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[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1

[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1 Brandw10
Dim 11 Déc - 16:38

La poursuite du Secret Originel

Évènement N°1

Que vous soyez aventurier, guerrier, chercheur, mystique, curieux ou simplement perdu, vous avez votre place dans l’expédition historique qui se prépare.

Dainsbourg a tremblé.

Dainsbourg a tremblé et c’est le monde qui tremble dans son sillage. On commençait à oublier la tragédie qui a frappé la troisième sœur, et c’est par une terrifiante et inexplicable secousse sismique qu’elle se rappelle à nos souvenirs.

L’Alliance se réveille en sursaut : les quatre nations rassemblent leurs volontaires et les envoient explorer les ruines de Dainsbourg afin de comprendre les origines de ce mystérieux séisme. Pour s’assurer que rien ne viendra menacer la fragile civilisation d’Uhr, et qu’il n’y a rien à Dainsbourg qui s’apprête à ramper vers nous afin de nous mettre en pièces ; il va falloir mettre temporairement de côté les différends et les haines et faire front commun.

Vous êtes volontaire. C’est brave de votre part. Après vous être présentés aux postes de recrutement de vos factions respectives, vous avez été conduits à Oman, là où une escouade vous a été attribuée. Regardez bien vos nouveaux compagnons : que vous le vouliez ou non, ils seront, le temps de l’expédition, vos nouveaux sœurs et frères. Vous n’avez aucune idée de ce que vous trouverez là-bas… mais ce sont avec ces gens que vous l’affronterez...

Si vous survivez, vous serez loués, et récompensés… mais ayez bien conscience que de tous les funestes destins qui vous y attendront au tournant, la Mort est certainement le plus doux.

Est-ce la curiosité, l’avidité, le désespoir qui vous a conduit dans les rangs des volontaires de l’Alliance ? Êtes vous complètement fou, ou simplement un peu bête ? Notez que dans le cadre de cette expédition, tous les profils sont bons à prendre ! Racontez-nous ce qui vous amène…

Comment s'inscrire ?

Pour vous inscrire, il vous suffit de rédiger, dans ce topic, un post RP qui mettra votre personnage en situation et expliquera pourquoi et comment il s’est embarqué dans cette mission ! Tant que votre post répond à ces questions, vous pouvez choisir sa forme et sa longueur à votre convenance.

Les inscriptions durent trois semaines.

Devant le grand nombre de joueurs intéressés (merci à vous pour cet engouement, d'ailleurs !), nous avons décidé de clôturer automatiquement les inscriptions si nous atteignons les 18 participants.

Il ne reste plus de place ! Merci à tous pour votre participation !


Afin de conserver la lisibilité des posts et de faciliter la vie du MJ, chaque joueur peut ramener un seul de ses personnages, accompagné par un seul PNJ.

Organisation

Si tout se passe bien, l’event commencera après les fêtes autour du 6 janvier et se finira courant Mars !

Les inscrits seront divisés par groupes et auront chacun leur propre RP d’exploration, guidé par un MJ (qui incarnera également un PNJ important, spécifique à chaque groupe).

Le MJ attendra naturellement une rotation complète des joueurs avant de poster, mais si un joueur ne répond pas pendant une semaine, le MJ ignorera son tour pour poster et faire avancer l’intrigue. Ainsi le RP est assuré d’avancer relativement rapidement.

La politique sera d’ignorer les joueurs inactifs : ils feront toujours partie du groupe et pourront revenir à tout moment dans le jeu, mais le MJ ne manipulera pas leur personnage à leur place.

Récompenses

Au vu de la dangerosité de la mission, attendez vous à vous remplir les poches, bandes de petits avides. En vrac, il sera possible d’obtenir :

Des astras, sonnants et trébuchants.
Des cristaux de pouvoir, du matériel rare.
Des écrits, des babioles, des artefacts vous renseignant sur les secrets d’Uhr.
Un cristal de pouvoir divin. Nooon ? Ben si.

Toutes ces récompenses matérielles étant largement personnalisables, naturellement. Au-delà de ça, votre personnage aura participé à une expédition d’envergure, et s’il s’est montré vaillant, il pourra prétendre à des avantages et des avancements inédits vis-à-vis de sa faction.


Dernière édition par Uhr le Mer 13 Sep - 11:29, édité 4 fois
Dim 11 Déc - 17:39
Et l’y revoilà, à aller encore une fois à l’encontre de sa conception, de sa nature robotique. Un nouveau plongeon dans la Brume. Il n’avait pas été programmé pour avoir peur (sauf des poissons et leurs écailles visqueuses), mais le souvenir de ce qui était arrivé à ses frères était encore vif dans son espace de stockage. Il redoutait la Brume, elle s’insinuait dans ses circuits et lui murmurait des choses incompréhensibles, lui faisait revivre des moments qu’il aurait préféré oublier. Pour autant, il ne flanchera pas. Si telle était son ordalie, il dompterait la Brume. C’est pourquoi Asgrevain, paladin sacré, épée et bouclier des Douze, s’était porté volontaire pour affronter l’ennemi juré des dieux et défendre les terres des vivants. Il y voyait également l’occasion de faire ses preuves auprès de la ville Sainte, de gagner la confiance de l’Eglise et de lui montrer que son champion de métal saurait la représenter dignement.

Enfin, c’était bien beau tout ça, mais il n’avait pas la moindre idée de ce dans quoi il s’engageait. Personne ne lui avait communiqué d’informations concrètes. pour autant qu’ils sachent ils pourraient tout aussi bien être envoyés se balader et cueillir des champignons dans la Brume. Peu importe, il était prêt à tout - du moins le pensait-il. Il restait néanmoins très curieux d’en savoir plus. Il était debout au milieu de plusieurs autres personnes, d’autres volontaires à n’en pas douter. Leur bande était assez hétéroclite, certains avaient l’air… louches, et d'autres étaient tout frêles, pas vraiment le profil de valeureux guerriers. Pour tuer l’ennui et assouvir sa curiosité, l’automate choisit d’ouvrir la discussion avec son voisin de droite. Il lui asséna une vigoureuse tape amicale sur l’épaule de sa grosse main métallique avant de prendre la parole d’une voix bruyante.  « Salutations compagnon, je suis Asgrevain, fier guerrier sacré d’Aramila ! Avant que vous ne posiez la question, oui, je suis un vrai robot ! Vous devez vous demander ce qu’un tas de ferraille fait ici ? Eh bien tout a commencé quand je profitais de ma permission pour lire le dernier tome de L’Amour a des boulons quand j’ai entendu… [blablablabla] …et c’est alors que j’ai crié “JE SUIS VOLONTAIRE”, au début ils n’étaient pas sûr de vouloir m’envoyer, c’était compliqué par rapport à mes devoirs de garde, mais… [blablablabla]... à ce moment là le gars me dit “Salaud, c’était ma femme  !” et il essaie de me frapper, non mais vous le croyez ? Il s’est cassé la main le bougre… [blablablabla] …et c’est comme ça que je me suis retrouvé ici ! Et vous alors ? Vous savez quelque chose sur ce qu’il se passe ? Hélas, je manque cruellement d'informations… »
Dim 11 Déc - 18:04
Je pense pas, non, pas vraiment. Il y a toujours de bonnes raisons de partir à l'aventure, toujours de bonnes raisons de prendre l'air. C'est mon âme d'aéronaute qui me le dit. Je vois la foule qui s'embrase en bas, le convoi qui se prépare au départ et moi, depuis ma montgolfière, bidouillant ma lorgnette pour essayer de reconnaître des têtes connues. Non, rien.

« - Fichtre. Palsambleu. Foie de pirate des airs... Attendez... qu'est-ce que je fais là au juste ? »

Comme d'habitude, je me laissais aller à mes débordement, à l'agitation, ma nature d'élémentaire reprenait le dessus et je perdais le fil. Alors je m'assis dans un coin de la nacelle et tentai de refaire le parcours à l'envers. Mon étape à Epistopoli, ma participation mensuelle à la Commission - quand bien même ils se réunissaient quotidiennement - et... ça y est ! Ça me revient ; les ordres du Régent. C'était tellement rare, tellement impromptu, que l'on était restés à en discuter longuement seulement pour savoir si quelqu'un ne s'était pas trompé dans l'information. Pendant que nous devisions, des soldats de la fière armée épistopolitaine marchaient déjà en rangs serrés dans les rues, se préparant au départ. Il s'agissait désormais de décider de quelles ressources nous mettions à profit - nous autres fiers industriels et laborantins émérites - pour cette nouvelle expédition. Il m'avait semblé évident de répondre :

« - Moi, j'irai. Je suis sûr qu'une vue aérienne de la zone peut être d'une grande utilité à nos petits amis.

- Nous parlons uniquement d'un soutien à nos forces, pas à ce vile conglomérat à peine uni de rats que l'on appelle l'Alliance.

- Ouh... rude. Mais oui, il va de soi que j'y vais pour l'honneur du pays et non pas pour me dorer la pilule en virevoltant dans les airs au lieu de rester enfermé dans une pièce lugubre, dans un bureau macabre d'une énième tour de béton au centre d'une capitale étouffante. Cela ne vous va pas bien au teint, Jean-Eudes, vous devriez songer à prendre des vacances. »

S'en étaient suivies les éternels débats, ceux portant sur ma présence au sein de la Commission. Étais-je vraiment légitime pour y participer ? Non, mais je m'en fichais, j'avais suffisamment de pédigrée et je suis certain que si j'arrêtais d'y aller, on commencerait à s'ennuyer de mes petites perturbations. Ça les excite, ces vieillards, de se faire un peu stimuler de temps en temps par quelques joutes verbales venues du dehors, ça.

« - Alors voilà pour quoi je suis là et... oh... mais que vois-je, quel superbe modèle d'OAP ! Je pensais qu'il n'en existait plus à l'heure actuelle. Décidément, ce petit voyage risque de s'avérer, héhé, passionnant. »
Lun 12 Déc - 21:28
La poursuite du secret originel
Le voyage, l’exploration, l’aventure ! Voilà des choses qui faisaient le cœur de notre chef de la Garde Opalienne. Feu sa mère lui avait transmis l’art des belles choses, des paysages magnifiques. Or, jadis, Dainsbourg était considéré comme une belle ville, regorgeant de pécule culturel grâce à la beauté de ses pavés, de ses bâtisses, à la superbe de son architecture. Et en plus, c’était un endroit où la Brume régnait désormais, donc propice à des rencontres terrifiques et merveilleuses : de quoi faire palpiter le muscle cardiaque de notre blondinet.

Alors ce fut bien-évidemment un choc dans une partie de la politique d’Opale d’apprendre que le Chef de la Garde, éminent sujet politique de la ville, allait participer ouvertement à l’expédition. C’était une expédition dangereuse, et perdre un chef de la Garde tout de même apprécié d’une partie de la population et d’une partie des Nobles de la ville pourrait être gênant un court temps. Bien-évidemment, on tenta de l’en dissuader, mais Iaso n’était pas quelqu’un qu’on pouvait museler réellement : il avait une position importante et pas d’informations compromettantes sur lui alors on ne pouvait le faire taire ou le cadenasser. Libre comme un oiseau, borgne comme un pirate, il pouvait y aller s’il en avait envie. Et il en avait envie.

Après s’être rendu dans le bureau d’admission et s’être inscrit, il avait préparé ses affaires. Chez lui, il absorba dans son espace personnel une armure, de la nourriture séchée, une trousse de soin basique, et quelques-unes de ses armes fétiches, ainsi qu’une père de vêtement en prime. Puis, il se mit en direction d’Oman, non loin de l’ancien Dainsbourg. Et parce qu’il fallait faire bonne impression, en rentrant dans l’endroit où il devait rencontrer son groupe, il se cogna le front contre le haut de la porte en grimacant : les portes étaient jamais à sa taille.

“Foutue porte… B’jour à tous."


Codage par Libella sur Graphiorum
Mar 13 Déc - 0:26
Elle tempêtait, la sœur. D'une tempête calme distante, imperceptible. Même d'elle-même. C'était du même pas régulier qu'elle sillonnait les nefs. Des mots dans la tête et le vide au cœur.

- Vous irez, n'est-ce pas ? Vous aspirez à la capitainerie de la garde sacré ? Ce fait d'arme ne pourrait que vous être bénéfique.
Elle voyait à son sourire mauvais que l’évêque se jouait d'elle. Son masque d'homme affable ne la trompait pas. Elle perçait au travers. Était là un suppôt qui prônait l'abnégation sans s'en vêtir. Cette atteinte était toute personnelle. Une vengeance…
Une sourde vengeance que leur mère devait avoir accepté… sinon non vivement contesté… en définitif : qu'elle avait choisi d'ignorer.
Y avait-il tant a gagner pour qu'elle cède l’impression d'une victoire fugace à cette parodie ecclésiastique ? L'ignorance. Voilà ce qui fit pincer un coin de ses lèvres. Lui ? N'y était pour rien. Elle savait pardonner aux pécheurs, s'inclinait même devant eux.
- J'entends… mais pourquoi…
Là. Elle la revoyait cette plaisance entre ses traits tirés. Elle ne l'avait pas rêvé. Pamila ne rêvait jamais.
- Elle ? C'est bien votre assistante ?

Tempête froide. Ses pas résonnaient dans le silence des lieux. Précis, diligents. Imperturbable. La double porte des études et son défilé de pupitre. Elle aurait juré ne pas être si proche. Elle s’arrêta un instant. Soupçon de doute ? Qu'allait-elle pouvoir dire ? Et, poussant les battants…
- Naetish ? Prépare tes bagages nous partons demain. Qu'importe de quel coté du bastingage tu comptes voyager, nous avons rendez-vous à l'aube au quai.
… l'ordre coula tout seul.

''Destinée'' pour entreprise. Combien dont la-leur sera d'y rester ? Elle dénombra les têtes… avant de s’arrêter en chemin. Qu'importe le compte, il sera toujours insuffisant.
Ainsi, ils partirent. Sans plus de considération pour la jeune penaude partagée entre excitation et confusion alors qu'ils passaient le cap d'Etyr.
Droit vers l'inconnu.


Son inconnu.
Naetish avait obéi. Simplement. Réunissant quelques affaires de voyage inutilisées jusqu'alors. Un accoutrement légèrement bigarré, s'ajoutait à la tenue du corps expéditionnaire cléricale, diverses protections de cuir souple et une besace remplie de ses trésors. Pour tout dire… des bricoles accumulées de jour en jour, d'étal en étal, de sourire en sourire, de récit en récit.
Le sien s’apprêtait peut-être bien à s'entamer pour de bon.
Voyage.
La dernière pointe de civilisation aramilane disparue de l'horizon.
Elle signa Lugrilen pour de bon auspice. Pour des embûches justes et mesurées, pour que tous reviennent sauf. À défaut de sain… la Brume corrompait disait-on. Elle se devinait encore loin, mais, bientôt, ils s'y engouffreraient.
Oui, ça l'excitait et, qu'en contre-bas, un appel familier d'écume clapotait, n'arrangeait rien. Elle repoussa micelle et journal de traduction, le temps de la prière n'était plus. D'une communion plus aqueuse, elle se languissait. Se hâtant sur le pont, slalomant les matelots, torpille fugace, elle s'élance. Plongeon, salto, trois-mât renversé. Elle passait sous la coque.
Immaculée, polie, poncée, la maintenance des tritons charpentiers était parfaite. L'hybride agrippa une poignée de bois et se laissa aller à la lente allure du vent. Vigie sous-marine, émerveillés par des bancs de créatures inconnues.
« Première fois ? », Ondula l'eau. Léger sursaut, elle n'avait pas fait attention au duo d'écailleux qui se prélassaient comme elle sous les flots. Bien qu'ils semblaient bien plus alertes. Elle écouta les conseils des vétérans, l'oreille attentive.

Les eaux s'assombrissaient de plus en plus. La Brume emplissait la surface ?
Une ombre intrigante se dessina au large. Poisson-brumeux, Horreur-aqueuse, Dents d'Obstidiennes dans leurs antres d'effroi. Lorsqu'elle identifia clairement la chose, il était trop tard… elle avait dérivé. Un bras la tira en arrière alors que ses mains tremblaient à sa ceinture, cherchant pour la garde de son kriss. Qu'elle dardait, les yeux mi-clos vers la menace. Le bras s’efforça et ils prirent un courant ascendant. Trop lent, trop lent, petites sardines prisent aux pièges d'une tragédie. La salvation ne se fit pas attendre plus longtemps. Plus de peau que d'écailles. Pamila. Un coup de coude à l'arcade du triton étranger au passage, afin de l'étourdir, et elle fondit sur le monstre.


« Ne t'éloignes jamais sans banc ! », frémit avec difficulté un tritique approximatif dans ses intonations.
Les deux sœurs remontaient à la surface, traînant derrière elles l'étourdi.

À leur retour à la surface, le regard incisif de Pamila parlait pour elle. ''N'en parle à personne''. Un atout se devait de rester dans sa manche… surtout lorsque celui-ci n'aurait pas dû leur appartenir. L’évêque Eshitan, leur mère, lui avait cédé sur un ton ordinaire, présent d’anniversaire. Avec la suite d'une sombre histoire… passé traqueur. Elle l'avait accepté avec toutes les réserves qu'elle pouvait, ne comprenant pas pourquoi ce devait arriver un mois avant la date véritable… Ce qu'elle avait comprit dés le lendemain… Elle se crispa à ce seul souvenir. Pour des desseins qu'elle abhorrait… Mais la vicaire n'avait pas le temps de se laisser aller à plus de considération sur la question.
Les côtes étaient en vues.

Ils accostèrent dans la région de Lavill, les cales lourdes d'une cargaison que les frêles ballons aramilans ne pouvait espérer transporté. Peste soit de qui avait décidé d'un rassemblement à Oman… la route allait encore être longue. Pamila jeta un regard vers sa sœur qui semblait occupée à ralentir les caristes, les arrêtant pour proposer une rasade d'eau ou un fruit exotique qu'elle avait ramassé tout en les enjoignant à raconter quelques-uns de leurs périples, réagissant exagérément aux anecdotes comico-pathétique qui jalonnaient les récits. Elle soupira… Naetish… allait-elle réellement s'en sortir ? Était-elle donc incapable de se remettre en question, d'opter pour la prudence ? Depuis sa mésaventure en mer… elle n'avait pas eu l'air de mieux estimer les dangers de la Brume… encore moins de la mission. Se la jouait-elle bravache ? Elle n'avait qu'à s'en tenir aux traductions qui lui seraient demandé. Rien de plus.
Pamila serra le nascent qui lui pendait au cou. Relique impie… Allait-elle devoir s'en servir ? Si elle ne pouvait faire autrement, elle y était prête. Dainsbourg les attendait et ses sombres secrets ne pouvaient être révélés. Les ordres de l’Église ? Brûler ce qui ne pouvait être rapporté… en toute discrétion, il allait de soi. Il n'y avait là rien d’inattendu et il était sûr que les autres factions devaient se douter de cette possibilité. Elle s'interdisait de penser au scellé qu'elle avait reçu du Concile. Il ne devait être ouvert qu'une fois sur place… Pamila détestait l'ignorance dans laquelle elle naviguait. Malheureusement, ce n'était pas prés de s’arrêter.


Dernière édition par Naetish le Mar 13 Déc - 20:58, édité 1 fois
Mar 13 Déc - 17:12
Jessamy redessine du pouce les rainures du bec de sa canne. Assise sur une caisse, jambes croisées, elle fixe le large ; le vermillon de ses prunelles transperce le linceul moite qui l'attend. Ses phalanges se crispent quelque peu sur le bois, blanchissant encore par endroits la pâleur mortuaire. De sa main libre, la créature tapote de ses griffes son piédestal de fortune.

Peut-être que Cybèle a raison.
Peut-être qu'elle ne devrait pas être là.

Le pli qui s'est creusé dans sa joue ne l'a pas quittée du voyage, faille nerveuse à la commissure de ses lèvres. Elle se passe une main griffue dans la nuque, perturbant le retombé de ses cheveux. Protégées du froid par une cape, ses élytres frémissent. Elle n'a d'yeux que pour ce qui l'attend.

Dainsbourg.

La simple évocation de la ville fantôme, éventrée par un séisme, prend ses viscères en tenaille. C'est là qu'elle aurait dû aller, maintenue par les desseins d'un autre. La servitude pour guide vers l'antique sainte cité. Elle aurait dû se glisser entre les pierres fracturées de sa carcasse, écarter ses vieux os de ville-cathédrale, pour y massacrer ce qui se tapit dans ses failles. Rester cerbère docile, au bon vouloir des gardiens de ses enfers.

Opale cherche quelque chose à Dainsbourg, et Jessamy compte bien le lui prendre. Qu'elle soit rendue à la Brume si elle ne parvient pas à dérober ce que l'ancienne geôlière désire. Ralentir sa lente dévoration du monde, rien qu'un instant.

Et s'ils te repèrent ?
Et s'ils te reprennent ?


La Brume semble avoir emprunté le regard inquiet de sa mentor. Jessamy secoue la tête. Non, non. Le bateau est déjà parti, et il n'y a que l'horreur au voile diaphane pour la cueillir. S'il le faut, elle déchirera mille chairs pour s'y évanouir. Plutôt finir embrumée que dans une cage.

Ses jambes se balancent un peu ; mine de rien, elle s'impatiente. Pour le moment, la mutante se fait discrète émissaire des Messagers, de ceux qui ne craignent pas les chemins les plus abrupts, ni les nuages les plus opaques. Et espère se tenir le plus loin possible des belliqueux opaliens.
Mer 14 Déc - 0:37



Okay, ça devrait l’faire.
La carriole est apprêtée. Suffisamment large pour contenir une petite dizaine de personnes, et généreusement garnie de matériel et de provisions (y compris une cargaison de belles dorades de la Mer Centrale, préservées dans une pâte au piment de Contade).

…c’est à dire, qu’à la base : je venais vendre mon poisson à Oman, mais voilà que je me retrouve en lice pour l’expédition. Quoi de plus naturel ? Feu le Capitaine Lawrence a toujours été du genre à prendre le taureau par les cornes et à se faire baratiner par le premier fonctionnaire venu.
Un petit discours sur la gloire, la fortune, l’honneur de la mère-patrie, et hop. Emballé c’est pesé. C’est sans hésitation que cette sacrée tête d'œuf aurait signé le papier qui nous envoie tout droit au casse-pipe…
...et autant que possible, j’aime faire honneur à son impulsivité.

De plus, l’opportunité n’est pas si mauvaise ; je suspecte que je saurais trouver une occasion de tirer mon épingle du jeu.
Après tout, ce ne serait pas la première fois que j’arpente les ruines de Dainsbourg.

…mais je vous parlais de mon attelage.
Sachez que ma vache n’est pas en reste : il s’agit de ce bétail qu’on nourrit aux céréales mélangées à de vieux dépôts de myste. Une idée originale, qui déclenche son lot de mutations récréatives. Le mien, de bestiau, est près de deux fois plus large que le bovin de base, et totalement aveugle.
Détail amusant : le lait sort de ses pis directement sous la forme d’une espèce de crème fromagère, grumeleuse et odorante. Hautement contaminée. Pour ne pas risquer de tous nous empoisonner, il va me falloir partir enterrer cette saleté chaque matin, après être passé derrière la trayeuse.

En tout cas, l’animal est apte à tirer sans peine mon attelage, et trop stupide pour s’inquiéter d’une éventuelle échauffourée.

M’étant installé près des feux, là où les aventuriers se sont le plus densément regroupés, je remarque que ma présence ne passe pas inaperçue.
Et pour cause, vous n’entendez pas ? Ma radiocassette crache des décibels à plein régime. La qualité est toutefois assez médiocre, c’est un vieux modèle de récupération déniché dans une brocante en Xandrie (pour l’allumer, il faut frapper une fois. Pour monter le son ? Taper plus fort. Et pour l’éteindre ? Attendre que la pile soit vide). En tout cas, elle met sacrément l’ambiance.
Actuellement, je crois que nous écoutons la prestation d’un de ces chanteurs strigois incroyablement fardés qui mettent le feu aux planches, à Opale. C’était quoi son nom ? Nimrod, peut-être ? Nooon, je ne sais plus.

En tout cas, il est temps de commencer.
Vous v’nez boire un coup, les gars ?
A la surprise générale : je mets un tonneau de bière en perce.
Je fais griller mes dorades par pelletées entières. J’invite les gens à monter à bord, à s’asseoir un moment avec moi, le temps d’échanger quelques histoires et des plaisanteries bien grasses.
Les éclats de rire ne tardent pas à déferler sur le campement.
Au centre de l’animation, tandis que la radiocassette tombe finalement en rade (plus de pile !), je nous improvise un air d’accordéon. Mes doigts boudinés roulent sur les touches du clavier, massacrant à dessein l’un des morceaux préférés du Capitaine, qu’il n’avait jamais été fichu d’apprendre correctement de son vivant.
Les mercenaires me claquent l’épaule, en riant aux larmes de ma balourdise. Profitant de l’ouverture : je les achève en leur racontant l’anecdote du marsouin paillard.




Eh bien, je dirais que ça ne part pas trop mal.
Les gosiers sont bien irrigués.
Les bedaines bien pleines.
Les zygomatiques bien détendus.
Mon vieux loup de mer réunit sa meute.

En toute honnêteté : je ne suis pas particulièrement regardant quand je monte une équipe. L’expérience m’a appris à mettre n’importe quel pignouf au turbin, et j’ai été plus d’une fois témoin des ressources secrètes qui sommeillent même chez les plus lamentables jobards. Et puis, même le plus amorphe des poivrots constitue un bouclier décent quand les goules passent à l’attaque.
En somme, je ne sous-estime personne.
Ne dit-on pas que la diversité est source de richesses ?

Bien détendus, mais n’oubliant pas pour autant leur boulot : les gars affûtent leurs épées. Les plus nantis cachent un beau p'tit canon (c’est déjà le troisième que je vois, à croire qu’il y a eu une grosse vague de promotions sur les mitrailleuses Dexar). Ils ont bien raison d’entretenir le matériel ; ils ne s’en rendent pas encore compte, mais je fais pareil.
Je donne une bonne claque dans le dos à Gaspard, je ressers une petite chopine à Suzanne, et Fernand me fait signe que la dorade a fini de griller ; moi aussi, je prends grand soin de mon équipement.

Les discussions s’égarent, on parle de rêves d’aventures et de somptueux magots.
Une expédition dans la brume, c’est une occasion de devenir riche. Tout comme eux, je pense bien sûr à remplir ma carriole à ras-bord, mais ce n’est pas tout.
Réussir un coup d’éclat à Dainsbourg faciliterait grandement mes tractations avec la Guilde des Monétaristes. Se faire financer n’est pas une chose aisée quand on est encore un parfait inconnu, et mes modestes succès dans la Contade ne me gagneront pas l’oreille des puissants.
Toutefois, si mon expertise venait à faciliter le succès de la machine expéditionnaire… sans doute serait-ce l’occasion d’être reçu par les plus hautes instances de Xandrie. Et mes chances de contribuer à la réussite de la mission ne sont pas si mauvaises.
Après tout, qui ici peut prétendre connaître mieux que moi la Brume et ses secrets ?



Tiens, attendez deux secondes… je vois qu’un petit gars nous observe, au bas de la carriole.
Un timide, ma foi. Affublé de grosses binocles et d’un air fûté. Avec mon sourire en tranche de papaye, je viens me poster au bord du rafiot, et je lui tends ma grande paluche pour l’inviter à monter à bord.
Bienvenue sur Le Mireille, moussaillon !
Le… Mireille ?
C’est l’nom de la vache, dis-je en désignant l’horrible bestiau du pouce.


Le Capitaine & Mireille se joignent à l’aventure !

[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1 Rouqv0H
Jeu 15 Déc - 0:46


Aaron était pensif. Pourquoi s’était-il présenté au chef lorsque la question d’envoyer des Maraudeurs à Dainsbourg avait été soulevée ? certes, il avait prétexté se dévouer à cause du fait qu’il était le seul membre (encore vivant) de la guilde à avoir jamais aperçu la rive Ouest du Dain, mais il savait que ce n’était pas la vraie raison.

Le long de la route, il apercevait par moments des voyageurs en marche vers Oman, tout comme lui. Ils étaient armés jusqu’aux dents, tout comme lui. Les paysans du coin devaient se sentir au moins légèrement tendus devant la ribambelle de visages peu chaleureux armés de mitrailleuses qui passaient non loin de leurs champs. Certains en profitaient pour vendre de la nourriture aux marcheurs, mais Aaron était lancé, il n’avait même pas eu une demi-journée de route à faire grâce à la motocyclette qui le transportait avec son barda. Le véhicule était massif, et ses roues tout autant, mais au moins la machine était solide, capable d’aller sur des terrains rocailleux où un cheval aurait des difficultés à se déplacer convenablement, et elle pouvait supporter le poids de tout l’équipement qu’Aaron transportait. Son seul défaut était d’enfumer son passage de gaz d’échappement dans un boucan d’enfer qui, pour le coup, marquait bien la différence avec une monture animale.

Décidément, il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi il s’était jeté dans cette opération. Il se fichait de la gloire et gagnait suffisamment bien sa vie pour ne pas avoir à se plaindre de ce qu’il mangeait et d’où il vivait. Il commença à ralentir en voyant les premières bâtisses d’Oman et les centaines de feux de camp autour desquels s’étaient rassemblés les volontaires de toutes les nations. Il voyait ça et là des groupes de mercenaires et de soldats habillés dans des tenues typiquement aramilanes, ce qui lui donna soudainement un certain mal du pays. C’est là qu’il comprit.

Descendant de sa moto à l’approche de la tente de l’intendance xandrienne, il remit le recommandé de la Guilde des Maraudeurs qui l’en déclarait représentant officiel pour l’expédition à Dainsbourg. L’intendant lui indiqua le lieu de rassemblement de son escouade, pour l’instant un modeste cercle d’herbe où il était encore le seul arrivé. Il prit une grande inspiration, cela faisait longtemps que qui que ce soit en provenance d’Aramila n’avait pas eu l’occasion d’apercevoir son visage. Son heaume mécanique cliqueta, se fendant à la verticale en deux parties symétriques qui elles-mêmes se fendirent à l’horizontale avant de se rétracter en arrière et de laisser la douce brise du crépuscule estival caresser son visage. Il entreprit de commencer la maintenance de ses armes, le temps que son escouade se forme, sortant sa toute nouvelle mitrailleuse Dexar de la petite remorque attelée à sa moto.

Il ouvrit le chargeur de l’arme, manipulant méthodiquement chaque pièce avec la connaissance exacte de leur fonctionnement qu’il avait retenu par cœur en étudiant le manuel. Un sourire s’esquissa sur son visage. La voilà la raison. Il caressa l’emblème de tête de lion en relief qui avait été frappé sur son plastron et se sentit nettement plus serein.

Il était heureux de revoir son peuple.
Sam 17 Déc - 12:33

« Le Dainsbourg, hein ? Fut un temps, j’y suis allé pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui, une sorte d’expédition réunissant de valeureuses personnes en quête de vérité. Nous étions peut-être cinq-cents, mille, mais nous ne sommes qu’une vingtaine à en être revenus. N’est-ce pas complètement dingue de vouloir y retourner ? », fit-il au daim, mort, étendu sur une large pierre, prêt à être dépecé par les lames aiguisées de l’ermite. « Comme la première fois, j’ai chassé avant de m’envoler vers cette terrible aventure. Un bon repas, quelques restes, puis j’étais généralement bon pour expédition. Je te remercie, cher daim, de t’offrir à moi et me permettre de vivre mes aventures. »

On pourrait le croire fou, mais il témoignait un profond respect aux bêtes qu’il chassait. Il commença la dépeçassions. Des mouvements fluides, précis et sans caprices. Chaque mouvement était calculé, dicté par son expérience dans le métier. On aurait pu lui bander les yeux, le résultat aurait été identique, tant il maîtrisait cette tâche. Ses lames étaient clairement les prolongements de ses bras, ils ne faisaient qu’un avec lui. A cet instant, Artémis ne pensait ni à l’expédition, ni à rien. Une évasion totale, concentré dans une tâche nécessitant une grande concentration. En effet, la peau sera récupérée, nettoyé et empaquetée pour être vendue dans la capitale.

***


On pouvait dire du vagabond qu’il appartenait à une génération presque éteinte. Il faisait partie de ses guerriers robustes, agiles, maniant les lames avec une agilité déconcertante. Il faisait partie de ces guerriers qui appartenaient à des clans avec certaines aptitudes. Artémis, lui, en avait intégré un sur le tard, avant que celui ne soit complètement détruit par une bête rarissime au cours d’une expédition. S’il pouvait encore témoigner, ce fut uniquement grâce à sa capacité de régénération. Rien d’autre. Mais les techniques de combat avaient évolué, à l’instar des technologies qui proposaient de larges gammes plus destructrices les unes que les autres. Ainsi, les deux lames croisés dans son dos, on pouvait observer plus bas, au niveau de ses reins, une mitrailleuse Dexar, pliée et attachée. Elle lui sauva la mise à de nombreuses reprises, même s’il préférait utiliser ses lames.

Sur le chemin, approchant tranquillement des dunes d’Oman qu’il connaissait si bien, il rencontra de nombreux groupes de voyageurs qui se rendaient au lieu de rendez-vous. D’un simple coup d’œil, il parvenait à devenir les ambitions de certains, la fiabilité des autres. Il préféra ne pas se lier d’amitié et continuer sa route en solitaire. En danger, combien seraient prêts à le tuer pour récupérer sa mitrailleuse, par exemple ? Beaucoup trop. Bien d’autres encore prendront la fuite en s’approchant trop près de la mort. L’espèce humaine n’était pas fiable et l’ermite regrettait presque d’en faire partie. Etonnamment, mais pas tant que cela, Artémis espérait retrouver d’anciens camarades avec lesquels il avait partagé des aventures. Pas tous humains, du moins pas complètement. Etaient-ils toujours en vie ? Il l’ignorait. Il avait déjà eu vent de cette expédition, c’était presque une victoire de sa grotte.

La nuit tombante, il décida de s’installer près du Chant, une branche du Dain, qui traversait les dunes d’Oman. En cas de problème, il pourrait utiliser cette rivière pour effacer ses traces et s’enfuir. Isolé des différentes groupes, il s’alluma un petit feu pour se réchauffer et cuire son dîner. Les restes de son dain, accompagné de champignons et d’autres légumes récupérés en chemin. Malheureusement, Artémis appréciait la bonne cuisine et les bonnes odeurs attiraient les curieux. Sur ses gardes, il s’accorda malgré un temps de contemplation face à cette lune qui reflétait sur la rivière…

… seul, comme bien souvent.

Mar 20 Déc - 18:14
Filaments d’ampoules encore chauds. Engrenages encore tièdes. Atmosphère de métal tout juste abandonnée au silence. Oz à peine endormi dans son fauteuil articulé. Inspire, expire, paupières closes. Il reste du breuvage dans la théière.

Tout à coup le son de l’acier qui craque et se tord. Dehors, Brutux vient d’être mis à mort. Oz ouvre un œil. Trop tard, les soldats epistopoliens sont là. Ils ont cerné le hangar et un automate de combat braque notre jeune assembleur.

[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1 4ubn

Un amélioré à tête d’éponge de mer le dépasse et lève ses yeux artificiels vers Oz, qui trône dans son énorme siège. Les yeux en fente, le front creusé de sillons, il regarde l’officier qui élève sa voix de mort. « Oz Topazi, vous êtes en état d’arrestation pour entreprise illégale. » Deux robustes soldats surgissent de part et d’autre du programmeur et le soulèvent. Ils le descendent de son piedestal et le jettent sèchement le nez dans les bottes du capitaine Kramer. « Ce hangar est placé sous scellé jusqu’à nouvel ordre. »

Oz est relevé et conduit jusqu’à une voiture. Il est installé à l’arrière, entre deux soldats. Kramer prend place sur le siège passager et la voiture démarre. Kramer parle. « Topazi, vous embarquez cette nuit dans un zeppelin à destination d’Oman. Vos six automates particuliers seront transportés sur place. Vous avez été jugé sans comparution et vous êtes affecté à une mission d’exploration dans la Brume, pour la patrie. » Il tourne son oculaire d’acier et montre son profil spongieux. « Reese sera notre agent de liaison et de son rapport dépendra votre avenir. Si vos créations sont aussi performantes que le laissent entendre nos services, vous avez toutes les raisons de rester optimiste. » Oz grimace, comme écrasé sous une enclume. Son esprit vif-argent envisage toutes les conséquences de cette nuit et il est effaré.
Ven 23 Déc - 15:46
Sur le terrain d’entraînement d’une des casernes de la capitale, Éole trottinait en regardant fixement l’espace qu’allaient conquérir ses pieds la seconde suivante. Elle était arrivée sur place dix minutes plus tôt, vêtue comme les autres fois d’une tenue légère n’ayant rien d’attrayant, et n’avait pas attendu qu’on l’accueille d’une façon ou d’une autre pour occuper l’aire d’exercices. Un simple « salut » monotone aux regards interrogatifs, aux sourcils levés qui retombent une fois la jeune femme identifiée, suffisait depuis qu’elle avait reçu l’autorisation de s’entraîner un peu à l’écart la semaine précédente. Autour d’elle, les recrues qui avaient déjà fait sa connaissance l’ignoraient, et ceux qui la découvraient ne mettaient pas longtemps à faire de même. Après tout, les sujets de discussion ne manquaient pas et de petits groupes se formaient en retrait, excluant implicitement cette humaine méconnue qui ne faisait, de leur point de vue, aucun effort pour s’intégrer et s’intéresser au monde qui l’entourait.

« … et vous, qu’est-ce que vous en pensez de cette coalition ? On va vraiment se rendre à Dainsbourg et mettre notre vie en péril pour… »

Éole entendait des bribes de conversation lorsque son échauffement l’amenait à passer près des individus enrôlés, et les informations qu’elle glanait attiraient son attention. Dainsbourg ? Que se passait-il encore dans cette ville fantôme ? Et quelle était donc cette « coalition » qui semblait diviser les xandriens ? Un évènement majeur se préparait et la tailleuse voulait en savoir plus. Sa hâte la poussa à sprinter sur les longueurs du terrain et récupérer à un rythme plus lent sur les largeurs, de manière à percevoir plus de renseignements lors de ses prochains passages.

« … ne se rend pas compte des dangers, on va se jeter dans la Brume et tomber nez à nez avec des abominations qui vous nous… »
« Hé, du calme ! Arrête de trembler, on va croire qu’un nouveau séisme a eu lieu, et cette fois-ci à Xandrie. Rassemble ton courage, mon gars… »

Éole n’émit aucun commentaire après avoir écouté les paroles, plutôt censées, du citoyen, bien que son camarade aurait préféré qu’il fasse meilleure figure devant les autres recrues. En effet, il était urgent qu’il se ressaisisse s’il ne voulait pas se retrouver en première ligne de corvées, avec quelques heures supplémentaires de souffrance non payées et des remontrances bien méritées. En scrutant de loin les visages des personnes présentes, la seule à s’échauffer comprit qu’il s’était contenté de dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas, et l’absence de soutien scella son sort.

« … plans, le point de départ semble être la ville d’Oman. Une fois là-bas, on m’a expliqué que toutes les forces s’uniront pour découvrir, lutter et vaincre ce qui s’y trame. »
« Et qu’est-ce qu’on y gagne ? »
« Le droit de fermer ta gueule ? Des richesses, un peu de plomb dans la tête, et pas mal d’honneur. Je crois que certains en auront bien besoin. »

La jeune femme, qui s’étirait à présent, eut du mal à cacher son sourire. Voilà. Ça, c’était le type de comportement qu’on attendait d’un soldat. Est-ce que j’en suis capable aujourd’hui ? Non, on est loin du compte. Une différence majeure les distinguait cependant : lui était officiellement recruté, et elle… sentait de plus en plus que son futur s’écrirait ainsi, avec des armes et du sang, de fil en aiguille.

Et si ce déploiement militaire, cette coalition improbable, était une opportunité en or pour Éole ? Elle avait besoin d’expérience, de voir des exemples à suivre. Au-delà de la fortification physique et mentale, elle savait aussi qu’il lui faudrait apprendre sur le plan technique et tactique, la théorie comme la pratique, pour atteindre ses objectifs personnels. Or, selon toute vraisemblance, les meilleurs combattants et commandants au monde seront réunis au même endroit, au même moment, face à des dangers potentiellement redoutables. Elle aura le temps de prendre de la graine*.

Cette pensée en fit germer d’autres. La cadette Miklanta avait d’autres motifs de participation à cette aventure, à commencer par ses parents dont elle n’avait plus de nouvelles depuis deux mois et qui habitaient justement près d’Oman, et sa sœur dont l’existence même était remise en question depuis son départ pour les raffineries. Que deviennent-ils ? Qu’est-ce qui a pu leur arriver ? L’aller ne laissera probablement pas de marge pour un ou deux détours, elle devra attendre la fin de l’expédition pour s’enquérir de leur état, et rafistoler le sien si les évènements ne tournent pas en sa faveur.

Les ruines de Dainsbourg sont intrigantes. Pour Éole, ce serait son plus long voyage et un épisode tout bonnement extraordinaire dans sa vie relativement banale. Elle qui voulait un renouveau, un second point de départ, une occasion de montrer à elle-même et aux autres qu’elle peut réussir ce qu’elle entreprend… le moment est venu de remplacer les plants de prudence par des graines de folie.

L’avenir lui dira exactement ce qu’elle récoltera.
(* = ... et d'être actrice ! Ce serait dommage de rester les bras croisés !)
Dim 25 Déc - 0:50
Elle n'arrivait pas à discerner avec précision ce qui l'énervait le plus. Était-ce le fait que le Capitaine Lawrence se soit éclipsé sans prendre la peine de l'avertir, l'horrible voyage qu'elle avait entrepris sur ses traces ou sa bonhommie du moment ? Elle resta dans l'ombre, à l'écart de la charrette, mâchant sa colère comme un trop plein de tabac à chiquer, crachant au sol quand sa salive devenait trop amère.

Deux jours après le départ du Capitaine, elle avait demandé à Rosarque son avis. Bien que loyal et fidèle à son équipage, celui-ci savait aussi respecter les envies d'aventures solitaires de son capitaine. Assis dos contre le mât, les bras croisés derrière la tête, il lui avait expliqué, de son accent incompréhensible de tous sauf d'elle :

- T'sais, Toph', le problème, c'est qu'tu sais pas profiter de c'que t'offres la vie. Là, l'vieux s'casse sans rien nous dire et toi, au lieu d'te dire, tiens, cool, des jours de congés loin des emmerdes, tu t'dis, où qu'il est passé le croulant, j'ai pas fini d'lui chercher des noises. Moi j'te dis, s'tu veux l'suivre vas y. Mais moi, j'reste là. Passe lui l'bonjour, si tu l'trouves.

Elle avait levé les yeux au ciel, préparé quelques vivres et était partie. Elle détestait voyager par la route – le mal de terre, sans doute – mais elle dut s'y résoudre. Le vieux était parti vendre du poisson à Oman, vraisemblablement. Chaque aubergiste et chaque voyageur qu'elle croisa sur son chemin étaient formels : un individu ressemblant à la description fournie avait bien emprunté cette route deux jours auparavant avec une vache plus belle que toutes les vaches d'Uhr réunie.

Ce n'était pas tant par envie qu'elle le suivait. Elle obéissait à une sorte d'instinct magnétique, à un guidage automatique de son esprit perdu vers Lawrence. Chaque instant passé trop loin de lui semblait épaissir un peu le mystère de son existence si particulière. D'ivrogne inhumain à capitaine maladroit, le miracle était tel que même la prêtresse la plus zélote d'Aramila n'aurait su l'expliquer. Aussi Tiphaine ne pouvait pas le laisser fuir. Elle était devenue détective malgré elle. Du moins, c'est ce qu'elle aimait penser. Car au fond d'elle, sous les pensées qu'on se chante en berceuse au moment du coucher pour donner du corps à sa propre existence, à ses rouages, dormait une affection profonde pour ce personnage attachant. Une affection coupable, tant la petite fille blessée qu'elle avait autrefois été cauchemardait encore du monstre de l'épave du Quenob.

La route avait été pénible, froide – tout était froid pour une enfant du désert – et trop pleine de monde. Le continent entier semblait se mettre en mouvement, comme si tous répondaient à un drôle d'appel. L'expédition attirait manifestement les foules. Elle finit par retrouver la trace du capitaine et de sa vache. Quand elle le rattrapa enfin, elle était déjà de méchante humeur. Le voir jouer au conteur de fortune ambulant au sommet de sa charrette lui fit bouillir le sang.

- Bienvenue sur Le Mireille, moussaillon !
- Le… Mireille ?
- C’est l’nom de la vache

Elle quitta l'appui de son tronc au loin et sortit de l'ombre.

- Alors ça, Capitaine, vous allez m'le payer !

Elle avançait vers l'assemblée réunie en brandissant son poing menaçant, les sourcils froncés et la mâchoire serrée.

- Que vous vous cassiez comme ça, sans prévenir, ok. Que ce soit pour aller vendre du poisson, ok, une expédition, pareil. Mais que vous traversiez les quatre coins d'Uhr en jouant au bon tavernier alors que vous êtes jamais foutus de venir vous en jeter un avec Rosarque et moi ça, c'est intolérable ! Parce que ouais mes petits gars. Là le vieux, il se la joue baroudeur, pilier de comptoir, je sais pas quoi. Mais si y'a bien une gueule que tous les troquets de ce foutu pays remettent, c'est la mienne.

Une fois arrêtée devant la charrette, elle grogna.

- Et en plus, l'anecdote du marsouin paillard, c'est la mienne ! Donc vous avisez pas de la raconter comme ça. Des jours que je vous suis pour entendre ça en arrivant ? Ah ça croyez-moi, vous allez m'avoir collée au train toute l'expédition, j'vous lâche plus. Bon, il fait soif, non ?
Dim 25 Déc - 11:58
Une fois n'étant pas coutume, perchée sur une branche, Halie écoutait la conversation d'un groupe d'humains qui s'étaient installés sous son arbre, sans la remarquer. Sans trop savoir pourquoi, cette conversation, qui commentait allégrement une expédition sur le point de débuter et surtout toutes les richesses qu'il serait possible d'en ramener, l'intéressait. Pourquoi donc ? La richesse ne l'intéressait pas, après tout. Mais parmi les trésors possibles... Il semblait y avoir des cristaux magiques. Et ça, ça l'intéressait. En effet, la demoiselle était consciente que ses compétences de guérison, basées sur les plantes qu'elle pouvait trouver en forêt, restaient limitées. En effet, elle n'était pas capable de guérir une blessure trop grave. Sans compter que, hors de la forêt, elle n'y connaissait rien et ne savait pas quelles plantes pouvaient être utiles ou non. Alors... Peut-être qu'une magie permettant d'exercer son art sans dépendre exclusivement de l'environnement serait utile ? Et puis, si elle partait, elle pourrait peut-être apprendre à découvrir de nouveaux ecosystèmes, de nouvelles plantes, et de nouvelles techniques ?

Lorsque les humains partirent, elle était encore en pleine réflexion. Elle voudrait bien les rejoindre, mais... De ce qu'elle avait entendu, pour faire partie de l'expédition, il fallait se rendre en ville... Et ça, elle n'était pas certaine de le vouloir. D'un autre côté... Elle ne s'améliorerait jamais si elle ne prenait pas de risques. Et puis, les personnes qui s'y rendraient auraient peut-être besoin de ses services. Si elle avait su, elle aurait demandé à cet homme des conseils sur la manière d'utiliser les remèdes des citadins, car ce serait probablement à ceux-là qu'elle aurait le plus facilement accès. Enfin, elle avait raté son occasion, tant pis. Il faudrait faire avec.

Sautant de branche en branche, elle rejoignit rapidement l'arbre mort dans lequel elle s'était établie. Avant de se perdre pour se rendre en ville, il lui fallait trouver de quoi cacher ses cornes. Hors de question de laisser les humains qu'elle y trouverait la juger à cause d'elles. Si seulement elles étaient plus petites, elle pourrait se contenter de porter un chapeau sans paraître suspecte... Elle soupira. Et si elle les coupait ? Après tout, les bois des cerfs repoussaient, était-ce la même chose pour elle ?
Après plusieurs tentatives infructueuses de camouflage, elle dut se rendre à l'évidence : il était impossible de cacher ces attributs sans sembler étrange. Alors, à présent, une question se posait : était-elle assez motivée pour poursuivre ? D'un autre côté... En plus de peut-être obtenir la possibilité de soigner plus efficacement, peut-être un cristal permettait-il de changer d'apparence, ou de changer la manière dont autrui vous percevait ? Et ça, c'était une motivation suffisante. Cette fois-ci, elle ne se sentirait pas à sa place, mais, avec un peu de chance, à l'avenir, elle n'aurait plus à s'en faire.

Sans se laisser le temps de réfléchir plus longtemps et de potentiellement changer d'avis, elle rejoignit de nouveau les branches. Et, par cette voie, elle finit, après avoir certainement un peu tourné en rond, par arriver en vue de la ville. Une fois là, elle marqua une pause, testant une fois de plus sa motivation. Clairement, ce genre d'endroits n'était pas pour elle...

Mais les magies qu'elle pourrait potentiellement en retirer exerçaient une attraction constante sur elle. Et peut-être également la perspective de pouvoir se rendre utile si nécessaire...

Alors, se glissant au sol, restant cachée dans les ombres, elle rejoignit un toit dès qu'elle le put. Cela ne ressemblait pas vraiment aux branches des arbres, mais le fait d'être en hauteur la rassurait. Alors, elle rejoindrait le lieu de réunion par les toits. D'autant plus que, elle l'avait bien remarqué dans la forêt, les humains ne semblaient pas souvent penser à regarder en l'air.

Une fois qu'elle eut trouvé le lieu de rassemblement... La première chose qu'elle perçut, ce fut un trop-plein d'émotions qui lui donna le vertige. Elle jugea alors plus prudent de rejoindre le sol, restant toujours dans les ombres, afin de réduire les chances qu'on la voie. Puis, restant prudemment sous un toit, qui, à son avis, rendait les ombres plus épaisses que si elle s'en éloignait, elle attendit la suite, priant pour qu'elle arrive vite et qu'elle puisse s'éloigner de cette foule... Et de cette ville.
Mar 27 Déc - 18:00

[EVENT] LA POURSUITE DU SECRET ORIGINEL

Dainsbourg.  

Elizawelle n’était pas encore née lorsque la cité avait sombré, mais son père lui avait parlé de l’ancienne cité religieuse. Il lui avait parlé de l’âge d’or de la religion, des valeurs qu’elle entretenait, mais aussi des préjugés qu’elle véhiculait.  
Surtout, il lui avait parlé de tout ce que la chute du Saint-Siège avait provoqué sur Uhr. Le début d’une ère nouvelle.  
La crainte de la Malice qui avait jusqu’alors dirigé le monde fut d’abord remplacée par la curiosité. Rapidement, on se rendit compte que les territoires effacés par la Brume étaient en réalité porteurs d’une histoire insoupçonnée, ridiculisant les enseignements panthéistes. La science fit son apparition, transformant d’abord Sancta, qui devint Epistopoli. Puis, on découvrit les cristaux et tous ces artéfacts incroyables, et le désir de comprendre ce qui s’était déroulé à Dainsbourg laissa place à une téméraire avidité. Opale emboita le pas à ce qui devenait lentement la cité du savoir et bannit la religion, créant le Magistère et découvrant les propriétés du Myste.

Sauf que maintenant, le sol avait tremblé.  

Comment rester indifférent ? Lorsque l’information selon laquelle ce terrifiant séisme qui avait secoué la Ville lumière provenait des ruines de Dainsbourg s’était mise à circuler, les plus âgés avaient recommencé à parler de la vielle tragédie, laissant la possibilité à la zoan de comprendre à quel point tout cela avait dû être terrifiant. Une ville majeure, fondatrice, qui disparaissait comme ça, des centaines et des centaines de vies perdues, des voisins, des amis, des parents. La perte du Saint-Siège, à l’époque bien plus qu’un guide spirituel. Et surtout, aucune explication, rien sur quoi se reposer, seulement l’inconnu... et la peur que ça se reproduise.  

Officiellement, Elizawelle était mandatée par la guilde des aventuriers afin de comprendre ce qui s’était passé à Dainsbourg. Mais tout le monde savait que les intentions d’Opale ne pouvaient pas être aussi pures, même parmi les aventuriers. L’appât du gain était, encore une fois, beaucoup plus puissant que la curiosité et la jeune femme entra facilement dans ce rôle, la guilde ne marquant aucune surprise lorsqu’elle se proposa pour rejoindre l’expédition. Pourtant, ce n’était pas que pour cela qu’elle avait voulu participer à cette dangereuse mission.

Il y avait aussi son père.  

Car c’était dans la cité engloutie que son paternel avait disparu, des années auparavant. On disait que la Brume y était plus épaisse et insidieuse que n’importe où ailleurs. Que cette ville fantôme cachait des créatures absolument abominables, transformées par la Malice. La zoan avait tout fait pour s’en tenir loin, secrètement terrifiée à l’idée d’y disparaître à son tour. Son père était un aventurier brillant et expérimenté, et pourtant, il n’en était pas revenu. C’est que ce devait être un endroit particulièrement funeste. Mais Eliza s’était préparée. Elle avait appris à se battre, avait apprivoisé le jaguar et était devenue une tireuse exceptionnelle. Elle avait parcouru le monde, découvert des cultures et rencontré toute sorte de gens. Et surtout, elle avait parcouru la Mer de Brume.

Même si elle était à présent entourée des représentants de toutes les contrées, invisible parmi la foule qui se pressaient devant l’estrade d’Oman, l’aventurière était seule. Elle avait pris soin de se perdre parmi la multitude de personnes présentes, s’éloignant de ceux avec qui elle avait voyagé pour plonger en elle-même, préparant son esprit aux tourments de la brume en attendant de connaître ses futurs compagnons.  

Cape, sac et armes sur le dos, Elizawelle était prête.
KoalaVolant
Mar 27 Déc - 19:51

Event

A la poursuite du secret originel.

[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1 Xl0pN79

« Le nom d’Excelior doit être inscrit partout sur cette expédition. Tu ne crains pas la Brume. Tu iras. »
« Bien, mère. »



Sibylle n’avait pas discuté davantage. Après tout, cela tombait sous le sens.
A vrai dire, dès qu’elle avait entendu la nouvelle, la brune avait espéré et su que sa mère lui demanderait de partir, de jouer de sa réputation de « célèbre exploratrice » pour assurer la présence de leur nom de famille dans cette mission de haute volée. Ekaterina avait raison après tout – elle ne craignait pas la Brume. L’Hespéride n’avait d’ailleurs qu’une hâte : la retrouver, son berceau, la cape qui l’avait dissimulée pendant des siècles, sa silencieuse amie. Il lui tardait aussi de découvrir Dainsbourg.

Dainsbourg, la coupable, la responsable de la perte de son innocence. Dainsbourg dont la disparition l’avait poussée au carnage. Dainsbourg, qui avait englouti avec elle son marécage et ses ruines. Plus jamais elle ne serait cet être innocent et sauvage, à cause de ce tas de pierre qu’ont perdu les hommes. Quelle ironie, pour une créature comme elle, qui n’aurait dû être concernée ni de près ni de loin par les activités humanoïdes. Enfin, elle trouverait peut-être des réponses à ses questions. Que faisait la Brume, et pourquoi avait-elle perdu son territoire ? Où étaient les siens, avaient-ils survécu ? … Et bien d’autres encore. Bien qu’elle eût été embarquée dans l’expédition pour le compte de Dame Excelior, c’était bien pour assouvir sa curiosité – et sa soif de vengeance inavouée, qu’elle y allait de si bon cœur.

Elle ne partait bien entendu pas seule, elle demeurait une personne qu’il ne fallait en aucun cas perdre aux yeux d’Ekaterina. Sa ministre de mère l’avait informée que plusieurs Opalins de haut profil allaient également participer, mais elle venait également accompagnée de son garde du corps, Marcus, le zoan-alligator. Bien que la Brume elle-même ne représente pas une menace pour elle, ce qui se traîne à l’intérieur en revanche pourrait la mettre en danger : il ne s’agissait plus des monstres qui vivaient sur son territoire en harmonie avec elle, mais de créatures hostiles qui défendaient le leur. Par ailleurs, elle n’avait encore aucune idée de ce qu’ils allaient découvrir.



Il fallut des heures de route en voiture pour arriver jusqu’au point de rassemblement. Elle avait contemplé les paysages nimbés de Brume une partie du temps, rêvé à l’expédition future le reste. Sa première aventure… Comme elle craignait de rencontrer ses coéquipiers, venus de tous horizons. Elle-même était impartiale, mais elle ignorait ce que sa mère attendait d’elle vis-à-vis de ceux qu’elle considérait des amis et des ennemis. Elle se contenterait simplement de survivre, conclua-t-elle, en ignorant les allégeances de chacun. Ne pas avoir le regard pesant sur ses épaules lui octroyait la liberté d'étendre même ses horizons sociaux.

Une fois sur place, Sibylle fut conduite dans un bâtiment par des hommes qui murmuraient des banalités qu’elle écoutait à peine comme « …très honorés de vous compter parmi nous, Mademoiselle Excelior…. N’ayez aucune crainte…. Nos compatriotes sont déjà arrivés…. » alors qu’ils la libéraient de son épais manteau de fourrure et qu’ils l’installaient dans un siège, à l’intérieur d’une pièce chauffée par un poêle rudimentaire. C’est là qu’elle vit le capitaine de la garde, et pu à peine retenir un soupir de soulagement alors qu’elle lui faisait un signe de tête – il était bon de voir un visage familier dans l’œil de la tempête. Elle avait froid et, dans la demi-obscurité, sa peau paraissait presque bleue et couverte d’une fine pellicule pailletée – qui serait interprétée comme les résidus de la Brume, sans nul doute.


   
Jeu 29 Déc - 10:44

Dans les ténèbres de son laboratoire Krista, termine ses préparatifs, elle a délégué ses expériences les plus urgentes à son assistante et a mis les autres moins importantes en pause, la scientifique se prépare pour participer à la grande expédition, le magistère tient à avoirs des agents sur le coup et Krista, c’est directement portée volontaire.

L'opaline connaît les risques encourus par ceux qui parcourent la brume, elle-même s'y est rendue de nombreuses fois, mais jamais aussi loin et assez fréquemment les mercenaires et aventuriers qu’elle envoie en expédition ne reviennent pas, ou du moins pas indemne. Pourtant, elle n’a pas peur, elle sait qu’elle risque la mort voir pire, mais tout cela est éclipsé par une certaine excitation. Dainsbourg a envoyé un message à l'humanité, que contient ce message ? Est-ce un défi ? Un appel à l'aide ? Une menace ? Elle l’ignore, ils l'ignorent tout et elle est bien décidée à percer ce mystère, et cela, peu importe le prix.

La mutante essai de faire le tri dans toutes les affaires qu'elle a rassemblées, son assistante lui a fait remarquer que la bonne majorité des machines qu’elle souhaite emporter sont bien trop encombrantes pour une expédition aussi dangereuse. Dans un soupir, Krista se rabat sur un appareil de mesure permettant de calculer l’activité de la brume et un lot de flasque vide idéale pour prélever des échantillons. Elle emporte aussi du matériel médical, scalpel, bandage, fil et aiguille elle aurait voulu prendre de le panaché, mais si jamais le sujet devenait violent après l'injection du produit cela pourrait être problématique. Tant pis, pas de panaché. À tout cela, Krista rajoute une tenue de travail neuve, une de ses tenues en cuir avec masque à gaz. Ses tenues ne sont pas esthétiques et mettent souvent les autres, mal à l'aise, mais elles sont vraiment pratiques pour protéger leurs utilisateurs. Elle prend aussi un pistolet et une petite réserve de munitions, elle ne sait pas vraiment s’en servir, mais bon au moins elle ne sera pas totalement sans défense.

Une fois prête, la scientifique quitte son laboratoire pour se diriger vers le parking à l'extérieur, là où l'attend son chauffeur. Une fois installée dans la voiture à moteur au Myste, elle lui fait signe et l’appareil se met en branle.

Direction Oman, pour le meilleur, comme pour le pire…
Jeu 29 Déc - 21:37
Orgrim Gwagshktrk, gobelin Aramilan de son état, savourait paisiblement son gros pétard d’herbes roulées tout en faisant la causette à une bande de gamins : des petites têtes blondes qui adoraient écouter ses histoires, et qui s’extasiaient à chaque fois qu’il pouffait de grands nuages de fumée en forme de petits animaux. Parce que les ronds de fumée, ça allait un moment, mais lui était passé aux lions, aux éléphants, aux girafes et aux crabes depuis plusieurs années.

[Event] Inscriptions : La poursuite du Secret Originel - Partie 1 0310

Avec ses lunettes de soleil, portées pour protéger ses yeux photosensibles de créature troglodyte vivant parmi les hommes, il avait fière allure. Comme une bonne frange des membres de son espère.

-Tu peux faire un dragon dis ?
-Taaah. Un dragon ? Tu m’as pris pour qui, petit homme ? Check donc CA !

Prenant une brève inspiration, il souffla longuement dans les airs, formant une multitude de reptiles ailés qui tourbillonnèrent en prenant leur envol, adoptant une formation en hélice semblable à une petite tornade. Les gamins s’émerveillèrent devant son tour de force, et pas sans raison : en étant attentif, on pouvait distinctement voir les lézards de fumée battre des ailes et cracher du feu avec leurs petites gueules.

-WOAAAH !
-Alors ?
-T’ES TROP FORT !
-Je saaaiiiiiis.
-J’veux faire pareil !
-Alors non, parce que vos petites bouilles d’hommes tiendraient pas ces machins, c’est que pour les gobelins. Parce que tous les gobelins sont trop forts, les enfants. Souvenez-vous de ça quand vous en croiserez d’autres. Allez hop, une dernière pis vous rentrez chez vous. Vos parents vont encore me faire chier, sinon. Perversions de la jeunesse, étalage de débauche, le blabla. Vous voulez voir quoi maintenant ?
-LE GROS ROBOT ASGREVAIN AVEC SA GRANDE EPEE !
-Hein ? Bon bah ok…

Fredonnant un air rock sur un rythme enthousiaste, il s’exécuta pendant quelques minutes avant de les renvoyer, le sourire aux lèvres. Mais un brin irrité de devoir s’en retourner à la monotonie de ce jour. A force de, il ne faisait même plus l’effort de surveiller la grand place devant laquelle il était installé, espérant simplement qu’on lui rendrait la politesse. L’endroit était animé, un carrefour entre la plus grande halle marchande de ce quartier de la ville, et plusieurs ateliers d’artisans réputés qui justifiaient à eux seuls que la guilde des aventuriers ait choisi d’établir un comptoir ici. Ceux pour qui il bossait.

Si tout se passait bien, plus personne ne viendrait lui demander quoi que ce soit aujourd’hui. Et c’était bien pratique, parce qu’il avait prévu de finir sa journée autrement qu’en vendant des fioles à des aventuriers qui espéraient obtenir des remises juste parce qu’ils étaient de la guilde. Être de corvée de permanence au dispensaire des aventuriers, c’était toujours la guigne, même pas une bonne affaire. Heureusement, pas grand monde ne savait qu’il offrait ce service. Ce qui lui permettait de prévoir d’autres rendez-vous sur ce temps imposé :

-Poiscaille ! T’es en retard, grinça-t-il en s’illuminant d’un énorme sourire.
-De genre deux minutes Org’, t’abuses totalement.
-Queud mon cul ! Moi je dis que tu t’es empâtée et que tu seras pas fiable, faut te laisser ici. Une jolie baleine. T’as cru quoi, qu’on allait cueillir des fleurs pour pouvoir les fumer ?
-En parlant de ça, ta femme sait que tu fumes toujours ? Mmmh, ça sent bon !

D’un geste appréciateur, elle accepta la tasse de thé que le gobelin lui tendit et reconnut instantanément des arômes de vanille et de cerise, agrémentés d’une bonne dose de miel. Les mêmes qu’il lui avait fait goûter il y a six-sept ans de ça à l’occasion d’un long voyage monotone pour faire office de coursiers sous une lourde canicule en bordure du désert.



Plus jamais. Trop horrible.

-Chais pas, elle pue tellement le parfum que je peux lâcher des caisses sans qu’elle fasse de remarque. Alors ça…
-C’est une blague ?
-Tu verras bien. Mais toi alors, ton mari il sait que t’as signé pour une mission suicide dans la brume ? Ca s’est passé comment ?
-Eh bien… il m’a clairement fait savoir qu’il ne pouvait pas me dire non et qu’il avait peur pour moi. Et qu’il me faisait confiance. Donc je ferai attention.
-Ouah c’est beau ça. Moi c’est la croix et la bannière avec ma gonze qui tient les scores et me fait une scène dès que je pars plus de dix jours dans le mois. « Je vais me trouver un amant moi tu vas voir ! Le prochain c’est pas dit qu’il sera de toi ! ».
-Ah ça, grand classique de la vie d’aventurier, oui, approuva la tritonne d’un ton compatissant. Non, moi la menace c’était plutôt qu’il allait faire deux fois plus d’exercice et que j’ai intérêt à revenir rapidement, sinon il va perdre assez de gras pour faire disparaître sa belle brioche à pétrir et ses grosses joujoues de hamster à écailles qui gigotent quand on les…

L’autre l’interrompit, lui passant une plume sous le nez pour la chatouiller jusqu’à la gorge et lui intimer d’arrêter. Il aimait beaucoup Xil’, mais l’entendre parler de son mérou de compagnie au point de déborder, ça il s’en passait bien.

-Stop. Du coup t’es venue pour signer pour l’expédition ? Tu me fais un autographe ? C’est ici.
-Non, j’ai déjà fait ça dans le quartier submergé. Je venais juste te voir. Tu participes aussi ?
-Yah. Vous vous ferez découper, faudra bien quelqu’un pour recoller les bouts.
-Oh, tu sais faire ça maintenant ?
-Pas vraiment, mais dans notre groupe on a pas encore de meilleur gars pour faire ça.
-Donc on sera tous les deux ?
-J’ai fait exprès.
-Ca me plait, sourit la tritonne.
-Parfait. Et pour m’aider à recoudre des gens tu auras besoin de matos. Je peux vendre. Tu veux regarder ?
-Je pourrais. C’est combien la réduction pour les aventuriers, déjà ?
-ZERO. JE SAIS PAS POURQUOI VOUS CROYEZ TOUS QUE Y’EN A MAIS CA COMMENCE A ETRE LOURD.
-Nan parce que Mesmérée a des tarifs chez la moitié des pharmaciens de la ville alors si tu me fais rien…
-DEGAGE, GROSSE MORUE, TU VAS VOIR SI JE VAIS TE FAIRE DES RABAIS !
-Bah tu m'as pas manqué, le gob'.
-Toi non plus, la sardine.
Jeu 29 Déc - 23:39
Elle était dans son bureau à remplir une paperasse de papier, non sans avoir plein de pensées en tête. En effet, ces temps ci, son argent semblait diminuer. Et elle détestait manquer de l'argent et surtout ne pas en gagner.
Elle avait évidemment entendue parler de l'évènement à Dainsbourg, seuls les sourds n'étaient pas au courant de ce qu'il s'est passé et elle était un peu indifférente, la Brume était un soucis qui lui semblait lointain, au contraire, elle était source de profit pour Eve.
Elle avait pour habitude d'y envoyer des explorateurs annuellement pour y trouver des trésors mais cette fois, elle voulait y aller d'elle même, pour un peu plus connaître la Brume et voir ce qu'elle représente réellement et surtout... Pour l'argent qu'elle peut se faire. Elle se leva et sorti du Palais sous un rythme soutenu puis monta dans une voiture avec un chauffeur devant.


"Où je vous dépose ?"


"Au magistère."
Ven 30 Déc - 1:30
–– Ne vous inquiétez pas ! Une fois entré dans la Brume, votre destin ne sera déjà plus entre vos mains. Arme ou pas arme, cela ne fera aucune différence.

L’homme s’éloigne d’un pas pressé, après lui avoir jeté un regard décontenancé et vaguement dédaigneux. Il s’était plaint de manquer d’équipement ; sûrement ne s’attendait-il pas à recevoir des conseils de Rinne, semblable à une enfant perdue parmi les aventuriers armés jusqu’aux dents, assise en tailleur dans une sorte de pose méditative incongrue. Son sourire paisible sous son bandeau les rend perplexes. En habits simples et pourvue du strict minimum, elle n’a pas l’air d’une guerrière ; encore moins d’une survivante. Elle est bien à sa place parmi les quelques pèlerins aramilans ayant cheminé ensemble pour participer à l'expédition : au sein des moins préparés et des plus exaltés.

Celui-qui-l'habite lui décrit les alentours : corps amélioré, armes délirantes, technologie de pointe. Les gens autour d’elle se sont drapés de couches de corruption moderne qui seront balayées avec facilité par la Brume – elle en est certaine. La Brume : le grand facteur égalisateur, capable de rebattre perpétuellement les cartes. Étrangeté impérieuse dont on ne peut appréhender la nature – oui certainement, là-bas, ils verront que leurs gadgets sont superflus, que leurs efforts pleins d’hybris ne peuvent arriver à la cheville de sa puissance. Là-bas elle a survécu et trouvé sa voie ; là-bas elle ira trouver un nouvel éveil.

Rinne aimerait les guider, calmer les esprits nerveux qui l’entourent ; mais elle ne peut les atteindre, trop pris dans leur agitation, noyés par une activité frénétique qui leur fait perdre de vue l’essentiel. Certains espèrent sûrement des gains concrets, une preuve de gloire individuelle à brandir comme un trophée. Or de Dainsbourg, sainte parmi les saintes, oeil du cyclone et origine de tous les troubles, elle n’attend qu’une réponse spirituelle : des explications faisant écho à celles qu’elle a déjà envisagées, susceptibles d’orienter ces âmes perdues et consacrer sa foi.

Pour le moment, elle attend. Guidée par les Esprits, elle espère voir sa fidélité sera récompensée.
Ven 30 Déc - 12:37


La Poursuite du Secret originel

- ft.  tous les gens suicidaires


« Vous l’avez? »  Dans la nuit noire, Epistopoli s’élevait, grandiose. Des lumières de toutes les couleurs, qui ne ressemblaient a rien qu’elle n’eut connu auparavant, aveuglaient les yeux pales d’une jeune amphibienne. Le trajet vers la cité avait été pour le moins difficile. De ses errances dans les steppes, elle s’était hasardé ça et là dans les auberges pour y trouver du travail. Ses recherches ne furent que très peu fructueuses; à croire que tout le monde se sentait suffisamment en sécurité, sur ces terres. Quelle ironie. C’était il y a une semaine qu’on lui avait susurré une rumeur au parfum d’aventure.  « Montrez moi d’abord les astras. »  Une mission qui se préparait, probablement complètement suicidaire. Les histoires racontent mille et un contes sur l’effondrement de Dainsbourg, mais personne ne sait clairement ce qu’il s’est passé là bas. Alors l’Alliance avait émergé pour réunir les plus valeureux et inconscients explorateurs et mener l’enquête. Les départs s’organisaient dans chaque capitale et, la perce-rive, sans attache, s’était retrouvée bras ballants, a négocier un ticket de train pour la Capitale du Savoir sans avoir vraiment la moindre idée de la trajectoire que prenait sa vie.  « J’pense pas que vous vous rendiez compte d’a quel point c’est difficile a obtenir, ces choses la. » Le regard de Persival se fit plus sévère. Elle n’avait pas la moindre idée, en effet, de la difficulté de trouver des faux papiers en si peu de temps; mais elle avait compris, a la dure, que le paiement avait été tout aussi pénible a obtenir. L’amphibienne n’aimait pas cette ville. L’air était pesant. Les habitants étaient désagréables. Soit elle était éblouie par les lumières artificielles, soit elle ne voyait pas deux mètres plus loin. Elle avait compris assez vite que ses deux mètres trente et sa musculature imposante étaient une chance inouïe pour survivre dans ces rues mal fréquentées. Un soupir plus tard, elle lâcha sa bourse garnie d’astras entre les mains de l’individu peu recommandable qui lui faisait face et récupéra son dû.

Bientôt, bientôt elle repartirait sur les routes et quitterait cette cite oppressante. On lui avait vendu mille merveilles; on lui avait promis que si le savoir était ce qu’elle cherchait, elle le trouverait ici. Mais même cet objectif ne lui semblait pas suffisamment méritant pour qu’elle impose à ses poumons une semaine d’air pollué en plus. Elle s’en retourna, papiers en main, son interlocuteur déjà évanoui dans l’obscurité, errer sous les néons sales et la pluie froide, comme un petit chiot abattu en direction de son refuge éphémère. D’un coup sec, brusquement, une silhouette la bouscula, des pas de course résonnèrent sur le sol humide et aussitôt vu, l’inconnu avait lui aussi disparu. Avec le sac de la jeune femme.

« Merde. »

C’était in extremis qu’elle avait pu embarquer avec les autres fous qui avaient décidés de se lancer dans cette mission invraisemblable. Par chance, une partie des frais du voyage était gracieusement inclue dans l’organisation de l’expédition, aussi Percéphale avait embarqué sans plus attendre dans le premier Zeppelin au départ d'Epistopoli. L'intégralité du contenu de son sac avait du être racheté, le peu d'astras qui lui restait s'était envolé, et ses attentes vis à vis de l'aventure dans laquelle elle s'embarquait s'étaient renforcées. Elle songea un moment à l'ironie du destin, qui guida Percéphale dans le sillage de tous ces explorateurs fous qu'elle avait vu s'évanouir dans la brume pour ne jamais en revenir. On n'apprend peut-être jamais vraiment totalement de nos erreurs.

Pieds posés dans les sables d'Oman, elle prit une grande inspiration et sourit.
« Il est temps de partir à l'aventure, Erald. Je te rendrai fier. »