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Arno - Qu'importe le flacon

Arno - Qu'importe le flacon Brandw10
Lun 6 Fév - 19:41

Arno Dalmesca

Aramila / Citoyen

20 ans / 2 Nagidir
Humain / Masculin
Etyr
Asexuel / Il - Lui
Marchand d’épices / Ordre des Caravaniers
Feat Hauru de Le Château Ambulant

Description


Une tache d’encre sur la photo de famille, comme un négatif entouré de têtes blondes, que ce soit ses cheveux sombres et raides ou sa peau diaphane, dernier vestige d’une enfance maladive. C’est bien l’une des seules situations où Arno détonne au milieu des autres. Un intrus parmi les siens.

Seule ancre qui le raccroche, les ornements de pierres vertes, couleur de la famille, à ses boucles d’oreilles et autres bijoux qui restent aujourd’hui enfermés dans un coffret et ne voient la lumière du jour qu’en de rares occasions.

Cancre sans le vouloir, dans une famille qui espérait un avenir pour leur second fils, celui-ci dû redoubler d’efforts pour rentrer dans le moule familial. Semblant ailleurs, mais dont les yeux ne manquaient pas une miette de ce qui l’entourait, apprenant par l’exemple plutôt que par la théorie. Jusqu’à réussir à se faire sa petite place, à l’ombre, entouré de tant de soleils.

Ces yeux fous et brillants, d’un bleu pur, trop grands, aux cils trop longs et encadrés de sourcils fins semblaient déshabiller les gens du regard constamment. Passant de l’émerveillement de ses parents durant l’enfance de le voir si éveillé à leur gène de voir que cette habitude innocente ne disparaissait pas, ils restaient grands ouverts, sans ciller, sur tout ce qu’Arno pouvait englober. Trop longtemps ils n’avaient eu que sa maison à observer, maintenant ils voudraient dévorer le monde.

Camouflant son corps grand et frêle dans des étoffes larges, le garçon aime à changer de tenue comme autant de déguisements et de vies dans lesquelles il peut se fondre. Tantôt droit fier et volubile, tantôt courbé hésitant et apathique, jouant avec ses cheveux de ses doigts fins, la psyché du garçon est comme recouverte d’une succession de couches de vernis. Il convient de gratter avec efforts pour en arriver à l’essence même d’Arno, celle d’un jeune homme en quête de reconnaissance et d’intégration, en proie à une remise en question constante.

Il cherche toujours des réponses dans la religion, ayant fait corps avec la foi grâce à laquelle il a trouvé le calme et la sérénité dans le maelstrom de ses pensées. On lui a fait entendre qu'il était une épreuve infligée à sa famille, aujourd’hui, il continue à voir les difficultés et embûches comme autant de chemins de croix à dépasser pour affirmer sa piété.

Habiletés et pouvoirs

Oeil de rapace: Capacité d’observation impressionnante.
Reflet vivant: Arrive à très bien imiter des comportements, façons de s’exprimer, mimiques.
Physique décevant: Son physique en fait quelqu’un sur qui le regard ne s’attarde que rarement.
Fils de marchand: Doué avec les chiffres et les langues.
Herboristerie: Connaissance des épices et plantes.

Biographie


Un silence lourd après les pleurs alors que les rayons de soleil tardent à percer le ciel. Le père se tient sur le pas de la porte, serrant fort ce qui ressemble à un tas de linge, le regard noir. Après avoir tout perdu à cause de la Brume et fuir le plus au sud possible, après avoir réussi à reconstruire sa vie sur ce que certain pensaient des coups de chance, il voyait son monde s'écrouler comme il avait déjà chancelé dès années auparavant, comme il chancelait à chaque nouvelle déconvenue ou fausse couche depuis leur exil. Le soulagement enfin quand des sons, presque des murmures, sortirent du tissu. Il n'avait pas eu le choix que de ramener cet enfant avec lui. Ça faisait parti de l'accord, d'un pacte signé à l'encre sombre. Du prix à payer pour ce qu'il faisait.

L'enfance du garçon aurait pu être belle, grandissant sur la presqu'île d'Etyr où sa famille avait refait sa vie, au milieu des champs qui leur permettaient de vivre plus que de survivre, profitant du passage des marchands qui venaient se charger en épices au départ d'Aramilia vers Opale. Elle aurait pu être belle si le garçon n'avait pas eu une santé aussi fragile. Très souvent alité avec une toux et de la fièvre, il ne pouvait qu'attendre avec impatience la venue de son aîné dans sa chambre qui lui racontait sa journée dans les pas de leur père. Il vivait alors par procuration, ses yeux s'illuminant et sa bouche abondant de questions sur ce qu'il se passait dehors.

Les navires continuèrent de passer au fil de l'eau, la santé d'Arno commença à doucement s'améliorer alors que deux nouvelles têtes blondes vinrent agrandir la famille et de nouveaux cris remplirent la maison que le garçon pouvait maintenant quitter pour se mettre dans les pattes de son grand frère et rattraper ce qu'il n'avait pu qu'imaginer. C'est aussi à cet âge qu'il se rend compte de sa différence par rapport au reste de sa fratrie. Des blonds à la peau tanné alors que lui restait pâle, les cheveux noirs et le corps chétif malgré son envie d'aider sa famille. Il voyait bien les regards tristes de ceux qu'il appelait parents, ceux d'incompréhension de ses petits frères et sœurs et ceux distants de son ainé modèle.
Ce dernier s'était mis dans le moule de son père, il était la grande réussite de la famille et le poids de celle-ci pesait sur ses épaules. Car le paternel se rappelait avoir tout perdu et avait réussi à tirer son épingle du jeu, débarquant à Etyr après la chute de la région de Dainsbourg dans une période où les plaies avec Epistopoli étaient encore ouvertes pour s’engouffrer dans cette brèche. Il en voulait toujours plus pour lui et pour sa dynastie, remerciant les Dieux de lui avoir donné cette opportunité. Il utilisa son premier fils, son va-tout, l’envoyant dans les ordres religieux pour améliorer leur position. Les années continuaient à filer, alors que l’exploitation grossissait et qu’ils avaient même pu affréter des navires eux-mêmes. Son père s’absentait régulièrement pour des voyages alors que son grand frère continuait à monter dans les strates politiques. Le grand jour finit par arriver quand il devint l’un des Tribuns. Ça y est, “On a réussi” se dit le père.

“J’ai réussi” se dit l'aîné, marquant une scission avec sa famille, une première fêlure.

Il devrait y en avoir d’autres, après cet éloignement, les choses changèrent dans la famille, le poison se dilua. La déception se transforma ensuite en fatalisme, comment imaginer pouvoir laisser tout ça à un garçon aussi chétif et dans sa bulle qu’Arno ? Le paternel voyait son château de carte en train de tomber, lui qui avait mis tant de temps à le monter, jouant ses pions et nouant des relations pour en arriver là. Il n’avait pas imaginé que ce serait de la main de ses fils, l’un cherchant sa propre gloire, l’autre faisant de son mieux pour remplir un vide impossible à combler.

Le père n’était pas tendre avec Arno, le fatalisme se transformant en colère. Le garçon continuait pourtant à faire de son mieux, mais lui aussi commençait à ressentir un appel auquel il ne pourrait pas résister. Cette vie d’insulaire lui faisait aimer la mer autant qu’elle l’effrayait, avec ces histoires de navires fantômes, de Brume vivante qui recouvrait des vaisseaux. Si les barrières tombaient, alors sa famille serait en première ligne. Il ne pouvait pas laisser ça se faire. Il se fit presque prier de partir quand le garçon annonça qu’il comptait rejoindre l’Escadrille. Peut-être une nouvelle façon de reprendre l'ascension ou la possibilité d’écarter un héritier faiblard. Gagnant-gagnant.

Les épreuves étaient difficiles, surtout pour quelqu’un en retard comme Arno. Il chercha à rattraper son retard se débattant au milieu de ces personnes bien plus entraînées ou chanceuses que lui. Il dû se rendre à l’évidence, ce serait difficile pour lui. Parfois l’odeur des épices et de la mer venait à lui manquer dans sa couchette. Quand les résultats d’affectations tombèrent, ce fut la déconvenue apparente, il n’était pas retenu pour le corps militaire qu’il souhaitait. Il réapparut sur le pas de sa porte.

“J’ai échoué…” annonça Arno, sous le regard courroucé et aviné de son père.

La suite ne fut pas une partie de plaisir, ignoré par sa famille et semblant en manque de repère, Arno cherche à se refaire une place dans le commerce familial, même si son père ne souhaitait plus lui adresser la parole, pouvant même se montrer violent s’il avait bu. Il fallait reconnaître au garçon une étonnante capacité à s’adapter et surtout à dialoguer facilement avec les marchands venus des autres contrés, arrivant à comprendre rapidement les argots et différentes expressions pour assurer les meilleures affaires à son père. Il n’était qu’une carte de plus, pas un atout permettant de remporter une main, mais qui pouvait s’avérer utile dans certaines situations. Il se faisait à cette idée en accompagnant régulièrement son père vers Opale ou Epistopoli en de rares occasions par la mer.

C’est lors d’une de ces terribles traversées que son père disparu mystérieusement, certainement que les bouteilles de vins vide dans sa cabine n’avaient pas aidé, on le déclara disparu en mer. Quand il revint à Etyr, seul, Arno dut devenir un roc pour cette famille fracturée. Il avait encore à prouver qu’il réussirait à maintenir leur famille à flot. Pour sa mère et ses petits frères et soeurs, il devait être solide et continuer d’avancer. Leur père avait fait tapis sur ce commerce et c’était désormais à eux de jouer, renouant et renforçant les relations qu’il avait pu tisser au gré de ses affaires.

“J’y arriverai.”


Il émérgea de sa torpeur, les muscles raidies, la bouche pâteuse et la tête douloureuse. Il chercha à s'étirer mais fut rapidement arrêté par la morsure du métal et le cliquetis des chaines.Ouvrant les yeux dans un grognement, il distingua un visage flou, des yeux immenses et un reflet vert à l'oreille. Il savait pourquoi il était là, son double jeu avec Epistopoli, l’as qu’il gardait dans sa manche, avait été découvert.

Un cri de rage et une tentative désespérée d'arracher ses entraves, se lacérant les poignets jusqu'au sang alors que la silhouette s'éloignait dans l'ombre du Repaire de l’Ordre.

“Bon sang, libère moi tout de suite Arno !” hurla son père.
Le vin est le miroir de l’Homme / Merlot - Il


Bonjour à tous, ravi de découvrir un forum avec un si joli contexte ! Comme mon surnom l’indique passionné de vins (pour ceux que ça intéresse) et ayant déjà joué sur quelques forums plutôt dans l’esprit shonen (ça colle déjà plus à ce pourquoi on est là), j’ai hâte de pouvoir évoluer avec vous avec une disponibilité assez fluctuante dans l’année en fonction de ma charge de travail IRL (spoiler, mai/juin et octobre/novembre/décembre c’est chaud pour moi haha)



Dernière édition par Arno Dalmesca le Lun 23 Sep - 11:17, édité 7 fois
Lun 6 Fév - 19:46
Bienvenuuuue !

Sympa, ce perso ! Courage pour l'histoire ! (et il est pas si horrible, son physique, rho ! ^^)
Mer 8 Fév - 22:23
Bienvenue au marchand d'épices !

Très joli personnage !

Jeu 9 Fév - 10:05
Bienvenue parmi nous!
Ven 10 Fév - 12:12

Pas ouf

le papounet

On récolte ce qu'on sème, bien fait ! J'aime beaucoup la description général d'Arno, c'est un personnage assez en retrait et mystérieux, mais observateur. Le petit twist de fin est vraiment bienvenu, j'aime beaucoup. Ca donne l'impression qu'il se réveille un peu et prend l'initiative pour la première fois. Pour un truc pas joli joli mais c'est plus drôle comme ça. Partir avec un personnage pas du tout exempt de défaut, j'apprécie aussi, et les types chétifs mais futés, ça marche bien.

En dehors de ça, c'est bien écrit, ça traîne pas en longueur, bref ça donne envie de voir ce que ça donne en RP maintenant. Bon jeu !

Rang : Citoyen
Affinité : 5 PA
Astra : +200 Astra

La suite logique

Avant d'aller RP, assure toi de bien recenser ton avatar pour que personne ne te le prenne. Si tu ne sais pas avec qui commencer, tu peux toujours faire une recherche de partenaires ou répondre à celles en cours. Accessoirement, tu peux aussi poster ta fiche pour récapituler tes liens, ta chronologie, tes possessions... Enfin, si ton personnage fait partie d'une organisation, n'oublie pas de demander à la rejoindre ou à l'ajouter, si elle n'existe pas encore.