Mar 22 Nov - 13:57
Elizawelle Flatterand
Opale / Citoyen
- 25 ans / Le 5 pethlior
- Zoanthrope / Féminin
- Opale
- Orientation indéterminée / Elle
- Aventurière
Description
La ville d’Opale a sans aucun doute laissé des traces sur la jeune zoanthrope. Malgré sa peau pâle et douce, son expression est d’une dureté inimitable, signe des épreuves qu’elle a pu endurer. Malgré tout, Elizawelle est une jolie jeune femme. Son petit nez retroussé et sa taille étroite la font paraître plus jeune que son âge, quand même bien elle n’est pas bien vieille. Plutôt menu, mais finement musclé, sa démarche est souple et son port altier. Souvent cachés sous un chapeau, ses cheveux d’un noir de jais sont longs et fins et ont tendance à faire des frisotis. Si elle n’est pas particulièrement coquette, Eli fait malgré tout attention à son apparence, sachant que cela aide à ce qu’elle soit prise au sérieux.
Elle met donc un soin particulier à choisir des vêtements des plus distingués. Portant le plus souvent des couleurs sombres, Liz s’habille habituellement à la mode opaline. Toutefois, lorsqu’elle s’aventure hors de la ville, ses vêtements sont beaucoup moins conventionnels, et elle préférera alors le pantalon à la jupe. Ce qui ne la quitte jamais, c’est cette boucle d’oreille d’or et de rubis, seul héritage de sa mère dont elle ne sait rien. Le bijou s’accorde magnifiquement à son regard couleur flamme, au fond duquel brûle une pure détermination.
Eli a grandi entourée de la criminalité bien entremêlée dans les tréfonds d’Opale, et cela se répercute sur sa manière de voir les choses. D’un naturel méfiant, peut-être parce qu’elle est zoanthrope, elle ne fait pas facilement confiance à ceux qui l’entoure et n’a aucune foi en les différentes institutions. Cela ne l’empêche pas de posséder cette fierté propre aux opalins, au contraire. Même si elle est le plus souvent silencieuse et réfléchie, elle est également d’un naturel arrogant et obstiné et n’hésitera pas à dire son opinion haut et fort, même si cela peut déplaire.
Il faut dire que la jeune zoanthrope a un goût prononcé pour l’aventure. Curieuse et téméraire, elle n’hésite pas à se mettre dans des situations périlleuses pour atteindre ses objectifs. Elle est d’ailleurs très déterminée, voire acharnée. Elle change rarement d’avis, même lorsqu’elle se dirige droit dans le mur, et peut avoir des difficultés à se relever après un échec. Malgré son côté extravagant, on ne peut pas dire qu’elle soit particulièrement confiante, tout en refusant la plupart du temps de se remettre en question.
Malgré tout, Elizawelle est naturellement portée à aider ceux qui sont dans le besoin. Que ce soit un enfant perdu ou une personne âgée en difficulté, elle sera souvent celle qui sort du lot pour proposer son aide. Toutefois, étant elle-même du genre à profiter des plus naïfs, elle ne se laisse pas facilement émouvoir. Pragmatique, elle fait ce qui doit être fait, même lorsque c’est déplaisant. C’est d’ailleurs quelqu’un de confiance, qui ne donne pas sa parole en l’air et qui a la franchise, parfois mal placée, de dire la vérité telle qu’elle est vraiment.
Elle met donc un soin particulier à choisir des vêtements des plus distingués. Portant le plus souvent des couleurs sombres, Liz s’habille habituellement à la mode opaline. Toutefois, lorsqu’elle s’aventure hors de la ville, ses vêtements sont beaucoup moins conventionnels, et elle préférera alors le pantalon à la jupe. Ce qui ne la quitte jamais, c’est cette boucle d’oreille d’or et de rubis, seul héritage de sa mère dont elle ne sait rien. Le bijou s’accorde magnifiquement à son regard couleur flamme, au fond duquel brûle une pure détermination.
Eli a grandi entourée de la criminalité bien entremêlée dans les tréfonds d’Opale, et cela se répercute sur sa manière de voir les choses. D’un naturel méfiant, peut-être parce qu’elle est zoanthrope, elle ne fait pas facilement confiance à ceux qui l’entoure et n’a aucune foi en les différentes institutions. Cela ne l’empêche pas de posséder cette fierté propre aux opalins, au contraire. Même si elle est le plus souvent silencieuse et réfléchie, elle est également d’un naturel arrogant et obstiné et n’hésitera pas à dire son opinion haut et fort, même si cela peut déplaire.
Il faut dire que la jeune zoanthrope a un goût prononcé pour l’aventure. Curieuse et téméraire, elle n’hésite pas à se mettre dans des situations périlleuses pour atteindre ses objectifs. Elle est d’ailleurs très déterminée, voire acharnée. Elle change rarement d’avis, même lorsqu’elle se dirige droit dans le mur, et peut avoir des difficultés à se relever après un échec. Malgré son côté extravagant, on ne peut pas dire qu’elle soit particulièrement confiante, tout en refusant la plupart du temps de se remettre en question.
Malgré tout, Elizawelle est naturellement portée à aider ceux qui sont dans le besoin. Que ce soit un enfant perdu ou une personne âgée en difficulté, elle sera souvent celle qui sort du lot pour proposer son aide. Toutefois, étant elle-même du genre à profiter des plus naïfs, elle ne se laisse pas facilement émouvoir. Pragmatique, elle fait ce qui doit être fait, même lorsque c’est déplaisant. C’est d’ailleurs quelqu’un de confiance, qui ne donne pas sa parole en l’air et qui a la franchise, parfois mal placée, de dire la vérité telle qu’elle est vraiment.
Habiletés et pouvoirs
Change-peau : Eli peut prendre l’apparence d’un jaguar noir.
Félin trapu et court sur patte, le jaguar est le troisième plus gros félin de notre monde et sa tête robuste possède la morsure la plus puissante des félidés, au point de pouvoir percer une carapace de tortue. Il pèse environ 50 kg, fait environ un mètre de long (sans la queue) et 70 cm de haut. L’animal possède une forme mélanique, ce qui signifie que son pelage est noir. Bien que moins visible que sur un pelage fauve, ses taches sont visibles lorsqu’on regarde attentivement
Étant d’un naturel calme et ayant depuis longtemps appris à contrôler ses émotions, il est très rare qu’elle perde le contrôle sur elle-même et se transforme contre son gré. Une fois sous forme féline, Eli se contrôle toutefois beaucoup moins facilement. Les instincts du jaguar, très puissant, brouillent ses réflexions et font disparaître la plus grande part de son jugement. Plus jeune, elle l’avait surnommé Skip, car elle avait l’impression de perdre la mémoire lorsque le jaguar prenait le dessus, tant l’esprit du félin diffère de la psyché humaine. Il lui est plus facile de conserver sa forme humaine que de la retrouver une fois transformée. Ainsi, et bien que son corps félin lui soit parfois utile, surtout lors de missions en milieu sauvage, elle fait toujours bien attention à l’endroit et au contexte qui l’amène à libérer le jaguar.
Armes à feu : Eli possède plusieurs armes à feu, dont la plupart lui ont été donnés ou légués par des compagnons d’armes. Son arme favorite est toutefois un magnifique revolver noir aux parures dorées ayant appartenu à son père. Elle possède également un petit pistolet noir qu’elle garde toujours sur elle, ainsi qu’un fusil d’épaule à l’allure futuriste qu’elle utilise principalement lors de ses missions.
Autres armes : Un couteau de combat noir, tout simple, d’une trentaine de centimètres.
Style de combat : Liz combat principalement à distance, et si elle a appris à se débrouiller avec une lame, ce n’est clairement pas son domaine de prédilection. Elle pourra toutefois se défendre contre une bête sauvage pas trop agressive ou un combattant peu expérimenté.
Si les armes blanches ne sont pas sa tasse de thé, on ne peut pas en dire autant des armes à feu. Tireuse expérimentée, elle est connue pour la précision de ses tirs et son œil vif, qui sait repérer les infimes détails qui peuvent faire la différence. Elle a expérimenté la plupart des armes existantes, mais maîtrise seulement les plus communes (pistolet, revolver, fusil).
Possessions :
- Un appartement un peu délabré, mais malgré tout salubre, quelque part dans les quartiers moins fréquentés d’Opale. Il appartenait à son père et lui est naturellement revenu après sa disparition. Plein de souvenirs douloureux, Eli y passe toutefois le moins de temps possible.
- Une moto (image). Elle ne lui appartient pas officiellement, mais son propriétaire étant mort, elle s’en sert aussi souvent qu’elle le souhaite, aussi bien à Opale qu’en mission. Elle est dans un état un peu lamentable et nécessite souvent un peu de bricolage, ce qui la rend un peu dangereuse étant donné qu’elle fonctionne au myste. Heureusement, Eli a quelques connaissances en mécanique. Il faut aussi dire qu’elle a fini par s’attacher à ce vieux tas de ferraille.
- Du matériel de survie (grand sac, couverture chaude, couteau de chasse, corde, etc.). Puisqu’elle part souvent en mission, ce genre de matériel est indispensable.
Félin trapu et court sur patte, le jaguar est le troisième plus gros félin de notre monde et sa tête robuste possède la morsure la plus puissante des félidés, au point de pouvoir percer une carapace de tortue. Il pèse environ 50 kg, fait environ un mètre de long (sans la queue) et 70 cm de haut. L’animal possède une forme mélanique, ce qui signifie que son pelage est noir. Bien que moins visible que sur un pelage fauve, ses taches sont visibles lorsqu’on regarde attentivement
Étant d’un naturel calme et ayant depuis longtemps appris à contrôler ses émotions, il est très rare qu’elle perde le contrôle sur elle-même et se transforme contre son gré. Une fois sous forme féline, Eli se contrôle toutefois beaucoup moins facilement. Les instincts du jaguar, très puissant, brouillent ses réflexions et font disparaître la plus grande part de son jugement. Plus jeune, elle l’avait surnommé Skip, car elle avait l’impression de perdre la mémoire lorsque le jaguar prenait le dessus, tant l’esprit du félin diffère de la psyché humaine. Il lui est plus facile de conserver sa forme humaine que de la retrouver une fois transformée. Ainsi, et bien que son corps félin lui soit parfois utile, surtout lors de missions en milieu sauvage, elle fait toujours bien attention à l’endroit et au contexte qui l’amène à libérer le jaguar.
Armes à feu : Eli possède plusieurs armes à feu, dont la plupart lui ont été donnés ou légués par des compagnons d’armes. Son arme favorite est toutefois un magnifique revolver noir aux parures dorées ayant appartenu à son père. Elle possède également un petit pistolet noir qu’elle garde toujours sur elle, ainsi qu’un fusil d’épaule à l’allure futuriste qu’elle utilise principalement lors de ses missions.
Autres armes : Un couteau de combat noir, tout simple, d’une trentaine de centimètres.
Style de combat : Liz combat principalement à distance, et si elle a appris à se débrouiller avec une lame, ce n’est clairement pas son domaine de prédilection. Elle pourra toutefois se défendre contre une bête sauvage pas trop agressive ou un combattant peu expérimenté.
Si les armes blanches ne sont pas sa tasse de thé, on ne peut pas en dire autant des armes à feu. Tireuse expérimentée, elle est connue pour la précision de ses tirs et son œil vif, qui sait repérer les infimes détails qui peuvent faire la différence. Elle a expérimenté la plupart des armes existantes, mais maîtrise seulement les plus communes (pistolet, revolver, fusil).
Possessions :
- Un appartement un peu délabré, mais malgré tout salubre, quelque part dans les quartiers moins fréquentés d’Opale. Il appartenait à son père et lui est naturellement revenu après sa disparition. Plein de souvenirs douloureux, Eli y passe toutefois le moins de temps possible.
- Une moto (image). Elle ne lui appartient pas officiellement, mais son propriétaire étant mort, elle s’en sert aussi souvent qu’elle le souhaite, aussi bien à Opale qu’en mission. Elle est dans un état un peu lamentable et nécessite souvent un peu de bricolage, ce qui la rend un peu dangereuse étant donné qu’elle fonctionne au myste. Heureusement, Eli a quelques connaissances en mécanique. Il faut aussi dire qu’elle a fini par s’attacher à ce vieux tas de ferraille.
- Du matériel de survie (grand sac, couverture chaude, couteau de chasse, corde, etc.). Puisqu’elle part souvent en mission, ce genre de matériel est indispensable.
Biographie
Lorsqu’elle avait été convoquée au Magistère, Eli avait hésité. L’endroit avait mauvaise réputation, et il n’était pas rare que ceux que son espèce disparaisse dans cet étrange bâtiment. En plus, le patron de son père n’était pas quelqu’un en qui elle avait confiance, au contraire. Elle ne l’avait rencontré qu’une seule fois, et subsistait dans son esprit le souvenir d’un sourire doucereux qui l’emplissait de dégoût. Elle finit pourtant par se rendre au rendez-vous, poussé par l’étrangeté de cette requête et par les conseils d’un ami, inquiète des propos pessimistes que celui-ci avait tenus. L’air de ceux qui l’accueillirent lui firent froid dans le dos, les Tartares et leurs Nascent n’ayant rien de très rassurant.
On l’avait conduit dans le dédale de couloirs du Magistère, et elle avait marché suffisamment longtemps pour craindre d’atterrir dans une cellule, même si personne ne pouvait deviner la race à laquelle elle appartenait. Toutefois, ils s’arrêtèrent plutôt devant un bureau, et Eli se rendit compte qu’il aurait été malvenu de ne pas s’y présenter. Le patron de son père était là, un air grave dessiné sur son visage gras, et il ne passa pas par quatre chemins. Voilà, son père avait disparu. Que lui était-il arrivé? Dans quelle circonstance un aventurier aussi expérimenté avait-il pu disparaître? Tout ce qu’on lui dit, c’est que la brume l’avait avalé. Lui, comme des centaines d’autres. On lui donna une bourse, la dernière paie de son père, puis ce fut terminé.
Sauf que c’était impossible.
Impossible que ce soit arrivé.
Impossible à accepter.
Son père, un aventurier de renom, l’avait élevé seul depuis toute petite. Elle, la petite zoanthrope dont même la mère n’avait pas voulu. Bien qu’Eli lui trouve bien peu de défauts, l’homme n’était pourtant pas le plus responsable, consommant diverses drogues en sa présence et la laissant sans surveillance bien avant qu’elle n’ait été suffisamment responsable pour cela. Lorsqu’il partait pour de longues périodes, accomplissant diverses missions pour la guilde, il la confiait à Izydore, un amélioré plutôt singulier qui faisait toujours d’étranges expériences. On disait qu’il venait d’Epistopoli, et qu’il y avait autrefois été un médecin renommé. Il y aurait eu un scandale, et l’homme aurait été forcé de quitter sa faction. Depuis, il tentait de vendre sa médecine de manière plus ou moins légale dans la ville des lumières. Maladroit avec les enfants, il avait été un gardien négligent, mais Eli le considère maintenant comme son plus vieil ami.
Le quartier dans lequel ils vivaient n’était pas des plus prospères. Pour autant, la vie n’était pas si difficile, car Opale était bonne pour ses citoyens. Malgré les pratiques parfois douteuses dont Elizawelle avait pu être témoin, elle ne manqua jamais de rien. Son père revenait souvent en piteux état de ses voyages, mais toujours avec une tonne d’histoires rocambolesques. Sans doute enjolivait-il un peu les choses, mais c’était toujours pour le plus grand plaisir de la petite. Alors qu’elle grandissait, il lui apprit à lire et à compter. Il ne faisait toutefois pas très bon de vivre pour les zoanthropes à Opale, et très vite, Elizawelle comprit qu’elle ne devait pas se révéler. Cela s’avéra toutefois difficile, l’animal s’agitant en elle dès que les émotions la submergeaient. Elle n’arrivait alors plus à le contrôler.
Et le jaguar jaillissait.
Un pelage noir de jais, une mâchoire surpuissante et cinquante kilogrammes de muscles, la zoan devenait alors un véritable danger public, et plus encore, un danger pour elle-même. Bien que sa taille demeurât proportionnelle à son âge réel, elle qu’elle eut longtemps l’air un gros chaton, ses griffes destructrices et ses miaulements sonores causèrent bien des soucis à son père. De plus, la transformation était particulièrement douloureuse, et elle sortait exténuée de ces moments passés sous forme animale. Son instinct, si fort, la poussait à tenter de s’échapper de la maison, alors que son père faisait tout pour la contrôler sans la blesser. Rapidement, toutefois, la jeune femme contrôla mieux l’animal. Son tempérament calme y aidant, elle acquit un meilleur contrôle sur ses instincts et, même lorsqu’elle n’arrivait pas à échappe à la transformation, elle arrivait à garder un certain contrôle, loin d’être parfait, mais suffisant pour que son secret demeure.
Alors que son adolescence était bien entamée, elle commença à travailler pour Izydore, tenant la boutique de remèdes et médicaments qui marchait de mieux en mieux avec les années. À l’arrière-boutique se trouvaient un cabinet et un petit laboratoire d’où se dégageait d’étranges vapeurs de myste, mais jamais Elizawelle n’eut connaissance qu’il y en avait dans les médicaments qu’il offrait. Les médicaments étaient importés tout droit d’Epistopoli ou fabriqués par le docteur lui-même et les habitants avaient longtemps craint les méthodes étranges du médecin. Leur efficacité avait toutefois réussi à vaincre le scepticisme des gens du quartier, et la boutique marchait suffisamment bien pour qu’il ait eu besoin d’une employée. Elizawelle y travaillait d’ailleurs toujours et c’est à lui qu’elle avait montré la fameuse lettre du Magistère. Selon lui, il n’y avait pas beaucoup de raison pour qu’un patron prenne le temps d’avertir la famille, et la lettre qu’elle avait reçue ne laissait pas vraiment place au doute. Eli avait toutefois refusé d’y croire.
L’animal s’agita, et la jeune femme frissonna. Elle devait sortir de la ville avant que la chose ne sorte. Respirant profondément, elle repoussa les émotions qui menaçaient d’exploser, se refermant sur elle-même. Sans jeter un regard au Magistère ou on l’avait convié, elle repoussa chaise, ouvrit la porte et partit.
En elle, la chose rugissait. Elle, toutefois, avait l’impression d’être entrée dans la brume tant le brouillard dans sa tête prenait toute la place. Impossible. Inimaginable. Son père était m... mo... avait disparu. Alors que des larmes brouillaient peu à peu sa vision et que les émotions provoquaient une brèche dans le mur de glace érigé en elle, une douleur sourde gronda dans ses entrailles. Elle se mit donc à courir sous les regards intrigués des passants qu’elle ne voyait plus. Évitant les divers véhicules qui encombraient la route, elle courut de tout son saoul. Elle réprima la douleur de son mieux le temps de traverser les frontières de la ville, puis, une fois hors de vue, elle se laissa choir sur le sol. Un gémissement traversa ses lèvres alors que son corps se consumait, se tordait de l’intérieur... En quelques secondes, ce fut terminé. Puis elle reprit sa course, ses quatre pattes foulaient le sol avec force, l’éloignant des frontières et des regards.
Deux ans. Cela faisait deux ans qu’il avait disparu. Deux ans qu’elle avait dû apprendre à se débrouiller seule, dans une ville où il ne faisait pas bon d’être une zoan. L’envie avait souvent été forte de s’enfuir, de rejoindre un endroit où elle se sentirait à sa place, un endroit où les zoanthropes pouvaient vivre leur vie sans craindre les persécutions. Pourtant, elle n’avait pas pu partir. Son père avait besoin d’elle. Elle le retrouverait, coute que coute.
Jamais elle n’avait accepté son absence.
– Hortense ! Quel plaisir de vous voir ! sourit Elizawelle, la cloche au-dessus de la porte annonçant l’arrivée d’un client. Je me demandais si vous alliez passer nous voir avant la fermeture.
– Bonjour ma petite. Alors, vous avez mes remèdes du jour?
– Oui, Izydore a travaillé là-dessus ! Attendez... et voilà, tout est prêt.
Le travail dans la boutique était suffisamment payant pour lui permettre certaines libertés. Grâce à cela, elle avait pu conserver l’appartement de son enfance et mangeait toujours à sa faim. Cela n’était toutefois pas suffisant pour refermer le trou béant qui subsistait dans sa poitrine. Après avoir servi sa cliente, elle nettoya un peu, salua Izydore et se précipita à l’extérieur. Tout de suite, le masque souriant qu’elle se forçait à afficher durant ses heures de travail disparu. Un voile de tristesse voilait ses yeux, contrasté par une sombre détermination qui brillait au fond de ses pupilles. Elle traversa une partie de la ville, se glissa dans ses ruelles les moins glorieuses et traversa quelques venelles.
Il l’attendait à l’endroit habituel.
Son maître d’armes.
Yahdro
Cela faisait deux ans que son père avait disparu. Deux ans durant lesquelles Elizawelle s’était entrainée sans relâche. L’homme qui lui faisait face n’était pas beaucoup plus vieux qu’elle, mais il était beaucoup plus expérimenté. Zoan lui aussi, il avait été forcé de se rendre dans la brume par le Magistère et ne devait qu’à la chance d’être encore vivant. Il lui manquait un œil, remplacé par une prothèse lui procurant une vision nocturne, et sa jambe droit était artificielle depuis le genou, ce qui, selon lui, l’empêchait de prendre sa forme animale, forme que personne ne pouvait prétendre connaître. Il avait de toute façon un contrôle exemplaire sur ses émotions, qu’il ne laissait jamais transparaître.
Il observa Elizawelle d’un œil, puis se retourna sans lui adresser la parole. Habituée à son caractère taciturne, la jeune zoan le suivit sans poser de questions. Ils s’aventurèrent dans les catacombes à l’odeur rance et marchèrent un moment dans le silence. D’étranges bruits leur parvenaient, jusqu’à ce que les coups de feu soient clairement perceptibles. Les catacombes humides et silencieuses laissèrent alors place à une espèce de grande salle mal éclairée, semblable à un hangar désaffecté. Diverses armes et munitions reposaient dans des boites ou jonchaient le sol, et un Nascent magnifique était fixé au mur, protégé par une grille. Il avait été volé il y avait maintenant plusieurs années et faisait la fierté du club.
Au fond, séparé par des murs de fortune, souvent en bois ou en tôle, se trouvaient diverses cibles. La plupart des emplacements étaient occupés, et bien que plusieurs conversations étaient en cours, on n’en entendait presque rien, le son des voix étant couvert par les coups de feu qui retentissait sans arrêt. Saluant de la main les habitués, elle se pencha dans une boite, cherchant d’un œil averti une arme fonctionnelle. Elle repoussa quelques pistolets dont le barillet était manquant ou le canon fendillé, et réussi à trouver son bonheur. Après avoir trouvé quelques munitions, elle s’avança vers le champ de tir. Alors qu’elle allait s’installer pour s’entrainer, comme à son habitude, Yahdro lui posa une main sur l’épaule.
– Viens plutôt par ici, dit-il en l’entrainant vers quelques hommes qui discutaient. Lorsqu’ils arrivèrent près d’eux, ils se turent immédiatement. Voici Eli , se contenta-t-il de dire.
– Alors c’est toi, le jeune prodige ? dit l’un des hommes, sans que la zoan soit en mesure de savoir s’il se moquait ou non.
– Tu veux qu’elle s’entraine avec nous? Allons, Yahdro, c’est une gamine, dit un autre.
– J’suis pas aussi jeune que j’en ai l’air, lança Elizawelle sur un air de défi, les dents serrées.
– Ah ouais? Enfin, c’n’est pas important. J’te garantis pas qu’elle reviendra, mon pote, dit-il en assénant un bon coup sur l’épaule du zoan.
– Il lui faudra une arme.
– J’ai un revolver, répliqua la zoan.
– Un fusil, précisa-t-il d’une voix laconique.
– Sérieux? dit l'homme d'un air découragé. T’as d’la tune, petite ?
Par respect pour Yahdro, elle ravala la réplique cinglante qui lui brûlait les lèvres.
– Suffisamment, dit-elle, non sans poser un regard interrogateur sur son mentor.
Qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir en tête? Une main se posa alors sur son épaule, la faisant sursauter. Derrière elle se trouvait une strigoi particulièrement grande. Sa peau blafarde contrastait avec ses habits noirs, la faisant paraître encore plus blême. Fusil sur l’épaule, elle faisait visiblement partie du groupe.
– On va chasser, expliqua-t-elle alors en voyant l’air perdu d’Eli. Y’a un mec qui nous a engagés, y’a des harpies qui massacrent les habitants d’un village côtier. T’auras ta part du butin, bien sûr.
Ce fut la première mission d’Elizawelle. Avec le temps, elle fit ses preuves, intégrant rapidement le petit groupe de mercenaires à qui il manquait quelques membres suite à leur dernière excursion dans la brume. Ils s’y étaient rendus dans l’espoir d’y trouver des artéfacts et de devenir riches, sans succès. Le groupe avait été presque entièrement décimé, et il avait été décidé de ne plus tenter ce genre de coup, et surtout, de ne plus aller dans la brume. Ils se contentaient donc de missions moins périlleuses. Auprès de ce groupe, Elizawelle parcourut Uhr, se heurtant aux différences technologiques souvent impensables entre les cités, et se forgea une expérience non négligeable. Sachant utiliser et réparer sur le pouce la plupart des armes à feu, elle se débrouillait aussi très bien à l’arme blanche.
Liz prit goût à l’aventure. Toutefois rien, ni les différentes cultures qu’elle apprit à connaître, ni les gens qu’elle rencontra au fil de ses voyages ne parvinrent à la faire dériver de son objectif, des raisons pourquoi elle avait entrepris ce long parcours d’apprentissage. Refusant toujours la mort de son paternel, elle avait toutefois compris qu’il ne reviendrait pas. Non, il faudrait qu’elle aille le chercher. C’est pour cette raison qu’elle intégra la guilde des aventuriers, accomplissant diverses missions un peu partout à Uhr, s’entrainant dans l’objectif de pouvoir se rendre dans la brume... et d’en revenir. Le magistère était une engeance du mal, mais cela importait peu. Seul comptait son objectif. Seul comptait son père. Et un jour, elle percerait le mystère de sa disparition. Un jour, elle le retrouverait. Rien d’autre n’était envisageable.
On l’avait conduit dans le dédale de couloirs du Magistère, et elle avait marché suffisamment longtemps pour craindre d’atterrir dans une cellule, même si personne ne pouvait deviner la race à laquelle elle appartenait. Toutefois, ils s’arrêtèrent plutôt devant un bureau, et Eli se rendit compte qu’il aurait été malvenu de ne pas s’y présenter. Le patron de son père était là, un air grave dessiné sur son visage gras, et il ne passa pas par quatre chemins. Voilà, son père avait disparu. Que lui était-il arrivé? Dans quelle circonstance un aventurier aussi expérimenté avait-il pu disparaître? Tout ce qu’on lui dit, c’est que la brume l’avait avalé. Lui, comme des centaines d’autres. On lui donna une bourse, la dernière paie de son père, puis ce fut terminé.
Sauf que c’était impossible.
Impossible que ce soit arrivé.
Impossible à accepter.
Son père, un aventurier de renom, l’avait élevé seul depuis toute petite. Elle, la petite zoanthrope dont même la mère n’avait pas voulu. Bien qu’Eli lui trouve bien peu de défauts, l’homme n’était pourtant pas le plus responsable, consommant diverses drogues en sa présence et la laissant sans surveillance bien avant qu’elle n’ait été suffisamment responsable pour cela. Lorsqu’il partait pour de longues périodes, accomplissant diverses missions pour la guilde, il la confiait à Izydore, un amélioré plutôt singulier qui faisait toujours d’étranges expériences. On disait qu’il venait d’Epistopoli, et qu’il y avait autrefois été un médecin renommé. Il y aurait eu un scandale, et l’homme aurait été forcé de quitter sa faction. Depuis, il tentait de vendre sa médecine de manière plus ou moins légale dans la ville des lumières. Maladroit avec les enfants, il avait été un gardien négligent, mais Eli le considère maintenant comme son plus vieil ami.
Le quartier dans lequel ils vivaient n’était pas des plus prospères. Pour autant, la vie n’était pas si difficile, car Opale était bonne pour ses citoyens. Malgré les pratiques parfois douteuses dont Elizawelle avait pu être témoin, elle ne manqua jamais de rien. Son père revenait souvent en piteux état de ses voyages, mais toujours avec une tonne d’histoires rocambolesques. Sans doute enjolivait-il un peu les choses, mais c’était toujours pour le plus grand plaisir de la petite. Alors qu’elle grandissait, il lui apprit à lire et à compter. Il ne faisait toutefois pas très bon de vivre pour les zoanthropes à Opale, et très vite, Elizawelle comprit qu’elle ne devait pas se révéler. Cela s’avéra toutefois difficile, l’animal s’agitant en elle dès que les émotions la submergeaient. Elle n’arrivait alors plus à le contrôler.
Et le jaguar jaillissait.
Un pelage noir de jais, une mâchoire surpuissante et cinquante kilogrammes de muscles, la zoan devenait alors un véritable danger public, et plus encore, un danger pour elle-même. Bien que sa taille demeurât proportionnelle à son âge réel, elle qu’elle eut longtemps l’air un gros chaton, ses griffes destructrices et ses miaulements sonores causèrent bien des soucis à son père. De plus, la transformation était particulièrement douloureuse, et elle sortait exténuée de ces moments passés sous forme animale. Son instinct, si fort, la poussait à tenter de s’échapper de la maison, alors que son père faisait tout pour la contrôler sans la blesser. Rapidement, toutefois, la jeune femme contrôla mieux l’animal. Son tempérament calme y aidant, elle acquit un meilleur contrôle sur ses instincts et, même lorsqu’elle n’arrivait pas à échappe à la transformation, elle arrivait à garder un certain contrôle, loin d’être parfait, mais suffisant pour que son secret demeure.
Alors que son adolescence était bien entamée, elle commença à travailler pour Izydore, tenant la boutique de remèdes et médicaments qui marchait de mieux en mieux avec les années. À l’arrière-boutique se trouvaient un cabinet et un petit laboratoire d’où se dégageait d’étranges vapeurs de myste, mais jamais Elizawelle n’eut connaissance qu’il y en avait dans les médicaments qu’il offrait. Les médicaments étaient importés tout droit d’Epistopoli ou fabriqués par le docteur lui-même et les habitants avaient longtemps craint les méthodes étranges du médecin. Leur efficacité avait toutefois réussi à vaincre le scepticisme des gens du quartier, et la boutique marchait suffisamment bien pour qu’il ait eu besoin d’une employée. Elizawelle y travaillait d’ailleurs toujours et c’est à lui qu’elle avait montré la fameuse lettre du Magistère. Selon lui, il n’y avait pas beaucoup de raison pour qu’un patron prenne le temps d’avertir la famille, et la lettre qu’elle avait reçue ne laissait pas vraiment place au doute. Eli avait toutefois refusé d’y croire.
L’animal s’agita, et la jeune femme frissonna. Elle devait sortir de la ville avant que la chose ne sorte. Respirant profondément, elle repoussa les émotions qui menaçaient d’exploser, se refermant sur elle-même. Sans jeter un regard au Magistère ou on l’avait convié, elle repoussa chaise, ouvrit la porte et partit.
En elle, la chose rugissait. Elle, toutefois, avait l’impression d’être entrée dans la brume tant le brouillard dans sa tête prenait toute la place. Impossible. Inimaginable. Son père était m... mo... avait disparu. Alors que des larmes brouillaient peu à peu sa vision et que les émotions provoquaient une brèche dans le mur de glace érigé en elle, une douleur sourde gronda dans ses entrailles. Elle se mit donc à courir sous les regards intrigués des passants qu’elle ne voyait plus. Évitant les divers véhicules qui encombraient la route, elle courut de tout son saoul. Elle réprima la douleur de son mieux le temps de traverser les frontières de la ville, puis, une fois hors de vue, elle se laissa choir sur le sol. Un gémissement traversa ses lèvres alors que son corps se consumait, se tordait de l’intérieur... En quelques secondes, ce fut terminé. Puis elle reprit sa course, ses quatre pattes foulaient le sol avec force, l’éloignant des frontières et des regards.
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Deux ans. Cela faisait deux ans qu’il avait disparu. Deux ans qu’elle avait dû apprendre à se débrouiller seule, dans une ville où il ne faisait pas bon d’être une zoan. L’envie avait souvent été forte de s’enfuir, de rejoindre un endroit où elle se sentirait à sa place, un endroit où les zoanthropes pouvaient vivre leur vie sans craindre les persécutions. Pourtant, elle n’avait pas pu partir. Son père avait besoin d’elle. Elle le retrouverait, coute que coute.
Jamais elle n’avait accepté son absence.
– Hortense ! Quel plaisir de vous voir ! sourit Elizawelle, la cloche au-dessus de la porte annonçant l’arrivée d’un client. Je me demandais si vous alliez passer nous voir avant la fermeture.
– Bonjour ma petite. Alors, vous avez mes remèdes du jour?
– Oui, Izydore a travaillé là-dessus ! Attendez... et voilà, tout est prêt.
Le travail dans la boutique était suffisamment payant pour lui permettre certaines libertés. Grâce à cela, elle avait pu conserver l’appartement de son enfance et mangeait toujours à sa faim. Cela n’était toutefois pas suffisant pour refermer le trou béant qui subsistait dans sa poitrine. Après avoir servi sa cliente, elle nettoya un peu, salua Izydore et se précipita à l’extérieur. Tout de suite, le masque souriant qu’elle se forçait à afficher durant ses heures de travail disparu. Un voile de tristesse voilait ses yeux, contrasté par une sombre détermination qui brillait au fond de ses pupilles. Elle traversa une partie de la ville, se glissa dans ses ruelles les moins glorieuses et traversa quelques venelles.
Il l’attendait à l’endroit habituel.
Son maître d’armes.
Yahdro
Cela faisait deux ans que son père avait disparu. Deux ans durant lesquelles Elizawelle s’était entrainée sans relâche. L’homme qui lui faisait face n’était pas beaucoup plus vieux qu’elle, mais il était beaucoup plus expérimenté. Zoan lui aussi, il avait été forcé de se rendre dans la brume par le Magistère et ne devait qu’à la chance d’être encore vivant. Il lui manquait un œil, remplacé par une prothèse lui procurant une vision nocturne, et sa jambe droit était artificielle depuis le genou, ce qui, selon lui, l’empêchait de prendre sa forme animale, forme que personne ne pouvait prétendre connaître. Il avait de toute façon un contrôle exemplaire sur ses émotions, qu’il ne laissait jamais transparaître.
Il observa Elizawelle d’un œil, puis se retourna sans lui adresser la parole. Habituée à son caractère taciturne, la jeune zoan le suivit sans poser de questions. Ils s’aventurèrent dans les catacombes à l’odeur rance et marchèrent un moment dans le silence. D’étranges bruits leur parvenaient, jusqu’à ce que les coups de feu soient clairement perceptibles. Les catacombes humides et silencieuses laissèrent alors place à une espèce de grande salle mal éclairée, semblable à un hangar désaffecté. Diverses armes et munitions reposaient dans des boites ou jonchaient le sol, et un Nascent magnifique était fixé au mur, protégé par une grille. Il avait été volé il y avait maintenant plusieurs années et faisait la fierté du club.
Au fond, séparé par des murs de fortune, souvent en bois ou en tôle, se trouvaient diverses cibles. La plupart des emplacements étaient occupés, et bien que plusieurs conversations étaient en cours, on n’en entendait presque rien, le son des voix étant couvert par les coups de feu qui retentissait sans arrêt. Saluant de la main les habitués, elle se pencha dans une boite, cherchant d’un œil averti une arme fonctionnelle. Elle repoussa quelques pistolets dont le barillet était manquant ou le canon fendillé, et réussi à trouver son bonheur. Après avoir trouvé quelques munitions, elle s’avança vers le champ de tir. Alors qu’elle allait s’installer pour s’entrainer, comme à son habitude, Yahdro lui posa une main sur l’épaule.
– Viens plutôt par ici, dit-il en l’entrainant vers quelques hommes qui discutaient. Lorsqu’ils arrivèrent près d’eux, ils se turent immédiatement. Voici Eli , se contenta-t-il de dire.
– Alors c’est toi, le jeune prodige ? dit l’un des hommes, sans que la zoan soit en mesure de savoir s’il se moquait ou non.
– Tu veux qu’elle s’entraine avec nous? Allons, Yahdro, c’est une gamine, dit un autre.
– J’suis pas aussi jeune que j’en ai l’air, lança Elizawelle sur un air de défi, les dents serrées.
– Ah ouais? Enfin, c’n’est pas important. J’te garantis pas qu’elle reviendra, mon pote, dit-il en assénant un bon coup sur l’épaule du zoan.
– Il lui faudra une arme.
– J’ai un revolver, répliqua la zoan.
– Un fusil, précisa-t-il d’une voix laconique.
– Sérieux? dit l'homme d'un air découragé. T’as d’la tune, petite ?
Par respect pour Yahdro, elle ravala la réplique cinglante qui lui brûlait les lèvres.
– Suffisamment, dit-elle, non sans poser un regard interrogateur sur son mentor.
Qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir en tête? Une main se posa alors sur son épaule, la faisant sursauter. Derrière elle se trouvait une strigoi particulièrement grande. Sa peau blafarde contrastait avec ses habits noirs, la faisant paraître encore plus blême. Fusil sur l’épaule, elle faisait visiblement partie du groupe.
– On va chasser, expliqua-t-elle alors en voyant l’air perdu d’Eli. Y’a un mec qui nous a engagés, y’a des harpies qui massacrent les habitants d’un village côtier. T’auras ta part du butin, bien sûr.
Ce fut la première mission d’Elizawelle. Avec le temps, elle fit ses preuves, intégrant rapidement le petit groupe de mercenaires à qui il manquait quelques membres suite à leur dernière excursion dans la brume. Ils s’y étaient rendus dans l’espoir d’y trouver des artéfacts et de devenir riches, sans succès. Le groupe avait été presque entièrement décimé, et il avait été décidé de ne plus tenter ce genre de coup, et surtout, de ne plus aller dans la brume. Ils se contentaient donc de missions moins périlleuses. Auprès de ce groupe, Elizawelle parcourut Uhr, se heurtant aux différences technologiques souvent impensables entre les cités, et se forgea une expérience non négligeable. Sachant utiliser et réparer sur le pouce la plupart des armes à feu, elle se débrouillait aussi très bien à l’arme blanche.
Liz prit goût à l’aventure. Toutefois rien, ni les différentes cultures qu’elle apprit à connaître, ni les gens qu’elle rencontra au fil de ses voyages ne parvinrent à la faire dériver de son objectif, des raisons pourquoi elle avait entrepris ce long parcours d’apprentissage. Refusant toujours la mort de son paternel, elle avait toutefois compris qu’il ne reviendrait pas. Non, il faudrait qu’elle aille le chercher. C’est pour cette raison qu’elle intégra la guilde des aventuriers, accomplissant diverses missions un peu partout à Uhr, s’entrainant dans l’objectif de pouvoir se rendre dans la brume... et d’en revenir. Le magistère était une engeance du mal, mais cela importait peu. Seul comptait son objectif. Seul comptait son père. Et un jour, elle percerait le mystère de sa disparition. Un jour, elle le retrouverait. Rien d’autre n’était envisageable.
“Bientôt nous aurons tous à choisir entre le bien…
et la facilité”
Coucou, moi c'est Saerya, 26 ans, fan de lecture et de RPG depuis une quinzaine d’année maintenant, archiviste médicale de métier.
Je réponds généralement en une semaine à mes RPs, mais j’ai quelques périodes dans l’année ou c’est plus lourd au travail, ce qui m’empêche parfois de RP durant quelques semaines. Promis, je préviendrai
Sinon, je suis rejoignable sur discord un peu n’importe quand, même durant mes absences !
Dernière édition par Elizawelle Flatterand le Mer 21 Juin - 19:06, édité 2 fois