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[Event] Inscriptions : La Cité Tourmentée

[Event] Inscriptions : La Cité Tourmentée Brandw10
Ven 25 Oct - 19:42

La Cité Tourmentée

Inscriptions à l'évènement N°3

Nous sommes le 16 Uhr 1901. Le destin a voulu que vous soyez au cœur de l'action (une fois de plus ?), probablement pour votre plus grand malheur. Ici, le procès de Yodicaëlle a attiré nombre de badauds au palais de justice et peine à débuter tant il est difficile pour l'archevêque faisant office de juge d'imposer le calme. Là, la sérénité qu'affiche le Chancelier Panoptès au moment d'inspecter les éléments qui lui ont été envoyés, pour l'affrontement final avec le Mandebrume, offre un contraste saisissant. Le dénouement approche, qu'importe le lieu, qu'importe l'ennemi, la seule vraie question est : où vous situez-vous ?

À Aramila, la Cité-État est en proie à une vive agitation. L'horizon se couvre alors qu'il faisait encore beau soleil quelques minutes auparavant. La Garde Sacrée s'active dans les rues et aux abords de la Tribune, encerclée par les hommes de Circé Benvenuto ; des individus interrompus dans leurs activités quotidiennes, des familles entières, qui se pressent pour assister au jugement de Yodicaëlle Sarnegrave, instigatrice de l'attentat d'Opale au nom du 13ème Cercle. Quelque chose se prépare alors que vous êtes en ville, témoin de l'un des procès les plus médiatisés de l'histoire ; il y a réellement une électricité dans l'air.

En périphérie des ruines de la gigantesque capitale de Zénobie, les combats font rage. Aux effectifs impressionnants de la coalition internationale, les disciples du Cercle répondent par une puissance de feu équilibrant le rapport de force. Dans la mêlée, une percée permet à une petite troupe de s'infiltrer dans le camp et de suivre des rails jusqu'à un énorme tunnel, perçant les épais remparts de la ville. Votre commandant, le Chancelier Panoptès en personne, est pratiquement sûr qu'il s'agit de la voie empruntée par le Mandebrume ; il vous intime de le suivre en faisant attention.

Comment participer ?

Les actions qui se dérouleront dans le RP qui sera ouvert à Aramila ne nécessitent aucune inscription. Ce RP libre sera lancé en même temps que celui de Zénobie et n'importe qui est libre d'y participer sans nécessairement justifier sa présence.

Pour s'inscrire au RP de Zénobie, il suffit de rédiger à la suite de ce sujet un post RP expliquant comment et pourquoi votre personnage s’est retrouvé embarqué dans cette opération. Attention : il s'agit d'une mission commando et ceux qui y participent sont directement ou indirectement mandatés par l'Alliance, les différents chefs d'état et, dans le cas d'Epistopoli, triés sur le volet par Elias van Beck ; si un personnage se retrouve là sans motif, sa participation sera refusée. Il n'y a pas de limite de mots ou de forme. Les inscriptions seront ouvertes pendant deux semaines. Au terme de ce délai, seulement six participants seront retenus pour le RP de trame.

Prenez en considération que le RP va se produire dans un contexte hautement dangereux et que les chances que votre personnage ne revienne pas en vie ou en un seul morceau sont élevées. À noter qu'à compter des inscriptions et jusqu'à la fin de l'event, un joueur ne peut proposer qu'un seul de ses personnages (dans le cas des DC, TC...) pour chacun des deux RP et celui-ci peut emmener avec lui un familier (et aucun compagnon).

Organisation

L'évènement se déroulera sur deux RP encadrés par des MJ : le RP de trame et le RP libre. Le premier, pour lequel il est nécessaire de s'inscrire sur ce sujet, se tiendra dans Zénobie et le second sera à Aramila. Les deux sujets seront parfaitement distincts et, sauf indications de MJ, les conséquences jouées dans l'un n'auront aucun impact direct sur les actions menées dans l'autre.

Pour le RP libre, il n'y a pas de limite de participation, si ce n'est qu'il ne sera possible pour un joueur de poster uniquement une fois par semaine. Les joueurs peuvent décider d'entrer ou sortir du RP comme bon leur semble et le MJ ne prendra en considération que les actions qu'il jugera pertinentes pour le déroulement du RP.

Concernant le RP de trame, les joueurs devront tous poster sous une semaine. À la fin de ce délai, si un joueur n'a pas posté, il ne sera pas pris en compte par le MJ pour sa prochaine action dans le RP. Après trois tours sans donner de nouvelles, un joueur est exclu du RP.

Pour les deux RP, chaque message posté doit posséder un résumé des actions du personnage à la fin du post et contenir entre 300 et 800 mots. Ils seront lancés à l'issue des inscriptions du RP de trame, le 16 Novembre.

A noter que, comme les intrigues, les events sont des RPs à prendre au sérieux : sur un enchaînement de mauvaises actions, votre personnage peut perdre son intégrité physique voire mourir.

Récompenses

En participant au RP libre ou au RP de trame, les joueurs pourront obtenir 400 Astras de récompense à la validation du RP.

En plus de ces gains, les personnages du RP de trame obtiendront +1 PA, un Témoignage, la possibilité d'obtenir pour l'un deux un cristal de pouvoir divin et pour les autres un cristal pouvoir d'intelligence.


Dernière édition par Uhr le Sam 16 Nov - 13:05, édité 2 fois
Lun 28 Oct - 12:25
[Event] Inscriptions : La Cité Tourmentée K4lCKJp
- Deux semaines plus tôt -


Lue leva le talkie-walkie à hauteur de son visage, observant la diode qui clignotait frénétiquement dans la pénombre que la Brume formait autour de leur camp de fortune. Elle fit tourner le bouton de fréquence jusqu'à capter une voix. Changement de mission, priorité absolue de participer à tous ceux qui se trouvaient dans les environs de Zenobie. Elle haussa un sourcil surpris, elle était rarement envoyée sur ce genre d'objectif.

La voix expliqua qu'il fallait des renforts en urgence près de l'ancienne capitale. Une sorte d'excitation nouvelle monta dans la poitrine de Lue et son cœur s'emballa. Voilà une destination qui promettait de belles surprises. Ou la mort. Elle chassa cette idée aussi vite qu'elle était venu et se concentra sur le reste des explications. Elle fit savoir qu'elle et son groupe prenaient la direction demandée et alla réveiller les autres. Ils se trouvaient au nord de la frontière avec Xandrie, ils traceraient le plus efficacement possible vers Zenobie à travers la Brume. De grands moyens avaient été déployés pour que les renforts avancent le plus vite possible vers les rangs ennemis en limitant les pertes. Ce serait épuisant, la rousse le pressentait, mais ça lui changerait de ses missions habituelles.

- Le jour même -

Ils arrivèrent sans encombre, ou presque, aux abords de Zenobie. Comme la Strigoi l'avait pressentit, ils étaient tous à bout de nerfs, certains regrettaient même déjà d'avoir accepté tandis que d'autres se remettaient péniblement des blessures dues aux quelques affrontements avec les monstres. Lue avait récolté quelques cicatrices supplémentaires qui achevaient de se refermer, que des entailles superficielles. Par chance, elle ne se trouvait pas dans le groupe de tête et de nombreuses balises avaient été posées sur leur chemin. Elle avait donc cherché au maximum à s'économiser.

Ils n'eurent pas le temps de décharger leurs affaires que déjà une nouvelle réunion avait lieu. Les plus hauts gradés leur firent un topo et les envoyèrent presque immédiatement sur le terrain afin de relever ceux qui y étaient depuis trop longtemps, épuisés et blessés pour beaucoup. La violence des affrontements glaça la rousse, les attaques élémentaires se mêlaient aux balles et les impacts faisaient tomber, de chaque côté, des hommes et des femmes qui ne verraient plus jamais la lumière d'une autre aurore. La Strigoi se crispa, dans un tel chaos, elle ne pouvait pas utiliser Fortune, c'était trop risqué... À moins de se jeter dans les forces ennemies... Là, elle impacterait moins d'alliés avec le contrecoup du Nascent. C'était la meilleure solution, l'endroit où elle serait le plus efficace. Mais encore fallait il l'atteindre.

Lue repéra des combattants qui semblaient avoir pris la même décision et fendaient les barrages du Cercle pour avancer vers l'arrière, là où se tenaient reclus les tireurs et autres bombardiers. Elle se rapprocha d'eux et appuya leur avancée, intimant à ses subordonnés de prendre le moins de risque possible. Dès lors qu'ils passèrent les remparts de lames, l'attention des tireurs se centra sur eux et plusieurs balles sifflèrent dans les oreilles de la rousse, certaines si proches qu'elles l'assourdirent où laissèrent sur sa peau des traînées brûlantes. Un homme tomba à sa droite, un sort de feu manqua l'immoler pour la punir de cette seconde d'inattention. Paniquée, Lue déclencha Fortune, poussant le cadran du pendentif d'un cran, et fonça sur eux. Lun' et Sol' étaient rouges et poisseux du sang de ceux qui avaient succombé sous leurs assauts. La Strigoi, à bout de souffle, chercha autour d'elle de potentiels alliés encore debout, priant pour que sa décision ne les ait pas pénalisés.

Le groupe était toujours là, proche, et elle les rejoignit, les suivant dans le camp ennemi où moins de pactisant du Cercle semblaient demeurer. Au milieu des tentes désertes et des racks d'armes passaient des rails qui continuaient beaucoup plus loin. L'un de ses alliés d'infortune demanda une information que Lue n'entendit pas, rendu sourde par le bruit de son palpitant affolé. Le vacarme s'apaisa finalement alors qu'ils suivaient la voie jusqu'à une entrée s'enfonçant dans l'obscurité et la rousse entendit le talkie-walkie grésiller. Elle reconnut avec surprise la voix de la plus éminente figure de l'Alliance qui leur intimait de suivre le chemin de fer dans le tunnel. Un frisson remonta le long de son échine et la Strigoi se sentit soudainement glacée. Elle ne savait pas ce qui les attendait là-dedans, mais elle ne le sentait pas. Vraiment pas. Elle serra les dents, essuya ses lames sur son pantalon et s'engouffra dans la gueule béante qui les dévorerait sûrement, les mains tremblantes d'appréhension.


Edit : J'espère ne pas avoir trop fait de boulettes :x
Ven 1 Nov - 14:44

Campement des Aventuriers, Dainsbourg


Après plusieurs péripéties, des détours imprévus et des recherches désespérées, le vagabond acheva son voyage au Dainsbourg. Ablette, son pégase, l’avait déposé au pied d’une colline qu’il gravit prestement. De cette position, son cœur se gonfla à la vue de l’immense campement qui vivait sous ses yeux. Bien plus dense que lors de son dernier passage, quelques semaines plus tôt, à l’occasion d’une convocation de son ami. Ce souvenir lui fit inconsciemment serrer le tabard de la guilde, qu’il tenait fermement dans sa main. Ce grand rassemblement ne pouvait que rappeler l’imminent danger qui les attendait. Parmi tous ces valeureux, seule une poignée serait en mesure de conter leurs aventures. Et encore. Dans quel état reviendraient-ils ? Là-bas, des choses dépassant l’entendement se présenteraient à ces femmes et hommes, qui ne désiraient qu’une chose : sauver le continent.

La grande bataille approchait dangereusement. Durant de longues semaines, de longs mois, l’Alliance a usé de nombreux moyens pour façonner un chemin jusqu’à ce lieu maudit, connu sous le nom de Zénobie. Artémis aurait pu abandonner, se refuser un tel destin et continuer paisiblement de vivre dans sa forêt. On ne lui aurait pas reproché après tant de contributions. Néanmoins, sans doute un peu chevaleresque, ce dernier n’envisagea pas un seul instant d’abandonner les siens, surtout dans une mort certaine. Le monde de demain, s’il existait un, se jouerait au cours de cette expédition. Homme de parole, Loup avait promis à Réno, son ami et chef des Aventuriers, de revenir le soutenir après avoir réglé quelques affaires. Un pas de plus et il ne pourrait plus faire marche arrière. Contrairement à tous ceux qui partaient pour la première fois, le Portebrume avait trop de fois frôlé la mort pour savoir qu’elle rôdait en permanence autour des courageux.

Et ce pas, après une grande inspiration, il le fit.

Il traversa le camp silencieusement, accompagné de son pégase, que beaucoup connaissaient. Il entendit des murmures à son sujet. La vie continua et ne s’arrêta pas, comme cela aurait pu être le cas si le Chancelier en personne s’était présenté, mais des têtes se levèrent, des discussions cessèrent à son passage. Certains sourirent, probablement rassurés de le savoir à leurs côtés. La popularité ne l’intéressait guère, mais les actes parlaient pour lui. D’apparence taciturne, Loup Blanc dégageait quelque chose de froid, peu osaient croiser son regard brillant ou converser avec lui. Ses yeux dirigés vers un seul objectif, la tente du dirigeant de cette armée. Callaghn l’avait probablement senti arriver. « Entre. », lui dit-il avant même qu’Artémis ait décidé d’entrer.

Et à l’instar de son dernier passage, comme si rien n’avait changé, l’homme aux cheveux d’albâtre retrouva des cartes, des inscriptions, des ratures, des plats et des coupelles vides… Une odeur bestiale piquait les narines du canidé, mais il ne réagit pas. Cet homme avait passé bien trop de temps à concevoir des plans, à gérer les déplacements de ses hommes. Après avoir échangés de sombres regards, les deux hommes s’empoignèrent les avant-bras et se tapotèrent l’épaule en guise de salutations. Les deux hommes s’appréciaient et se respectaient. Ils savaient pouvoir compter l’un sur l’autre. En d’autres circonstances, ils passeraient certainement du temps à chasser ensemble. Hélas, Artémis n’entendait perdre davantage de temps.

« Comme promis, je me présente devant toi, Réno. Si je suis revenu, tu le sais, c’est pour finir ce que nous avons commencé. Ne laisse pas un innocent mourir à ma place. Mon âme se trouve déjà là-bas. Envoie-moi en enfer. »

Les poings de l’ursidé se serrèrent, sa mâchoire se contracta. Envoyer son ami là-bas signifiait également l’envoyer à l’abattoir. C’était peut-être la meilleure chose à faire pour le bien commun. Et Reno œuvrait pour le bien commun.
Sam 2 Nov - 10:11



Ah sainte Brume

Puisse-t-elle sentir ce qu'il ressent.



Depuis sa sortie de cet enfer sombre, il n’est plus du tout le même. Il n’y a pas que l’apparence physique, quelque chose l’a précédemment marqué. Malheureusement, cela n’est pas une métaphore non plus.

Son expression, ses traits. Beaucoup le savent maintenant. Sans ses fleurs, il est méconnaissable. Sa peau blanche fait ressortir des yeux rouges, laissant une expression déterminée. Son obsession est passée de l’herboristerie à ce myste qui l’a corrompu. On ne chasse pas le naturel quand il revient au galop. Ses habitudes ont la vie dure, mais elle ne se résume qu’à l’attente d’un nouvel essai de se purifier d’une énergie qui lui a été imposée. Il ne se passe pas un seul jour sans qu’il n’y pense. Pas un seul jour sans qu’il peste de sa présence. Pas sans un seul jour, qu’il cache une détermination bien plus sombre qu’il n’y parait. Son regard est souvent porté vers l’arbre-dieu a qui il a eu de nombreuses informations en se connectant à lui. Sans oublier qu’il a également aggravé son état par cette action reproduite deux fois. Son obsession à en savoir plus l’a poussé à ce qui s’est résulté par la torture dans ce laboratoire obscur. L’épuisement de l’arbre-dieu ne saurait tarder. L’homme ne pourra rien faire, il en a l’intime certitude en tant qu’élémentaire. Il se souvient aussi que cette nouvelle l’a même intérieurement réjoui.
Il ne s’est jamais autant renseigné sur l’avancée de la Brume, reine mère de ce monde, qui a révélé s’être emparé d’une île Opaline à l’Est de leur territoire. La contade n’a pas non plus été épargnée. Serait-ce le début de la fin pour Uhr ?

Voilà maintenant que l’Alliance montre le bout de son nez. Duscisio est invité à participer à une opération. Pourquoi lui ? Parce qu’il est élémentaire ? Non, parce qu’il possède des informations sur l’arbre-dieu qui essaie de survivre. En quoi ces informations seront utiles à leur destination ? Un regard sur la Brume venant d’un être né de la Brume ne saurait être ignoré ? Il s’agit d’une proposition audacieuse. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une expédition banale, mais d’un affrontement direct à Zénobie, la source supposée de la Brume. Duscisio connaît son intérêt pour celle-ci. Fortement intéressé, il y a un problème… Son propre état, le fait de ne prendre aucun risque. L’affrontement avec la nature sera bien plus violent qu’il n’y parait. Doit-il accepter ? Doit-il prendre le risque ? Il veut savoir, comme il veut guérir de ce myste corrompu. C’est un très long et pénible voyage. Son principal intérêt l’attire, comme sa haine pour la technologie l’en éloigne. Les balises électrogènes, les moyens de transport, la tension de la Brume sur l’humain. Rien ne sera agréable.

Cela se vérifia tout au long du trajet.
Duscisio qui s’est préparé léger. Toutes ses possessions sont entre de bonnes mains et il n’a pris que le strict nécessaire en plus de sa panoplie d’apothicaire. Paré de cristaux de pouvoir et d’artefacts, accrochés à sa ceinture par un semblant de ronces, ils assurent sa protection à chaque instant. Pendant tout le trajet, il se contentera d’un minimum d’actions. Il se laissera aller à quelques exceptions pour se garder une âme bienveillante en éloignant certains monstres, en communiquant avec eux ou en tuant ceux qui ne voulaient rien entendre. Qu'en est-il de la Brume ?
Depuis sa mystification par le Magister, il se méfie. Moins qu’un humain, moins que le magister, mais il n’a jamais été hostile envers la Brume. Mieux encore, il continue de chérir sa présence. S’il pouvait discuter avec elle, s’il pouvait la convaincre que malgré tout, il cherchera toujours à s’en rapprocher. C’est pourquoi il participe à cette expédition. Au diable, leur guerre entre humains. Comprendre la Brume est son seul objectif, afin de se purifier du myste qui parcourt son corps. Si la Brume est de plus en plus dense, malgré toutes les machines autour de lui, l’élémentaire reste le plus serein possible. L’électricité l’irrite autant qu’elle. Puisse-t-elle sentir ce qu’il ressent.

Jusqu’à arriver dans les environs de Zénobie où le combat fait rage. Duscisio se révèle assez passif et montre les capacités de son cristal favori, la barrière d’énergie. Dans quelques occasions, une barrière est visible dans son environnement direct. Aucune contre-attaque s’il n’y est pas obligé. Les hexagones bleus contournés d’un cyan très lumineux confirment l’arrêt brutal de certaines attaques. Son champ protecteur, bien que souvent actif, ne se montre pas toujours. Il ne participe à aucun combat. Le sien est bien plus important et il doit conserver son intégrité. Il ne sera là que pour la connaissance et restera plus ou moins passif tant que ses actions correspondent à avancer vers son objectif.

Néanmoins, les hommes du magister ne sont pas les bienvenus dans son environnement direct. Son regard est plus prononcé, son agressivité plus forte quand certains s’approchent de trop près. Pourtant, un groupe se démarque en approchant toujours de plus près. Afin d’assurer leur survie, Duscisio ira jusqu’à les rejoindre. Son instinct lui dicte qu’ils sont le meilleur parti. À vrai dire, la présence d’une forte personnalité de l’Alliance l’aide beaucoup à faire preuve de ce jugement. La percée a su révéler un rail menant à un tunnel. Cela ne lui dit rien qui vaille, la Brume y est plus dense, plus agressive et il ne sera pas épargné. Puisse-t-elle ressentir ce qu’il ressent…
Cependant, il y a l’intime conviction que d'entrer dans le groupe lui permettra d’avancer. La voie de la guérison, de la purification et de l’évolution...

Ah Sainte Brume !
Puisse-t-elle l’accueillir en son sein, un élémentaire qui a soif de pureté…
Mettez-le à l’épreuve.

Lun 4 Nov - 1:22



Les efforts de Guerre

A la poursuite du Mandebrume


Des tremblements. La main crochetée autour du pommeau de son épée tremblait. Il inspira, expira. Cette pointe dans le dos le lancerait toujours. Cicatrice hideuse entre ses côtes. Le poison, l’infamie. La faiblesse. Son corps aurait dû se renforcer, se préparer à cette aventurer : au pinacle de son existence. Pourtant, il avait passé ces derniers mois alité. A souffrir d’avoir frôlé la mort de main humaine. Pour avoir porté un secret trop lourd, des révélations qui n’arrivèrent que trop tard. Torse nu, la peau du Patrouilleur laissait échapper une brume aussi épaisse que celle qui nimbait son cœur. Il était perclus de blessures récoltées dans la Brume. De monstres pourchassés, de fléaux éteints. Sa seule gloire était celle d’avoir survécu. D’avoir traversé des dimensions étranges, des fragments épars de monde oubliés. D’être devenu fou. Deux fois. D’en être revenu … peut-être. Il se redressa, fit tourner son arme entre ses doigts et soupira de désespoir. La tente dans laquelle il s’était réfugié s’était vidée à son entrée. Par peur du mort-gris, par peur du maudit. Pas d’un coup, mais sous les regards couards de ceux qui n’arboraient pas le sigil des Patrouilleurs. Criminels, honnis ou fous. Peu importait leur origine : il n’y en avait pas beaucoup qui survivaient longtemps. L’un d’entre eux avait écopé d’un surnom à cette occasion, et aux multiples d’entre elles qui avaient causé la mort de ses proches. Si les dizaines de vies qu’il avait pu sauver durant sa longue carrière importaient, elles avaient été oubliées face aux horribles morts de ceux qu’il avait approché de trop près. Aelis …

- J’aurai espéré être mieux préparé.
se plaignit-il à destination de sa part de Brume qui, comme à son habitude, ne se fit qu’oppression de l’esprit.

Il s’attrapa le crâne, fit courir ses doigts gourds sur ses tempes et la força à refluer. Plus la Mer était épaisse, plus elle le désirait. Elle le voulait. Ça. L’Errance. Il sentit le pouvoir couler, frapper aux portes de sa conscience. Puissant. Ultime. Purifié. Le Patrouilleur serra les dents. Non, ce nectar ne se destinerait qu’au Mandrebrume. Qu’à Nikolaï Svetlanov. A sa cabale infâme qui avait déjà causé tant de maux – à commencer par son propre état ? Il rengaina son épée, s’approcha de ses affaires pliées sur un banc. Une tunique de soie légère, à la mode andorienne. Un gambison chaud, rembourré pour supporter les mailles de son armure. Puis le cuir, lustré, neuf. Une protection qui lui avait déjà sauvé la vie plusieurs fois. Qui le faisait paraître plus lourd qu’il ne l’était. Une légère raideur dans sa démarche, une claudication qui allait et venait. Puis ses armes. Une trousse fixée à sa ceinture, d’où pointaient quatre cailloux éteints. Une longue épée dans le dos, un arc. Un sac à dos rempli de provisions pour un long voyage. Pour un aller sans retour. Avec rigueur, le Patrouilleur finit de s’équiper, de vérifier ses objets. Un par un. Avec méthode, avec compulsion.

- Un, deux, trois … c’est pour le Gueule-d’effroi. Quatre, cinq, six … pour la Coquatrice. Sept, huit, neuf …

Il se leva. S’avança vers la sortie. S’ouvrit de nouveau au monde chaotique du Front. Les murailles de Zénobie devaient briller au loin, à travers la Brume, mais il ne les avait pas encore vues. Seuls les assauts incessants obscurcissaient ses journées. Les premières lueurs du matin étaient là. Il connaissait sa mission, il savait ce qu’il avait à faire. Il inspira. Souffla. Le trille joyeux d’un Duddo lui répondit, émergea des ombres pour venir se lover autour de son épaule et se frotter contre son visage las. L’appréhension ôta son voile de l’âme du Patrouilleur pour satisfaire la faim de la créature, donc la seule présence suffit à faire murmure les quelques badauds qui avaient assisté à la scène. La créature emblématique de la Guilde qui s’était réfugiée au contact d’un de leurs Patrouilleurs. Armé de pied en cap, prêt à l’expédition. Ses bottes usées, son regard troublé.

Il marqua un temps d’arrêt en passant devant la tente du Maître de Guilde. Comme à chaque fois qu’il y passait devant depuis qu’il avait rejoint le front. Il n’osait aller le voir, ou encore le remercier de l’avoir sauvé. Cette honte de ne pas avoir su livrer cela plus tôt. Il soupira, encore, puis accéléra le pas. Il se retrouva rapidement aux portes du camp de la Guilde, loin des baraquements. Tandis qu’il s’avançait, le crissement de la roche contre la roche se fit entendre. Une imposante forme pivota vers lui. Une sorte de gros rocher avec une vague humanité. La chose avait attendu là, patient. Le Patrouilleur tendit son sac, et la créature s’en empara pour révéler être une sorte de pile de gravats approchant les deux mètres. Elle se chargea des effets du Mort-Gris et psalmodia un ‘Pierre’ inquiet.

- Comme chaque jour, Pierre. Nous allons au front. Depuis qu’ils savent que ma nebula s’est purifiée, je n’ai plus le choix. Panoptès espère peut-être utiliser mes dernières bribes de volonté avant que l’Errance ne m’attrape … répondit-il à l’agrégat géant.

Puis ils se mirent en route. Force solitaire, la mission du Patrouilleur était simple depuis son retour. Il en était presque usé, d’être devenu à cause de cela une des armes efficientes de l’Alliance. Quoi de mieux pour réaliser des percées que d’annuler les pouvoirs des ennemis le temps de renverser la balance du combat ? Une zone de vide, que le Patrouilleur se devait de grapiller chaque jour à la force de ses armes … puis de se replier une fois l’avantage acquis. Mais peut-être pas cette fois. Quelque chose planait dans l’air. Une sorte de question tacite à laquelle nul n’avait répondu lors des derniers briefings. Cette percée ne serait pas comme les autres. Ryker n’en savait pas grand-chose : il n'était que l’ouvreur. L’ouvreur de ce bal funéraire qu’il espérait conclure avec la mort du Mandebrume. Ou la sienne.
Mer 6 Nov - 18:22


Dans les entrailles de Xandrie, la guilde des Messagers gronde comme une ruche au printemps. Les bancs du grand hall, réaménagé pour convenir à ses occupants, certains suspendus au mur en étagères immenses jonchées de couffins légers, grincent sous le poids des sœurs de l'essaim. Plus nombreuses qu'alors, car de nouvelles paires d'élytres ont gagné le nid. Les banshees pirates de l'Île-aux-Dragons, mises en garde par le clan de la capitale, se sont exilées avant que la Brume ne les dévore. Leur clan déchiqueté, sans regret ; ainsi va la vie des voraces aux ailes fragiles, prédatrices chassées par la Malice. Certaines ont trouvé refuge à Xandrie ; elles observent celle qui se tient en contrebas, assise sur une chaise, une lettre à la main. La mutante. La chimère d'Opale, modelée sur les ruines d'une sœur imprudente et regrettée. Leur sauveuse. Sans son avertissement au sortir de la tour d'Yfe, elles auraient été peu de chanceuses.

« Aujourd'hui est son jour. », grince une banshee.
Une autre fait claquer ses mandibules : « Elle a déjà pris sa décision. Mais cette fois, Cybèle n'a pas l'air de vouloir la laisser s'envoler. »
« Il faut dire qu'elle a eu tort, la dernière fois. Elle pensait choper la tête du Mandebrume. Racheter sa liberté. Mais elle est rentrée les mains vides en plus d'avoir failli retourner d'où elle venait. »
« Et donc ? Elle veut y retourner ? À la tour d'Yfe ? »
« Zénobie. »
Les ailes frémissent sous les élytres. Les regards fauves qui ressortent des visages anguleux dardent la petite silhouette diaphane, qui soutient ces paires d'yeux sans fléchir sur sa canne. Les plus proches d'elle peuvent néanmoins remarquer la blancheur de ses phalanges, la paume moite qui peine à garder le bâton dans son creux. Les joues qui se marquent lorsqu'elle déglutit avant de prendre la parole.

« Mes sœurs. Mes ailes. Je vous remercie de vous être réunies aujourd'hui. »

Son pouce caresse le pommeau de sa canne, alors que son autre main froisse légèrement la lettre descellée. Les armoiries de l'Alliance se devinent, encore creusées dans la cire.

« L'Alliance a de nouveau fait appel à mes services. Elle me demande de me rendre à Zénobie, où le Mandebrume a rassemblé ses troupes. Là-bas, je rejoindrai une escouade chargée de le mettre à terre. »

Une légère clameur s'impose dans l'assemblée. Les banshees tour à tour regardent Jessamy et leurs congénères. Elle poursuit :

« C'est une occasion inespérée de nous venger du mal qu'il a fait en utilisant la Brume de la sorte. Et de l'empêcher de nuire à nouveau.
— Et il existe un autre moyen. »

L'assemblée de pupilles se tournent vers l'apparition dégingandée, enveloppée dans moult châles aux couleurs fluides. Cybèle se dresse à côté de son apprentie — et leurs semblables savent qu'elle parlera non en mentor, mais en rivale.

« Nous savons où se trouve le Mandebrume. Nous connaissons son apparence, et son véritable nom. Nous avons un pouvoir de frappe que l'Alliance n'oserait rêver d'avoir. Alors frappons-le ensemble. »

Ses syllabes sont autant de lances qui frappent dans le sol. Jessamy frémit. Elle n'aurait jamais imaginé voir Cybèle ainsi, parler en cheffe de guerre, s'acharner pour qu'elle reste emmurée.  

« Jessamy s'est déjà sacrifiée pour nous. Elle a dû redoubler d'efforts et compter sur l'aide d'un ami pour revenir au nid. L'Alliance ne peut la protéger ni de ses bourreaux, ni de Nikolaï Svetlanov. Cessons de nous cacher. Aidons-la et vengeons-nous de ce qu'il a fait à l’Île-aux-Dragons. »

Des sifflements jaillissent de l'assemblée, alors qu'un concert de mandibules fait résonner ses claquements. Un raid massif. Une réponse sanglante à la provocation de Svetlanov. Une leçon pour les prétendants à sa succession, comme celle qui à la barre devra répondre de ses exactions.

Par à-coups, Jessamy fait résonner sa canne sur le sol. Le silence s'empare des bancs, alors qu'elle sent à nouveau le jugement de ses sœurs peser sur elle. Celui de Cybèle est le plus lourd. Elles avaient scellé l'accord : un vote, et elle partira. Un autre, et elle restera. Les sœurs seront ses guides, seules à tracer son chemin. Fébrile, elle reprend :

« J'ai fait de mon mieux pour qu'aucune d'entre vous ne meure quand la Brume est arrivée en Opale. Alors je ne veux pas que vous alliez dans le Nord. C'est du suicide. Et c'est précisément pour cela que vous devez me laisser y aller. Maintenant, regardez. »

Posant l'enveloppe sur ses genoux, elle porte une main à sa gorge. Et d'un coup sec, ses griffes déchirent la soie de sa peau en sillons violacés. Le rouge de ses yeux se ternit alors que sa tête s'affaisse brusquement sur sa poitrine, sous les hurlements horrifiés de ses sœurs. Son sang corrompu par le Myste dégouline sur son torse.

Et soudain, l'assemblée fait silence.
La tête de Jessamy se relève, caressée par ses cheveux rêches. Ses cils papillonnent pour l'aider à accueillir de nouveau la lumière. Du dos de la main, elle essuie l'hémoglobine comme si elle n'était la source du fluide. Car aucune plaie sur son derme ne paraît. Plusieurs banshees portent une main à leur bouche. Certaines regardent Cybèle avec appréhension. Aucune surprise, aucune peur ne transparaît sur son visage ridé. Seule une colère froide s'imprime sur ses traits fatigués. Jessamy se racle la gorge, et parle à nouveau.

« Vous m'avez toutes accueillies et choyées, durant toutes ces années. Je voudrais vous rendre la pareille. J'espère que vous y penserez lorsque vous voterez. »

Sans ajouter un mot, elle se redresse, avant de faire volte-face. Cybèle la suit de peu, fermant les portes derrière elles. Les minutes s'allongent alors qu'elles patientent, imaginant chacune des mains se lever pour sa cause. Et lorsque la porte s'entrouvre, lorsqu'une banshee se glisse dans l'interstice pour souffler la réponse à la vieille madone, lorsqu'elle voit les traits de celle-ci s'effondrer, Jessamy comprend. Elle n'a pas besoin de voir les larmes poindre aux yeux de Cybèle pour se lover dans ses bras et l'enlacer tendrement.

« Je sais. Je suis désolée., murmure-t-elle.
— Ne t'excuse pas. C'était notre choix. Je dois me conformer au vœu de nos sœurs.
— Je ne voulais pas te rendre triste. Je… Je reviendrai. Artémis sera là-bas aussi.
— Il a intérêt. »

Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres, s'étouffant dans les tissus de sa mentor. Sans un mot, elle se presse un peu plus contre le giron de Cybèle, dans une dernière étreinte.


Jeu 14 Nov - 4:39

ACTE I - EVENT III
La Cité Tourmentée

Oiseau de malheur à la poursuite du Menteur


Goutte à goutte, l’histoire du monde ruisselle sur les Uhrois, trompant leur ignorance par une vérité aussi crue que sombre. Lentement, alors qu’ils remontent bien au-delà des murs sacrés de leur enclave, alors qu’ils traversent les ruines désolées de l’ancien empire, ils saisissent des brides de ce qu’ils ont été, de leurs origines funestes. Ils progressent sur les routes que j’ai parcouru un demi-siècle auparavant, découvrent l’abondant carrefour d’Oxenfurt, marchent dans l’ombre blanche des Rois du Monde et se heurtent à la grande Dévoreuse. Mais contrairement à moi, ils sont des moyens de leurs ambitions, et ils passent là où je n’ai jamais osé et apprennent ce que je n’ai jamais appris.

L’ignorance qui caractérisait le peuple que j’ai rejoint il y a un siècle s’efface lentement. Bientôt, à eux tous, ils cumuleront plus de connaissances que j’ai pu le faire en un millénaire d’errance. Ça me rend fou de croire qu’ils peuvent aller si loin en si peu de temps, alors que j’ai mis plusieurs décennies à accomplir seul cette route. Je ne dois pas me laisser dépasser, me laisser submerger par la vitesse effarante à laquelle ils évoluent. Je ne dois pas perdre cette longueur d’avance qui m’a ouvert toutes ces portes dans leur monde.

L’Alliance est sur le qui-vive. Le Chancelier est au front. Acceptera-t-il ma présence à ses côtés ? Je ferai valoir tout ce qui justifiera ma place à Zénobie. Seul, je ne peux pas y accéder. La Brume y est compacte, retorse, repoussante, d’une façon si primaire qu’aucun être normalement constitué n’aurait l’idée de s’y aventurer. J’en suis certain maintenant : elle contient des réponses. Des réponses sur cette Brume qui a déferlé sur Adhra deux siècles auparavant, des réponses sur ce qui a causé ce bouleversement de l’ordre naturel des choses.  

Je suis prêt à tout.

Sous les ailes sombres du grigori s’étendaient à l’infini les cris de douleur et le crissement des armes. Une fumée étouffante se mêlait à la Brume dense, l’empêchant de percevoir avec précision ce qui se passait au sol. Loin au-dessus de la mêlée, où il tentait de différencier les deux camps, il parvenait à peine à entrevoir les lueurs des coups tirés. Malgré le surnombre impressionnant des membres de l’Alliance, le Treizième Cercle arrivait toujours à leur tenir tête. Au loin, l’ombre titanesque de Zénobie faisait planer sur le champ de bataille une odeur de mort et de soufre. Malgré les millénaires, la Brume avait joué ce rôle de préservation et la densité du brouillard malin qui les entourait n’empêchait en rien de constater l’étendue de la désolation que l’ancien empire avait laissée derrière lui. Maël ne l’avait jamais vu ainsi. D’aussi prêt. Malgré l’horreur, la fébrilité lui donnait une attitude impensablement joviale.

Pas totalement satisfait, mais suffisamment, le grigori retourna vers le zeppelin, suspendu au-dessus d’une rivière à la couleur rouille. D’un mouvement calculé, mu par l’expérience, il se glissa sur la plateforme du véhicule, y atterrissant sans mal. Il salua joyeusement le korrigan qui surveillait l’entrée et qui sursauta en l’apercevant. Le diplomate n’attendit pas que celui-ci arrête de bégayer pour se faufiler à l’intérieur, poussant un soupir satisfait lorsque l’air filtré de l’appareil dernier cri lui permit de prendre sa première vraie respiration depuis une heure. Il adressa candidement ses salutations aux membres de l’équipage qu’il croisait, comme s’il ne voyait pas les mines sombres sur leurs visages. Il poussa la porte du poste du pilotage et tomba nez à nez avec la capitaine, auquel il sourit de toutes ses dents.  

Madame ! s’exclama-t-il avec enthousiasme. L’Alliance est en surnombre, mais le treizième cercle tient toujours le coup, la renseigna-t-il joyeusement. Il y a beaucoup de morts des deux côtés, mais ça va, ça devrait tenir !

— Tant mieux. Le Chancelier est descendu, Maël. Il a un plan.

Il vaut sans doute mieux ne pas le faire attendre, dans ce cas !


Sans qu’elle ne puisse le retenir, le grigori se glissa hors de la pièce et se précipita vers la sortie. Il attendait ce moment depuis des jours ! Pas question que Nikolai lui file entre les doigts. Constamment prêt à cette éventualité, il n’eut pas besoin de passer récupérer ce dont il avait besoin. Il avait déjà tout sur lui. Sans hésitation malgré le cri effaré du korrigan, Maël s’élança dans le vide avec un seul objectif en tête. Là-bas se trouvait le Mandebrume, le Déchu, la Terreur des Douzes. Là-bas se trouvaient les réponses.

Un oiseau de mauvais augure se glissa à la suite du Chancelier.
 
Sam 16 Nov - 13:04
Les inscriptions sont bouclées, vous êtes tous intégrés au RP de trame !

Pour les concernés, je préciserai la raison de leur présence directement sur le discord si jamais celle évoquée ici m'a semblé discutable, histoire de relier les ponts entre eux.