Lun 24 Oct - 22:20
Azur
Xandrie / Rang
- 22 ans / 27 Uhr
- Humaine / Masculin
- Les bois de Xandrie
- Hétéro / Il
- Homme-lige du roi / Assassin
- Gojo Satoru - Jujutsu Kaisen
Description
Azur, Azur, mon cher Azur, tu portes le nom de la couleur de tes yeux. Déjà, enfant, tous ceux qui te côtoyaient se noyaient dans tes yeux. Sans même le savoir, tu disposais d’un terrible pouvoir de séduction. Pas celui qui charmait les femmes, mais bien celui qui envoutait tous ceux qui s’approchaient trop près de toi. Beaucoup te jalousaient, beaucoup te haïssaient. Comment leur en vouloir ? Tu étais déjà si beau. Grandir n’a pas arrangé ta situation tant tu étais en train de te parfaire. Une taille assez honorable, une silhouette svelte et athlétique, une démarche ferme et légère, élégante, séduisante. De tels physiques n’étonnaient pas dans notre famille. Tes cousins, tes oncles et tes tantes, tes grands-parents, étaient tous de belles personnes.
Tu étais rapidement devenu un brillant assassin pour le bonheur des nôtres. Les yeux esthètes ne pouvaient deviner le monstre qui se dissimulait en toi. Un visage angélique et envoutant. La blancheur de tes cheveux s’accordaient à ce bleu de tes yeux. Les cheveux mi-longs que tu coiffais souvent à l’arrière lors de tes entraînements ou tes assassinats agités rappelaient la neige. Nos yeux, fragiles à la lumière du jour, t’obligeaient à porter des lunettes de soleil. Souvent, il te fallait protéger ton identité lors de tes voyages, alors tu te bandais les yeux d’un bandeau noir ou d’un tissu blanc. Tes sens étaient ta force dans les contrées obscures.
Parfois, lors de tes missions d'assassinat non-dissimulés, tu portais un drôle de masque, inspirant réellement la terreur au fil de tes contrats. Peu à peu, la légende s'installa et chaque fois que tu apparaissais avec cet habillage, c'était synonyme de mort pour les autres.
Mon cher Azur, si je ne t’aimais pas autant, je te détesterai certainement. Bandé ou non, tu laissais toujours apparaître ce sourire narquois, supérieur. Une fois, alors que tu subissais une séance de torture, tu affichais ce sourire. Au début, ton peur ressentit de la colère, puis de la peur. Ce sourire indélébile était une arme redoutable et, tu l’avais ce jour-là, parfaitement compris. On te considérait comme un fou alors que tu étais incroyablement intelligent. Dans l’air de son temps. Probablement trop. Alors que tes cousins vouaient leur vie aux combats, tu appréciais l’art et la littérature. La concoction des poisons demandaient des connaissances en chimie et biologie, alors tu t’intéressais également aux sciences.
Tu n'avais jamais parlé de tes projets mais ils étaient déjà tous tracés. Moi, qui te connaissais mieux que quiconque, je les pressentais. Je voyais ton avenir se dessiner devant toi sans que personne ne puisse l’anticiper. Ce que les assassins, parfois simplets en clan, ne percevaient pas chez toi, ils l’interprétaient simplement comme de la différence. Tu n’étais pas fait du même bois. Le plus hilarant, à mon grand désespoir, était qu’ils n’avaient entièrement tort dans cette histoire. Tu n’étais biologiquement pas comme eux, conçu d’un géniteur différent. Tu m’avais une nouvelle fois prouvé ta grande perspicacité et ta persévérance à obtenir ce que tu désirais en découvrant cette vérité. Seul.
Ta nature paisible et joviale dissimulait un homme déterminé et acharné. L’une de tes forces résidait dans ce mental absolument inébranlable. Rien ne pouvait te faire ployer face à un mur, si ce n’était la mort. Tu étais capable de physiquement te soumettre à quelqu’un pour lui faire croire qu’il te dominait, puis de lui faire avaler ses excréments une fois suffisamment proche de lui. Cette capacité à t’adapter à toutes les situations était une compétence que tu avais acquise rapidement, chez nous, les assassins. Dans le monde entier, on te connaissait sous plusieurs identités tant tu étais capable d’en jouer d’innombrables. Un acteur né. C’était justement dans ces occasions que ta culture te permettait de larges possibilités.
Tu étais rapidement devenu un brillant assassin pour le bonheur des nôtres. Les yeux esthètes ne pouvaient deviner le monstre qui se dissimulait en toi. Un visage angélique et envoutant. La blancheur de tes cheveux s’accordaient à ce bleu de tes yeux. Les cheveux mi-longs que tu coiffais souvent à l’arrière lors de tes entraînements ou tes assassinats agités rappelaient la neige. Nos yeux, fragiles à la lumière du jour, t’obligeaient à porter des lunettes de soleil. Souvent, il te fallait protéger ton identité lors de tes voyages, alors tu te bandais les yeux d’un bandeau noir ou d’un tissu blanc. Tes sens étaient ta force dans les contrées obscures.
Parfois, lors de tes missions d'assassinat non-dissimulés, tu portais un drôle de masque, inspirant réellement la terreur au fil de tes contrats. Peu à peu, la légende s'installa et chaque fois que tu apparaissais avec cet habillage, c'était synonyme de mort pour les autres.
Mon cher Azur, si je ne t’aimais pas autant, je te détesterai certainement. Bandé ou non, tu laissais toujours apparaître ce sourire narquois, supérieur. Une fois, alors que tu subissais une séance de torture, tu affichais ce sourire. Au début, ton peur ressentit de la colère, puis de la peur. Ce sourire indélébile était une arme redoutable et, tu l’avais ce jour-là, parfaitement compris. On te considérait comme un fou alors que tu étais incroyablement intelligent. Dans l’air de son temps. Probablement trop. Alors que tes cousins vouaient leur vie aux combats, tu appréciais l’art et la littérature. La concoction des poisons demandaient des connaissances en chimie et biologie, alors tu t’intéressais également aux sciences.
Tu n'avais jamais parlé de tes projets mais ils étaient déjà tous tracés. Moi, qui te connaissais mieux que quiconque, je les pressentais. Je voyais ton avenir se dessiner devant toi sans que personne ne puisse l’anticiper. Ce que les assassins, parfois simplets en clan, ne percevaient pas chez toi, ils l’interprétaient simplement comme de la différence. Tu n’étais pas fait du même bois. Le plus hilarant, à mon grand désespoir, était qu’ils n’avaient entièrement tort dans cette histoire. Tu n’étais biologiquement pas comme eux, conçu d’un géniteur différent. Tu m’avais une nouvelle fois prouvé ta grande perspicacité et ta persévérance à obtenir ce que tu désirais en découvrant cette vérité. Seul.
Ta nature paisible et joviale dissimulait un homme déterminé et acharné. L’une de tes forces résidait dans ce mental absolument inébranlable. Rien ne pouvait te faire ployer face à un mur, si ce n’était la mort. Tu étais capable de physiquement te soumettre à quelqu’un pour lui faire croire qu’il te dominait, puis de lui faire avaler ses excréments une fois suffisamment proche de lui. Cette capacité à t’adapter à toutes les situations était une compétence que tu avais acquise rapidement, chez nous, les assassins. Dans le monde entier, on te connaissait sous plusieurs identités tant tu étais capable d’en jouer d’innombrables. Un acteur né. C’était justement dans ces occasions que ta culture te permettait de larges possibilités.
Habiletés et pouvoirs
Tu n’as jamais été celui qui frappait le plus fort. Non. Tes cousins pouvaient mettre hors-combat des bonshommes d’une frappe, alors que tu devais les frapper trois fois plus pour obtenir le même résultat. Mais tu frappais bien plus vite. Et bien plus précisément avec le temps pour justement combler ce déficit de force. De même, encaisser les coups n’était pas ton fort. Tu n’excellais dans aucun art en particulier, mais tu avais des bases dans la plupart. Ta vitesse restait ton point fort. Attention tout de même à ne pas recevoir trop de coups, mon cher Azur. Ta résistance n’était pas un atout sur lequel t’appuyer.
Au niveau des armes, tu maniais parfaitement bien les dagues. Elles représentaient tes armes de prédilections. Tu te mouvais avec comme personne. Discrètes, tu pouvais les avoir en ta possession presque systématique avec toi. Ce côté rassurant t’avait très rapidement, dès le plus jeune âge, conforté dans ta décision de manier ces choses. Tu te débrouillais aussi bien à l’épée, Calion avait insisté pour personnellement t’y entraîner. Nous vivions pourtant dans une époque où il existait les armes à feu, mais ton « père » et toi partagiez cet intérêt commun pour les armes blanches.
Tu étais capable de concocter de nombreux poisons, simples et peu sophistiqués, allant de l’engourdissement à la mort. Ils devaient être discrets, incolores et inodores. Malheureusement, comme tu n’avais pas beaucoup de temps et tous les ingrédients, il te fallait réaliser des choses médiocres qui ne pouvaient fonctionner que lorsque tes cibles étaient distraites. Comme tout bon assassin, tu étais capable de soigner les blessures anodines, cautériser une plaie, amputer un membre si nécessaire ou te créer une attèle. Tu connaissais également quelques infusions revigorantes.
Tantôt simple villageois, tantôt riche commerçant, en passant par le simple concierge à l’avocat de la bourgeoisie, tu étais capable de construire et conserver plusieurs casquettes selon tes déplacements. Tes personnages étaient plus ou moins populaires et il te fallait agir avec parcimonie. Ton appétence à la culture et ton ouverture d’esprit te permettaient de suivre des conversations simples comme des conversations soutenues.
Au niveau des armes, tu maniais parfaitement bien les dagues. Elles représentaient tes armes de prédilections. Tu te mouvais avec comme personne. Discrètes, tu pouvais les avoir en ta possession presque systématique avec toi. Ce côté rassurant t’avait très rapidement, dès le plus jeune âge, conforté dans ta décision de manier ces choses. Tu te débrouillais aussi bien à l’épée, Calion avait insisté pour personnellement t’y entraîner. Nous vivions pourtant dans une époque où il existait les armes à feu, mais ton « père » et toi partagiez cet intérêt commun pour les armes blanches.
Tu étais capable de concocter de nombreux poisons, simples et peu sophistiqués, allant de l’engourdissement à la mort. Ils devaient être discrets, incolores et inodores. Malheureusement, comme tu n’avais pas beaucoup de temps et tous les ingrédients, il te fallait réaliser des choses médiocres qui ne pouvaient fonctionner que lorsque tes cibles étaient distraites. Comme tout bon assassin, tu étais capable de soigner les blessures anodines, cautériser une plaie, amputer un membre si nécessaire ou te créer une attèle. Tu connaissais également quelques infusions revigorantes.
Tantôt simple villageois, tantôt riche commerçant, en passant par le simple concierge à l’avocat de la bourgeoisie, tu étais capable de construire et conserver plusieurs casquettes selon tes déplacements. Tes personnages étaient plus ou moins populaires et il te fallait agir avec parcimonie. Ton appétence à la culture et ton ouverture d’esprit te permettaient de suivre des conversations simples comme des conversations soutenues.
Biographie
Ton histoire n’avait rien de réellement passionnante. En toute objectivité, tu étais loin d’être le seul à vivre ces choses dans les royaumes. Pour être tout à fait claire, mon cher Azur, tu n’étais rien d’autre qu’un bâtard abandonné. Le résultat d’une liaison entre un Prince et une vagabonde de passage. Oui, notre profession nous mettait sur le même étage que les voyageurs itinérants. Ton père, un prince donc, était relativement charmant et bienveillant. Son nom importait peu puisqu’il était mort à présent. De toute sa fratrie, il était le digne successeur du roi, mais le destin en décida autrement. A moins que d’autres aient manipulé le destin. Je n’avais pas de temps à mener cette enquête de trop longue haleine. De ce qu’il se disait, ton père a été victime d’un accident de chasse. Très honnêtement, nous étions nombreux, trop nombreux, à y voir un assassinat bien déguisé. Je serais même curieuse de connaître l’avis de son père, ton grand-père, à ce sujet.
Je t’ai élevé toutes ces années. Au début, sans père, j’ai finalement rencontré un homme, ton « père » non biologique, avec lequel nous t’avons élevé du mieux que possible. Je venais d’une famille d’assassin, Calion d’une autre famille, tu étais de toute manière voué à devenir ce que tu es aujourd’hui. Chez nous, les assassins, il était normal de nous agrandir entre nous plutôt que de se mélanger au commun des mortels. Nous étions pourtant bien mortels. Un assassin devait être le moins mortel possible, presque semblait immortel. Nous t’avons donc, à l’instar de toute la famille, initié à l’art de l’assassinat. Pour une raison purement biologique, tu frappais moins fort que tes cousins. Ton père biologique avait d’autres atouts. Ton père adoptif les a fait ressortir. Tu te mouvais plus rapidement que les brutes, tu frappais avec plus d’intelligence, et surtout, ta force résidait dans ta polyvalence.
Mais un jour, je ne savais comment, tu n’étais pas revenu de ta mission. Je te pensais mort. Cela aurait été un déchirement pour moi, mais ce n’était absolument pas déconnant dans notre profession. Tu étais simplement parti chercher des informations aux sources. A Xandrie pour être exacte, directement dans le palais du roi. En t’infiltrant dans le château, tu as rencontré le bouffon du roi, que tu as bâillonné et dissimulé dans une pièce. Tu savais que tu ne resterais pas longtemps, alors inutile de t’embêter à dissimuler un corps. Du temps, tu en avais besoin pour t’habiller et te maquiller en conséquence. Une fois dans les quartiers du dynaste, de ton grand-père, tu fis le pitre comme le ferait n'importe quel clown. Tu amusais le roi, mais surtout ses convives, pour son plus grand bonheur. Quand l’heure vint de s’en aller, tous les invités partirent, mais le roi te demanda de rester un peu.
« Qui es-tu ? Tu n’es pas mon bouffon habituel. »
Tu étais surpris. Il connaissait bien son personnel.
« Vous avez vu juste, mon roi. Votre bouffon, je vous le promets, sera de retour dès demain matin. », que tu rétorquas au roi en retirant ton ignoble couvre-chef et le maquillage sur ton visage. Le roi resta figé. Comme s’il avait la mort en-face de lui.
« Fils, je te pensais mort. », fit le roi en sanglot. Malheureusement, tu dus le faire revenir à la réalité. C’était même nécessaire. « Je ne suis pas votre fils. Il est bel et bien mort. Il y a seize ans, avant même de naître, j’étais déjà orphelin. On m’a évoqué les causes du décès de mon père. On m’a aussi décrit l’homme qu’il était. Noble, loyal, bienveillant… les adjectifs manquent. Vous l’ignorez surement, mais votre fils a une liaison avec une femme, qu’il comptait vous présenter avant d’abandonner sa prétention au trône. S’il l’avait fait plus tôt, peut-être serait-il encore en vie. »
Le roi retrouva son sérieux et son regard redevint sévère.
« Aucun doute possible. Tu es bien un Long. », dit fièrement le roi.
Cette nuit-là, vous l’aviez passé presque entièrement à discuter. Il te raconta que la disparition de ton père, selon lui, n’avait rien d’accidentel. C’était un excellent cavalier et un excellent chasseur de surcroît. Par ailleurs, aucun cadavre n’avait été retrouvé contrairement à ce qu’il se disait dans le royaume. Pour ta sécurité, le roi décida de ne pas divulguer tes origines, bien que la ressemblance était manifestement frappante. Seuls les cheveux blancs dont tu avais hérité de ma personne, pouvaient te sauver. En effet, les circonstances politiques actuelles, l’âge avancé du roi, mais surtout le combat opposant la les arrivistes de la cour, souvent des cousins, pour déterminer qui sera le prochain roi de Xandrie, constituent un règne très instable et très dangereux. S’ils apprenaient que tu pouvais potentiellement être un héritier, ils te tueraient.
Tu avais deux options : me retrouver et continuer paisiblement ta vie d’assassin, dans laquelle tu excellais déjà. Si non, tu pouvais discrètement intégrer la cour et devenir l’homme-lige du roi. Ainsi, on te verrait assez peu dans le palais, tu agirais pour les intérêts du roi et tu pourrais enquêter de plus près sur les causes de la mort de feu ton père. La deuxième t’attira davantage. Tu avais donné comme seule condition de terminer ta formation auprès des tiens, ce que le roi accepta sans aucune hésitation. Si tu connaissais déjà ton secret et qu’il était resté secret jusqu’à présent, ce n’était pas pour faire de bruit maintenant, alors il te fit confiance et te laissa repartir.
Tu y retourneras six années plus tard, à l’âge de tes vingt-deux années. Personne, si ce n'était le roi et moi, savions que tu étais un bâtard. Tu poursuivis ta vie en acceptant ton tortueux destin. Tu avais déjà tant grandi, mon fils.
Extrait des recueils d’Aurore, mère d’Azur.
Je t’ai élevé toutes ces années. Au début, sans père, j’ai finalement rencontré un homme, ton « père » non biologique, avec lequel nous t’avons élevé du mieux que possible. Je venais d’une famille d’assassin, Calion d’une autre famille, tu étais de toute manière voué à devenir ce que tu es aujourd’hui. Chez nous, les assassins, il était normal de nous agrandir entre nous plutôt que de se mélanger au commun des mortels. Nous étions pourtant bien mortels. Un assassin devait être le moins mortel possible, presque semblait immortel. Nous t’avons donc, à l’instar de toute la famille, initié à l’art de l’assassinat. Pour une raison purement biologique, tu frappais moins fort que tes cousins. Ton père biologique avait d’autres atouts. Ton père adoptif les a fait ressortir. Tu te mouvais plus rapidement que les brutes, tu frappais avec plus d’intelligence, et surtout, ta force résidait dans ta polyvalence.
Mais un jour, je ne savais comment, tu n’étais pas revenu de ta mission. Je te pensais mort. Cela aurait été un déchirement pour moi, mais ce n’était absolument pas déconnant dans notre profession. Tu étais simplement parti chercher des informations aux sources. A Xandrie pour être exacte, directement dans le palais du roi. En t’infiltrant dans le château, tu as rencontré le bouffon du roi, que tu as bâillonné et dissimulé dans une pièce. Tu savais que tu ne resterais pas longtemps, alors inutile de t’embêter à dissimuler un corps. Du temps, tu en avais besoin pour t’habiller et te maquiller en conséquence. Une fois dans les quartiers du dynaste, de ton grand-père, tu fis le pitre comme le ferait n'importe quel clown. Tu amusais le roi, mais surtout ses convives, pour son plus grand bonheur. Quand l’heure vint de s’en aller, tous les invités partirent, mais le roi te demanda de rester un peu.
« Qui es-tu ? Tu n’es pas mon bouffon habituel. »
Tu étais surpris. Il connaissait bien son personnel.
« Vous avez vu juste, mon roi. Votre bouffon, je vous le promets, sera de retour dès demain matin. », que tu rétorquas au roi en retirant ton ignoble couvre-chef et le maquillage sur ton visage. Le roi resta figé. Comme s’il avait la mort en-face de lui.
« Fils, je te pensais mort. », fit le roi en sanglot. Malheureusement, tu dus le faire revenir à la réalité. C’était même nécessaire. « Je ne suis pas votre fils. Il est bel et bien mort. Il y a seize ans, avant même de naître, j’étais déjà orphelin. On m’a évoqué les causes du décès de mon père. On m’a aussi décrit l’homme qu’il était. Noble, loyal, bienveillant… les adjectifs manquent. Vous l’ignorez surement, mais votre fils a une liaison avec une femme, qu’il comptait vous présenter avant d’abandonner sa prétention au trône. S’il l’avait fait plus tôt, peut-être serait-il encore en vie. »
Le roi retrouva son sérieux et son regard redevint sévère.
« Aucun doute possible. Tu es bien un Long. », dit fièrement le roi.
Cette nuit-là, vous l’aviez passé presque entièrement à discuter. Il te raconta que la disparition de ton père, selon lui, n’avait rien d’accidentel. C’était un excellent cavalier et un excellent chasseur de surcroît. Par ailleurs, aucun cadavre n’avait été retrouvé contrairement à ce qu’il se disait dans le royaume. Pour ta sécurité, le roi décida de ne pas divulguer tes origines, bien que la ressemblance était manifestement frappante. Seuls les cheveux blancs dont tu avais hérité de ma personne, pouvaient te sauver. En effet, les circonstances politiques actuelles, l’âge avancé du roi, mais surtout le combat opposant la les arrivistes de la cour, souvent des cousins, pour déterminer qui sera le prochain roi de Xandrie, constituent un règne très instable et très dangereux. S’ils apprenaient que tu pouvais potentiellement être un héritier, ils te tueraient.
Tu avais deux options : me retrouver et continuer paisiblement ta vie d’assassin, dans laquelle tu excellais déjà. Si non, tu pouvais discrètement intégrer la cour et devenir l’homme-lige du roi. Ainsi, on te verrait assez peu dans le palais, tu agirais pour les intérêts du roi et tu pourrais enquêter de plus près sur les causes de la mort de feu ton père. La deuxième t’attira davantage. Tu avais donné comme seule condition de terminer ta formation auprès des tiens, ce que le roi accepta sans aucune hésitation. Si tu connaissais déjà ton secret et qu’il était resté secret jusqu’à présent, ce n’était pas pour faire de bruit maintenant, alors il te fit confiance et te laissa repartir.
Tu y retourneras six années plus tard, à l’âge de tes vingt-deux années. Personne, si ce n'était le roi et moi, savions que tu étais un bâtard. Tu poursuivis ta vie en acceptant ton tortueux destin. Tu avais déjà tant grandi, mon fils.
Extrait des recueils d’Aurore, mère d’Azur.
La Patience est mère des vertus...
... mais n'en abusez pas.