Jeu 2 Mar - 11:30
Tout les jours, la même rengaine. Tout les jours, le même désespoir. Qui aurait cru qu’être le capitaine d’une bande de troufion demandait autant de paperasse ? Elle passait sa journée derrière un bureau, entre les commandes de matières premières, les ordres à donné au forgeron pour la fabrication des dernières armures imaginées par les techniciens les plus doués du coin -rien de comparable à d’autre pays cependant, approuvé les plans, donner les ordres quand aux tours de guets, et aux unités chargé de sillonner la partie la moins dangereuse du pays, pour y faire du repérage, elle ne savait plus ou donner de la tête.
Elle se noyait dans le travail, plutôt que dans le chagrin, remarquez, c’est pas si mal. Elle aurait pu pleurer toutes les larmes de son corps. Elle l’avait fait. Elle aurait pu vouloir mourir avec son âme sœur. Mais était-ce une bonne façon de lui rendre hommage ? De perpétrer sa volonté de vivre à tout prix ? De ne pas abandonner le pays que sa moitié aimait tant. Alors elle se faisait violence, elle se mordait les lèvres et se faisait des nœuds au cerveaux … Parce qu’être l’un des trois capitaine, la plus jeune de surcroît, n’était pas vraiment un honneur.
C’était un piège. Elle servait de femme de paille, de prête nom aux idées de son archevêque de père, Jasper Godwin. N’ayant toujours pas reçu de nouvelles de lui, ni d’ordres précis, elle essayait au moins de faire tourner la boutique et heureusement il y’avait …
- Capitaine ! Cap’tain ! Fit en frappant à la lourde porte d’entrée de mon bureau, celui qui savait comment calmer mes crises nocturnes, Pietro. Un bras droit toujours fidèle, celui avec lequel elle avait fait ses classes. Elle lui dit d’entrer, un franc sourire sur le visage … C’était le seul à voir ce genre d’expression sur le visage de la dure à cuire nommée Mélusine. Cap’tain, on a reçu les avis de recherches, les éclaireurs nous ont informé qu’un binôme se dirigea vers la capitale, par l’est.
- Par l’est ? Mais …. Oui très inhabituel pour des pèlerins ou des commerçants… De plus, l’un des éclaireur est sûr d’avoir reconnu quelqu’un de recherché par nos services. Asgrevain c’est proposé d’aller sur place dès que possible, on attends vos ordres.
Asgrevain, un robot aussi unique que passionnant, aussi dangereux qu’utile. Une individualité propre, et un regard neuf ne faisait pas de mal cela dit. Et puis, elle en avait marre de rester enfermer alors que le soleil tapait dur, et qu’elle pouvait se ressourcer de ses rayons, plutôt que de faire le rat de bibliothèque dans son bureau.
- Prépare mon cheval, Asgrevain et moi même allons sur place… Prevenez les éclaireurs et les autres groupe de se tenir à l’affût, douiblez les gardes sur les remparts, et que tout le monde fourbissent ses armes, en cas de danger, ou en cas de malheur…
-Oui capitaine !Fit le lieutenant, ne sachant pas faire autre chose qu’obéir. Finalement, elle s’en sortait pas mal, pour une novice. Peut être que sa capacité à questionner l’autorité, et à toujours aller au devant du danger, devenait des qualités une fois devenu la plus haute marche du podium ?
Elle y réfléchirait sur la route. Elle mit son bureau en ordre, et sortie en fermant à clef. Le sceau du capitaine des infanteries pouvait valoir cher, et se le faire voler d’emblée, à peine nominée, cela ne lui plaisait ni ne la tentait guère.
- Salut à toi, Asgrevain ! Fit-elle. A dire vrais elle était étonné de voir pareille technologie, et c’était aussi par curiosité qu’elle venait . Habillée légèrement, haut en lin, cheche blanc sur la tête, comme le voulait la tradition des nomades, difficile de reconnaître la capitaine. Pour autant des détails ne manquaient pas, comme la bague en or sur l’une de ses phalanges, qui servait également à cacheter les ordres donné à certain services ; ou encore les courtes lames à sa ceinture. Mettons nous en route, ce duo improbable, est peut-être l’un de ses gredins ! Fit-elle en lui confiant la pile d’avis de recherches récents à Aramila.
La criminalité montait en flèche, partout dans le monde, après tout, cette terre, n’était-elle pas la porteuse idéale pour le chaos ?
Et n’était-ce pas don devoir de faire règner l’ordre ? Elle donna un coup d’éperons à sa fidèle monture, lâchant un Hiha, qui la libéra de tous ses mois de peur, de chaos et de douleur. Ressasser dans son bureau ses erreurs passées, ce n’était pas le meilleur moyen d’avancer, il fallait qu’elle sorte du bois, et qu’elle mène ses troupes -même si ce n’était que le robot et elle, à la victoire, pour se sentir un peu mieux chaque jour ; Consciente de n’être qu’un pion dans le jeu de la politique, et la toile du père Godwin.