Sam 9 Juil - 1:04
Ratamahatta, "R"
Epistopoli / Vagabond
- 36 ans
- Mutant mâle
- Epistopoli
- Paonsexuel
- Chimiste / Occultiste (fabriquant de mutants)
- Adramelech (Shin Megami Tensei)
Description
Ratamahatta rentre dans la pièce. Il est en peignoir. Tu remarques aussitôt, par la dilatation de ses pupilles rouges sang, qu'il a du injecter des produits anormaux dans ses veines.<< C'est toi le trouble-fête ! T'es ravissant. Je t'imaginais laid comme un gnome. Mais t'es à croquer. Ravi de faire ta connaissance, je suis Ratamahatta. Je vais travailler sur ton âme, ensuite ce sera ton corps. Ce travail constituera pour toi un court passage par une souffrance intolérable, suivi d'une extase sans fin >>
Il a le corps d'un homme, une tête de mule et une queue de paon. On ne t'avait pas menti. Cette chose fût un humain il y a longtemps mais c'est désormais un patchwork biologique. Ta tête tourne. La nausée t'étrangle. C'est son parfum ?
<< Tu m'as déçu. Tu n'as pas écouté les conseils de mes copinous et maintenant te voilà là, à ma merci, alors que j'ai même pas fini ma tisane du matin, ma tisane aux œufs de rampants cueillis à travers la brume, tu... tu veux goûter ? Haha non c'est pas pour toi c'est trop bon.
On espère que ce sera la bonne cette fois ? Je n'ai pas de temps à perdre. Demain ou dans 10 ans je ne sais pas mais je la sens arriver, la Mort. On ne fait pas perdre son temps à Ratamahatta. Il a des millions de vies à transformer ! Mais il peut claquer à tout moment, couic
Alors il doit se magner ! Se bouger son joli petit cul >>
Est-ce qu'il t'a déjà drogué ? Ce sont les effluves ? Son parfum ? Cette bête semble s'être arraché d'un rêve enfiévré, oui, un rêve dont tu sors l'entrejambe trempé. Hahaha... Tu étais venu l'étriper. Mais quelque chose dans son timbre de voix te fait douter. Il te parle comme s'il t'avait toujours connu. Il t'aime mais ça n'est pas réciproque, tu DOIS l'étriper. Ne le laisse pas t'endormir.
<< C'est stupide d'opposer la Science et l'Art, et ça l'est encore plus d'éloigner la Brume de ces deux-là.
Toi et moi on est que des paquets de viande vibrante. Y a rien de plus facile à faire danser. Je suis un gosse autiste et tu vas être le piano sur lequel j'improvise un air de hard rock >>
Dit il en déboutonnant son peignoir. Tu es soulagé de découvrir qu'il n'est pas nu dessous. Il porte un pantalon moulant, richement décoré, qui laisse deviner de puissantes cuisses. Son torse est criblé de paillettes irisées : ses pectoraux sculptés trop parfaitement, probablement eux aussi sont anormaux. Ce fou furieux, dans sa quête de liberté et de perfection, a sélectionné les meilleurs morceaux.
<< Parfois, je m'évanouis de bonheur, devant mon propre reflet.
Parfois, je m'évanouis sans raison apparente >>
En s'agitant sous tes yeux, il semble danser, inconsciemment. Il prend garde à millimétrer ses pas : ils tombent un à un sur le sol à un rythme hypnotique, les motifs de sa queue de paon se distordent en fractales vertigineuses... Son sourire semble se propager jusqu'à l'arrière de ses joues : une autre des nombreuses libertés anatomiques qu'il a prise lors de la conception de son corps.
Tandis qu'il se rapproche de toi, elles reviennent en force, les effluves... du parfum. Il compose ses propres parfums, alors ses relents lui sont uniques... Ratamahatta sent comme Ratamahatta. Il n'y a rien d'autre dans cet univers, pas même dans la Brume, qui n'a cette odeur douce-amère, sucrée, dangereusement délicieuse.
Tu as l'impression de sortir de ton corps, ton esprit n'a plus d'ancrage. Quoi, il t'aurait déjà drogué à ton insu, durant la fête ? C'est pas bon... Il va te transformer...
<< Je fais ça pour ton bien. Tu es malade. Ton cerveau, ton corps, ton âme, je t'offre le nettoyage complet. Tu sortiras d'ici meilleur, plus beau et plus fort que jamais. Mais tu ne tueras plus jamais rien. Quelle horreur de tuer des gens, tu vois pas le gâchis ? Ratamahatta est un virus : il propage de l'amour et du bonheur ! Laisse-moi te contaminer de mon bonheur.
Qu'aimerais-tu ? Dis-moi tout. Un pif de chien ? Une tête de triton ? Mesurer trois mètres, ou cinq, ou zéro virgule trois cent cinquante mètres ? Tout est possible chez Ratamahatta ! R réalise tes rêves les plus fous ! Il prend même un MALIN plaisir à les réaliser, ce coquin-là >>
Habiletés et pouvoirs
Extrait du journal de bord de RD'encombrants assemblages roses de lèvres, de pénis et d'yeux sont dessinés dans la marge. Le texte intéressant, quant à lui, est crypté. R y détaille ses démarches méthodiquement ainsi que certains de ses états d'âme.
<< C'est pas parce que tu t'enfonces des plumes dans le cul que tu deviens un paon. Il y a l'âme de l'animal à extraire, en plus des parties organiques qui t'intéressent. C'est laborieux mais profondément sensible. C'est un travail minutieux qui fait s'embrasser sciences et art. J'ai écarté les canons de la nature pour façonner mon propre corps, usant de techniques expérimentales brumesques. Je suis une chimère, une adorable créature inclassable par les biologistes.
Un tier d'un grâcieux équidé, un tier d'un homme viril, un tier d'un majestueux paon... Tu mélanges tout ça et tu as Ratamahatta, cher journal, tout simplement. Lorsque j'aperçois Ratamahatta (moi-même) dans le miroir, il arrive que ça me paralyse, pour des heures, parfois des jours. En fait, je suis devenu si beau que mon cerveau peine à conceptualiser ce niveau de perfection et s'effondre. Les miroirs sont mon point faible, cher journal, mais ne le répète à personne. Hahaha.
Quand ça va pas bien je m'injecte quelques psychostimulants et ça va mieux. J'étais simple chimiste autrefois. Je sais concevoir des drogues ou des médicaments basiques avec les matériaux du bord. Mais ça n'est pas si intéressant. Tu sais ce qui l'est ? Ajouter de la Brume.
L'objectif est d'utiliser la Brume comme une peinture. Étalée avec rigueur et sensibilité sur le corps et sur l'esprit, elle les métamorphose.
Pour se faire, j'utilise mes propres machines, imaginées par mes soins. Mes machines sont sous-optimales, lentes, vulgaires et violentes. Aaaah, si seulement je trouvais un mécène... Personne ne veut financer mes projets. Tu sais pourquoi cher journal ? Parce que Ratamahatta ne te rapportera pas d'argent, de soldats, ni de dirigeables. R ne rapporte que du bonheur ainsi qu'un maximum de plaisir !
J'ai passé le point de non-retour en assumant ma nouvelle forme, et mes anciens collègues sont devenus mes pires ennemis. Je suis traqué. Mais j'ai toujours été un piètre combattant, je déteste me battre, et je déteste avant tout me salir. Alors je m'en remets à mes nouveaux collaborateurs pour défendre mes intérêts et mes laboratoires. Ceux-là savent comment chasser les chasseurs.
Ensuite, ils me les amènent, afin que je puisse les inviter dans mon monde. >>
Biographie
Ratahamatta... Que faisait-il avant de se lancer dans l'aventure de la perfection ?Très bonne question. Avant de répondre, Ratamahatta finit de s'enfoncer sa poudre noir onyx dans les naseaux. Ensuite il expire un bon coup et de ces naseaux giclent de brillants nuages noirs : son sourire lumineux se reflète à travers.
<< Chimiste. J'ai travaillé neuf ans dans un laboratoire pharmaceutique d'Epistopoli. Nous fabriquions des drogues anesthésiantes à destination des hôpitaux et des prisons. >>
Sa voix habituellement mélodieuse se fait plutôt morne lorsqu'il évoque ce passé.
<< Sans cette rencontre, je serais resté un ennuyeux petit laborantin effrayé par l'irrationalité de son univers... >>
De la poche intérieure de son peignoir il sort la photographie d'un homme : une quarantaine d'années, bien apprêté, souriant de toutes ses 80 dents. Des tentacules qui semblent jaillir de son crâne.
<< Le professeur Naxist. Il en savait TELLEMENT sur la Brume, sur les anomalies, sur les mutants et sur le feu blanc qui permet d'en fabriquer ! Il m'a aidé à sauter le pas. Il m'a ordonné de rêver, et j'ai rêvé. Ensuite, il m'a appris à transformer ces rêves en réalité. Au coeur de son laboratoire clandestin, il m'a transmis sa passion pour la métamorphose et sa passion pour la Brume et il m'a aimé. Il m'a aimé car il voulait que je sois son successeur. Bientôt il allait mourir >>
Comment ces deux âmes perdues et créatives s'étaient-elles trouvées ? Le hasard ? Le destin ?
<< Je ne sais pas comment il m'a trouvé ! Il est venu directement m'aborder dans une ruelle sombre. Il me suivait depuis très longtemps, convaincu que je pourrai poursuivre son oeuvre. Il avait raison, mais j'ignore comment
Naxist était un mystère. Je l'ai aimé. Il est mort aujourd'hui, pathétiquement, entre deux bennes à ordures dans les bas fonds d'Epistopoli, ses drogues lui ont rongé la chair. Il est mort mais son esprit s'est dissolu en moi >>
Comment es-tu devenu Ratamahatta, l'ange de la liberté ?
<< Ça ne s'est pas fait en un jour. Un lent processus, de multiples expériences et de nombreux échecs également. Mon Art exige une minutie fabuleuse et une telle exigence implique peu de résultats concluants, une progression laborieuse -du moins au début. D'autant que je n'avais accès qu'aux anciens laboratoires du professeur Naxist. Sous-équipé, frêle et fatigué, j'ai petit à petit oublié mon job et mes responsabilités pour consacrer mon âme toute entière à l'Art.
Des mendiants, des clodos, des miséreux, toutes les ténèbres de la Lumineuse Epistoli. Je les recevais chez moi et je leur offrais un certain confort, rien ne leur faisait plus plaisir qu'une semaine au chaud, un lit et trois soupes quotidiennes. En échange, ils me laissaient pratiquer mon Art sur eux. Ce fut consternant, très souvent. J'ai gâché tellement de chair, tellement de brume, tellement de vie. J'ai des océans de sang sur les mains. J'ai déversé des torrents de douleur, et dans mes laboratoires les cris de mes patients couvraient les rugissements des machines
Toute cette souffrance était nécessaire
Lorsque je suis devenu confiant en mes capacités, je suis devenu la Toile, et j'ai peins sur cette Toile, et j'ai dessiné Ratamahatta >>
Quel était ton nom autrefois ? Comment s'appelait l'humain qui a précédé Ratamahatta ?
Mauvaise question. La tête de mule fronce les sourcils. Ses yeux semblent sortir de leurs orbites pour venir te cogner.
<< Quel rapport... Je te raconte Ratamahatta... L'humain qui l'a précédé... Ben il n'était rien... Il avait des parents, une vie rangée, un job, mais le bonheur... Le bonheur... ben il le cherchait... mais il l'a jamais trouvé...
C'est Ratamahatta qui l'a rendu heureux, l'humain. Et se faisant, il l'a effacé, relégué au passé. Le passé c'est du rien. Le passé n'existe pas mon pote. Dans cet univers il n'y a rien d'autre que le présent, un long présent qui s'attarde >>
Ramassant la photographie de Naxist, il la regarde une dernière fois avant de la ranger. Quelque chose dans son regard change, de la tristesse teintée de joie. C'est un enfant qui regarde un souvenir de son défunt père, et qui se remémore les belles choses qu'il a pu vivre avant que le monde ne l'emporte.
<< Ratamahatta, comme le professeur Naxist, est un brasier de bonheur qu'un jour l'univers étouffera. R doit brûler aussi longtemps que possible. Tout carboniser autour de lui
Merci professeur. Merci d'avoir simplement existé pour me montrer la voie >>
Il range la photo et réprime des larmes.
<< Aujourd'hui, je suis devenu le peintre >>
Epistopoli ?
<< Je suis un renégat. Ils ne veulent plus de moi. Je suis le déviant, le fou, le visionnaire. Je leur vole les âmes des miséreux avant de les relâcher dans la nature, plus beaux, plus confiants et plus forts. Si tu les écoutes ils prétendent que Ratamahatta se fabrique une armée de mutants. La vérité est qu'il n'y a pas d'armée. Uniquement une farandole de créatures magnifiques, libres, rendues à une vie plus simple et plus élégante, dans des corps qu'ils ont choisi et dont j'ai sculpté les contours.
Je suis un Artiste de la Chair et de la Brume. Opale verra peut-être le génie. Lorsque j'aurai fini mon travail ici, à Opale je proposerai de goûter à ma perfection >>
Fini quel travail ?
<< Quand tout le monde ici-bas aura le corps qui lui convient
Nous défilerons alors tous ensemble, nus et hystériques, dans les rues d'Epistopoli, nous célébrerons la fin de l'âge mécanique, et notre entrée dans l'ère de l'extase, sponsorisée par Ratamahatta >>
C'est un sacré chantier !
Tu te sentiras très différent lorsque tu te réveilleras, tu m'aimeras en tant que nouveau papa
Coucou je suis un type curieux et gentil, nu sous ses vêtements, qui croque la vie à pleines dents : j'aime dessiner, lire, voyager ou encore jouer à des jeux vidéos d'action et de bagarre !!!
Dernière édition par Ratamahatta le Sam 16 Juil - 10:13, édité 1 fois