Mer 13 Nov - 10:12
Alexandre Zane
Opale / Citoyen
- 34ans / Hiver 1867
- Humain / Masculin
- Opale
- Sud-Est / Il
- Petite frappe ?
- OC
Description
Manières polies, si on fait abstraction de ses allures de loubard et de ses cicatrices de gosse des rues belliqueux, Alexandre Zane pourrait presque inspirer de la sympathie. Chevelure ébène aux reflets cyan, regard perçant lueur émeraude, il est de ces personnages discrets qui évitent de faire des vagues.. mais qui auront vite fait de vous délester de votre porte-monnaie. Roublard éprouvé, observateur et curieux, il ne recule jamais devant l’opportunité de s’instruire, car il le sait, l’information est l’une des armes les plus efficaces. D’un tempérament railleur, s’il semble généralement plutôt avenant et amical avec les autres, ne vous trompez pas sur son compte, cet homme et fin calculateur qui ne dira ou ne fera rien par hasard. Sauf rares exceptions, il considérera même chaque personne avec qui il interagira comme un moyen potentiel d’arriver à ses fins. De nature calme et mesurée, il n’est pas de ceux qui perdent patience rapidement et préféra toujours opter pour la discussion avant d’en venir aux mains. Et si certains peuvent le qualifier de couard lorsqu’il décide de prendre la fuite quand ça chauffe, il leur répondra poliment que c’est par pur pragmatisme. S’il passe parfois pour fourbe, il fait parti de ces gens qui offrent malgré tout une loyauté sans défaut à ceux qui s’en seront montré digne et les suivra avec une solide détermination. Ambitieux, un tantinet orgueilleux, il a conscience qu’en ce bas monde, si on s’en donne les moyens, tout est possible. Et cette pleine confiance finira probablement un jour où l’autre par lui coûter cher.. très cher.Habiletés et pouvoirs
Pas d’aptitude particulière connue à ce jour.Possession de départ : un wakizashi, souvenir de son père, et un revolver six coups.
Biographie
Ah quelle vie d’artiste quand j’y pense. C’est c’que je me suis dit au moment précis où j’ai reçu cette beigne, quand j’ai senti toutes ces phalanges s’écraser violemment sur ma trogne. J’me dis qu’après tout, une petite partie d’carte ça peut vite dégénérer.. surtout quand il y a un petit paquet d’oseille à la clé… Est ce que j’y suis pour quelque chose ? Oops. J’imagine que les quelques cartes planquées dans ma manche n’auront pas joué en ma faveur cette fois-ci. Que voulez-vous, on ne se refait jamais vraiment hein ? Je dois avouer que certains enfoirés me traitent parfois de filou, d’escroc et autres joyeusetés dans ce genre. Et.. ils ont raison. Comment on est arrivé là ? Ah ! Vaste question. Je vais remonter au commencement de tout ça…Je suis né courant de l’hiver 1867, une journée sacrément glaciale..
Faut croire que j’ai eu du flaire. Mes deux zouaves de frères et mon père sont partis chasser un beau matin et n’sont finalement jamais rentrés. Georges, le vieux gus qui traînait tout l’temps à l’auberge où maman bossait, il disait que c’est la brume qui les avait englouti. C’est peut être vrai, moi je pensais qu’ils avaient déniché un trésor et qu’ils avaient pu recommencer leur vie ailleurs. On ne le saura jamais de toute façon. Est ce que ça m’a attristé ? Evidemment. Mais pas autant que ma mère. Ça l’a anéanti. J’ai vite dû trouver un travail à mon tour pour l’aider à joindre les deux bouts, enchaînant les p’tits boulots merdique pour gagner une misère. Maman était une rêveuse. Une grande optimiste. Elle croyait dur comme fer au Rêve Opalin et ne cessait pas d’me le répéter : "un jour on s’envolera d’ici, on aura de quoi s’offrir un palace la haut ». Même dans la maladie elle n’aura cessé d’y croire. Jusqu’à ce qu’elle finisse par disparaître elle aussi. J’étais au fond du gouffre. J’en parle de manière détachée aujourd’hui mais ça n’a pas été évident… J’essaie pas de t’amadouer hein, j’ai pas eu une enfance facile, on pourrait même dire que le sort s’est acharné sur moi...
À peine âgé de dix-sept ans, que j’étais déjà seul au monde. Livré à moi même. Littéralement ouais. Et comme un Opalin ne cesse jamais d’rêver et qu’il faut manger pour survivre, tu te doutes bien que j’ai rapidement cherché de nouveaux petits boulots. J’ai bossé pour tout un tas de gars, qui connaissaient d’autres gars, qui eux même connaissaient d’autres gars… Les tâches qu’on m’a confié pendant ces quatre/cinq années flirtaient tranquillement mais sûrement avec l’illégalité, sans forcément me plonger dans le monde du crime organisé à proprement parler. Jusqu’à ce que j’accepte le boulot foireux de trop. Un gars, qui connaissait un gars, m’avait envoyé récupérer un objet tout particulier chez un autre gars. Manque de bol, j’ai dérobé quelque chose au mauvais gars. Jonas Steiner. Ça te dit peut être rien, mais là où je vivais, c’était une célébrité. Disons que c’était vraiment la personne que t’avais pas envie de contrarier. Et je l’ai contrarié. Vraiment. J’ai passé un sale moment. Puis à la dernière minute, il s’est dit qu’il allait p’tete pas me loger un pruneau derrière la tête avant d’me jeter à la brume. Toujours plus lucratif d’exploiter quelqu’un plutôt que de le descendre. Je me suis retrouvé à avoir une dette à payer, une sacrée dette. J’ai bossé dur pendant des années, à jouer les coursiers, les porte-flingue, et j’en passe… Mais rien à faire. Rien de ce que j’accomplissais pour Jonas n’était suffisant. C’est là que ma.. carrière d’escroc à réellement débuté. J’faisais parti d’une bande de petites frappes, on faisait le sale boulot pour Monsieur Steiner. Ses gosses des rues, voilà comment il nous appelait. Tu sais, malgré le manque de perspective, j’essayais d’être optimiste. J’me disais que personne n’est éternel et qu’un jour ou l’autre je finirais par reprendre le semblant de liberté que j’avais perdu. Un peu naïf ouais… En réalité j’étais coincé. Piégé dans cette situation, comme tous les autres, condamné à vouer ma vie à un enfoiré. Toujours est il, qu’un beau jour, le vent a tourné.
On devait retrouver une nana, une certaine Jessy. Si jamais elle parvenait à témoigner, Jonas irait sûrement en cabane. Ah il était nerveux, vraiment très nerveux. Il avait mobilisé tous ces gars ! Même lui allait mettre la main à la patte… C’est dire l’enjeu. On s’est divisé pour couvrir les rues plus efficacement, j’étais avec lui et on a fini par retrouver notre proie. Evidemment, elle s’est pas laissée prendre sans résistance. Traquée, acculée, elle a préféré tenter sa chance dans la brume. Jonas était fou de rage, il nous a ordonné de le suivre, refusant de la laisser filer. On l’a suivi, on a obéi… Et contre toute attente, c’est la brume qui a fini par payer ma dette. Honnêtement, je saurais pas t’expliquer ce qui s’est passé ce jour-là. Je me souviens des hurlements, je me souviens des coups de feu.. et j’me souviens d’avoir détalé devant les gerbes d’hémoglobine qui voulaient autour de moi. Quelque chose la bas en avait après nous, j’sais même pas comment j’ai survécu. Tout ce dont je me souviens c’est d’avoir été frappé violemment au visage.
À mon réveil, j’avais le corps endolori, j’étais faible… Franchement j’faisais pitié. Mais j’étais vivant. Le seul à avoir survécu. Et à mon chevet se trouvait le type à qui je devais cette survie. J’ai vite compris que si je respirais toujours, c’était simplement parce que je savais à quoi ressemblait Jessy. Lui aussi la cherchait. Et de toute évidence, si Jonas Steiner n’avait pas eu la même chance, notre témoin gênant, elle, avait bel et bien échappé à la brume. Et de fil en aiguille, j’ai commencé à rouler pour lui. Faute de choix. Et j’ai rapidement compris que l’ambition prenait une toute autre dimension dans sa caboche à lui. C’était pas du tout le même calibre et voilà que je me suis surpris à rêver de nouveau.
Fin bref je me suis lié d’amitié avec cette tête brûlée et c’est précisément ce qui me mène ici dans ce tripot miteux. Bah tiens d’ailleurs.. Casquette enfoncée, regard glacial et cran d’arrêt dégainé. Le v’la qui entre dans la danse et qui calme deux joueurs belliqueux sans le moindre état d’âme. J’en profite donc pour contre-attaquer, mon assaillant s’étant laissé surprendre par l’arrivée fracassante de mon partenaire. Et me voilà de retour dans la mêlée, debout sur cette table de black Jack, à marteler un pauvre gars. Y’a des choses qui n’changeront jamais, la vie est toujours là à me distribuer des mandales. La seule vraie différence, c’est qu’aujourd’hui, j’suis plus seul.
Une catchphrase qui vous résume bien / Vos pronoms
Plutôt disponible en général, j’aime bien la pastèque mais j’ai horreur du melon.
Édit le 13/11 pour clarifications.
Dernière édition par Alexandre Vane le Mer 13 Nov - 12:19, édité 1 fois