Dim 11 Juin - 13:30
Bonjouuuur! Et merci d'avance pour le temps consacré.
Myope qui s’ignore, il se contente d’avoir une mauvaise vue de loin au motif que ça a toujours été naturel pour lui, et que vouloir y changer quelque chose serait aussi vain que de vouloir subitement être plus grand. De ce fait, il a pris l’habitude de fonctionner dans un espace restreint et à se rapprocher du moindre écriteau.
Sans même l’approcher, l’évidence est qu’il est du genre calme et tranquille, et dégage quelque chose de résolument paisible quand il vaque à ses occupations. Et à mieux l’étudier, on réalise que c’est dangereusement contagieux, pour peu qu’on soit sensible à la quiétude et la sérénité : au terme de plusieurs années d’étude, un conclave de moniales expertes en commérage a décrété que Ryo irradie d’une aura insidieuse de 0,645 capybara/heure, susceptible de zenifier progressivement les environnements dans lesquels il évolue ainsi que toute personne qui s’y exposerait trop longtemps. Il a une façon d’aménager les espaces, de ranger les choses, et juste de se mouvoir qui est rassérénante.
Une impression qui s’estompe dès qu’on échange avec : réservé sans être nullement timide et visiblement pas intéressé par l’interaction avec autrui, il se contente du minimum syndical pour être compris sans avoir à s’étaler inutilement. Mais pas toujours au point de couper court aux bavardages de qui essaie de le cuisiner davantage, selon comment on le prend. Pour le peu qu’il exprime, il n’est pas agréable, plutôt du genre à se focaliser instantanément les défauts de tout et de tout le monde, et à ne jamais faire la moindre concession pour arrêter une opinion sur qui ou quoi que ce soit. Ce qui l’amène naturellement à un cynisme, un scepticisme et des propos acerbes, voire carrément misanthropes pour qui sait lire entre les lignes.
Bien sûr, il y a des gens qu’il apprécie et qu’il côtoie volontiers, dont il estime l’avis, auprès de qui il se range spontanément. Mais bonne chance pour le faire s’épancher à ce sujet.
Et pourtant, il s’exécute spontanément pour réaliser toutes les bonnes oeuvres qu’on pourrait attendre d’un membre exemplaire du clergé d’Aramila. Par principe, par foi, par habitude, parce que c’est la bonne chose, parce que c’est ce qu’on attend de lui, ou parce que ça lui semble logique? Un peu de tout, probablement.
Mais pas aveuglément : à ce stade de son parcours, Ryo peut ouvertement disséquer les actions et les valeurs de l’église pour en questionner les limites et défauts. Tout en sachant parfaitement que toutes les questions qu’il pourrait se poser sont déjà couchées et tirées dans toutes les directions par la littérature ecclésiaste qui l’a précédée. Et que la jurisprudence qui en découle peut toujours faire débat, surtout qu’il sera mort avant d’avoir assimilé l’ensemble.
D’autant plus qu’on l’incite à critiquer : ça fait partie du chemin, c’est bon pour sa formation, et ça les force à rester au niveau, disent les moines supérieurs. Surtout que ce bonhomme-là est doté d’un cerveau à la fois consciencieusement psychorigide et étrangement élastique. Malgré ça, il est infiniment plus courant de l’estimer que d’apprécier son contact.
Sinon c’est une machine de guerre surentrainée pour tout ce qui relève des tâches ménagères, du ménage aux fourneaux en passant par la lessive et les petites réparations, habilité à oeuvrer pour des communautés entières par la simple force de sa patience et de la satisfaction qu’il trouve à répéter et perfectionner constamment ses routines méthodiques. D’un côté, on pense que c’est juste qu’il aime ça, vu que c’est un mec ennuyeux. De l’autre, c’est visiblement une forme de méditation et de retraite contemplative dans laquelle il se jette gracieusement. Aussi parce que d’autres pratiques moins pratico-pratiques, accueillir et guider les fidèles, enseigner aux novices, contribuer aux prières et aux cérémonies, le rebutent complètement.
C’est du moins ce qu’ont compris les frères et soeurs officiers quand ils l’ont interdit de corvée quatre jours par semaine, en lui imposant de contribuer aux offices et à la vie monastique par d’autres biais pour le sortir de sa bulle bien étanche. Avant de réduire à trois jours seulement, parce qu’il a beau être vachement jeune, la bouffe est quand même cinq strates au-dessus quand il y participe.
En voyant qu’il se redirigeait exclusivement vers des tâches qu’il maîtrisait déjà, à savoir aider aux cultures et à la pharmacie, on l’a habilité de force à faire office de confesseur, infirmier et hôtelier. Parce qu’être un bonhomme solitaire qui préfère la quiétude c’est légal, faire l’autiste associal ça va bien dix minutes mais c’est plus un ado putain.
Et le pire, c’est que les gens dont il doit s’occuper ont l’air d’apprécier ça au point d’en redemander. A les entendre, Ryo, c’est un peu comme un médicament bien dégueu mais super efficace. De son côté, il a obtempéré sans broncher, à une seule exception : impossible de le contraindre à se soumettre à un chantre pour chanter dans un chœur. Il peut jouer de quelques instruments pour les accompagner, au moins.
On précisera simplement que ses parents sont d’origine modeste, tantôt artisans, paysans ou soldats en fonction des opportunités, et qu’il les voit toujours régulièrement à ce jour. Même qu’il est un pouillème moins coincé avec eux. De même avec les deux sous-prieurs qui ont accompagné sa formation au sein des ordres sur ses premières années, plusieurs des acolytes de sa fournée qui ont eu le temps de l’apprivoiser sur la durée, ainsi qu’à quelques autres moines officiers à qui il voue beaucoup de respect et qu’il fait en sorte de ne jamais décevoir. Même si techniquement, il déçoit jamais qui que ce soit quand on lui donne une tâche.
Un trait qui lui a fait gagner l’estime inattendue d’une abbesse de la cité qui rêve de lui mettre un peu de plomb dans le crâne pour qu’il apprenne à vivre, quitte à lui infliger des situations saugrenues voire le troller ouvertement à coups de manoeuvres à peine feutrées pour essayer de le dérider. Ou parfois juste de lui inculquer un peu d’une autre forme de sagesse moins logique.
En fonction des besoins et des consignes qu’il reçoit, il loge et officie au sein des monastères d’Aramila, soit dans la cité elle-même, soit sur son territoire.
Dans des sphères plus confidentielles, les prieurs et leurs “amis” espèrent bien pouvoir le mettre à contribution au sein d’une autre institution du pays, qu’il s’agisse des sentinelles ou d’encore autre chose. Ce à quoi il n’a pas expressément objecté, même si l’idée de devoir lâcher du leste à son parasite pour utiliser ses pouvoirs lui semble aussi dangereux que stupide. Pourtant, il a déjà rendu de petits services ici et là qui sortent de ses fonctions habituelles, en tant qu’observateur ou messager. Ce qui correspond de facto à la partie la moins reluisante du métier d’espion.
Et dans les ordres, on le soupçonne d’avoir un faible pour une charmante moniale de cinq ans son aînée, vers qui il tend naturellement quand il souhaite échanger ou qu’il a besoin de bras supplémentaires pour accomplir une tâche. Ce qu’elle semble faire tout aussi spontanément depuis aussi longtemps qu’on s’en souvient. A moins qu’ils n’aient simplement les mêmes affinités pour les mêmes corvées, et qu’ils s’entendent bien par dessus. Mais quand même, il avait l’air salement agacé et plus ronchon que d’habitude, le jour où elle s’est affichée dans les bras d’un officier de l’armée du pays. Et ça va faire six mois.
Ryosuke Soma
Aramila / Quidam taciturne
- 19 ans / 1er Themiatis
- Humain
- Campagne d’Aramila
- Meh
- Morne moinillon, apprenti confesseur, fée du logis psychorigide, marmiton-chef suprême, ami des plantes et de tous les légumes, concocteur d’onguents et de substances diverses
Description
Un poids-plume tout chétif et pâlichon d’un mètre soixante-six, qui glisse comme une ombre sur le sol en faisant autant de bruit qu’il n’en bronche, c’est à dire pas beaucoup. Généralement drapé de bures, soutanes ou robes équivalentes qui ont toutes pour point commun d’être sobres et fonctionnelles, avec une ceinture chargée de poches en renfort. En bon introverti radical-extrémiste indifférent à une infinité de choses, le spectre de ses expressions faciales se compose de plusieurs dizaines de nuances d’impassibilité, bien que ses traits puissent se renfrogner ou s’étirer subtilement au besoin. Mais dans l’ensemble, tout son langage corporel est lent et retenu, au point que même ses proches sont incapables de mettre le doigt sur ce qui leur permet de le lire. Le temps qu’il passe à dévisager quelqu’un ou quelque chose avant de réagir, peut-être. Ou les inclinaisons de sa tête. Même le timbre de sa voix fait l’objet de peu de variance, et ses sourcils restent généralement de marbre.Myope qui s’ignore, il se contente d’avoir une mauvaise vue de loin au motif que ça a toujours été naturel pour lui, et que vouloir y changer quelque chose serait aussi vain que de vouloir subitement être plus grand. De ce fait, il a pris l’habitude de fonctionner dans un espace restreint et à se rapprocher du moindre écriteau.
Sans même l’approcher, l’évidence est qu’il est du genre calme et tranquille, et dégage quelque chose de résolument paisible quand il vaque à ses occupations. Et à mieux l’étudier, on réalise que c’est dangereusement contagieux, pour peu qu’on soit sensible à la quiétude et la sérénité : au terme de plusieurs années d’étude, un conclave de moniales expertes en commérage a décrété que Ryo irradie d’une aura insidieuse de 0,645 capybara/heure, susceptible de zenifier progressivement les environnements dans lesquels il évolue ainsi que toute personne qui s’y exposerait trop longtemps. Il a une façon d’aménager les espaces, de ranger les choses, et juste de se mouvoir qui est rassérénante.
Une impression qui s’estompe dès qu’on échange avec : réservé sans être nullement timide et visiblement pas intéressé par l’interaction avec autrui, il se contente du minimum syndical pour être compris sans avoir à s’étaler inutilement. Mais pas toujours au point de couper court aux bavardages de qui essaie de le cuisiner davantage, selon comment on le prend. Pour le peu qu’il exprime, il n’est pas agréable, plutôt du genre à se focaliser instantanément les défauts de tout et de tout le monde, et à ne jamais faire la moindre concession pour arrêter une opinion sur qui ou quoi que ce soit. Ce qui l’amène naturellement à un cynisme, un scepticisme et des propos acerbes, voire carrément misanthropes pour qui sait lire entre les lignes.
Bien sûr, il y a des gens qu’il apprécie et qu’il côtoie volontiers, dont il estime l’avis, auprès de qui il se range spontanément. Mais bonne chance pour le faire s’épancher à ce sujet.
Et pourtant, il s’exécute spontanément pour réaliser toutes les bonnes oeuvres qu’on pourrait attendre d’un membre exemplaire du clergé d’Aramila. Par principe, par foi, par habitude, parce que c’est la bonne chose, parce que c’est ce qu’on attend de lui, ou parce que ça lui semble logique? Un peu de tout, probablement.
Mais pas aveuglément : à ce stade de son parcours, Ryo peut ouvertement disséquer les actions et les valeurs de l’église pour en questionner les limites et défauts. Tout en sachant parfaitement que toutes les questions qu’il pourrait se poser sont déjà couchées et tirées dans toutes les directions par la littérature ecclésiaste qui l’a précédée. Et que la jurisprudence qui en découle peut toujours faire débat, surtout qu’il sera mort avant d’avoir assimilé l’ensemble.
D’autant plus qu’on l’incite à critiquer : ça fait partie du chemin, c’est bon pour sa formation, et ça les force à rester au niveau, disent les moines supérieurs. Surtout que ce bonhomme-là est doté d’un cerveau à la fois consciencieusement psychorigide et étrangement élastique. Malgré ça, il est infiniment plus courant de l’estimer que d’apprécier son contact.
Habiletés et pouvoirs
C’est un portebrume depuis ses quatre ans, mais ses parents l’ont aussitôt confié à un réseau du panthéisme qui accueille les infectés dans ses rangs et les éduque de sorte qu’ils puissent contenir et maîtriser leurs nébulas. Une initiative qui avait fait débat en son temps et continue d’agacer les plus prudents comme les intransigeants de tous bords, mais qui a largement fait ses preuves au point d’être appuyée de près par l’ordre des sentinelles : à quelques regrettés (et souvent tristement regrettables) incidents près, une part très respectable de leurs produits maison disposent d’un excellent contrôle sur leurs pouvoirs et leurs parasites, qu’ils mettent au service de la cité et de ses institutions. Et un gros paquet d’autres, dont Ryo fait partie, ont simplement cadenassé leur bout de brume au point qu’ils n’ont plus du tout à souffrir de sa présence, quitte à renoncer à leurs avantages. En ce qui le concerne, on sait qu’il peut quitter son corps pour aller se balader librement tout autour sans se soucier de concepts basiques tels que des murs ou le plancher des vaches, mais ça lui viendrait aussi naturellement que de se déboîter la mâchoire pour gober une pastèque entière. D’autant plus que faire usage de sa brume, c’est précisément lui laisser de la marge pour qu’elle pousse l’infection.Sinon c’est une machine de guerre surentrainée pour tout ce qui relève des tâches ménagères, du ménage aux fourneaux en passant par la lessive et les petites réparations, habilité à oeuvrer pour des communautés entières par la simple force de sa patience et de la satisfaction qu’il trouve à répéter et perfectionner constamment ses routines méthodiques. D’un côté, on pense que c’est juste qu’il aime ça, vu que c’est un mec ennuyeux. De l’autre, c’est visiblement une forme de méditation et de retraite contemplative dans laquelle il se jette gracieusement. Aussi parce que d’autres pratiques moins pratico-pratiques, accueillir et guider les fidèles, enseigner aux novices, contribuer aux prières et aux cérémonies, le rebutent complètement.
C’est du moins ce qu’ont compris les frères et soeurs officiers quand ils l’ont interdit de corvée quatre jours par semaine, en lui imposant de contribuer aux offices et à la vie monastique par d’autres biais pour le sortir de sa bulle bien étanche. Avant de réduire à trois jours seulement, parce qu’il a beau être vachement jeune, la bouffe est quand même cinq strates au-dessus quand il y participe.
En voyant qu’il se redirigeait exclusivement vers des tâches qu’il maîtrisait déjà, à savoir aider aux cultures et à la pharmacie, on l’a habilité de force à faire office de confesseur, infirmier et hôtelier. Parce qu’être un bonhomme solitaire qui préfère la quiétude c’est légal, faire l’autiste associal ça va bien dix minutes mais c’est plus un ado putain.
Et le pire, c’est que les gens dont il doit s’occuper ont l’air d’apprécier ça au point d’en redemander. A les entendre, Ryo, c’est un peu comme un médicament bien dégueu mais super efficace. De son côté, il a obtempéré sans broncher, à une seule exception : impossible de le contraindre à se soumettre à un chantre pour chanter dans un chœur. Il peut jouer de quelques instruments pour les accompagner, au moins.
Biographie
J’ai déjà tout dit au dessus, serait dommage de se répéter.On précisera simplement que ses parents sont d’origine modeste, tantôt artisans, paysans ou soldats en fonction des opportunités, et qu’il les voit toujours régulièrement à ce jour. Même qu’il est un pouillème moins coincé avec eux. De même avec les deux sous-prieurs qui ont accompagné sa formation au sein des ordres sur ses premières années, plusieurs des acolytes de sa fournée qui ont eu le temps de l’apprivoiser sur la durée, ainsi qu’à quelques autres moines officiers à qui il voue beaucoup de respect et qu’il fait en sorte de ne jamais décevoir. Même si techniquement, il déçoit jamais qui que ce soit quand on lui donne une tâche.
Un trait qui lui a fait gagner l’estime inattendue d’une abbesse de la cité qui rêve de lui mettre un peu de plomb dans le crâne pour qu’il apprenne à vivre, quitte à lui infliger des situations saugrenues voire le troller ouvertement à coups de manoeuvres à peine feutrées pour essayer de le dérider. Ou parfois juste de lui inculquer un peu d’une autre forme de sagesse moins logique.
En fonction des besoins et des consignes qu’il reçoit, il loge et officie au sein des monastères d’Aramila, soit dans la cité elle-même, soit sur son territoire.
Dans des sphères plus confidentielles, les prieurs et leurs “amis” espèrent bien pouvoir le mettre à contribution au sein d’une autre institution du pays, qu’il s’agisse des sentinelles ou d’encore autre chose. Ce à quoi il n’a pas expressément objecté, même si l’idée de devoir lâcher du leste à son parasite pour utiliser ses pouvoirs lui semble aussi dangereux que stupide. Pourtant, il a déjà rendu de petits services ici et là qui sortent de ses fonctions habituelles, en tant qu’observateur ou messager. Ce qui correspond de facto à la partie la moins reluisante du métier d’espion.
Et dans les ordres, on le soupçonne d’avoir un faible pour une charmante moniale de cinq ans son aînée, vers qui il tend naturellement quand il souhaite échanger ou qu’il a besoin de bras supplémentaires pour accomplir une tâche. Ce qu’elle semble faire tout aussi spontanément depuis aussi longtemps qu’on s’en souvient. A moins qu’ils n’aient simplement les mêmes affinités pour les mêmes corvées, et qu’ils s’entendent bien par dessus. Mais quand même, il avait l’air salement agacé et plus ronchon que d’habitude, le jour où elle s’est affichée dans les bras d’un officier de l’armée du pays. Et ça va faire six mois.
Le pote toxique de Judicaël, ‘videmment
Enfin, gentil clown distrayant, c’était bien.