Mer 7 Fév - 12:01
Miam
Atahara
La nature fragile ce n’était qu’un mythe. En effet, s’il y avait bien une chose que l’on pouvait constater c’était que la vie avec une capacité à toute épreuve pour s’adapter à tout et n’importe quoi. L’adaptation était la clef de la survie, les espèces qui disparaissent n’étaient ni les plus faibles, ni les plus stupides, non tout simplement celle qui ne savaient pas changer à mesure que le monde et l’environnement changeait.
La vie avait conquis les territoires les plus inhospitaliers, des fonds des mers où la pression faisait tordre le métal aux pics les plus acérées dominant le ciel et les terres. Toujours, elle était là, toujours elle savait se gérer. Il n’était ainsi pas vraiment étonnant de savoir qu’il n’avait fallut que peu de temps pour que la vie soit en mesure de s’adapter aux conséquences de la naissance des civilisations, des villes et de la technologie. Les villes, toujours plus grandes, jadis bastion de la seule civilisation face à une bestialité réservé aux campagnes avait à son tour profité comme nouvelle environnement à de nouvelles espèces, tantôt dangereuses pour la civilisation tantôt utile.
Toutes ces nouvelles espèces avaient pour traits de survivre essentiellement à travers les productions de la ville, les récupérant par le vol ou les restes non consommées qu’offraient le gaspillage.
De la présence de cet écosystème urbain, Opale n’en était pas épargné. Pire, avec Epistopolis et Xandrie, elle était même un des endroits où cet écosystème était des plus vivaces, fortement aidés par les aléas des créations et d’abandon d’infrastructure et de réseau d’égouts souterrains qui servaient de poubelle pour les opalins et d’abris pour les monstres urbains.
Une des règles quand on habitait dans les grandes villes, c’était de ne jamais s’approcher trop imprudemment des égouts et des lieux où l’on jetait la nourriture car on ne savait jamais sur quoi l’on pouvait tomber. Après tout, les simples rats étaient déjà dangereux et agressif, pourtant ce n’était rien à l’échelle des horreurs qui pouvaient se terrer à Uhr.
Malheureusement, tout le monde n’avait pas le loisir de s’éloigner de l’écosystème urbain. Les quartiers pauvres jouxtaient le fonds et les zones où se déversaient les déchets de la société de consommation, à l’écart, loin des axes qui donneraient une mauvaise image aux voyageurs et visiteurs. De même ils arrivaient que des campagnards se trouvent parfois au mauvais endroit par mégarde ou ignorance.
Quoi qu’il en soit, jusqu’ici, c’était un jour normal dans les décharges épistotes. Des rats et de la vermine se nourrissaient, des monstres mangeaient des restes ou se mangeaient les uns les autres, quelques humains de temps à autre passaient malgré le déchet pour vérifier s’il n’y avait pas des objets de valeur disséminées dans les tas.
L’araignée face à tout cela restaient immobile. Elle avait un peu faim certes, mais les araignées avaient leurs propres méthodes de chasse. Sa toile était posée à l’entrée des égouts qui donnaient sur les déchets en l’attente d’une proie de grosse taille, elle s’amusait à manger les mouches et les cafards qui se faisaient prendre comme des grains de popcorn.
Rien à signaler qui sortait de l’ordinaire jusque là.