La Lueur
Orzad, le Monde
"À l'origine était le Néant, dénué de substance, de vie et de tout ce qui est précieux. Puis émergea la Lueur qui, dans le silence assourdissant de l'univers, décida de s'éveiller. Sa curiosité façonna les étoiles, les fit s'illuminer dans le noir infini, et avec cette lumière, elle créa la vie."
Venant sous de nombreux noms, la Lueur est celui qui revient le plus souvent pour identifier Orzad, l'entité omnisciente et omnipotente au centre du Kobolisme et responsable de la Création. Ce serait elle qui aurait initié l'univers, les astres et la vie. La Lueur est généralement perçue comme une entité bienfaisante et souhaitant la prospérité de ses créations. Les Alrunes véhiculaient l'idée que la Lueur se trouvait dans toute chose et dans tout ce qui était observable.
Le Premier-qui-vint
Rhijn, la Fin
"Pour braver la solitude, elle matérialisa le Premier-qui-vint et lui donna tout ce qu'elle avait. Il serait un ingénieur, il manipulerait la réalité. Mais la progéniture grandit et, en vieillissant, elle se compara à l'entité créatrice et estima qu'il lui fallait plus. Affligée par son ingratitude, la Lueur la brisa et dispersa les éclats de son âme sur l'une de ses étoiles pour qu'ils puissent renaître sous une forme plus pure : les Seconds-qui-vinrent."
Le Premier-qui-vint était la première création de la Lueur. Il l'aurait assistée dans la création d'Adhra, mais se serait enorgueilli et aurait tenté de renverser l'entité divine pour prendre sa place. Le récit de la « Première Trahison » est fondateur dans les mythes kobolistes. Les mestres enseignent ainsi qu'en aucun cas la fin ne justifie les moyens et qu'il ne faut jamais chercher à être plus que ce que l'on est déjà, se rapprochant ainsi de la philosophie stoïcienne étudiée à Epistopoli. Peu de choses sont connues à propos du Premier-qui-vint, sinon qu'il s'agissait d'une entité malfaisante et qu'Orzad décida de la sceller en la dispersant dans toute chose. La confession est un geste religieux fort du Kobolisme découlant de son interprétation du Premier-qui-vint : car l'entité malfaisante est en chacun d'entre nous, il est possible de se confesser pour l'empêcher de gagner du terrain sur l'âme et corrompre le corps, même au-delà de la mort.
Les Seconds-qui-vinrent
Rveelion, le Royaume Terrestre
"L'amour de Rveelion ne connaissait nulle limite, faisant corps avec Adhra et tout ce qui l'habitait. Il étudia l'ordre des choses et donna un sens à la nature, de sorte à conserver l'équilibre voulu par le Divin. Sous son règne, nulle espèce ne proliféra au dépend d'une autre et même les plus gros prédateurs trouvèrent leur nuisible. Il apporta la paix dans le Royaume Terrestre."
Saint patron des sciences de la vie, Rveelion est le maître à penser des ethnologues, zoologistes, bactériologistes... Sa soif de savoir dans le domaine du génie biologique aurait permis aux Alrunes de vivre en accord avec la nature, parvenant à préserver l'équilibre entre la civilisation et la vie sauvage. Sa vie est marquée par sa grande sensibilité lui permettant de comprendre chaque forme de vie, du plus petit microbe au plus grand des reptiles. Et sous son œil savant, nul n'était invulnérable, mais nul ne pouvait outrepasser son rang au sein de la chaîne alimentaire. Car la vie était ainsi : régulée, équilibrée. Et il en était le gardien.
Son symbole est le Faon, son élément est la Terre.
Sohrias, le Royaume Éolien
"Nul n'était plus véloce que Sohrias, car il avait la particularité de pouvoir être à plusieurs endroits au même instant. Messager du divin, il apportait le Mot à chaque être. Sans lui, Adhra se serait divisée et jamais les Royaumes n'auraient pu rester unis. D'un regard vers la voute céleste, d'aucuns voyaient ses ombres se déplacer dans le Royaume Éolien."
Sohrias est décrit comme un génie. Il aurait joué un rôle important dans le développement de la technologie à l'ère des Alrunes, principalement en mettant au point des moyens de transport rapides pour assurer une communication directe entre les Royaumes. Considéré comme le maître des cieux, il ne gouvernait aucune nation antique et préférait passer son temps à voyager ; on lui prétait toutefois un rôle de conseiller auprès de chaque Second-qui-vint et d'aucuns prétendent qu'il était directement en lien avec la Lueur.
Son symbole est la Colombine, son élément est l'Air.
Thamtish, le Royaume Imaginaire
"Thamtish apparut avec un esprit fertile ; dès ses premiers instants, il se mit à créer. Il parcourait le monde en s'inspirant des œuvres de la Lueur pour leur donner de nouvelles formes, de nouvelles couleurs. Le monde était une toile et il ne faisait qu'y dépeindre les inventions que son cœur lui dictait, les extrayant du Royaume Imaginaire."
Thamtish est le saint patron des artistes, qu'ils soient peintres ou mélomanes, qu'importe la toile. Son Royaume était virtuel, n'ayant de limites que l'imagination. Selon les textes qui le louent, ses créations étaient exposées partout, faisant naître des rêves, inspirant d'autres artistes, inspirant le monde. Il voyageait outre les terres, outre les océans et même, selon certains, jusque dans le ciel étoilé, son imagination ne connaissant aucune limite.
Son symbole est l’Étoile, son élément est la Lumière.
Fhkali, le Royaume de l’Éveil
"Car Orzad enseigne que toute chose a un début et, pour tout début, une fin. Fhkali était le Début, mais aussi la Fin. Il donnait et retirait la vie, la renvoyant dans le cycle éternel. Le moment venu, il venait procurer le repos des esprits et les aidait à migrer vers leur nouvelle nature. Il gardait le Royaume de l’Éveil, où toute vie devait passer après s'être incarnée et avant de disparaître à nouveau."
Les textes religieuses le prétendent à l'origine de la médecine. Maître en matière d'anatomie, d'étude du corps alrune, mais aussi des autres formes de vie, il est à l'origine de la déontologie qui a longtemps fédéré les médecins de son Royaume. Son savoir fut précieux dans tous les domaines, gravant l'image d'un docteur pouvant donner la vie, la maintenir ou décider d'y mettre un terme. Il est fréquemment mentionné comme l'un des plus importants parmi les Seconds-qui-vinrent et joue un rôle prépondérant dans l'Histoire religieuse.
Son symbole est le Scarabée, son élément est les Ténèbres.
Qlaadron, le Royaume Abondant
"Doux était son toucher, elle qui pouvait faire fleurir des champs de tournesols au milieu du désert. Qlaadron, principauté de l'abondance, symbole de fertilité pour les récoltes. Elle irrigua les terres les plus sèches et offrit une nouvelle vie à un Royaume plongé dans le désespoir, rongé par la faim et la pestilence. Sous sa coupe, chaque terre resta nourricière et jamais plus il n'y eut le moindre manque."
On vénérait Qlaadron comme la préceptrice de l'agriculture, inventrice de procédés efficaces en matière d'agronomie et d'horticulture. Elle partagea volontiers son savoir avec les autres Royaumes, s'assurant que l'herbe ne serait jamais plus verte ailleurs pour les rendre indivisibles. Sa bienveillance a fortement contribué au libre-échange entre les nations, éliminant complètement la notion de pauvreté au sein de la civilisation alrune.
Son symbole est le Tournesol, son élément est l'Eau.
L'Anonyme
"En regardant la statue de l'Anonyme, vous avez la curieuse impression que c'est elle qui vous dévisage. Les Saraphs préfèrent ne pas s'en approcher."
Parmi les cinq statues des Seconds-qui-vinrent trouvées dans les ruines de Padra, au sein de la Crevasse, il en existe une pour laquelle aucune information n'a pu être trouvée. A défaut d'avoir un nom ou une légende, elle a simplement été nommée « l'Anonyme » par les mestres et archéologues. Le peuple Saraph n'a évidemment aucune idée de ce dont il pourrait s'agir et les écritures gravées au pied du monument sont depuis longtemps illisibles. Toutefois les flammes qui brûlent dans ses mains ont la solide réputation de ne jamais s'éteindre.
Son symbole est inconnu, son élément est inconnu.