Lun 17 Juil - 12:54
Claudia Amugenze
aramila / Citoyenne
- 28 ans / 25 Fanthret
- Humaine / Femme
- Aramila
- Vers l’Ouest / Personnels
- Fille de la brume, découpeuse d’hommes, protectrice, fidèle de la Mère
- Bielebny
Description
Brûle.Terrible violence qui enserre mon cerveau. Envie de tout casser. Fracasser. Mâchoire du type en face – celui qui cogne femme de l’autre côté de la rue – la disloquer. Découper ses bras. Agrandir son sourire. Faire de ses os charpie. Rendre justice.
Pas maintenant. Infime lueur de lucidité. Monde autour. Témoins.
Sortir la tige. Insérer entre les lèvres. Prendre briquet. Frotter la pierre.
Brûle.
Et l’apaisement vient peu à peu. La lueur de colère se rétrécit peu à peu au creux de mon œil jusqu’à redevenir si petite qu’elle se cache derrière cette couche de bienveillance qui est si familière aux gens qui me côtoient. Au fur et à mesure que je tire sur le joint, tout mes muscles, crispés devant la scène de violence se détendent. Mon visage se modifie, s’apaise, les vaisseaux sanguins, qui commençaient à faire des cartes sur mon front disparaissent, ma commissure s’écarte, s’étire et finit par dévoiler ce large croissant de dents blanches qui contraste si fort avec l’ébène de ma peau. C’est ainsi.
Louée soit la Mère, je n’irai pas en prison aujourd’hui. Pas pour ça. Pas pour le massacre de cet insignifiant merdeux. J’attendrai que se lève la lune pour retrouver l’homme et lui faire payer sa dette. Le rendre à la Mère. Un sacrifice dérisoire, mais nécessaire. Puis retourner protéger la femme, dans l’ordre des choses. C’est ainsi. Les Filles s’occuperont de la placer sous l’œil bienveillant de la Mère, et peut-être deviendra-t-elle une nouvelle Fille ?
Je lève mon grand corps avec souplesse, et comme une vague, je pars de là avec un dynamisme apaisé, une énergie qui glisse avec fluidité le long des rues, repérée par ma grande taille mais aussitôt oubliée par l’absence totale d’aspérités dans mon attitude. Les regards coulent sur mon apparente banalité. C’est ma grande force, savoir me montrer quand je veux et esquiver le monde quand je ne le veux pas. J’suis un caméléon, qui s’adapte à chaque situation. Balèze la meuf, hein ? S’il n’y avait cette colère, je serais invincible. C’est ainsi.
En deux ou trois mouvements, j’enserre mes très nombreuses tresses de mes deux larges mains, capturant dans mes doigts fins l’ensemble de ma chevelure sombre et les attache en un large chignon qui semble dressé au-dessus de mon crâne. Mes cheveux sont la seule coquetterie que je m’autorise, le reste de l’apparence n’est que sobriété. C’est ainsi.
J’avise un coin sombre, une ruelle, qui s’éloigne encore plus du regard des gens. J’y tourne en un instant, l’air de rien. Quelques secondes plus tard, ne reste plus pour seule trace de mon passage, qu’un mégot fumant dans une poubelle attenante. C’est ainsi.
Habiletés et pouvoirs
Claudia possède un certain nombre d’outils tranchants de petite taille qu’elle a tendance à ranger dans les multiples petites poches qu’elle coud elle-même à tous ses vêtements comme des micro-doublures. Elle a également une voile dépliable qui lui permet de planer sur quelques mètres quand le vent est au rendez-vous. Elle est rompue à de nombreux arts martiaux.Souvent elle est accompagnée d’un nain, qui cache une générosité et une grandeur d’âme derrière un caractère de cochon, une forte tendance à l’insulte, une mauvaise foi et une mauvaise volonté à toutes épreuves.
Biographie
Douze. C’est le nombre d’enfants que mettent au monde les parents Amugenze au sein de la cité d’Aramila. Douze comme les douze divinités du Panthéon. Chaque enfant sera envoyé auprès d’un des douze esprits, afin d’y forger sa foi et de perpétrer la réputation de la famille auprès des pontes de la religion Panthéiste. Claudia, benjamine, est confiée à Raphalos, esprit de l’empathie.Onze. C’est le nombre des frères et sœurs de Claudia. Ayant grandi dans l’amour des dieux, ils ont aussi grandi dans une amitié fusionnelle peuplée de rires, de prières, de tendresse et d’amour. Ce sont les personnes dont Claudia est restée la plus proche tout du long de sa vie.
Dix. C’est le nombre de prêtres qui s’occupèrent de l’éducation religieuse de Claudia auprès de Raphalos. C’est également le nombre de prêtres dont les diverses méthodes échouèrent à canaliser le tempérament colérique et dévastateur de la petite. La douceur, la manipulation, la menace, les châtiments corporels, les vexations, et encore bien d’autres traitements n’eurent pas raison de ses comportements ravageurs. Pire que ça, ils s’amplifièrent au fil des années et les comportements de tous ces hommes commencèrent à former la haine que porte aujourd’hui Claudia à l’égard du genre masculin.
Neuf. C’est l’âge auquel Claudia fût repérée par une prêtresse de la Sororité, culte annexe et dissident de Raphalos. Témoin d’une de ses crises de colères, elle convainquit la mère de Claudia de confier cette dernière à ses soins et à ceux des Filles, adeptes de la Mère, afin qu’elles prennent le relais de son éducation religieuses et qu’elles lui apprennent à tempérer ses accès de folie destructrice.
Huit. C’est le nombre d’années que Claudia passa en apprentissage à la Sororité. Apprenant à canaliser cette énergie destructrice qui la gouvernait jusqu’alors, lui donnant désormais une cible, l’homme, dans tous ses travers paternalistes qu’elle continue à exécrer de toute son âme.
Sept. C’est le nombre de visages que prend l’esprit de l’empathie dans la Sororité ; La mère protectrice, bouclier des femmes et des enfants, la mère vengeresse, destructrice des hommes et de leurs fléaux, la mère nourricière, qui fournit au monde l’alimentation, la mère sagesse, qui donne conseils aux esprits troublés, la mère enfant, qui célèbre la fête et l’amitié, la mère accueillante, qui laisse toujours sa porte ouverte à la venue des plus démunis, la mère nature, souvent appelée la mère de brume, qui veille au respect du monde.
Six. C’est le nombre de disciplines de combat, self défense ou non, que Claudia a appris à maîtriser au cours de sa formation. Claudia est rompue aux techniques de combat à mains nues, manie la dague ou le couteau avec habileté et sait très bien tuer quelqu’un. Elle l’a d’ailleurs déjà fait à plusieurs reprises. À chaque fois c’étaient des hommes qui avaient perpétré des violences à l’égard de femmes. La première fois, c’était elle-même qui avait subi ces violences.
Cinq. C’est le nombre de recrues que Claudia a apportées à la Sororité depuis qu’elle est devenue Fille de la Brume, membre à part entière du culte.
Quatre. C’est le nombre d’hommes auxquels Claudia a jusqu’ici réussi à accorder une réelle confiance. Trois d’entre eux font partie de ses frères, le dernier est un petit être acariâtre qui a risqué sa vie pour la sauver, alors même que prise d’un accès de colère, elle tentait de le tuer. Cet événement survenu alors qu’elle avait vingt ans scella son amitié avec le nain.
Trois. C’est le nombre de joints qu’elle a en permanence sur elle. C’est la seule alternative à son cercle familial qu’elle ait trouvé pour canaliser ses crises de colère.
Deux. C’est le nombre d’années depuis lesquelles elle a commencé à s’intéresser aux expéditions lancées par le concile d’Aramila. Son but en les rejoignant est de protéger la mère nature des sacages aveugles des hommes et de leurs conquêtes coloniales.
Une. C’est ainsi qu’elle se représente la cause des femmes et des minorités, comme une victime de l’oppression d’une même entité. Elle se voit comme une guerrière chargée de combattre farouchement les désordres de ce monde.
Réfléchir, c’est surtout pour les miroirs / Personnels
En dilletante