Jeu 7 Déc 2023 - 2:25
Comme une impression de vivre dans les ténèbres depuis des années.
Ou au moins, un endroit foutrement sombre, assez pour te miner le moral chaque putain de jour que ce monde fait. Comme les périodes hivernales, quand la lumière du jour perd de sa longévité, qu’il fait plus gris, plus triste, plus noir. La flotte s’invite à la fête, le froid vient te geler les miches et les cerveaux déraillent, particulièrement ceux des détraqués. Je sais pas quelles connexions s’éteignent à ce moment-là, mais ils deviennent encore plus tarés qu’ils le sont de base. Je supporte pas cette période merdique, je préfère quand il fait chaud à en suer du fion rien qu’en te déplaçant pour aller pisser. Même si on ne va pas se le cacher, la chaleur aussi excite les dégénérés. Mais eh, même une gamine de six ans serait capable de les émoustiller ces enfoirés de psychopathes.
Je me demande si la scène que j’ai sous les yeux a de quoi les exciter ?
Moi elle me plaît pas du tout, du genre vraiment pas. Si j’étais pas autant habitué aux cadavres, je crois que j’aurais gerbé le sandwich englouti y’a même pas une heure avant de débarquer ici. C’est que j’ai l’estomac sacrément bien accroché depuis le temps que je suis détective, surtout avec mon activité secondaire. Sang, cadavres, boyaux, tripes, cervelle, tronche horrifiée et évidemment le plus costaud de tous quand c’est ta première fois, cette odeur puante du corps qui pourri. A en juger l’état de celui-ci, je dirais qu’il est plus vraiment frais. Il est cané, aucun doute là-dessus, mais il est surtout en train de pourrir, en témoigne la tache verte appétissante sur son bide. Ce qui veut dire que ça fait au moins plus de quarante-huit heures qu’on s’est chargé de son cas, qu’on l’a gentiment laissé finir son bain, seul. Et surtout mort.
Madame Filemonsen avait raison de s’inquiéter, il est bien arrivé quelque chose à ce pauvre Martin. Quelque chose de sombre, tordu et dégueulasse, à l’image de cette face répugnante que peut prendre cette cité. Opale la Généreuse, c’est clair qu’ils ont le cœur sur la main ici quand il s’agit de zigouiller gratuitement des pauvres types. Et dire que cette pauvre vieille a ruiné ce qui lui restait de ses économies pour m’embaucher, pour que je retrouve la trace de son fils disparu dont elle n’avait plus de nouvelles depuis quelques jours. C’est la partie que j’aime le moins avec ce job à la con, quand tu reviens les pognes dans les poches, l’air con, annoncer la mort du proche mais que tu gardes quand même la thune parce que t’as besoin de pognon toi aussi.
J’ai besoin de fric pour continuer à m’empoisonner le corps avec de l’alcool. J’ai besoin de fric pour continuer à me foutre minable la nuit pour oublier les horreurs que je vois en faisant ce boulot de merde. J’ai besoin.
Et comme j’en ai vraiment besoin à l’instant même où mes yeux mirent la trogne livide de Martin, ma dextre plonge dans la poche intérieur de ma veste de costume, pour en retirer cette petite merveille de fiole que tout bon poivrot possède. Dévisse le bouchon, le regard presque aussi mort que celui de Martin, avant de porter le remède à mes lèvres et d’en boire une bonne gorgée. Liquide qui tabasse, coup de fouet psychologique et anesthésiant de la mauvaise pensée, je me laisse quelques secondes le temps d’apprécier les effets. Même que pour être tout à fait sûr que ça marche, je m’envoie une seconde rasade.
— Tu permets que je m’en allume une, Martin. Je pense pas que ça le fera chier de toute façon, vu la gueule de l’eau de son bain, c’est pas un peu de fumée de cigarette qui va lui pourrir les poumons. — Qu’est-ce que t’as bien pu foutre pour te retrouver dans un merdier pareil ? Le crime est quand même violent, quelque soit le motif. Et je suis pas policier, je sais pas interpréter les scènes de crime, mais j’en ai assez vu pour en remarquer le degré d’intensité. Gorge tranchée, veines des bras tailladées, carreaux de la fenêtre tapissés de giclée d’hémoglobine, baignoire qui dégouline de sang séché. Avec un peu d’effort on aurait pu croire à un suicide, mais le petit message au-dessus de son crâne, écrit avec son propre sang sur le carrelage de la salle de bain, balaie vite cette théorie.
ₜᵤ ₑₛ ₗₑ ₚᵣₒCₕₐᵢₙ
Une délicate attention. Qui en est le destinataire ? Aucune foutue idée. Peu de chance que ce soit moi, il aurait fallu que le meurtrier soit certain que je sois le premier à trouver ce type et surtout, qu’on me foute sur le coup. Probablement plus adressé à un de ses proches, mais qui ? Madame Filemonsen ? Qui pourrait en vouloir à une vieille peau sur le point de rendre l’âme ? Et surtout, qui serait assez impatiente pour pas simplement attendre que son heure vienne naturellement, ce qui m’a l’air d’être qu’une question d’années de mon avis.
Je me demande parfois si la folie des gens n’a aucune limite, ce genre de spectacle m’assure que non. Martin est foutu, mais Martin a été retrouvé. Ce qui suffirait pour que je décarre d’ici et retourne au bureau me retourner la gueule avec une bonne bouteille en attendant que la vieille Filemonsen repasse. Mais ce serait bien trop simple de m’en tirer aussi facilement, parce que je sais déjà comment vont se passer les retrouvailles avec elle. En apprenant que son fils a été assassiné, passé le choc de la révélation et si elle pète pas cardiaque sur le parquet de mon agence, elle va insister pour que je trouve le ou la coupable. Et c’est là, dès l’instant où elle aura formulé ce vœu, que mon second boulot interviendra. Le gratuit. Celui qu’il te suffit de me demander pour que je m’exécute. Même que bien souvent tu demandes pas, je le vois et règle le souci de moi-même.
Comme je le dis souvent, y’a pas mieux qu’un connard pour faire payer un salopard. Tous ces monstres qui tuent, qui violent et torturent, qui pensent pouvoir agir comme chez leur putain de mère, je viens toquer à leur porte pour leur faire payer leur dette. Et souvent, elle est méchamment salée.
Alors je vais nous faire gagner du temps et partir directement sur les traces de notre salopard.
Et pour commencer, il me faut une piste, une trace à suivre. Le message ensanglanté m’apportera rien, j’ai pas suffisamment de neurones à faire briller pour en déterminer un profil ou une autre connerie du genre. Par contre, je peux examiner un peu le cadavre. On dit souvent que les macchabés ne parlent pas, foutaises. Un livide est parfois bien plus bavard qu’un vivant, il faut juste savoir lui délier la langue. Alors mon petit Martin, j’espère que t’es pas du genre timide parce que c’est pour ta petite maman que je fais tout ça.
Éteignant la fin de ma cigarette dans l’évier sur ma droite, je dépose le mégot dans le trou avant de me rapprocher du corps, abaissant ma silhouette. Du bout de mes deux doigts, je décale la tête dans l’autre sens, pour mieux inspecter cette partie-là. La peau du visage ne présente aucune lacération particulière, aucune marque, juste du sang qui coulé. J’inspecte les bras, les mains, le haut du corps qui ne baigne pas dans ce mélange d’eau croupie et de sang. Mis à part les blessures déjà relevées plus tôt, rien d’anormal.
Je suis pas doué pour ces conneries.
Zieute un instant la pièce dans laquelle je me trouve, à la recherche d’un objet qui aurait pas sa place, qui aurait été ajouté ou déplacé, peut-être même modifié. Repousse momentanément la pensée qui m’assaille, cette réflexion qui vient un peu naturellement, la soif. Envie de replonger la mimine dans la poche de ma veste pour m’arroser encore le gosier. Mais pas maintenant, pas tout de suite. Il me faut un truc. Il doit bien y avoir un truc, ce message est pas là pour rien, pas tout seul. En général, ces détraqués aiment s’amuser avec leur audience, leur filer un truc à se mettre sous la dent pour entretenir l’espoir d’une piste à remonter. Martin se montre pas franchement coopératif, mais je suis du genre têtu en plus d’être con. Mon ex-femme me vantait souvent ces deux belles qualités durant nos disputes, me signifiant à quel point ça pouvait être exaspérant à la longue de me supporter. Sans doute pour ça qu’elle a fini par foutre le camp. Sans doute pour ça qu’elle… Bordel. Pas maintenant. Y repenser fera qu’attiser ce besoin maladif de boire, et j’ai pas besoin de ça maintenant. — Tu fais chier, Milja… C’est lâché dans un murmure à moi-même plus qu’à son attention, c’est pas comme si elle risquait de m’entendre là où elle est.
Que je finisse ici et que je me tire.
Si Martin ne veut pas me montrer ses petits secrets, que rien n’est visible de l’extérieur alors je vais procéder à une inspection de l’intérieur. Non, je parle pas de lui fourrer une main dans le derche pour en tirer un secret magique, mais de vérifier à l’intérieur de sa bouche si — Bingo. Juste là, sur la langue. Un symbole taillé à l'aide d’une petite lame.
Les secondes passent, des secondes d’observation dudit symbole.
Parce qu’il me semble familier ce foutu symbole, parce que j’ai l’impression que c’est pas la première fois que je le vois. Et surtout, parce que j’aime pas l’étrange sensation qui me prend aux tripes depuis que j’ai découvert ce putain de foutu symbole.
Je fouille, farfouille et trifouille dans les souvenirs flous d’une mémoire bien trop flinguée à mon goût. Me redresse, récupère finalement cette flasque de bourbon. Une gorgée de whisky pour vous électrifier le cerveau, rien de mieux pour retrouver la mémoire.
Bingo, acte deux. Un nom et un visage me percute le crâne alors que j’avalais l’alcool, manquant d’en recracher la moitié tellement c’est un pas souvenir agréable.
Bordel de merde, pas elle.
Ou au moins, un endroit foutrement sombre, assez pour te miner le moral chaque putain de jour que ce monde fait. Comme les périodes hivernales, quand la lumière du jour perd de sa longévité, qu’il fait plus gris, plus triste, plus noir. La flotte s’invite à la fête, le froid vient te geler les miches et les cerveaux déraillent, particulièrement ceux des détraqués. Je sais pas quelles connexions s’éteignent à ce moment-là, mais ils deviennent encore plus tarés qu’ils le sont de base. Je supporte pas cette période merdique, je préfère quand il fait chaud à en suer du fion rien qu’en te déplaçant pour aller pisser. Même si on ne va pas se le cacher, la chaleur aussi excite les dégénérés. Mais eh, même une gamine de six ans serait capable de les émoustiller ces enfoirés de psychopathes.
Je me demande si la scène que j’ai sous les yeux a de quoi les exciter ?
Moi elle me plaît pas du tout, du genre vraiment pas. Si j’étais pas autant habitué aux cadavres, je crois que j’aurais gerbé le sandwich englouti y’a même pas une heure avant de débarquer ici. C’est que j’ai l’estomac sacrément bien accroché depuis le temps que je suis détective, surtout avec mon activité secondaire. Sang, cadavres, boyaux, tripes, cervelle, tronche horrifiée et évidemment le plus costaud de tous quand c’est ta première fois, cette odeur puante du corps qui pourri. A en juger l’état de celui-ci, je dirais qu’il est plus vraiment frais. Il est cané, aucun doute là-dessus, mais il est surtout en train de pourrir, en témoigne la tache verte appétissante sur son bide. Ce qui veut dire que ça fait au moins plus de quarante-huit heures qu’on s’est chargé de son cas, qu’on l’a gentiment laissé finir son bain, seul. Et surtout mort.
Madame Filemonsen avait raison de s’inquiéter, il est bien arrivé quelque chose à ce pauvre Martin. Quelque chose de sombre, tordu et dégueulasse, à l’image de cette face répugnante que peut prendre cette cité. Opale la Généreuse, c’est clair qu’ils ont le cœur sur la main ici quand il s’agit de zigouiller gratuitement des pauvres types. Et dire que cette pauvre vieille a ruiné ce qui lui restait de ses économies pour m’embaucher, pour que je retrouve la trace de son fils disparu dont elle n’avait plus de nouvelles depuis quelques jours. C’est la partie que j’aime le moins avec ce job à la con, quand tu reviens les pognes dans les poches, l’air con, annoncer la mort du proche mais que tu gardes quand même la thune parce que t’as besoin de pognon toi aussi.
J’ai besoin de fric pour continuer à m’empoisonner le corps avec de l’alcool. J’ai besoin de fric pour continuer à me foutre minable la nuit pour oublier les horreurs que je vois en faisant ce boulot de merde. J’ai besoin.
Et comme j’en ai vraiment besoin à l’instant même où mes yeux mirent la trogne livide de Martin, ma dextre plonge dans la poche intérieur de ma veste de costume, pour en retirer cette petite merveille de fiole que tout bon poivrot possède. Dévisse le bouchon, le regard presque aussi mort que celui de Martin, avant de porter le remède à mes lèvres et d’en boire une bonne gorgée. Liquide qui tabasse, coup de fouet psychologique et anesthésiant de la mauvaise pensée, je me laisse quelques secondes le temps d’apprécier les effets. Même que pour être tout à fait sûr que ça marche, je m’envoie une seconde rasade.
— Tu permets que je m’en allume une, Martin. Je pense pas que ça le fera chier de toute façon, vu la gueule de l’eau de son bain, c’est pas un peu de fumée de cigarette qui va lui pourrir les poumons. — Qu’est-ce que t’as bien pu foutre pour te retrouver dans un merdier pareil ? Le crime est quand même violent, quelque soit le motif. Et je suis pas policier, je sais pas interpréter les scènes de crime, mais j’en ai assez vu pour en remarquer le degré d’intensité. Gorge tranchée, veines des bras tailladées, carreaux de la fenêtre tapissés de giclée d’hémoglobine, baignoire qui dégouline de sang séché. Avec un peu d’effort on aurait pu croire à un suicide, mais le petit message au-dessus de son crâne, écrit avec son propre sang sur le carrelage de la salle de bain, balaie vite cette théorie.
ₜᵤ ₑₛ ₗₑ ₚᵣₒCₕₐᵢₙ
Une délicate attention. Qui en est le destinataire ? Aucune foutue idée. Peu de chance que ce soit moi, il aurait fallu que le meurtrier soit certain que je sois le premier à trouver ce type et surtout, qu’on me foute sur le coup. Probablement plus adressé à un de ses proches, mais qui ? Madame Filemonsen ? Qui pourrait en vouloir à une vieille peau sur le point de rendre l’âme ? Et surtout, qui serait assez impatiente pour pas simplement attendre que son heure vienne naturellement, ce qui m’a l’air d’être qu’une question d’années de mon avis.
Je me demande parfois si la folie des gens n’a aucune limite, ce genre de spectacle m’assure que non. Martin est foutu, mais Martin a été retrouvé. Ce qui suffirait pour que je décarre d’ici et retourne au bureau me retourner la gueule avec une bonne bouteille en attendant que la vieille Filemonsen repasse. Mais ce serait bien trop simple de m’en tirer aussi facilement, parce que je sais déjà comment vont se passer les retrouvailles avec elle. En apprenant que son fils a été assassiné, passé le choc de la révélation et si elle pète pas cardiaque sur le parquet de mon agence, elle va insister pour que je trouve le ou la coupable. Et c’est là, dès l’instant où elle aura formulé ce vœu, que mon second boulot interviendra. Le gratuit. Celui qu’il te suffit de me demander pour que je m’exécute. Même que bien souvent tu demandes pas, je le vois et règle le souci de moi-même.
Comme je le dis souvent, y’a pas mieux qu’un connard pour faire payer un salopard. Tous ces monstres qui tuent, qui violent et torturent, qui pensent pouvoir agir comme chez leur putain de mère, je viens toquer à leur porte pour leur faire payer leur dette. Et souvent, elle est méchamment salée.
Alors je vais nous faire gagner du temps et partir directement sur les traces de notre salopard.
Et pour commencer, il me faut une piste, une trace à suivre. Le message ensanglanté m’apportera rien, j’ai pas suffisamment de neurones à faire briller pour en déterminer un profil ou une autre connerie du genre. Par contre, je peux examiner un peu le cadavre. On dit souvent que les macchabés ne parlent pas, foutaises. Un livide est parfois bien plus bavard qu’un vivant, il faut juste savoir lui délier la langue. Alors mon petit Martin, j’espère que t’es pas du genre timide parce que c’est pour ta petite maman que je fais tout ça.
Éteignant la fin de ma cigarette dans l’évier sur ma droite, je dépose le mégot dans le trou avant de me rapprocher du corps, abaissant ma silhouette. Du bout de mes deux doigts, je décale la tête dans l’autre sens, pour mieux inspecter cette partie-là. La peau du visage ne présente aucune lacération particulière, aucune marque, juste du sang qui coulé. J’inspecte les bras, les mains, le haut du corps qui ne baigne pas dans ce mélange d’eau croupie et de sang. Mis à part les blessures déjà relevées plus tôt, rien d’anormal.
Je suis pas doué pour ces conneries.
Zieute un instant la pièce dans laquelle je me trouve, à la recherche d’un objet qui aurait pas sa place, qui aurait été ajouté ou déplacé, peut-être même modifié. Repousse momentanément la pensée qui m’assaille, cette réflexion qui vient un peu naturellement, la soif. Envie de replonger la mimine dans la poche de ma veste pour m’arroser encore le gosier. Mais pas maintenant, pas tout de suite. Il me faut un truc. Il doit bien y avoir un truc, ce message est pas là pour rien, pas tout seul. En général, ces détraqués aiment s’amuser avec leur audience, leur filer un truc à se mettre sous la dent pour entretenir l’espoir d’une piste à remonter. Martin se montre pas franchement coopératif, mais je suis du genre têtu en plus d’être con. Mon ex-femme me vantait souvent ces deux belles qualités durant nos disputes, me signifiant à quel point ça pouvait être exaspérant à la longue de me supporter. Sans doute pour ça qu’elle a fini par foutre le camp. Sans doute pour ça qu’elle… Bordel. Pas maintenant. Y repenser fera qu’attiser ce besoin maladif de boire, et j’ai pas besoin de ça maintenant. — Tu fais chier, Milja… C’est lâché dans un murmure à moi-même plus qu’à son attention, c’est pas comme si elle risquait de m’entendre là où elle est.
Que je finisse ici et que je me tire.
Si Martin ne veut pas me montrer ses petits secrets, que rien n’est visible de l’extérieur alors je vais procéder à une inspection de l’intérieur. Non, je parle pas de lui fourrer une main dans le derche pour en tirer un secret magique, mais de vérifier à l’intérieur de sa bouche si — Bingo. Juste là, sur la langue. Un symbole taillé à l'aide d’une petite lame.
Les secondes passent, des secondes d’observation dudit symbole.
Parce qu’il me semble familier ce foutu symbole, parce que j’ai l’impression que c’est pas la première fois que je le vois. Et surtout, parce que j’aime pas l’étrange sensation qui me prend aux tripes depuis que j’ai découvert ce putain de foutu symbole.
Je fouille, farfouille et trifouille dans les souvenirs flous d’une mémoire bien trop flinguée à mon goût. Me redresse, récupère finalement cette flasque de bourbon. Une gorgée de whisky pour vous électrifier le cerveau, rien de mieux pour retrouver la mémoire.
Bingo, acte deux. Un nom et un visage me percute le crâne alors que j’avalais l’alcool, manquant d’en recracher la moitié tellement c’est un pas souvenir agréable.
Bordel de merde, pas elle.