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Fiche de lieu : Tour d'Yfe

Fiche de lieu : Tour d'Yfe Brandw10
Mer 12 Juil - 1:52

Tour d'Yfe

Veilleuse isolée

Les Archives de Dainsbourg mentionnent une tour isolée, vieille de plusieurs millénaires, peut-être plus. Peu s'y sont rendus au cours des derniers siècles et encore moins en sont revenus, mais le bâtiment abandonné servit jadis d'observatoire, dédié à la contemplation de la voute céleste. On l'appelait alors l'Astrolabe et il était la principale raison pour laquelle des yféens se rendaient dans les terres reculées de cette péninsule méridionale aujourd'hui appelée Uhr. Toutefois, lorsque la Brume vint, elle enveloppa le bâtiment et l'on dit que ses occupants connurent un sort si tragique qu'il ne resta aucun survivant pour rapporter leur disparition. L'Eglise seule était alors au courant de l'existence de la tour et des efforts considérables furent déployés pour la réhabiliter... en dépit des rumeurs qui planaient sur elle et de la Brume qui l'encerclait. On la disait hantée, que l'on pouvait voir les ombres des chercheurs disparus poursuivre leur chemin, vaquer à leurs tâches journalières. Des phénomènes étranges s'y déroulaient la nuit, provoquant la frayeur des gardes demeurant sur place. En vertu de quoi, l'Astrolabe vécut une seconde vie... en tant que cachot secret du Saint-Siège. Loin de la civilisation, loin des racontars. Un cachot bien spécial dédié aux individus très spéciaux.

La Tour d'Yfe donc, progressivement abandonnée à nouveau, au cours du deuxième millénaire, reflet de la perte de vitesse de l’Église et de sa direction moins conservatrice. Mais les dangers reclus se virent livrés à eux-mêmes alors que le bâtiment demeurait désaffecté, livré à la Brume sauf dans sa plus haute tour, son plus haut sommet, où même dans le lointain on pouvait être sûr de voir apparaître une lueur. Nombre d'aventuriers cherchèrent à résoudre les mystères de la tour, mais aucun n'en revint. Son architecture typique, repensée pour constituer une prison rendant toute tentative d'invasion impossible, mais en plus profondément troublante, la rend incroyablement dangereuse. On la dit même truffée de pièges et l'épais labyrinthe qui l'entoure n'est pas sans rappeler l’œuvre de fanatiques de l'Âge Noir, au cours duquel l'Astrolabe aurait été le plus défiguré.

Jadis établissement de pensée, de savoir, la Tour d'Yfe est aujourd'hui synonyme de malin et de Malice. Il n'y a aucune raison de s'y rendre et même les patrouilleurs les plus fous savent qu'il vaut mieux se garder d'explorer ce segment de la Mer de Brume. Quelques soient les secrets qui y dorment, ceux-ci ne valent pas le coup d'y perdre une vie... si encore c'est le destin le plus funeste que l'on peut y trouver. Si au détour des montagnes septentrionales vous vous rendez bien trop à l'Est et une lance à la pointe brillante vous apparaît dans le lointain, fuyez ! Fuyez sans vous retourner.

Le Planétarium

Pièce mythique où se trouvait jadis les instruments d'étude des astres : sphère armillaire, sextants... mais surtout une voute fantastique dont la nature exacte échapperait aujourd'hui à la majeure partie des scientifiques. Bien que le Planétarium ne se trouve pas au sommet de la tour, celui-ci possède une sorte de verrière permettant de voir les astres et, par des jeux de lumière, les faire exister à différentes échelles autour de l'observateur. L'apparition, semblable à celle d'un holographe, est interactive et il est ainsi possible de voyager entre ou au sein des étoiles avec une précision parfaite. Les archives mentionnent d'ailleurs que cette pièce aurait été la seule à avoir été préservée telle quelle, mais pour des raisons autrement plus sinistres : il aurait été rapporté y avoir vu plusieurs fois des spectres, lorsque le mécanisme se déclenchait de lui-même, furetant entre les astres, les étudiant de leurs yeux vides... Par ailleurs, un froid glacial emplit l'endroit, si intense qu'il peut geler les os de ceux qui y pénètrent et les tuer sur place. L'endroit a normalement été condamné et ses anciens accès sont conservés secrets.

Le Jardin des Plantes

Le nom de « Jardin des Plantes » est resté, même s'il n'a plus rien de ce qu'il était jadis. Le labyrinthe d'origine était moins grand, moins évolué, servant uniquement de promenade aux astronomes pour s'aérer l'esprit. Toutefois lorsque l’Église a investi les lieux et que les idées sombres de l'Inquisition s'en sont emparées, la pièce maîtresse du petit parc s'étendant au pied de la tour a été prolongée, déformée. Les belles et hautes haies impénétrables sont devenues des pièges végétaux, des constructions pseudo-naturelles mortelles parsemées de plantes carnivores et de ronciers toxiques. Déjà lorsque la tour était habitée, on disait pouvoir entendre émaner du Jardin des Plantes des cris tantôt humains, tantôt monstrueux. Certains affirmaient que c'était ceux des prisonniers parvenus à s'échapper de leur cellule, découvrant la terrible vérité qui les attendait à l'extérieur, mais même parmi les plus zélotes, personne n'était dupe. Quelque chose habitait le labyrinthe, quelque chose commandant aux arbres et aux haies, les faisant bouger et se refermer sur leur victime jusqu'à les broyer complètement entre leurs blanches et épines aiguisées comme des lames.

Le Télescope

Selon les Archives de Dainsbourg, la lueur visible au sommet de la Tour d'Yfe viendrait du Grand Télescope qui y siège, plurimillénaire et parfaitement fonctionnel il y a plusieurs siècles encore, lorsque la curieuse prison était en service.  Pourtant, l'instrument de mesure n'est rien à côté de la pièce qui l'accueille : richement décorée et équipée, elle fut un temps la pièce maîtresse de l'Astrolabe, la raison initiale pour laquelle des scientifiques du monde entier s'y rendaient pour observer les étoiles. Seulement, avec l'arrivée de l’Église et la restructuration de la tour, toute cette histoire et ces découvertes consignées furent réunies et brûlées sous le Télescope. Malgré les nombreuses tentatives pour le démanteler, celui-ci résista et fut conservé malgré tout... sauf que le mal était fait. Quelqu'un ou quelque chose semblait grandement perturbé par la destruction causée au sommet de l'Astrolabe et, malgré l'absence de Brume à une telle hauteur, la grande pièce devint le théâtre de meurtres macabres et de disparitions en série. Au point où c'est à cet endroit que les Inquisiteurs amenaient les prisonniers après qu'ils leur aient livré tous leurs secrets, pour être dévorés par ce à quoi l'ignorance et le mépris de siècles d'efforts passionnés donnèrent naissance. La terreur était telle que la pièce fut scellée au départ de l’Église, par peur que son Fléau ne s'échappe. Aujourd'hui la menace du Fléau a été pacifiée et l'Astronome a retrouvé ses esprits, collaborant avec les scientifiques de l'Alliance pour faire avancer la recherche. Il n'empêche que les ossements gisant sous les grilles au sol rappellent l'histoire sinistre du lieu à quiconque se penche pour mieux les observer.

Le Laboratoire de l'Aile A

Il aura fallu l'aide conjointe des Tartares du Magistère et de la division blindée de l'Amiral pour parvenir à sécuriser au moins la moitié de la Tour d'Yfe, tant les périls y sont nombreux. Jugée largement suffisante par la coalition scientifique pour y mener des recherches, l'Aile A a ainsi été réhabilitée avec l'installation de nouveaux laboratoires et d'un monte-charge pour se rendre plus facilement au sommet. Malgré son état initial, le bâtiment possède toujours les moyens pour constituer un chef-lieu de l'observation des étoiles, notamment grâce à son Grand Télescope et aux connaissances de l'Astronome, répondant aussi bien aux questions portant sur la voute céleste que sur l'Histoire. Reste toujours le mystère de ce qui aurait pu arriver à l'Observatoire jadis pour que tout son personnel en vienne à s'entretuer et que l'Automate perde la raison ; celui-ci conserve le silence lorsqu'on le questionne sur le sujet... Mais pour certains, cela pourrait être en rapport avec une découverte, un savoir oublié. Quelque chose qui intéresse grandement les Docteurs du Magistère demeurés sur place.

Évènements

An impérial 401 - Fondation de l'institut 

Les premières informations figurant au sujet de l'Astrolabe se situent au 17ème siècle avant l'apparition du Panthéisme. Avant même la construction de la tour, l'endroit aurait constitué un lieu sacré pour les Alrunes d'où il était apparemment possible de mieux voir les étoiles et, selon les croyances anciennes, de communiquer avec Orzad, le dieu du Kobolisme. Peut-être pour ces raisons, une infrastructure y fut construite pour pouvoir accueillir un premier télescope et une unité de recherche dans un domaine mal connu et peu étudié, réunissant Hommes et Gnomes sous une même bannière : l'atronomie.  

An -30 avant le panthéisme - La découverte de l'Astrolabe

L'étrange endroit isolé du monde est découvert très tôt par l'Eglise qui décide d'abord de l'ignorer. Les échos inquiétants qui en parviennent et son emplacement dans la Brume ne rendent pas du tout la position stratégique pour quoi que ce soit. Mais un usage ne saura tarder à venir pour le Saint-Siège de Dainsbourg, qui investira progressivement la structure au fil des siècles... 

An panthéiste 896 - L'Inquisition panthéiste

La guerre religieuse contre le paganisme et l'hérésie est proclamée. Entre temps, l'endroit a déjà eu le temps de devenir une prison dans le plus grand des secrets, mais c'est véritablement à ce moment-là qu'il es décidé de déporter des centaines d'âmes dans les geôles de la Tour d'Yfe pour y être interrogées et torturées. Aucun des prisonniers qui y ont été envoyés n'en est jamais revenu.

An panthéiste 1272 - La fin d'un Âge, la fin d'une Tour

Avec l'apaisement et l'assouplissement de l’Église à Dainsbourg et Aramila, l'utilité d'une prison dédiée à l'Inquisition, et d'une Inquisition tout court, est remise en question. L'endroit est rapidement déserté par ses geôliers et les âmes qui y sont damnées sont laissées à elles-mêmes dans le froid, la faim et la Brume. Alors que le temps s'écoule, l'existence de la Tour d'Yfe sombre dans l'oubli, sauf pour certains aventuriers qui font courir de rumeurs à son sujet. Des histoires épouvantables, essentiellement, pour décourager les curieux.

An panthéiste 1900 - La Tour des Ases

Après avoir surmonté nombre d'obstacles, les membres de l'opération menée par le Primat des Sentinelles de la Brume sont parvenus au sommet de la Tour. Là, ils n'ont pas trouvé le Mandebrume qu'ils pourchassaient, mais un Automate antique, l'Astronome, qu'ils sont parvenus à raisonner au péril de la vie de leur commandant. Finalement, d'aucuns racontent que la véritable découverte faite au sommet de la Tour d'Yfe serait celle d'un Esprit emprisonné : Demephor, et qu'avant d'expirer il aurait divulgué d'importantes informations sur les origines de la Brume et ce qui a provoqué la catastrophe de Dainsbourg. Toutefois il n'existe aujourd'hui aucune preuve que cela soit réellement arrivé.

An panthéiste 1901 - Réhabilitation de l'Aile A

Grâce à sa structure en H, la Tour a pu être en partie sécurisé après des mois passés à repousser les attaques de Jiangshi s'y trouvant et cloisonner les couloirs permettant d'accéder à l'Aile B. Pour garantir l'accès au sommet du bâtiment, l'escalier de l'Aile A, précédemment détruit par le Mandebrume, a été rénové avec l'ajout d'un monte-charge dernier cri offert par Epistopoli. Les accès à l'Aile B, au Jardin des Plantes et au Planétarium demeurent bloqués, en raison de la menace qui y plane continuellement. Bien que le Magistère entreprenne toujours de trouver un moyen de déloger les Élémentaires de ce-dernier pour l'étudier de plus près, expliquant la présence continuelle de Tartares malgré la fin des aménagements.