Zénobie
Ground Zero
Zénobie, chef-lieu de la Brume, si dense qu'elle en devient pratiquement palpable, qu'elle s'enroule autour des gorges des visiteurs pour les faire suffoquer. Ici, la Malice n'a pas d'autre intention que de tuer, détruire, assimiler : une simple respiration de ces vapeurs d'outre-monde suffit à vous faire entendre des voix, perdre aussitôt l'esprit et vous retrouver, contre vous, à vaquer vers une lumière, des ténèbres. Elle vous observe pénétrer dans son fief et ne l'entend pas de cette oreille, ici, car ses intentions sont purement mauvaises et même après des centaines ou des milliers d'années, la haine qui l'a vue naître continuera à rôder en ces terres, à la recherche de victimes à ronger.
Cet endroit est néfaste, il juge ses spectateurs et les observe en retour, les pénètre jusque dans leurs os quand ils dévalent ses ruelles. Personne n'est jamais revenu sain d'esprit d'ici, chuchote un cantique mélodieux dans votre esprit. Mais si vous l'entendez, c'est qu'il est déjà trop tard.
La Cathédrale Ste Jessabel
Le laboratoire Demephor
Montant vers son dôme, descendant dans ses profondeurs abyssales, les nombreux secteurs du complexe surprennent par leur illumination fatiguée. Çà et là, des lampes à néon continuent à éclairer, des diodes à briller et des écrans, dissimulés par des couches solides de poussière, à irradier d'une lumière froide et sans opacité. On y voit suffisamment clair pour distinguer la matière métallique des parois des corridors rectangulaires et des portes étanches donnant sur les innombrables laboratoires. On pourrait aisément comparer la pluralité des recherches menées ici, dans le temps, à ce qu'on pourrait retrouver au Magistère ; l'ambiance y est d'ailleurs similaire, outre la Brume qui y réside, si dense que l'on peine à voir à plus d'un mètre. Si ce n'était pour les chiffres indiqués sur les murs et les plans affichés à chaque étage, il serait d'ailleurs impossible de naviguer dans le bâtiment.
Gare centrale
Les machines occupent encore les rails, certaines même arrêtées en pleine voie. Des traces de mains et des vitres brisées, un sang séché sur les parois, presque imperceptibles après des milliers d'années, laissent deviner le chaos qui a dû régner dans les wagons. D'une vitre abimée à une autre, le reflet de regards fantomatiques qui vous suivent peut surprendre, sans représenter de véritable danger. En revanche, les tunnels devenus sauvages et habités par la Brume tiennent d'abris pour des maux insidieux qu'il vaut mieux ne pas nommer. Il serait malavisé de vouloir les emprunter... si ceux-ci ne constituaient pas, en vérité, l'un des moyens les plus sûrs d'infiltrer la capitale et probablement le seul pour espérer en partir, tant la surface recèle d'entités et pièges mortels. Vous aurez donc compris qu'il vous faudra une torche et une bonne dose de courage pour affronter ces heures de marche dans un espace clos de ténèbres et d'humidité...
Hall des dieux
Des ombres oui, ne les avez-vous pas senties en pénétrant ce lieu ? Plus nombreuses qu'ailleurs, dans n'importe quel vestige, n'importe quelle ruine. On pourrait croire à des fantômes, quand il n'en est rien. Elles vous suivent car elles sont... vous. Quand votre silhouette pourlèche la projection noirâtre d'un meuble antique, d'une chaise ou un bureau, elles s'attachent à vous. Vous alourdissent et rampent de la pointe des cheveux de votre spectre ténébreux jusqu'à la base de vos talons. Et quand elles se saisissent de votre véritable enveloppe...
Il faut se rendre dans la salle du trône pour comprendre : ces résidus de sacs de couchages, de literies improvisées qui contiennent encore les restes momifiés de leurs occupants, dévorés de l'intérieur et conservés avec un rictus d'effroi jusqu'à la fin des temps. Sur les murs, des mots similaires à du vieil uhrois préviennent comme la boucle interminable, le psaume d'un aliéné souhaitant faire la différence ou espérant au moins le salut : « elle commande aux ombres elle commande aux ombres elle commande »
Évènements
An impérial 24 - La guerre de 500 ans
On estime aux alentours d'il y a 2056 ans le début du conflit qui a opposé les Royaumes d'Ipsen et de Zénobie à celui des Grigoris, à ce moment-là en pleine expansion. Après que les forces aéronavales grigoriennes ont frappé la ville de Saba, longtemps contestée par les deux nations yféennes, le Royaume d'Ipsen et celui de Zénobie s'allient pour repousser l'envahisseur. Finalement, la Grande Coalition devient l'Empire d'Yfe et la date initiale du Calendrier Impériale est fixée 24 ans avant l'ouverture des hostilités par le Royaume des Grigoris, pour des raisons gardées secrètes. Au terme de 500 ans de conflits, le Royaume des Grigoris s'effondre après la destruction complète de sa capitale et l'anéantissement des villes alentours dans une catastrophe à l'origine méconnue nommée le Mibassar Ra'ott.
An impérial 1391 - La gloire de l'Empire
Sans aucun obstacle à sa croissance, l'Empire d'Yfe connaît une phase d'expansion sans précédent, parvenant même à outrepasser les technologies de ses voisines au cours du 7ème siècle avant notre ère. Après être parvenu à réunir la quasi-intégralité des cristaux divins de légende en mettant à sac les tombeaux, temples et autres monuments alrunes où ils étaient dissimulés, l'Empire capture et exploite les descendants des peuples antiques pour construire de nouvelles usines à cristaux. Sciences et recherches sont les maîtres mots sur toutes les lèvres, justifiant expérience de génie et... atrocités innommables. À cet effet, le Laboratoire Dimphfor, ironiquement nommé après le Second-qui-vint patron de la sagesse, est construit aux alentours de 350 avant le Panthéisme. Les découvertes qui y sont faites font généralement écho aux savoirs anciens et, lors du dernier siècle, l'étude du peuple alrune et du Kobolisme sont si populaires qu'ils constituent un passe-temps répandu parmi les nobles de Zénobie.
An impérial 2 016 - La Brume
Aux alentours de l'an 30 avant le Panthéisme, une ███ portée par un ███ ███ du ███, le ███ ███ ███, déraille et provoque la ███ d'un dangereux ███ dans la capitale. À mesure que celui-ci s'étend et prend de l'ampleur, un ███ ███ se forme, au sein duquel ███ a libre-court. Une partie de la ███ d'Yfe parvient à ███ vers le ███ ███ ███ où des rumeurs prétendent qu'il se trouverait, soi-disant, une ███ ███. Par miracle, la ███ ne parvient pas à y passer et ceux à l'origine de cela sont révérés comme ███ ███. Prenant les noms des ███ ███, les███ ███ ███ s'imposent naturellement comme des êtres supérieurs, les ███. Un mensonge éhonté que ███ aura tôt fait de dissimuler dans le siècle qui suit.