle l’ouvrit et tomba nez à nez avec une personne qu’elle connaissait bien. Un camarade des bidonvilles. Qu’est ce qu’il faisait là, elle n’en avait aucune idée mais ce genre de chose n’était jamais annonciateur d’une bonne nouvelle.

Ainsi, Violette n’eut pour première réaction qu’un immense soupir avant de passer une main dans ses cheveux en fermant les yeux.

Qu’est ce que tu veux ?

Laria… Elle a besoin de toi…

Mmmm…

Laria ? Il s’agissait d’une de ses petites sœurs. Le 4e enfant de la famille, elle avait maintenant 18 ans.

************************************

NON NON NON ET NON.

Dans la basse ville où se trouvait la maison familiale des Helmael, une voix était si forte de colère qu’elle traversait les murs et pouvait s’entendre de la rue.

En arrivant, Violette ne pouvait qu’entendre les cris. Loin d’être surprise, elle affichait un regard blasé, fatigué à l’avance de ce qu’elle allait devoir faire.

Putain… Elle fait toujours que crier celle-là.

Franchissant la porte, elle vit sa mère faire les 400 pas pendant que de son côté, Laria était assise, retournée contre le mur pour ne pas voir sa mère, recroquevillée, les larmes aux yeux.

Qu’est ce qui se passe encore…


La mère se retourna vers Violette.

AH ! TU ES LA TOI ! CA FAIT TROIS MOIS QUE TU NE M’AS MEME PAS ENVOYE LE MOINDRE MESSAGE !

La maraudeuse détournait le regard d’un nonchalant.

Mmmm.. J’ai oublié ou j’avais pas envie je sais plus…

Sa mère la fixa un instant, un regard difficile et attristé avant de se retourner pour faire face au mur, laissant ainsi un silence s’installer.

Figure toi que Laria veut devenir danseuse ? Toi même tu sais les dangers de ce genre de domaine. Les risques pour les dames pour ce genre d’activité nocturne !

Toi, Flandre et Josué ! Je n’accepterais jamais ce que vous faites… mais au moins vous êtes maître de vos vies…


Danseuse… Violette tourna son attention vers Laria qui demeurait muette. Il était vrai que c’était risqué. Entre les métiers de l’art de taverne ou de gala et un certain type de métier il n’y avait qu’un pas… Surtout face à des gens puissants auxquels il était impossible de dire quand on était seul.

Violette pouvait comprendre les doutes de sa mère, surtout vu ce qu’était devenu ses trois premiers enfants. Violette était une spécialiste du meurtre et du trafic, Flande du mensonge et des arnaques enfin Jusoé faisait lui dans le vol. Pour une personne pieuse qui de son côté malgré la souffrance de sa condition, de sa misère et de la perte de sa mari avait tout fait pour résister face aux dérives des bidonvilles c’était une fin tragique. Elle avait tenté de toutes ses forces d’extirper sa progéniture de ce monde, pour y retomber pleinement à mesure que chacun de ces enfants choisissait les ombres.

Enfin… Chacun faisait ses choix, Violette avait fait bon gré mal gré les siens. Sa mère valorise l’honneur et l'honnêteté, ce n’était pas son cas.

Elle est adulte maintenant. Elle fait ce qu’elle veut, au pire elle m’appellera si ça tourne mal. A moins que ce soit vraiment le sommet du pays je peux gérer.

NON !

Elle ne voulait vraiment rien entendre.

Je te demande pas ton avis.

Elle se tournait vers Laria.

Lève toi, on décolle.

La jeune fille s'exécuta sans un mot. Il fallait dire que depuis la mort du père, c’était Violette de fait la cheffe de famille en tant qu' aînée et surtout au vu de son rang et de ses pouvoirs.

Tandis que la portebrume se tournait vers la porte pour partir, sa mère l’interpella encore une fois.

Violette !

Hum…

Elle hésita un instant.

Non… on parlera… plus tard…

*****************************

Durant le trajet vers la maison de Violette, Laria décida de briser le silence.

Pourquoi tu t’entends mal avec maman.

C’est compliqué et c’est une longue histoire. Mais bon. Pas envie de parler de ça maintenant. Gérons ton cas d’abord. Ce que tu veux faire me dérange pas. Mais j’imagine que je devrais venir avec toi les premières fois, ne serait ce que pour voir si j’ai besoin de mettre un coup de pression ou non. J’ai l’habitude. Après pour le reste, tu fais ce que tu veux de ton cul.

… Ca a pas l’air de te déranger plus que ça…

T’es pas la première… je vais te dire un secret mais le répète pas à maman. Pour extorquer des gens, Flandre ne le fait pas que par des mots persuasifs si tu vois ce que je veux dire…

Ah… Et toi ?









Jamais.

********************************

Après de nombreuses répétitions vint le jour de la première avec un début de public. Comme à son habitude, Violette était quelque peu blasée par ce qu’elle voyait. On pouvait toutefois sentir chez elle une légère crispation quand elle voyait les danses sensuelles. Elle savait pour Flandre, mais elle ne l’avait jamais vu faire. Là, elle le voyait très bien et ça la rebutait quelque peu par orgueil familial. Finalement elle comprenait un peu sa mère.

Il y avait des sujets à ne pas aborder. Et lewën avait intérêt à ne pas les aborder.

Mar 27 Fév - 17:51

Coquillage et crustacé

Avec Violette Helmael



- J’insiste Doc, ça m’ferait plaisir que vous assistiez au spectacle, tenez, prenez la place ! Vous pourrez me r’trouver après pour m’dire c’que vous en pensez, avant la Grande Première !

Lewën se laissa convaincre, cela fait bien longtemps qu’il n’avait pas profité d’une soirée de détente dans un théâtre. Il prit la place pour y découvrir un décor de plage dessiné sur le devant, de ce qu’il lit il serait l’unique invité. Au moins sera-t-il tranquille, il avait cette fâcheuse tendance à apprécier la solitude depuis que la Brume l’habitait.

- Nous sommes d’accord que vous n’parlerait pas de mon p’tit problème ? s’inquiéta Damino.
- Je suis tenu au secret professionnel, et quand bien même, cette affection ne concerne que vous. Comme je vous l’ai dit, évitez de découvrir le pansement le temps que la peau guérisse, et surtout, évitez tout contact …
- Oui oui j’ai compris n’vous inquiétez pas, à ce soir Doc ! le coupa l’homme en partant.

***

Lewën ne connaissait pas le chant de plumes, on ne pouvait pas louper les lumières de myste qui illuminaient chaque lettre de l’enseigne pourtant, et les nombreuses plumes qui ornaient les vitrines se prêtaient bien au nom. Le médecin se réjouissait d’avance de découvrir cette troupe qu’il ne connaissait guère. Chant de plumes, il s’imaginait une chanteuse à la voix aussi mélodieuse qu’un oiseau. Il était bien loin de la réalité !
Quelqu’un était déjà installé sur les sièges, une jeune femme à la nonchalance affichée. Il s’installa quelques rangs devant, prenant soin de ne pas se mettre pile devant son champ de vision.

Les lumières de myste s’assombrirent, le spectacle commença. Un décor océanique habillait la scène et un homme qu’il reconnut comme Damino entra, un pagne léger autour de hanche qu’il mouvait avec sensualité. Une musique chaleureuse de cuivre accompagna ses pas, ponctuée de notes jazzy sorties tout droit d’un piano à queue en fond de scène. Très vite le médecin comprit qu’il aurait dû se renseigner avant de venir, sous ses yeux, un numéro burlesque se jouait. Là où certains y verraient simplement de l’effeuillage, Lewën y cherchait une signification : l’océan comme mère de la vie, l’innocence des “acteurs” qui se tournaient autour, le péché venu les tourmenter à travers des femmes en très légère tenue de sirène … Une jeune femme charma son auditoire en sortant d’un coquillage, son corps ondulant au rythme de la symphonie, suave, chaude. Elle dégageait quelque chose d’envoûtant et Lewën trouvait son rôle réussi dans cette interprétation luxurieuse d’une perle représentant la richesse, la beauté et la convoitise. Oui, notre médecin a toujours eu besoin d’interpréter, son cerveau ne lui permettant pas de se mettre en pause pour juste apprécier ce qui s’offrait sous ses yeux. Quand bien même pouvait-il apprécier un tel spectacle … Lorsque la jeune femme approcha, il ne comprit pas de suite ce qui l’attendait et ne put y échapper. La perle sortit de scène pour onduler près de lui, s’amusant à le charrier tout en dégrafant le peu de tissu qu’il lui restait sur le corps. Stoïque, Lewën ne broncha pas, l’observant droit dans les yeux, les bras croisés et le dos raide. Derrière lui, il entendit un nom prononcé avec crispation : “Laria !
Mer 28 Fév - 16:36

vie de famille

Lewen



Jusqu’ici Violette restait statique et silencieuse. Elle n’appréciait pas ce qui se passait mais elle ne désirait rien. Mieux valait qu’il en soit ainsi après tout pour éviter les problèmes. Ce qu’elle faisait ou ce qu’elle voulait faire, cela ne l’intéressait pas vraiment. Ce n’était pas vraiment par compréhension de ses passions que Violette avait autorisée Laria à faire ce qu’elle désirait. Non, elle ne faisait ici que se projeter dans le désir de liberté qui l’avait elle-même traversé à son âge. Autant dire que tout ce qui était du blabla sur la beauté artistique, elle n’en avait littéralement que cure.

Alors commencer à voir sa petite sœur faire une danse sensuelle à un parfait inconnu, c’était trop. Et pour bien des raisons. Déjà cette situation était inacceptable par principe, ensuite parce que le peuple xandrienne était un peu de traditionnaliste paternaliste qui même dans leurs excès tentait de mettre les formes pour ne pas déshonneur la famille, la guilde ou le clan, et enfin parce qu’elle savait pertinemment que Laria faisait ceci volontairement.

Chaque enfant dans la famille avec ses vices, Violette sa violence, Flandre sa mythomanie, Laria son amour de provocation et de la contradiction. Elle cherchait sciemment à la provoquer et… Violette n’était pas du genre à rester stoïque face à ce genre de chose. On était loin d’être avec elle en face d’une personne insensible qui se contentait de sourire d’un air supérieur face aux insultes, bien au contraire.

Laria.

Le ton était sec et cassant. Elle n’avait pas besoin d’en dire plus, ses intentions étaient alors évidentes. Ainsi, elle ne laissa même pas le temps à sa sœur de faire sa maligne, une bourrasque modérée fondant sur elle, suffisamment fort pour la déséquilibrée et l’obliger à s’éloigner en stoppant sa dance.

Laria voulait dire un mot, mais au vu du regard que lui lançait Violette, elle se ravisa immédiatement. Après tout, comme cela avait été dit, la société xandrienne n’était pas une société du progressisme ouverte aux valeurs du libéralisme et de l’individualisme. Autant dire donc que des concepts comme ceux de l’éducation positive lui était totalement étranger. Ici les gosses étaient éduqués au martinet et au bâton et il n’y avait pas à déconner avec l’autorité du chef de famille, chose qui ne s’arrêtait pas à la majorité. Aujourd’hui cette cheffe de famille était devant elle et à défaut de vouloir prendre une soufflante dans quelques heures, mieux valait pour la danseuse cesser immédiatement les hostilités.

Ceci était fait, son attention se tourna vers Lewen.

Et vous ça vous amuse ?

Nulle excuse de sa part, sur le coup de la colère elle avait besoin d’évacuer un surplus de tension pas de se faire des amis.
Sam 2 Mar - 14:54

Coquillage et crustacé

Avec Violette Helmael



- Ai-je l’air de m’amuser ?

Le médecin se tourna vers l’autre spectatrice le visage plus que fermé. Il finit par se lever, prêt à quitter la salle, il n’avait pas pour habitude de paraître impoli mais cette farce avait assez duré.

- Vous partez doc’ ? la voix de Damino résonna derrière lui. Ça ne vous plaît pas ?

L’homme, bien qu'habitué à arrondir les angles, avait pour horreur le mensonge. Il se contenta d’énoncer sa réalité.

- Le thème est bien amené à travers vos … rôles. Mais l’effeuillage n’est pas ce que je préfère, encore moins lorsque je suis pris à partie. Il glissa une oeillade sombre vers la femme au sang bouillonnant.
- Restez encore doc’ ! C’est plus qu’un simple “effeuillage”. Y a une vrai perf, et v’s’allez voir, on a quelques surprise sous le chapeau.

C’était bien ce que craignait notre homme, les surprises. Il n’en était pas friand, encore moins dans cet univers.

- C’est quoi ce bordel ! cria une voix féminine. Vous retournez tous à vos place ! Exécution ! La Grande Première c’est demain ! Ne me faites pas regretter de vous avoir donné votre chance ! Vous connaissez les conséquences si … Voyant les deux spectateurs, elle stoppa sa phrase. On y retourne !

Elle jeta un regard courroucé sur les deux lurons qui avaient quitté la scène, ces derniers s'empressèrent de retrouver leur place.

- Si le monsieur à la chevelure blanche veut bien se donner la peine de se rasseoir, nous allons reprendre. Et pas la peine de partir, les portes sont closes.

Lewën ne put protester que la musique reprit et le ballet charnel recommença. Il obtempéra, se réinstallant lui aussi, plus à l’arrière cette fois. Et les corps s’enchaînèrent, se quittèrent pour se retrouver, bientôt les artistes tournèrent autour de bars pour adopter des postures qui mettaient en avant leur agilité et leur force, leur sensualité et leur forme … Jusqu’à ce qu’un duo ne s’entende plus, la chute fut inévitable.

Les notes de piano avaient caché le bruit lugubre d’un os qui se brise, pourtant pas de doute lorsqu’on voyait l’angle inhabituel de la cheville.

- Laria ! s’exclama Damino. Une danseuse s’évanouit devant le spectacle et le chaos s’installa rapidement.

Laury, la Directrice du chant de plumes accouru avec plus d’agacement que d’inquiétude. Son show devenait un fiasco.

- Ow ! interpella-t-elle son “public”. T’es médecin ou pas !

Lewën regrettait de minute en minute d’être venu, sa vocation le poussa à monter sur scène pour ausculter la fameuse Laria au visage livide. Des perles de sueurs habillaient son front, la douleur crispa son visage qui était pourtant si doux et suave quelques instants plus tôt.
L’Epistote se pencha sur elle, posa ses mains froides sur sa jambe sous les regards de la troupe et celui, dangereux, d’une sœur inquiète.

Lun 4 Mar - 12:31

pardon ?

Lewen



Souvent les gens pensaient que le trait principal des vices de la portebrume était son orgueil, qui s’il était effectivement élevé du fait de l’existence chez elle d’une sorte d’honneur et d’amour propre dont la logique était difficilement compréhensible, encore moins rationnelle. Mais il en restait que ce dernier n’était rien d’autre qu’un défaut secondaire par rapport à son véritable péché, celui de la colère.

La jeune femme était faible face à la frustration et la provocation, elle fulminait très facilement, trop facilement. Ce qui impliquait ensuite de devoir déverser le fiel de son flot d’émotion instable sur la première personne qui passait, indépendamment du passif qu’il pouvait y avoir entre eux.

Le medecin le payait gratuitement, bien qu’elle fût encore sympathique par rapport à ce qu’elle pouvait faire dans ce genre de situation, ce fut toutefois suffisant pour que celui-ci décide à quitter les lieux pour vaquer à ses occupations. Du moins avant d’être intercepté par la maîtresse des lieux qui décidait de rétablir l’ordre après les incartades de Laria et les frasques du public.

La portebrume elle rentrait presque étonnamment dans le rang sans vraiment rien dire face au regard inquisiteur de la metteuse en scène, se contentant de maugréer dans sa barbe tout sorte de sorte qu’il serait inutile de préciser tandis que Laria remontait sur la scène non sans jeter un regard difficile à lire sur sa grande sœur.

Le spectacle reprenait ainsi, presque de force, sous la volonté autoritaire de la dirigeante de ce spectacle. Encore une fois, Violette restait ensuite de marbre face à ce qu’elle voyait, l’art ne la touchait pas, le concept du beau également. Elle n’y voyait là que l’inutile d’élite qui avait besoin de perdre son temps par ennui. Pour les gens de la vraie vie, ce genre de fadaise était bien de toutes les préoccupations quand tu crevais de froid dans l’hiver xandrien par manque de bois au point de devoir dormir avec les vaches et les animaux. En clair, elle se faisait littéralement chier et attendant que sa passe, le regard tourné de plus en plus vers les fenêtres orientées sur le ciel et les nuages.

Il fallut une nouvelle catastrophe pour que son attention revienne sur le spectacle en lui-même, sa sœur ayant finit par chuter sur le sol assez lourdement. Presque par réflexe la xandrienne se précipitait pour voir si ce n’était pas trop grave, ce qui semblait être le cas à première vue. Une mauvaise chute certes, sans doute une fracture mais rien de bien terrible du point de vue d’une personne qui avait perdu un œil en se faisant électriser le visage.

L’autre type du public semblait être un médecin, si bien qu’elle le laissa faire. Violette avait des bases médicales pour faire les premiers soins, chose indispensable en expédition néanmoins elle était très loin d’être la compétence d’une personne dont il s’agissait du métier.

Du coté du médecin et de son auscultation, si ce dernier procédé un examen quelque peu sérieux, il comprendrait bien vite à travers des signes distinctifs que la chute ne fut pas causée par une erreur technique, mais plutôt par une nausée dont l’origine se trouvait dans une personne du ventre aussi appelé utérus. Aucune des sœurs ne semblant au courant de ça mais peut être n’était ce pas une bonne idée de le dire maintenant.

Dans tout ce vacarme, une personne était plus énervée qu’inquiet : la metteuse en scène. De son point de vue, c’était tout ses plans de carrière qui s’effondrait si elle ne pouvait assurer le spectacle. Ce genre d’endroit attirait les riches et les puissants, des gens qu’elle ne pouvait pas décemment décevoir.

Elle faisait alors les 400 pas en réfléchissant.

Avec ça mon spectacle…

Un éclair d’illumination traversa son esprit et elle se tourna vers la maraudeuse et le médecin.

Vous…

Non.

Pas besoin d’en dire plus. Malheureusement les artistes ne voulaient pas en rester là, Laria regarda sa sœur d’un air larmoyant.

Violette…

Ja-mais.

Cette histoire prenait une tournure que la maraudeuse n’appréciait pas.

Lun 25 Mar - 19:08

Coquillage et crustacé

Avec Violette Helmael



Lewën laissa son énergie affluer dans le corps de sa patiente pour découvrir quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti jusque-là. C’était comme si l’essence vitale était absorbée par un organe qui le réclamait goulument. Il palpa la cheville, avant de remonter là où sa propre énergie affluait, palpant l’abdomen de la danseuse.

-  Vous avez des douleurs là ?

Laria acquiesça en précisant qu’il lui arrivait d’avoir des crampes et le médecin comprenait ce qu’il se passait. Damino restait près de sa partenaire, lui tenant la main, l’inquiétude se lisait dans son regard. Leur relation se limitait-elle à la danse ?

Perdu dans ses réflexions, Lewën ne capta pas ce qu’il se tramait dans les coulisses. Contrairement à l'albâtre, déterminée à refuser il ne savait quelle proposition.

-  Laria n’est pas en mesure de poursuivre, et je crains que les acrobaties ne sont plus à prodiguer dans son cas.
- C’est si grave Doc ? s’inquiéta Damino.
- Non loin de là … souffla Lewën dont les interlocuteurs ne comprenaient plus rien. Il va falloir du repos simplement. Je vous expliquerai plus en détail après …
- Vous deux sur scène, qu’on en finisse ! Damino tu restes avec Laria.

L’épistote releva soudainement la tête, comprenant enfin qu’il se tramait quelque chose qu’il n’apprécierait pas.

- Comment ça ?
- Vous remplacez les deux merlus, je peux pas avoir donner autant pour un flop. Vous serez gracieusement récompensé, allez, sur scène !

Lewën refusa, la patronne arriva et insista en le fixant bien droit dans les yeux. Il était devenu évident qu’il devait aller sur scène pour remplacer le danseur et se laissa guider aux mains des danseuses qui tournaient autour de lui, jouant les porteurs quand on le lui demandait. Avec ses bras aussi musclés qu’une brindille de foin, ce n’était pas des plus élégants. Il chercha Laria du regard et l'aperçut dans les coulisses dans les bras de son collègue, et fut surpris de retrouver l’étrangère à l'œil masqué dans ses bras quelques secondes plus tard.

- Qu’est-ce qu’on fait là ? grogna Lewën reprenant ses esprits, soupçonnant la directrice d’avoir usé d’un pouvoir sur eux pour les contraindre.
Mar 26 Mar - 9:21

Chiant

Lewen



Qu’est-ce qu’on faisait là ?

A vrai dire, la maraudeuse ne le savait pas non plus. Jusque-là, elle était en retrait des évènements. Inquiète dans le fond pour sa petite sœur certes, mais pas au point de faire des interférences face à ceux qui semblaient avoir bien plus de connaissances médicales qu’elle ne pourrait jamais en avoir.

Quand la directrice, plus intéressé par son spectacle que par la santé de personnel avait fait sa proposition, la xandrienne avait clairement refusé de participer à ce jeu. Mais curieusement suite à cela, son esprit s’était embrumé, et voilà que sans trop comprendre comment, elle se retrouvait en train de danser avec un parfait inconnu.

Je sais pas.

Tout en dansant avec l’épistote, le regard de la portebrume vaguait à droite à gauche pour mieux comprendre tout ce qui se tramait, notamment du coté de la directrice. Elle ne semblait pas se soucier de son partenaire de danse improvisée. Certes, Violette était une boule d’égo et d’amour propre qui n’aimait pas être pris de haut, mais il en fallait plus pour que cette personne puisse avoir honte ou soit gêné par quelque chose. On était loin d’être face à un être que l’on pouvait qualifier de pudique ou de réservé, y compris face au sexe contraire.

Son esprit était déjà ailleurs, en l’occurrence à tenter de pleinement comprendre ce qui venait de lui arriver. L’usage d’une force manipulatrice lui semblait de plus en plus évidente. Les épreuves qu’elle avait vécue tout au long de sa vie lui avait permit de bien se connaître, et elle savait ainsi ce qu’elle pouvait faire, ou potentiellement faire, naturellement et ce qu’elle ne ferait jamais de son plein gré sauf peut être sous menace ou contrainte absolue. Et cette chose en faisait partie, elle avait un tempérament trop bougon pour accepter elle-même de danser et s’amuser aussi futilement.

Le problème de ce genre de pouvoir, c’est qu’ils étaient sournois et invisibles. Difficile de pouvoir l’éviter comme une boule de feu ou une lame.

Ca me semble pas nette toute cette histoire.


Son regard visait alors la directrice, qui les bras croisés semblaient insatisfaites.

Non, non et non ! Pas comme ça ! Le rythme n’est pas bon !:

Jeu 28 Mar - 18:18

Coquillage et crustacé

Avec Violette Helmael



Alors insatisfaite de ce qu'elle voyait, la manipulatrice fixa à nouveau Lewën dans les mains de l'inconnue. Il sentit un picotement dans sa nuque et baissa aussitôt les yeux
- Ne la regardez pas dans les yeux dit-il en se détachant de la blanche, reprenant contenance. Il faut sortir d'ici !

Il quitta tout bonnement la scène, c'était sans compter sur la dictatrice théâtrale qui ne l'entendait pas de cette façon.

- Mon - spectacle - n’est - pas - fini ! dit-elle en détachant chaque mot.

Elle fulminait, se dirigeant droit vers l’Epistote. Lewën attrapa son totem de cicadines pour invoquer les insectes dotés d'un don particulier : volcanologie. Elles volèrent tout autour de la femme en relarguant la fumées pour l’ageugler. Il en profita pour s'échapper par les coulisses, attrapant au passage la farouche spectatrice.

- Vous ne devriez pas rester là vous non plus ! lui glissa-t-il en s’esquivant.

Laria et Damiano étaient là, observant la scène avec effroi alors que le reste des artistes s’enfuyaient à grands coups d’exclamations à cause du nuage généré par les cicadines. Il glissa une oeillade en arrière sans apercevoir la chorégraphe psychopathe.

- Par où sort-on ? pressa-t-il les tourtereaux en glissant sa tête sous le bras de Laria encore affaiblie.

- Où est ma sœur ? s'inquiéta-t-elle, Je ne partirait pas sans elle ! s’offusqua-t-elle en stoppant la fuite du médecin.
Ven 29 Mar - 10:10

Chiant

Lewen



La manipulation mentale, principal trou dans la raquette de la maraudeuse. Cette dernière savait en effet y faire face aux pouvoirs dont l’emprise était purement physique. C’était même une chose presque obligatoire pour quelqu’un dédié aux métiers de l’épée. En revanche dès lors que cela portait sur l’esprit, la xandrienne était comme impuissante. Autant par absence de capacité de s’y soustraite que de part sa personnalité qui très émotionnel n’était pas caractérisé par une résilience face à certains types de leviers.

Si bien que ce fut le medecin qui devait intervenir tout seul, invoquant des insectes volcaniques qui aveuglaient tout autant la maîtresse des lieux que Violette pour la tirer plus loin on ne savait où.
Dans toute cette cohue, elle avait vaguement compris qu’il fallait éviter de regarder la directrice et se barrer, néanmoins ce n’était pas la seule chose qui traversait son esprit.

Et Laria… Elle est où ?...

Quand bien même elle était encore irritée par les cendres, elle ne pouvait pas décemment laisser sa sœur dans cette merde. Contrairement à ce que pouvait penser certain, Violette n’était pas qu’un bloc d’égoïsme qui ne pensait qu’à elle. Elle avait tout simplement une logique atypique bien à elle et un tempérament aussi illisible qu’il était chaotique.

La mère avait raison dans tous les cas, c’était bien un milieu de merde, dans tout les cas elle devait intercepter sa petite sœur avant de se barrer d’ici définitivement.

Tout se frottant encore les yeux d’une main, Violette lâchait alors Lewën pour se tourner vers la coulisse, là où sa sœur était partie pour se reposer.

Laria !

C’était ça la solidarité familiale, la mentalité xandrienne. On peut tuer, mentir, voler, arnaquer. Mais on n’abandonne pas la famille et le clan. C’est pas l’individualisme epistote ici.

Fort heureusement même les yeux brouillées, l'endroit n'étant pas non plus des plus labyrinthiques, les appels des deux sœurs finirent par être mutuellement si bien que chacune se dirigeait naturellement vers l'autre.

Tout aussi éblouis par cette situation surprise provoquée par l'épistote, alors qu'elle essayait de retrouver la vue la directrice vociférait.

Vous... Qu'est ce que fous faîtes ! Restez là !

Un cri qui avait le don de rappeler à la maraudeuse son existence. Elle... oui elle.... Elle devait bien lui laisser un cadeau de remerciement pour toute cette situation de merde après. S'arrêtant un instant, elle dirigea son attention vers la maîtresse des lieux pour la maudire en tant que portebrume de la fortune avant de reprendre son chemin. Avec ça, elle ne serait pas en mesure de les poursuivre.

Rapidement après, Violette parvenait à retrouver Laria aidé par des inconnus pour sortir d'ici.

Grande soeur !

L'attention de Violette se tournait vers les inconnus.

Laissez. M'en occupe.

Sans dire un mot, elle attrapa Laria en usant de sa force surhumaine pour la porter facilement avant de détaler à vitesse grand V via son hypervélocité. Ce fut seulement une fois à l'abris dans des ruelles à un peu isolé que Violette reposa son soeur au sol avant de s'asseoir par terre en s'affalant contre un mur.

Pffuuu...

Un silence s'installait.

Désolé... pour tout ça...

C'est rien c'est rien... on va dire que c'est mon rôle...

Le silence se réinstallait à nouveau et définitivement. Il y avait des difficultés de communication de cette famille.

A suivre ?...