Mer 8 Fév - 11:43
POST MJ : LA VILLE
Vous avez nettoyé la cave de ses occupants, bien que la participation n'ait pas été équitable. Mais, nous n'attendions rien de moins d'Artémis.
Elizawelle, tu as beau être une habituée des incursions dans notre voile, ton séjour à Dainsbourg semble te troubler plus que nécessaire. Au vu de ton état, tu ne devrais plus venir nous importer à l'avenir. Mais… pour le moment tu es encore là et parmi tes compagnons il y en a que nous apprécions. Il ne manquerait plus que tes égarements provoquent le retour prématuré d'une de nos sœurs.
Ressaisis toi !
Notre soutien arrive à tes oreilles en résurgence d'une berceuse de ton enfance. Tu entends la voix de ton père s’extirpant du passé. Si tu sembles fuir tes souvenirs, nous t'en imposons certains qui avaient don de d’apaiser.
Mental mis à part, vous n'êtes plus aussi fringant qu'à votre arrivé, mais faites bien mieux corps avec l'endroit. Des vêtements un peu plus en loques et un peu moins de chaleur et, bientôt, vous ferez illusion parmi nos habitants.
Pour le moment, grâce à votre bravoure, vous ne risquez plus de mauvaise surprise entre les murs de la chapelle. Du moins, pas tant que vous pouvez la garder sécurisée.
Vous en avez également profité pour récupérer l'ensemble des documents, même les plus illisibles, dans l'espoir de pouvoir en tirer quelque chose. Cependant, avant de penser à les vendre, vous y jetterez probablement un œil. Au milieu des estampes xandriennes grivoises, que recèle l'une des sacoches, et des dessins délavés par le temps, certaines pages retiendront probablement votre attention. Quels qu'aient été les motifs de ces investigations, vous avez mis la main sur les restes de plans annotés d'une partie des souterrains de Dainsbourg.
Les détails ne s'attardent guère sur les dédales qui, si vous en croyez les mots en marges, mènent vers la ''forge de mystification''. La concentration de point d'exclamation rouge triplement cerclé doit être un indice sur les raisons pour lesquels cette portion du plan est incomplète. La plus part des feuillets vous plongerons bien plus profondément dans les entrailles de la ville, dans une succession de galeries confuses, biscornues, à l'origine naturelle ou sauvage, semblant s'étendre même hors de l'enceinte fortifiée, à la recherche de… La question demeurera. Vous aurez beau retourner l'ensemble des pages intelligibles en tout sens, aucune mention claire de l'objectif finale. Peut-être les auteurs eux même n'en savaient rien.
Peut-être aurez-vous le temps de vous y attarder et d'en percer, si vous le pouvez, les mystères.
Dans cette chapelle abandonnée, vous pouvez reprendre votre souffle. Un souffle vacillant sous les psalmodies de râles plaintifs et de grattements implorants qui vous parviennent de derrière la grande porte d'entrée. Sinuant le long des pierres, un de ces serpents de viscères, que certains d'autres vous ont déjà pu constater à l'extérieur, tente de s'inviter, passant par un vitrail brisé. S'écorchant sur le passage de fer et de verre, il ne réussit qu'à couler de son sang coagulé le long du mur intérieur jusqu'à souiller le chœur de l'ancien sol consacré. Au milieu des bancs et des idoles saccagés, les derniers vitraux soudés laissent une douce lumière colorer l'endroit. Frêles touches irisées qui n'évoquent en rien la grandeur que les Dainsbourgois avaient façonné.
C'est ici que vous êtes réunis, ne manque qu'Asgrevain et Réno, mais peut-être ne sont-ils pas loin.
Il ne faut pas longtemps après qu'aient retenti ces hurlements pour que nous revenions à notre place, vous renveloppant tous tendrement dans notre linceul de grisaille. Cette chose ne peut nous tenir longtemps à distance, elle n'est qu'un simple désagrément dans nos rues. D'ailleurs… peut-être êtes vous là pour nous soulager de cette épine ? Cela pourrait nous faire changer d'avis sur certain d'entre vous.
Mais… pour le moment vous êtes raisonnable. À deux contre elle, qu'auriez-vous pu faire ?
Asgrevain, témoin de ta fuite, Réno se sent soulagé, ses traits bestiaux se résorbent légèrement, juste assez pour qu'il retrouve un contrôle suffisant sur ses instincts. Il profite d'être de nouveau sous notre protection, il sait que nous n'aimons pas le voir souffrir de ses métamorphoses.
Il te rattrape rapidement. Vous courez en direction de la chapelle. Derrière vous la créature ne se presse pas. Pourtant, par à-coups, sa présence insidieuse se fait sentir dans votre nuque en un souffle rauque porté par le vent. La distancez-vous ? Réno ne s'y risque pas. Et toi, Asgrevain ? Veux tu te rendre compte que votre vitesse de course ne change rien, que ce regard coulant te fixe de quelques mètres en arrière. Il parait calme… triste peut-être… et, pourtant, tu as ressenti autre chose.
Au loin, devant les portes principales de la chapelle, vous devinez une marée de corps indistincts. L'un de vos compagnons, au moins, doit avoir eu l'idée de barricader l’accès de leur refuge de l'intérieur.
Te tirant par le bras, Réno bifurque à une intersection, s'engouffrant dans les dédales d’artères d'un quartier tranquille. Les rares occupants que vous croisez semblent blasés dans leur mort.
- Hé ? Asgrevain ? T'es avec moi ? C'était le bon choix ! Espérons qu'il n'y ait pas foule sur la porte arrière de la chapelle… Sinon… boah, ça me déplairait pas. Tâchons juste d'être rapide !
Es-tu seulement en état de le comprendre ? Lui ne peut pas savoir ce que tu as éprouvé là-bas…
Il constate juste une anomalie dans ton fonctionnement habituel.
Une intersection plus loin, la porte se devine. Peu de goules ont eu la présence d'esprit de venir de ce côté, le passage devrait être aisé.
Peut-être bientôt serez-vous en sécurité ?
Cependant, alerté par le bruit lourd de votre course, un détachement de la masse attroupée sur la porte principale commence à venir vers vous.
Le rythme de Réno ne ralentit pas à l'approche de la porte, défonçant le crâne de deux corps au passage, son armure d'acier noir force un passage ; plus efficacement que n’importe-quel bélier, l’ursidé fait irruption parmi le reste de son escouade.
D'une main levée il espère calmer votre surprise ou simplement passer outre.
- Pas le temps de faire un point sur la situation. Trop de danger par ici, il faut partir, fissa !
De l'extérieur, déjà, des craquements d'écorce accompagnent des morceaux de chairs putréfiées qui voltent dans les airs. Réno jette un regard inquisiteur sur les documents que vous avez rassemblé. L'un de vous aura bien réussi à être synthétique dans ses explications. Oui, ce passage éboulé est probablement votre meilleur possibilité à l'heure actuelle. En espérant qu'il ne soit pas trop long à dégager. L'aide de Réno pourrait faire la différence.
Alors que vous vous apprêtez à descendre, un bruit retentit à la cave. Un roulis de pierre ? Une aide providentielle ?
Arrivé en bas vous pouvez en effet constater qu'un tunnel a prit forme au milieu même des gravats vous invitant à la descente. Vous enjambez les corps mutilés post-mortem par vos camarades et vous éloignez du vacarme de la surface.
Si vous en prenez le temps, peut-être remarquez vous la porte intérieur du clocher ouverte, ainsi que l'absence de son et de lumière provenant de l'étage.
- *reniflement sonore* Humm… Espérons que ces plans nous empêcheront de nous terrer dans une impasse. Vous avez eu le temps d'y voir un peu plus clair ? Si déjà les souterrains de la cathédrale sont labyrinthiques… ceux de la ville sont pires.
Le boyaux brut fait bien vite place à une pierre plus travaillée et un couloir élargi. Mais avant de vous engagez plus en profondeur, il vous faut vous préparer si vous ne voulez pas finir dans l’obscurité complète.
Durant cette courte pause, Réno n’arrêtera pas de guetter l'entrée des souterrains.
Jusqu'à présent, rien n'a l'air de vous avoir suivi.
- Récap :
- - Elizawelle et Artémis La chapelle est sécurisée, vous espérer profiter de cet entre-acte pour vous reprendre… si la Brume et l'ambiance du lieu vous en laisse l'opportunité.
- Une créature à leur poursuite Asgrevain et Réno arrivent par la porte arrière de la chapelle.
- Le ton de Réno ne laisse pas la place à la discussion : il faut fuir.
- à la cave un passage s'est ouvert là où quelques instant auparavant Artémis et Elizawelle avaient pu constater un éboulis.