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Au sixième jour...

Au sixième jour...  Brandw10
Mer 7 Fév - 12:01

Miam

Atahara



La nature fragile ce n’était qu’un mythe. En effet, s’il y avait bien une chose que l’on pouvait constater c’était que la vie avec une capacité à toute épreuve pour s’adapter à tout et n’importe quoi. L’adaptation était la clef de la survie, les espèces qui disparaissent n’étaient ni les plus faibles, ni les plus stupides, non tout simplement celle qui ne savaient pas changer à mesure que le monde et l’environnement changeait.

La vie avait conquis les territoires les plus inhospitaliers, des fonds des mers où la pression faisait tordre le métal aux pics les plus acérées dominant le ciel et les terres.  Toujours, elle était là, toujours elle savait se gérer. Il n’était ainsi pas vraiment étonnant de savoir qu’il n’avait fallut que peu de temps pour que la vie soit en mesure de s’adapter aux conséquences de la naissance des civilisations, des villes et de la technologie. Les villes, toujours plus grandes, jadis bastion de la seule civilisation face à une bestialité réservé aux campagnes avait à son tour profité comme nouvelle environnement à de nouvelles espèces, tantôt dangereuses pour la civilisation tantôt utile.

Toutes ces nouvelles espèces avaient pour traits de survivre essentiellement à travers les productions de la ville, les récupérant par le vol ou les restes non consommées qu’offraient le gaspillage.

De la présence de cet écosystème urbain, Opale n’en était pas épargné. Pire, avec Epistopolis et Xandrie, elle était même un des endroits où cet écosystème était des plus vivaces, fortement aidés par les aléas des créations et d’abandon d’infrastructure et de réseau d’égouts souterrains qui servaient de poubelle pour les opalins et d’abris pour les monstres urbains.

Une des règles quand on habitait dans les grandes villes, c’était de ne jamais s’approcher trop imprudemment des égouts et des lieux où l’on jetait la nourriture car on ne savait jamais sur quoi l’on pouvait tomber. Après tout, les simples rats étaient déjà dangereux et agressif, pourtant ce n’était rien à l’échelle des horreurs qui pouvaient se terrer à Uhr.

Malheureusement, tout le monde n’avait pas le loisir de s’éloigner de l’écosystème urbain. Les quartiers pauvres jouxtaient le fonds et les zones où se déversaient les déchets de la société de consommation, à l’écart, loin des axes qui donneraient une mauvaise image aux voyageurs et visiteurs. De même ils arrivaient que des campagnards se trouvent parfois au mauvais endroit par mégarde ou ignorance.

Quoi qu’il en soit, jusqu’ici, c’était un jour normal dans les décharges épistotes. Des rats et de la vermine se nourrissaient, des monstres mangeaient des restes ou se mangeaient les uns les autres, quelques humains de temps à autre passaient malgré le déchet pour vérifier s’il n’y avait pas des objets de valeur disséminées dans les tas.

L’araignée face à tout cela restaient immobile. Elle avait un peu faim certes, mais les araignées avaient leurs propres méthodes de chasse. Sa toile était posée à l’entrée des égouts qui donnaient sur les déchets en l’attente d’une proie de grosse taille, elle s’amusait à manger les mouches et les cafards qui se faisaient prendre comme des grains de popcorn.

Rien à signaler qui sortait de l’ordinaire jusque là.

Jeu 22 Fév - 21:13

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée

Atahara se tenait dans la pénombre des égouts d'Opale, une lueur d'excitation mêlée à une pointe de nervosité éclairant ses yeux. L'atmosphère humide et putride était étrangère à celle qu'elle connaissait dans les profondeurs des océans, mais elle n'était pas ici pour se complaire dans le confort. Non, elle était là pour tester le totem d'invocation offert par la mystérieuse divinité poulpe.

Serrant le petit totem dans sa main, Atahara se concentra sur son énergie intérieure, laissant son esprit plonger dans un état méditatif. Une brume paisible enveloppa ses pensées alors qu'elle invoquait le calypède, cette créature redoutable des profondeurs de la terre. Elle sentit une énergie étrange s'éveiller autour d'elle, une présence familière et pourtant étrangère, comme si les ténèbres elles-mêmes prenaient vie.

Soudain, une ombre surgit de l'obscurité, une silhouette massive et menaçante. Les mandibules du calypède scintillaient faiblement à la lueur faible des égouts, ses yeux perçants fixés sur Atahara. Elle pouvait sentir la puissance qui émanait de la créature, une force brute prête à être déchaînée à sa volonté.

"Atahara", murmura-t-elle à voix haute, son souffle mêlé à celui de la créature. "Je te fais appel, ô gardien des profondeurs. Que ta force soit mienne, que ton courage guide mes pas."

Le calypède émit un grognement guttural, une réponse à son appel. Atahara sentit un frisson parcourir son échine alors qu'elle se préparait à tester les capacités de son nouveau compagnon.

"En avant, mon ami", dit-elle d'une voix ferme, son cœur battant avec anticipation. "Montrons à ces égouts qui sont les véritables maîtres des ténèbres."

Avec un rugissement bestial, le calypède se lança en avant, sa carapace luisant d'une lueur menaçante. Atahara le suivit de près, son esprit en harmonie avec celui de la créature. Ensemble, ils avancèrent dans les dédales sombres des égouts, prêts à affronter tout ce qui se mettrait en travers de leur chemin.

Les rats et les insectes fuyaient devant eux, terrorisés par la présence imposante du calypède. Atahara les observait avec un mélange d'émerveillement et de satisfaction, réalisant la véritable puissance de son nouveau don. Elle se sentait vivante, connectée à quelque chose de plus grand qu'elle-même, une force ancienne et mystérieuse qui guidait ses pas.

Alors qu'ils avançaient plus loin dans les égouts, Atahara sentit une étrange présence, une aura malveillante qui flottait dans l'air. Elle serra le totem avec force, prête à faire face à tout ce qui se dresserait sur leur chemin.

"Restons vigilants, mon ami", murmura-t-elle au calypède, son regard scrutant les ténèbres. "Nous ne sommes pas seuls dans ces profondeurs. Restons unis, et rien ne pourra nous arrêter."

Le calypède émit un grognement d'approbation, sa présence rassurante à ses côtés. Ensemble, ils continuèrent leur exploration des égouts, prêts à affronter tous les dangers qui se dresseraient sur leur chemin. Car désormais, Atahara savait qu'elle n'était plus seule dans sa quête, que le pouvoir du totem était une force à ne pas sous-estimer. Et avec son fidèle compagnon à ses côtés, elle était prête à affronter tous les défis que le destin lui réservait.
Mar 27 Fév - 10:22

Miam

Atahara



Ne se doutant absolument pas de ce qui déboulait sur elle, l’arachnide faisait dans un premier temps sa vie assez tranquillement. Elle restait toutefois alerte, la base en milieu naturel mais en l’absence d’humain et surtout d’individu ou de créature capable de faire usager de pouvoirs ou de compétences particulièrement elle restait malgré tout au sommet de la chaine alimentaire, ce qui limitait sérieusement le nombre de prédateur qui pouvait l’atteindre.

Ce calme apparent allait toutefois rapidement disparaitre. Comme la créature de la prêtresse, Galatée était dotée de sens naturel particulièrement développé, notamment en ce qui concernait son sens de l’odorat et du toucher. Ainsi, si le calypède était tout à fait capable de pouvoir pister l’arachnide par l’odeur, et bien l’inverse était également véridique. Surtout que ce genre de bestiole était loin d’être discrète et générait à chaque part des vibrations dans la pierre que la mutante pouvait ressentir sans pour autant être en mesure de parfaitement en localiser l’origine comme elle pouvait le faire avec l’aide de ses toiles.

Elle ne savait pas ce que c’était, elle ne savait pas où c’était, mais elle savait que quelque chose arrivait. Cela avait donc pour effet de le faire cesser toutes ses activités en se tournant vers la direction d’où viendrait la potentielle menace.

Réfléchissant, elle regardait les environs. Les araignées étaient des animaux lâches, elles n’aiment pas les risques et les combats dangereux, préférant en cela les pièges ou les cachettes. Des cachettes, ici il y en avait d’ailleurs et c’était ce qu’elle cherchait. La zone n’était qu’un long couloir, il était inutile de tenter de fuir et le fait de courir de manière trop pressente pouvait générer trop de risque dans un milieu si inhospitalier.

Son attention dévira alors vers les hauteurs et le plafond. La zone n’étant pas éclairée, la visibilité était quasi nul, il n’y avait donc pas besoin de trous pour rester discrets. Grimpant alors au plafond pour se mettre dans un coin, aussi silencieuse que l’était son espèce, elle voulait voir ce qui passerait en dessous d’elle.

Sam 9 Mar - 15:51

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée

Alors qu'Atahara et son compagnon, le redoutable calypède, poursuivaient leur chemin à travers les sinuosités sombres des égouts, elle sentit une tension nerveuse s'installer en elle. Leur progression fut brusquement interrompue lorsque le calypède s'immobilisa soudainement, ses sens aiguisés captant quelque chose dans l'obscurité environnante. La prêtresse observa avec une curiosité teintée d'inquiétude alors que la créature se lançait avec une violence brutale sur une ombre dissimulée dans les ténèbres. Un cri strident déchira l'air, signe que le calypède avait trouvé une proie.

Les yeux écarquillés, Atahara assista avec un mélange de fascination et de gêne à la scène qui se déroulait devant elle. Un rat mutant, une créature malheureuse abandonnée dans les profondeurs des égouts, était devenu la victime involontaire de la voracité du calypède. Elle sentit un pincement de compassion pour la créature mourante, même si elle savait que c'était la loi impitoyable de la nature qui dictait cette fin tragique.

L'incident avec ce rat mutant avait révélé la véritable nature de son allié, une créature puissante et vorace, dont les instincts prédateurs étaient incontestablement aiguisés. Pourtant, malgré cette révélation, Atahara ne pouvait s'empêcher de ressentir une fascination mêlée à une certaine appréhension envers le calypède.

"Tu es vraiment redoutable comme créature", murmura-t-elle, sa voix empreinte d'admiration mêlée à une pointe de malaise. "Je ne sous-estimerai plus jamais ta force."

Le calypède émit un grognement satisfait en réponse, sa carapace luisant d'une lueur sinistre dans la faible lumière des égouts. Pourtant, malgré son impressionnante démonstration de puissance, la prêtresse se sentit plus consciente que jamais du danger potentiel que représentait son compagnon.

Déviant leur chemin pour s'éloigner de la scène macabre, Atahara fut bientôt attirée par un spectacle étrange qui se déroulait près d'une ouverture menant vers l'extérieur. Ses yeux s'élargirent alors qu'elle contemplait une toile d'araignée d'une taille spectaculaire, tissée avec une précision remarquable et une complexité étonnante.

"Quelle sorte de prédateur peut bien réaliser un piège aussi impressionnant ?" se demanda-t-elle à voix haute, ses pensées dérivant vers les mystères qui se cachaient dans les profondeurs des égouts. "C'est à la fois magnifique et terrifiant."

Elle se rapprocha prudemment de la toile, observant chaque détail avec une fascination mêlée à une certaine appréhension. Elle pouvait sentir l'énergie sinistre qui émanait de cet endroit, une présence obscure qui semblait imprégner chaque fil de la toile.

"Nous devrions nous éloigner d'ici, le danger rôde", dit-elle au calypède, son ton empreint d'une prudence instinctive. "Il y a quelque chose dans cette toile qui ne me plaît pas. Mieux vaut ne pas attirer l'attention de son créateur."

Le calypède grogna en acquiescement, ses yeux brillants d'une lueur vigilante. Ensemble, ils s'éloignèrent de la toile d'araignée géante, espérant ainsi laisser derrière eux le mystère qui continuait de hanter les profondeurs des égouts d'Opale. Néanmoins, Atahara frissonna en repérant une forme étrange suspendue au plafond des égouts. La peur se mêla à l'effroi lorsqu'elle distingua une silhouette sombre, accrochée aux pierres avec une agilité sinistre. "Qui es-tu ?" murmura-t-elle, son cœur battant la chamade dans sa poitrine.

Dim 10 Mar - 17:50

Miam

Atahara



Terrée dans les ténèbres, l’araignée restait invisible et silencieuse au passage des visiteurs. Un duo presque curieux composé d’une bête et de ce qui semblait être une humaine. A leur vue depuis les hauteurs, Galatée en était presque dubitative, en tant que tel un duo de ce type ne l’interrogeait pas, elle n’était pas une ignare et connaissait très bien l’existence des cristaux et des nascents grâce au bagage scientifique que son environnement lui avait octroyé. Non, ce qui l’interloquait c’était plutôt la présence d’un tel duo ici. Elle s’attendait plutôt à voir un criminel ou un chasseur de monstres capable de nettoyer les égouts, mais la fillette devant lui lui paraissait si petite et si frêle qu’elle ne devait appartenir à aucune de ses catégories.

Ses paroles ne faisaient que confirmer ce que pensait la mutante, la surprise qu’affichait l’inconnue montrant son ignorance des lieux tout autant que sa naïveté à parler aussi fortement dans un monde qui pouvait s’avérer être des plus dangereux et où le silence était de mise.

Quoi qu’il en soit, l'araignée n’avait pas l’intention de faire grand chose et attendait simplement discrètement que l’humain et son animal de compagnie quitte les lieux pour vaquer de nouveau à ses occupations. Sa seule peur était que l’humaine soit suffisamment inconséquente pour se coller par inadvertance à la toile auquel cas elle devrait se révéler mais normalement cela devrait aller si celle-ci avait un minimum d’instinct de survie.

Malheureusement un faux mouvement de la part de l’arachnide et l’humaine leva la tête pour l’apercevoir, ou tout du moins visualiser sa forme dans l’ombre du plafond. Et merde… ça recommençait encore.

Qui était elle ? Avait elle seulement envie de répondre à cette question. Rien ne l’obligeait à le faire et de toute façon mieux ne valait pas le faire.

Cela n’a aucune importance. Cet endroit est trop dangereux pour vous. Partez, partez vous mettre à l'abri et emportez votre bête avec vous.

Un de ses yeux restait constamment sur l’invocation, il était évident qu’elle s’en méfiait fortement.

Dim 17 Mar - 16:19

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


Atahara recula instinctivement en voyant l'ombre sombre de la créature accrochée au plafond des égouts. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, tandis que la peur s'insinuait insidieusement dans son esprit. Mais malgré son propre instinct de recul, elle sentit une vague de menace émanant de son compagnon, le calypède, qui grondait avec férocité, prêt à défendre sa prêtresse contre toute menace.

Pourtant, la créature suspendue au-dessus d'eux parla d'une voix calme, mais ferme, mettant en garde Atahara contre les dangers de cet endroit inhospitalier. Ses paroles résonnèrent dans l'obscurité des égouts, empreintes d'une sagesse étrange et inattendue. Atahara sentit son étonnement grandir alors qu'elle réalisait que cette créature était non seulement intelligente, mais aussi douée de la parole et du langage.

"Je ne suis pas ici pour vous faire du mal", s'empressa-t-elle d'assurer, tentant de calmer les craintes de la créature. "Je ne cherchais qu'à tester la puissance de mon compagnon, le calypède. Je vous en prie, ne nous faites pas de mal."

Elle se concentra alors sur le totem d'appel qu'elle tenait toujours dans sa main, rappelant son familier dans l'artefact magique pour prouver sa bonne foi à la créature du plafond. Une lueur bleutée enveloppa brièvement le totem, avant que le calypède ne disparaisse à l'intérieur, réintégrant sa forme spirituelle pour le moment.

"Je suis Atahara, prêtresse du culte de Tohorâ", se présenta-t-elle, cherchant à établir un lien de confiance avec la créature inconnue. "Je viens d'Aramila et je suis de passage à Opale. Je suis une tritonne, née sur l'île d'Améthyste."

Son regard se fixa sur la créature, une question muette dans ses yeux empreints de curiosité et de respect. "Et vous ?" demanda-t-elle doucement. "Qui êtes-vous ?"

La créature suspendue au plafond des égouts observa Atahara avec une intensité étrange, ses yeux brillants dans l'obscurité. Pour un moment, le silence régna, brisé seulement par le son lointain des gouttes d'eau qui tombaient des voûtes humides.

La prêtresse sentit un frisson parcourir son échine alors qu'elle attendait la réponse de la créature. Elle se demanda ce qu'elle découvrirait sur cette mystérieuse habitante des égouts, et si elle serait accueillie avec méfiance ou avec sympathie.

Le regard de la créature sembla se ramollir légèrement, comme si elle avait pris une décision. Elle sentit un poids se lever de ses épaules, réalisant qu'elle ne serait pas attaquée par cette étrange rencontre dans les profondeurs des égouts.

"Je suis contente de rencontrer quelqu'un d'aussi sage que vous dans ces lieux sombres", dit-elle, un sourire timide étirant ses lèvres. "Peut-être pourrions-nous échanger des connaissances, partager nos histoires."

La créature sembla réfléchir à cette proposition pendant un moment, la prêtresse se demandait si la créature allait accepter une telle offre de dialogue.

Atahara sentit une lueur d'excitation grandir en elle alors qu'elle envisageait les possibilités de cette rencontre fortuite dans les égouts d'Opale. Peut-être, dans ce lieu étrange et dangereux, elle trouverait non seulement des réponses à ses questions, mais aussi une nouvelle amitié inattendue.
Lun 18 Mar - 0:06

Miam

Atahara



Aux premiers mots du triton, l’araignée restait tout d’abord silencieuse, se contentant de quelques mots avant de finalement couper la prêtresse dans ses explications lorsque celle-ci expliquait les raisons de sa venue dans des terres si crasses et dangereuses.

Vous ne devriez pas faire cela. Toute vie est importante, y compris celle de la plus… “misérable” des “bestioles”. Exceptée pour se nourrir ou pour prendre la vie, un tel acte n’est pas nécessaire. Surtout pour tester la puissance d’une invocation.

Sans même que l’aramilane ne le précise, le monstre savait parfaitement ce qu’était la nature du calypède. Ce qui montrait qu’elle était plutôt bien renseignée pour une créature des égouts. La plupart des gens sauf ceux qui vivaient à Opale ne devaient même pas soupçonner l’existence des totems ou à peine comprendre leur fonctionnement.

Elle semblait en revanche assez critique des premières explications de la tritonne. Le détachement moral était la première des marches pour tuer sans discernement et commettre des horreurs. On disait qu’il fallait éviter de tuer ses semblables comme des animaux pour respecter le genre humain. Mais pourquoi devrait-on tuer des animaux comme des animaux ? Bon, c’était un reproche moral assez intéressé de sa part étant donné sa situation et sa condition mais tout de même le propos était là.

L’arachnide laissa ensuite la sudiste continuer, celle-ci se présenta de manière plus précise en donnant son nom et son lieu d’origine, une aramilane. Elle ne savait pas vraiment où se situait l’île qu’elle découvrait, mais c’était probablement loin d’ici et au sud, c’était tout ce qu’il y avait à savoir. Assez étonnant de voir quelqu’un faire le déplacement jusqu’ici. Certes Opale n’était pas Epistopolis, mais il en restait que la cité aux milles lumières incarnait en bonne partie tout ce qu’Aramila débectait du plus profond de son être.

Après cette petite présentation, son interlocutrice lui demandait qui elle était. L’araignée répondant à sa manière après un petit silence.

Quelque chose ou quelqu’un... Tout dépend de vous.

Elle n’avait aucun intérêt à en dévoiler plus que nécessaire, surtout qu’elle était recherchée par la magistère en tant qu’expérience en liberté.

Mais curieusement, malgré cette réponse lapidaire, Cette Atahara voulait continuer cette conversation en proposant d’échanger des informations. Encore une fois, la mutante mit une dizaine de secondes avant de répondre en scrutant la tritonne pour la jauger. Pourquoi voulait-elle parler ? Cette personne lui semblant de plus en plus comme naïve et innocente pour échanger aussi gratuitement avec des inconnus dans des lieux aussi douteux.

Enfin bon, cette proposition n’était pas non plus pour déplaire à Galatée, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas parlé à quelqu’un. La dernière fois était bien il y a quelques semaines avec un curieux individu qu’elle pensait vouloir la tuer. Rien de bien rassurant.

Sans quitter des yeux la bipède, la mutante se déplaçait légèrement sur le plafond sans quitter les ombres.

Échanger ? Et qu’est ce qu’une Aramilane voudrait savoir précisément de ma personne ?

Dim 24 Mar - 15:32

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


Atahara sentit une pointe de gêne envahir son être alors que la créature lui coupait la parole pour exprimer son opinion sur la valeur de toute forme de vie. Ses paroles résonnaient avec une vérité profonde, et la prêtresse se sentit submergée par un sentiment de honte pour son acte irréfléchi dans les égouts.

"Je… Je suis désolée", balbutia-t-elle, son regard baissé en signe de contrition. "Vous avez raison, je n'aurais jamais dû agir ainsi. J'ai été imprudente et insensible. Je vous demande pardon."

Elle se sentit soulagée lorsque la créature sembla peut-être accepter ses excuses, bien que le poids de sa propre culpabilité persistât dans son esprit. C'était une leçon qu'elle n'oublierait pas de sitôt, une leçon sur l'importance de respecter toute forme de vie, quelle qu'elle soit.

Lorsque la créature répondit à sa question sur son identité, Atahara sentit une curiosité croissante l'envahir. La réponse énigmatique de la créature ne fit qu'attiser sa fascination pour cette inhabituelle rencontre dans les profondeurs des égouts.

"Vous êtes quelqu'un", répondit-elle avec assurance, un sourire chaleureux étirant ses lèvres. "Une personne avec une sagesse et une intelligence qui va bien au-delà de ce que je pourrais imaginer. Vous êtes une créature extraordinaire."

Lorsque la prêtresse proposa d'échanger des connaissances, la créature sembla hésiter un instant avant de se mouvoir dans les ombres du plafond. Sa voix résonna dans l'obscurité alors qu'elle questionnait les motivations d'Atahara pour un tel échange.

Un sourire doux se forma sur les lèvres de l’aramilane alors qu'elle réfléchissait à sa réponse. "Ce que je veux savoir sur vous ?" répéta-t-elle, pensant à la créature avec un regard plein de respect et d'intérêt. "Je veux savoir ce qui vous rend si unique, si spécial. Je veux en apprendre davantage sur votre histoire, sur ce qui vous a conduit ici, dans les profondeurs des égouts. Et peut-être, je veux savoir si vous avez des rêves, des aspirations, tout comme moi."

Elle marqua une pause, puis ajouta avec un éclair de compréhension dans les yeux : "Vous me faites penser à une descendante de divinité animale, possédant des pouvoirs et une sagesse exceptionnels. C'est ce que je ressens lorsque je suis en votre présence."

La créature sembla réfléchir aux paroles d'Atahara, son regard scrutant attentivement la tritonne. La prêtresse ressentit une connexion mystique étrange avec cet être mystérieux, comme si leurs destins étaient entrelacés de façon inextricable dans les profondeurs des égouts.

Un sourire radieux illumina le visage d'Atahara, empreint d'une gratitude sincère pour cette étrange rencontre qui avait changé sa perception des choses.

"Je suis impatiente de découvrir ce que l'avenir nous réserve, quelles leçons nous apprendrons l'un de l'autre", déclara-t-elle avec enthousiasme. "Peut-être que nous trouverons des réponses à nos questions les plus profondes, ou peut-être que nous découvrirons de nouveaux mystères à explorer ensemble. Quoi qu'il en soit, je suis heureuse de pouvoir partager ce moment avec vous."
Dim 7 Avr - 2:19

Miam

Atahara



La mutante écoutait silencieusement l’étrangère sans réagir dans un premier temps. Se contentant d’analyser ses mots pour mieux cerner la personnalité de son interlocutrice. Au vu de ses excuses, elles n’avaient pas l’air particulièrement dangereuse ou mauvaise. Néanmoins le rappel que faisait plusieurs fois la demoiselle au destin et à la Foi avait tendance à faire tiquer l’araignée.

Après tout, quand bien même elle n’était fondamentalement qu’une expérience, elle avait été élevée à l’opaline. Sa morale tout autant que ses connaissances l'étaient, baigné dans la science, la logique et un monde qui proclame la supériorité d’un rationalisme que l’on pouvait presque qualifier d’amoral par son utilitarisme et sa logique froide.

Galatée n’était pas une humaine, mais son tempérament scientifique avait tendance à ne pas lui faire apprécier spontanément les approches et les réflexions trop liées au concept de “Foi”. Elle n’était pas de ceux qui par ignorance ou de manière trompeuse faisaient une nette distinction entre science et religion. Dans un monde où existait des pouvoirs et où l’origine du tout n’avait pas d’explication certaine, un concept de divinité, quel que ce soit la forme que cela pouvait prendre restait possible. Pire, du point de vue logique, la création du monde par une volonté restait toujours en matière de probabilité plus élevée que le hasard. La négation de dieu restait aussi une croyance et paradoxalement une forme de religion. Dès lors que la seule approche rationnelle vis à vis du divin était l’incertitude.

Toutefois, si le fond pouvait ne pas la déranger, il en était différent de la forme. Galatée était une entité logique et rationnelle, elle n’aimait pas les processus intellectuels qui l'étaient pas. Et dans ce cas, le fait de croire était opposé à la raison. Croire n’était pas savoir, souvent croire était même l’inverse de comprendre. Considérer une supposition avec certitude… étrange.

Je n’ai rien de divin... Il n’y a pas à me mettre sur un tel piédestal…

Diviniser ce que l’on ne comprenait pas, encore une autre facette de la Foi…

Enfin. Soit…

L’araignée se déplaçant, sortant enfin de la pénombre pour se révéler à la lumière des torches. Son regard était planté sur le visage d’Atahara, comme si elle cherchait à lire sur son visage la surprise et l’effroi. Elle s’attendait presque à ce que sorte de ses lèvres le mot monstre.

Je n’ai pas grand chose à t’apprendre. Je ne suis pas un enfant des dieux, simplement une création du savoir des hommes, pour le meilleur et pour le pire.

Quand bien même elle s’était montrée, il était facile de voir que la mutante restait sur la défensive, méfiante vis-à-vis de l’étrangère. Contrairement à celle qui semblait s’ouvrir à tous ceux qui le désirait ou pas… la réciproque n’était pas vraie. Les conséquences de la solitude et du rejet.

Mar 21 Mai - 18:13

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


La créature répondit aux paroles d'Atahara, niant toute divinité en elle-même et rejetant l'idée d'être mise sur un piédestal. La prêtresse inclina légèrement la tête en signe de négation, ses yeux brillaient d'une conviction sincère.

"Ce n'est pas une question de piédestal", commença-t-elle doucement, sa voix empreinte de respect. "C'est une question de reconnaître le divin en chaque personne. Nous sommes tous des fragments de quelque chose de plus grand, chaque existence apporte sa propre contribution à la grande composition de l'univers. Toutes les gouttes d'eau, ensemble, forment l'océan. Et vous, vous faites partie de cet océan de vie."

La créature sembla considérer ses paroles, puis répondit avec une amertume palpable, se décrivant comme une simple création du savoir humain, pour le meilleur et pour le pire. Elle s'avança lentement vers Atahara, son torse et son visage de femme contrastant de manière saisissante avec son corps d'araignée géante.

La tritonne ne ressentit aucune peur en la voyant s'approcher. L'apparence de la créature était impressionnante, certes, mais elle ne percevait aucune haine dans son aura. Elle sentit plutôt une profonde tristesse et une colère légitime, nées de souffrances passées.

"Je suis heureuse de vous voir", dit Atahara sincèrement, son regard se plongeant dans celui de la créature. "Mais je suis aussi désolée de comprendre que vous avez subi de telles mutilations. Ce doit être un fardeau si lourd à porter, une existence marquée par la souffrance et les conflits internes."

Elle fit une pause, laissant ses paroles s'infuser dans le silence avant de continuer. "Avez-vous jamais pensé à parler de tout cela ? De votre vécu, de vos espoirs, de vos envies ? Parler peut être un premier pas vers la guérison, vers un chemin baigné de lumière, malgré l'ombre qui vous a été infligée par le passé."

La prêtresse sentit une lueur d'espoir naître en elle. Elle croyait fermement que cette créature pouvait être guidée vers une existence plus lumineuse, si seulement elle le souhaitait. Il fallait juste lui tendre la main, l'accompagner et l'aider à trouver son propre chemin vers la paix et l'acceptation.

"Je ressens en vous une force immense", poursuivit-elle avec douceur. "Une force qui peut surmonter les ténèbres. Vous n'êtes pas seule. Je suis là, et je suis prête à vous écouter, à vous accompagner. Ensemble, nous pouvons trouver une voie vers la lumière."

La créature resta silencieuse pendant un moment, ses yeux sombres fixant Atahara avec une intensité troublante. La tritonne soutint son regard avec détermination, prête à offrir toute l'aide possible à cette âme tourmentée.

"Nous sommes tous des enfants de l'univers, chacun portant sa part de divinité en lui", ajouta-t-elle doucement. "Et vous avez votre propre éclat, même si vous ne le voyez pas encore. Permettez-moi de vous aider à le découvrir."

Atahara espérait de tout cœur que ses paroles résonneraient avec la créature, que cette rencontre dans les égouts d'Opale marquerait le début d'une nouvelle ère pour cette existence unique. Car au fond de son être, elle savait que même dans les ténèbres les plus profondes, une lueur d'espoir pouvait toujours briller, guidant les âmes perdues vers une nouvelle aube.
Jeu 23 Mai - 17:44

Miam

Atahara



Une chose était certaine, cette demoiselle aimait beaucoup parler. Difficile de lui reprocher en plus de cela une quelconque hypocrisie tant elle semblait passionnée par ce qu’elle disait. Une conviction qui était impressionnante au point que l’on pouvait parler de vocation. Le zèle en lui-même n’était pas suffisant pour faire plier ce genre de créateur, mais cela avait au moins le mérite de diminuer la suspicion et la méfiance qu’elle pouvait avoir envers la prêtresse, ce qui permettait une communication quelque peu plus facile.

Néanmoins, tout n’était pas non plus rose dans ce que disait l’aramilane, une partie de son discours étant moins appréciée par la chimère. Si on pouvait être à plaindre, il était assez rare que l’on apprécie chercher la pitié chez les autres. Certes, elle avait peut être provoqué ceci par son comportement, mais ce n’était aucunement agréable que l’on parle à son sujet de guérison, de souffrance ou de mutilation.

Pour autant, l’araignée n’exprimait rien, se contentant du silence pour laisser son interlocutrice parler pour ne décider de l’interrompre que lorsque celle-ci désirait être sa confidente ou son épaule.

Parler ?.. Pourquoi ?

L’arachnide remontait alors au plafond, en se retournant avant de s’arrêter au-dessus de la tritone, la tête à l’envers et les bras croisés.

Je vous l’ai dit, je n’ai pas de vécu, je ne sais pas de quoi exactement je pourrais vous parler. Ce n’est pas comme si je pleure de ce que je suis. D’autant que je n’ai jamais été humaine. Je fus une véritable araignée avant de devenir cela, en termes de conscience, je n’ai jamais rien perdu…

Elle était dans une parfaite contradiction interne. D’un côté, Galatée semblait réticente à communiquer, mais de l’autre elle le faisait quand même avec une certaine curiosité. Il fallait y voir là les contradictions des instincts des différentes parties qui la composaient.

D’un côté, sa forme bestiale la poussait à la solitude et à la méfiance préventive envers toute forme de vue. Les araignées n’étaient pas après tout connues pour être une espèce sociable. C’était d’ailleurs cette face d'elle-même qui lui permettait de pouvoir vivre dans le silence et dans la parfaite solitude depuis des mois sans avoir la moindre séquelle psychologique.

De l’autre côté, sa forme humaine était elle, à l’instar de cette race d’un naturel sociable. Avide de ne pas rester seule et de faire partie d’un groupe ou d’une communauté. Il était rare après tout que les humains supportent la véritable solitude sans devenir fou. Surtout qu’à cela, on pouvait rajouter le fait que son côté humain cherchait à tout prix à prouver son humanité là où le côté arachnide n’avait jamais eu suffisamment conscience de lui-même pour faire émerger en son sein un ego arachnide qui n’aurait pas une origine purement humaine.

Mais bon. Si vous êtes si déterminée à accomplir votre mission "salvatrice", expliquez-moi en quoi vous pouvez “m’aider”. J’ai du mal à voir ce qu’une chimère pourrait faire d’autre que ce que pou rquoi elle a été conçue…

Sam 22 Juin - 14:32

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


Dans l’obscurité des égouts, les paroles d’Atahara flottent comme une lueur douce dans l’obscurité. La créature semble intriguée par ce que dit la tritonne. Quand la créature demande pourquoi elle devrait parler, la prêtresse ressent une profonde empathie. Elle sait que le don de la parole est précieux, un pont entre les pensées et le monde.

"Parler est un acte puissant", commence-t-elle, ses yeux lumineux fixant ceux de la créature. "La parole est le reflet de nos pensées les plus profondes. Quand nous parlons, nous ne faisons pas que partager des mots, nous révélons des fragments de notre âme. Chaque mot est une passerelle entre notre esprit et le monde extérieur. En parlant, nous explorons nos sentiments, nos espoirs et nos peurs. La parole, liée à la pensée, est un outil puissant pour l'esprit. Elle nous aide à comprendre ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir."

La créature semble perplexe, mais écoute attentivement. Lorsqu’elle révèle qu’elle n’a jamais été humaine, qu’elle était une véritable araignée avant de devenir ce qu’elle est maintenant, Atahara sent une vague de compréhension l’envahir. Elle se rend compte que pour cette créature, la notion de passé et de conscience est différente.

"Je comprends", dit la tritonne doucement, ses paroles teintées de compassion. "Pour vous, le passé n’est pas rempli de souvenirs humains. Mais parler n’est pas seulement raconter des histoires du passé. C’est aussi partager ce que l’on ressent dans l’instant présent, et imaginer l’avenir. Se construire et se trouver, se perdre pour mieux se chercher. Chacun de nous est en quête de quelque chose, même si nous ne savons pas toujours quoi."

La créature semble réfléchir à ces paroles, comme si elle réévaluait tout ce qu’elle pensait savoir sur elle-même et sur les autres. Atahara peut presque sentir les engrenages tourner dans l’esprit de la créature alors qu’elle essaie de comprendre cette nouvelle perspective.

Puis, lorsque la créature demande comment elle pourrait être aidée, la prêtresse voit une opportunité. Elle sourit doucement, une chaleur rassurante dans ses yeux. "Je n'ai pas de mission salvatrice", explique-t-elle. "Ma mission est de semer la sagesse et la paix, de montrer que chacun a une place dans le grand schéma de la vie. Au temple de Tohorâ, la déesse baleine, à Aramila, il y a toujours une place pour ceux qui cherchent la paix intérieure. C'est là où je vis, et vous y serez la bienvenue."

Atahara parle de son temple avec une passion tranquille. "À Aramila, vous n’aurez pas besoin de vous cacher dans les égouts. Vous serez accueillie par une communauté qui respecte et valorise chaque individu pour ce qu’il est. Ce serait un premier pas vers une vie où vous pourriez explorer votre propre force spirituelle, découvrir des aspects de vous-même que vous ne connaissez peut-être pas encore."

Elle regarde la créature avec une sincérité profonde. "Je suis ici à Opale temporairement, pour des achats pour mon temple. Je repars bientôt pour Aramila. Si vous le souhaitez, vous pouvez venir avec moi. Nous pourrions faire le voyage ensemble. Je ne vous demande pas de décider tout de suite, mais réfléchissez-y. Qu'avez-vous à perdre en essayant ?"

La tritonne attend, le cœur ouvert, espérant que la créature ressentira la sincérité de son offre. Elle sait que chacun a droit à une chance de trouver sa propre lumière, même dans les coins les plus sombres du monde.
Ven 5 Juil - 9:52

Miam

Atahara



Une chose est certaine, cette prêtresse avait à sa manière un amour de la philosophie. Peut-être même un peu trop aux yeux d’une arachnide, bien trop terre à terre dans son rapport aux choses et aux mondes pour être parfaitement sensibles. Que ce soit pour les dires de l’aramila sur la parole, sur l’histoire mais aussi sur ce qui était en quelque sorte sa mission divine.

Ces intentions étaient louables en un sens, mais quand bien même Galatée n’était une pessimiste cynique à la manière de Violette, elle peinait à voir autres choses dans les mots d’Atahara qu’une illusion idéaliste à la limite de l’utopie.

C’était une manière de percevoir le monde, certes, mais l’araignée ne la partageait pas entièrement ou en grande partie tout du moins.

Néanmoins, l’arachnide se posait quelques questions suite à cela, pas vraiment sur les sens des déclarations mais plutôt sur la nature même de son interlocutrice. Une telle capacité à dévotion et à la foi en était intriguant. De même que sa capacité à voir du positif dans toutes choses, en éludant même quelquefois des aspects foncièrement négatifs à moins que cela ne fasse partie de sa rhétorique et de sa pédagogie pour tenter de convaincre.

N’ayant pas grand chose à rajouter sur ce point pour l’instant, la mutante laisse couler alors que la tritonne commence à lui faire une proposition. Celle de partir en direction d’Aramila. C’était intéressant, mais le discours d’Atahara lui semblait bien trop beau pour être vrai. La vie lui avait appris à ne pas être manichéenne. Le monde était un ensemble de nuances ou rien n’était fondamentalement bon ou mauvais. Elle doutait donc dans l’existence d’une véritable dystopie, comme d’une véritable utopie. Aramila avait sans doute des points forts, mais aussi de sérieux points faibles, comme cela était le cas partout. D’autant plus que quand bien même le sud faisait partie de la branche la plus douce du panthéiste, il restait panthéiste. Une religion qui un jour dans son histoire avait eu une politique raciale à l’égard des races issus totalement ou partiellement de la brume. Quand bien même la Loi n’était plus, l’impact social devait sans doute perdurer.

Voilà un beau tableau d’une nation idéale…

On pouvait sentir une pointe de sarcasme et d’ironie dans ses mots.

Néanmoins, à défaut de la croire sur sa description d’Aramila, il était vrai toutefois que son voyage était possiblement souhaitable. Après tout, même si elle s’était adopté, ce genre d’endroit n’était pas son environnement naturel. Ici, elle ne faisait que survivre et se cacher. Les arachnides géants puisque c’était ce qu’elle était, étaient faits pour les montagnes ou les forêts primordiales. Et aramila possédait bel et bien une jungle non loin de la ville de Doulek.

Mais vous avez sans doute raison… Les espèces dont je proviens vivaient dans la chaîne des trois sœurs et dans les jungles de Doulek…

Elle était un conglomérat de races bien différentes…

Un déplacement serait sans doute souhaitable. Mais je ne sais pas comment faire. Mon anatomie n’est pas adaptée pour la longue marche et les longs voyages. D’autant plus qu’en tant que mutante, lui voyage en lui même est plus risquée que de vivre ici pour bien des raisons…

Sam 13 Juil - 15:43

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


Atahara écoute attentivement la créature, même lorsque celle-ci réagit avec sarcasme au sujet d'Aramila. Elle sait qu'Aramila, comme toute nation, a ses qualités et ses défauts, tout dépend de ce que l'on cherche. Elle ne se laisse pas déstabiliser par l'ironie. Quand la créature évoque les espèces dont elle provient, mentionnant la chaîne des Trois Sœurs et les jungles de Doulek, Atahara approuve d’un signe de tête.

"Peu de créatures sont faites pour vivre dans les égouts", dit-elle. "Il est important de trouver un juste milieu entre vos différents besoins. Les environnements naturels offrent souvent plus de possibilités de bien-être et d’équilibre."

La créature mentionne ensuite les difficultés potentielles d’un voyage vers Aramila, parlant de son anatomie non adaptée pour de longues marches et des risques liés à son état de mutante. La prêtresse comprend la complexité de la situation. Elle réfléchit rapidement, cherchant une solution viable pour ce voyage.

"Je comprends vos préoccupations", répond Atahara, son esprit cherchant des solutions. "Le voyage est long, et traverser les terres ou la mer présente des dangers. Cependant, je pense qu’un bateau pourrait être une option. Un navire commercial, suffisamment grand, pourrait offrir des cales sombres où vous pourriez vous cacher durant le trajet. Vous seriez moins fatiguée et plus en sécurité."

La tritonne laisse cette suggestion en suspens, espérant que la créature y trouvera une lueur d’espoir. Elle veut qu'elle sache que même dans l’obscurité des cales, il y a un chemin possible vers un avenir meilleur.

"À Aramila, mon temple se trouve sur les bordures du fleuve", commence-t-elle à expliquer, ses yeux brillants d’une lueur d’espoir. "La façade est recouverte de coquillages, et la porte est ornée d’une peinture de baleine. Les vitraux sont bleus comme l’océan, diffusant une lumière apaisante à l’intérieur. Si vous réussissez à arriver jusqu'à Aramila, je serais plus qu'heureuse de vous y accueillir."

Atahara voit un scintillement dans les yeux de la créature, une petite lueur de curiosité ou peut-être même d’espoir. Elle sait que ce n’est pas facile de quitter ce qui est connu, même si c’est sombre et confiné.

"Vous savez", continue-t-elle doucement, "notre temple est un lieu de paix et de guérison. Nous croyons que chaque être a une place dans ce monde, et nous cherchons à aider chacun à trouver la sienne. Vous y serez la bienvenue, et vous n'aurez plus besoin de vous cacher. Vous pourrez être vous-même, sans craindre le jugement ou la persécution."

La prêtresse sent que ses paroles commencent à faire effet. Elle espère que cette offre d’un nouveau départ, d’un endroit où la créature pourrait trouver paix et acceptation, sera suffisante pour la convaincre de tenter le voyage. Elle sait que cela prendra du courage, mais elle voit en cette créature une force immense, capable de surmonter les obstacles qui se dressent sur son chemin.

"Réfléchissez-y", conclut-elle avec un sourire chaleureux. "Vous n'avez rien à perdre et peut-être beaucoup à gagner. Je suis là pour vous aider, et ensemble, nous pouvons trouver un moyen de faire ce voyage. Aramila vous attend, et je serai ravie de vous y retrouver."

Atahara attend la réaction de la créature, sentant que le moment est crucial. Elle espère que la perspective d’un nouveau départ, d’un endroit où elle pourrait être acceptée et respectée, sera suffisante pour la convaincre de quitter les ténèbres des égouts et de chercher une vie meilleure à Aramila.
Mar 23 Juil - 13:48

Miam

Atahara



Si les propositions de l’aramilane étaient intéressantes et intrigantes, l’araignée était encore quelque peu trop terre à terre pour se jeter sans réfléchir dans un plan dans lequel elle n’avait pas complètement confiance. Ce n’était pas dans sa personnalité de prendre plus de risque que nécessaire ou pire, de se jeter pleinement et aveuglément dans l’inconnue. Elle n’aimait pas avoir mal, elle n’aimait pas souffrir, elle n’aimait donc absolument pas les fausses espérances basées sur un espoir beaucoup trop prompt à naître de n’importe quoi.

En un sens, les mots d’Atahara avaient atteint leur cible, mais c’était justement car elle les considérait vraiment que la mutante devenait de plus en plus méfiante pour s’éviter un faux espoir et une fausse joie.

Ecoutant dans un premier temps totalement silencieusement les derniers mots de la tritonne, la mutante ne répondit pas tout de suite. Se contentant de fermer les yeux en croisant les bras comme pour réfléchir à tout ceci rapidement avant d’ouvrir de nouveau pour ses pupilles afin de croiser le regard de son interlocutrice.

Hum… Pourquoi pas…

Elle soupirait.

Mais à ce jeu, je suis sans aucun doute dépendante de vous. Même si je le voulais, je ne suis pas en mesure de quitter cet endroit par moi même…

Elle n’avait pas à l’heure actuelle, une capacité à changer d’apparence ou à faire illusion sur ce qu’elle était. Et Opale était trop procédurière via sa bureaucratie pour ne pas devoir se montrer. Ce n’était pas la passoire que pouvait être Xandrie et dans une moindre mesure épistopoli.

Elle ne pouvait pas faire grand chose d’autre que de se fier à la bonne volonté de la prêtresse. Ses doutes et ses questions n’étaient pas toutes levées, loin de là. Galatée n’était pas une personne qui s’ouvrait ou se confiait pleinement facilement et rapidement, mais elle ne perdait rien à voir ce que cette fille pouvait effectivement faire pour elle.

Sam 3 Aoû - 15:37

Dans les égouts, toutes les araignées sont belles

avec Galatée


Atahara sent une lueur d'espoir quand la créature prononce enfin ces mots. Ce n'est pas encore une victoire, mais c'est un premier pas crucial. La créature envisage la possibilité de quitter les égouts, et pour la prêtresse, cela signifie tout. Elle sait que ce moment est précieux et qu'elle doit le traiter avec soin.

"Je suis heureuse que vous envisagiez cette possibilité", dit Atahara, son sourire chaleureux éclairant son visage. "Je comprends que cela ne soit pas facile, mais même le plus petit pas en avant est significatif. Vous n'êtes pas seule dans cette démarche, et je suis ici pour vous aider."

Quand la créature exprime sa dépendance, la tritonne secoue doucement la tête. "Ne pensez pas en termes de dépendance. Nous sommes tous interdépendants dans ce monde. Ce n'est pas une faiblesse, mais une force. Ce que nous faisons ici, c'est un acte de solidarité face à l'adversité. Nous nous soutenons mutuellement pour surmonter les obstacles."

Atahara réalise alors qu'elle ne connaît pas le nom de la créature. "Par ailleurs, je me rends compte que je ne connais pas votre nom. Même si c'est difficile de définir exactement ce que vous êtes, un nom nous permettrait de nous adresser à vous avec égalité et respect. Comment puis-je vous appeler ?"

Elle voit la créature hésiter, puis peut-être acquiescer. La prêtresse continue, sa voix douce, mais ferme. "Au temple de Tohorâ, nous avons des fidèles très divers. Parmi eux, des change-peaux, des humanoïdes capables de changer d'apparence au prix de grandes souffrances. Une de mes bonnes amies, dame Qadirah, est une change-peau tortue marine. Notre culte est ouvert à tous, et vous y trouverez des âmes qui comprennent ce que signifie être différent."

Atahara se met ensuite à réfléchir à voix haute sur la meilleure manière de faire embarquer la créature à bord d'un navire discrètement. "Il faut que nous trouvions un moyen sûr et discret pour vous faire monter à bord d'un navire. L'une des stratégies pourrait être de détourner l'attention des marins pendant que vous embarquez rapidement et discrètement. Cela demanderait une coordination précise, mais c'est faisable."

Elle marque une pause, envisageant une autre option. "Une autre stratégie pourrait s'inspirer d'une ancienne bataille légendaire. Nous pourrions vous faire entrer dans le navire à l'intérieur d'une grande boîte. Vous seriez libérée une fois le navire en mer, loin des regards indiscrets. C'est une ruse vieille comme le monde, mais souvent efficace."

La tritonne observe la créature, cherchant des signes d'accord ou de préférence. "Ce sont deux possibilités parmi d'autres. Nous devons choisir celle qui vous mettra le plus à l'aise et garantira votre sécurité. Je suis prête à explorer toutes les options pour que vous puissiez voyager en toute tranquillité."

Elle attend la réaction de la créature, prête à adapter ses plans en fonction de ses besoins et de ses préoccupations. "L'important, c'est que vous ne soyez pas exposée inutilement. La discrétion et la sécurité sont nos priorités."

Atahara voit dans les yeux de la créature une lueur de réflexion. Elle sait que le chemin vers Aramila ne sera pas facile, mais elle est déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider cette créature unique à trouver un nouveau foyer. Elle sourit de nouveau, offrant tout son soutien et son encouragement.

"Vous avez déjà fait un grand pas en envisageant de quitter cet endroit. Ensemble, nous trouverons le moyen de faire de ce voyage une réalité. Vous avez une place à Aramila, et je serai là pour vous accueillir. Nous allons réussir, pas à pas."

La prêtresse sent que la créature commence à croire en cette possibilité. La tritonne est prête à tout pour que ce voyage soit le début d'une nouvelle vie pour cette âme perdue, pleine de promesses et de paix.
Lun 19 Aoû - 14:12

Miam

Atahara



Il était toujours difficile d’accepter de se jeter dans l’inconnu, vers une terre et un monde que l’on ne connaissait pas. Aramila… l’araignée en avait bien évidemment entendu parler… l’inverse serait difficile et parfaitement questionnable… Mais elle ne connaissait ce pays que sous le prisme du discours opalin qui était disons le bien peu flatteur pour ce qu’elle considérait comme un pays d’arriéré, un vestige d’un passé révolu qui n’avait plus lieu d’être face à la modernité tout autant sociale que technologique.

Était-ce à faire ? Elle ne le savait pas vraiment, plus elle y pensait, plus elle doutait. Se laissait-elle convaincre par espérance ? N’était elle pas téméraire à écouter trop facilement cette prêtresse ? Mais dans le même temps c’était une opportunité de pouvoir enfin sortir de ces immondes égouts… La peur du risque contre le désir d’opportunité. Qu’il était difficile de faire des choix aussi conséquents !

La tritonne s’exprimait alors longuement avec le zèle et la ferveur qui lui était caractéristique, embrouillant davantage l’esprit de la chimère qui se posait encore plus de questions. Muée dans un silence qui voulait tout dire, elle ne prit la parole que pour répondre de manière très brève à l’aramilane qui lui demandait son nom.

Galatée… C’est le nom que l’on m’a donné… Un nom d’humain…

Un nom humanisé, pour un être qui ne l’était pas. Se le rappeler lui faisait presque mal au cœur au point qu’elle baissait légèrement la tête. Elle se rappelait encore, qu’une fois de plus, sa part humaine lui faisait encore faire des siennes. C’était elle qui l’avait fait fuir de son laboratoire en quête de liberté, d’identité et de reconnaissance pour au final voir tous ses rêves détruits un par un par la réalité implacable de ce monde. Encore aujourd’hui faisait-elle la même erreur ?

Était- il même utile d’avoir un cerveau humain, si c’était pour être éternellement déçu de ses espérances… Sa part arachnide, l’originel, n’avait pas tous ses problèmes.

Tandis qu’elle était dans ses propres divagations internes, elle écoutait d’une oreille Atahara lorsque cette dernière détaille ses opportunités de voyage, lui laissant plusieurs possibilités.

Je n’en sais rien… je n’y connais rien… La moins dangereuse j’imagine… Je vous fais confiance…

Le dernier point n’était pas vrai, comme un animal blessé, ce n’était pas le genre à faire confiance ou à s’ouvrir facilement à autrui. C’était le genre d’individu avec qui il fallait une phase d’acclimatation et où les choses se faisaient toujours avec l’échelle de temps long.

Mais…

Elle hésita quelques secondes avant de terminer sa phrase.

merci…