Dim 12 Mar - 19:39
Un moment de calme, bon dieu ce que ça peut faire du bien parfois de se laisser aller. Quand on se donne corps et âme à la cause, qu’on s’oublie au point de ne plus penser à rien d’autre que l’Ordre, la satisfaction de ses pairs, ses supérieurs, et la prospérité de la cité, arrive un point où la saturation n’est pas loin. Quand le fil est si tendu qu’il suffirait d’une pression supplémentaire dessus pour le faire céder, c’est généralement dans cet état d’esprit que je me trouve depuis bien longtemps. Et tout particulièrement depuis que j’ai échoué à retrouver le traître ayant assassiné la fille de l’Archevêque.
Pour qui n’est pas habitué à chuter aussi lourdement, à échouer de la sorte, se relever peut-être difficile. Si je suis parvenu à ne pas totalement m’effondrer, je dois dire que ce raté me reste en travers de la gorge depuis. J’aimerai retrouver Aaron, cette engeance du mal qui m’a filé entre les doigts au pire moment, pour lui faire payer son crime. Azoriax m’en soit témoin, justice sera faite.
C’est ce que j’aimerai plus que tout, du moins. Mais depuis mon retour à la cité, l’occasion de me relancer sur les traces du meurtrier ne m’a pas été offerte. L’Ordre continue de m’accorder sa confiance et de m’envoyer en mission, mais Aaron ne fait plus partie de l’équation désormais.
C’est frustrant, diablement frustrant. Je ronge mon frein depuis, je n’irai pas contester les ordres ou oser prétendre mieux gérer l’Ordre que mes supérieurs, mais je meurs d’envie de finir ce que j’ai commencé, de réussir là où j’ai échoué.
Ce que je ne peux pas faire dans l’immédiat. D'où le fait que je me sois plongé plus encore dans mon boulot, plus dévoué que jamais. D’où le fait que je frôle constamment le burnout, que je sois en plein numéro d’équilibriste sur un fil à une centaine de mètres de hauteur,. D’où le fait que ce soir, c’est décompression totale.
Mains dans les poches, je déambule au milieu du marché, arpentant les sentiers sablonneux aux côtés desquels s’étalent en files plus ou moins ordonnées, des étales en tout genre. Les marchés nocturnes du petit village de Nilés, un vrai petit plaisir que je tiens depuis l’enfance.
Depuis que je suis petit, mes parents avaient pour habitude de se rendre là-bas au moins une fois dans le mois, afin de profiter de cette petite pépite qui s’éveille la nuit.
Un petit village à quelques dizaines de kilomètres d’Aramila, des bâtisses rudimentaires et un mode de vie rustique, mais joyaux de produits locaux et naturels, d’objets merveilleux et riche d’une communauté soudée et ouverte aux autres. Ici, la musique locale résonne à travers les quartiers, diverses effluves d’aliments s’envolent le long des ruelles, mettant en appétit les curieux et ravissant les habitués. Les enfants jouent tout autour, se poursuivant au milieu de la foule et se faufilant entre voyageurs et natifs.
A la fois animé par le bruit inhérent à un marché et reposant dans l’essence même de ce que le lieu, l’évènement dégage. J’aime cet endroit, c’est là-bas que je me réfugie quand j’ai besoin de m’évader de tous mes problèmes.
Je me rends jusqu’à la place du village, là où anciens et jeunes viennent se retrouver, mélanger les générations autour d’un large feu de camp dont on dit que les flammes luisent jusqu’à Aramila elle-même. Sur cette place, je viens m’asseoir près du feu, un verre d’une boisson locale en main, profitant de la chaleur des flammes que j’affectionne tout particulièrement et de l’ambiance. J’aime échanger avec les habitants dont certains que je connais bien depuis le temps.
Les plus anciens m’ont vu grandir mois après mois, m’ont bourré le crâne de merveilleuses histoires durant des nuits entières. J’ai joué avec les gamins de l’époque, devenus adultes tout comme moi. Je les retrouve d’ailleurs toujours à un moment de la soirée ou de la nuit pour boire un verre tous ensemble.
Alors je lève mon verre, sourire en coin de lèvres, en observant le vieux Razamir conter l’une de ses fabuleuses histoires à des mômes.
C’est bon d’être ici.
Pour qui n’est pas habitué à chuter aussi lourdement, à échouer de la sorte, se relever peut-être difficile. Si je suis parvenu à ne pas totalement m’effondrer, je dois dire que ce raté me reste en travers de la gorge depuis. J’aimerai retrouver Aaron, cette engeance du mal qui m’a filé entre les doigts au pire moment, pour lui faire payer son crime. Azoriax m’en soit témoin, justice sera faite.
C’est ce que j’aimerai plus que tout, du moins. Mais depuis mon retour à la cité, l’occasion de me relancer sur les traces du meurtrier ne m’a pas été offerte. L’Ordre continue de m’accorder sa confiance et de m’envoyer en mission, mais Aaron ne fait plus partie de l’équation désormais.
C’est frustrant, diablement frustrant. Je ronge mon frein depuis, je n’irai pas contester les ordres ou oser prétendre mieux gérer l’Ordre que mes supérieurs, mais je meurs d’envie de finir ce que j’ai commencé, de réussir là où j’ai échoué.
Ce que je ne peux pas faire dans l’immédiat. D'où le fait que je me sois plongé plus encore dans mon boulot, plus dévoué que jamais. D’où le fait que je frôle constamment le burnout, que je sois en plein numéro d’équilibriste sur un fil à une centaine de mètres de hauteur,. D’où le fait que ce soir, c’est décompression totale.
Mains dans les poches, je déambule au milieu du marché, arpentant les sentiers sablonneux aux côtés desquels s’étalent en files plus ou moins ordonnées, des étales en tout genre. Les marchés nocturnes du petit village de Nilés, un vrai petit plaisir que je tiens depuis l’enfance.
Depuis que je suis petit, mes parents avaient pour habitude de se rendre là-bas au moins une fois dans le mois, afin de profiter de cette petite pépite qui s’éveille la nuit.
Un petit village à quelques dizaines de kilomètres d’Aramila, des bâtisses rudimentaires et un mode de vie rustique, mais joyaux de produits locaux et naturels, d’objets merveilleux et riche d’une communauté soudée et ouverte aux autres. Ici, la musique locale résonne à travers les quartiers, diverses effluves d’aliments s’envolent le long des ruelles, mettant en appétit les curieux et ravissant les habitués. Les enfants jouent tout autour, se poursuivant au milieu de la foule et se faufilant entre voyageurs et natifs.
A la fois animé par le bruit inhérent à un marché et reposant dans l’essence même de ce que le lieu, l’évènement dégage. J’aime cet endroit, c’est là-bas que je me réfugie quand j’ai besoin de m’évader de tous mes problèmes.
Je me rends jusqu’à la place du village, là où anciens et jeunes viennent se retrouver, mélanger les générations autour d’un large feu de camp dont on dit que les flammes luisent jusqu’à Aramila elle-même. Sur cette place, je viens m’asseoir près du feu, un verre d’une boisson locale en main, profitant de la chaleur des flammes que j’affectionne tout particulièrement et de l’ambiance. J’aime échanger avec les habitants dont certains que je connais bien depuis le temps.
Les plus anciens m’ont vu grandir mois après mois, m’ont bourré le crâne de merveilleuses histoires durant des nuits entières. J’ai joué avec les gamins de l’époque, devenus adultes tout comme moi. Je les retrouve d’ailleurs toujours à un moment de la soirée ou de la nuit pour boire un verre tous ensemble.
Alors je lève mon verre, sourire en coin de lèvres, en observant le vieux Razamir conter l’une de ses fabuleuses histoires à des mômes.
C’est bon d’être ici.