Dim 6 Oct - 3:15
alexander
opale / citoyen
- vingt-cinq ans, sept fanthret
- humain / homme
- opale
- pan / il
- livreur
- zacharie - off
Description
On le remarque de loin, Alexander. Non pas qu'il soit grand ou bruyant. Silencieux, observateur; il ne cherche pas à se faire voir. Pourtant, son visage recouvert intrigue. Va-t-il se donner en spectacle ? Ce n'est pas son métier. Lui, ne fait que passer. Ou attend. Encore et toujours; il s'agit de son activité préféré.Il patiente pour un signe.
Une preuve, un instant, un espoir.
Jamais pressé, il prend le temps d'écouter pleurs et joies. Une oreille attentive, qui ne répondra pas forcément plus que cela. Tourne trois fois sa langue avant de parler. Répond parfois en décalé. Alexander donne ce sentiment d'être lent. Pourtant, il réfléchit. Trop longtemps.
Il s'interroge, se demande, se questionne. Le pourquoi, comment, quand. Qui.
Qui prier.
Qui croire.
Qui appeler.
Sans jamais avoir de réponse. Alors Alexander prie encore une fois, puis deux.
Il y croit sans y croire.
Rien n'est jamais venu à qui sait attendre.
Rien ne lui est revenu.
Un, puis deux, puis trois.
Jusque douze, avec un peu de foi.
Un cierge qu'on allume, une tête qu'on abaisse. Des mots silencieux qui ne résonnent même plus.
Prie t-il encore ?
Orthopraxe, panthéiste.
Les miracles n'existent plus. Pourtant, il continue.
Pas de là à être homme de foi, mais d'espérance.
Et petit à petit cela s'immisce en lui. Cette envie de ne pas croire. Ce besoin de briser cette stabilité. Il n'en fait rien; de peur que le châtiment soit pire que l'absence. Il se raccroche à ce qu'il a, ce qu'il lui reste. Un souvenir pitoyable derrière lequel il se cache. Une manie de se couvrir le visage d'un masque, de ne plus rien être sans.
Pour s'étouffer silencieusement.
Alors, Alexander demande, interroge. Il pose des questions pour se montrer présent, vivre à travers son temps. Les réponses n'ont pas d'importances. C'est juste sa forme d'existence. Faire la conversation, comme si de rien n'était, comme si le temps passait.
C'est ce calme, ce silence. Et si on pense à une tempête à devenir, on se trompe grandement, car il a déjà laissé prise.
Alexander fatigué.
Démuni.
Inutile.
Alexander.
Dévasté.
Abandonné.
Laissé seul face à un monde sans sens.
Sans dieux.
Sans rien.
Habiletés et pouvoirs
Ni pouvoirs, ni habilités.Le seul objet qui compte; masque en argile, qui pourrait se casser. Dernier souvenir, ramené, chéri, protégé. Vestige maudit, possédé. Mais Alexander ne sait pas.
Un objet sentimental.
Où caché dans la matière, se cache le terrible secret. Il suffirait de le casser, de le briser, pour y voir en sortir ces os blancs. Dans l'argile épais, un doigt abandonné, seul reste d'une autre identité.
Biographie
Détruis le, détruis le, détruis le.Ce souvenir qui te hante, ces sensations qui te brûlent, ce masque qui t'étouffe.
Saccage le comme on t'a saccagé, Alexander. Comme on t'a noyé.
Perdus, disparus.
à jamais
Ils reviendront peut-être un jour, ou un lendemain. Si tu pries assez fort, on te les rendra bien.
Mais rien ne vient.
Tu es seul, Alexander, seul face à ce qui revient. Pas même un corps. Juste un objet qu'ils avaient trouvés.
Incapable de protéger deux personnes, on te rapporte de l'argile.
Et une rancœur sans nom que tu étouffes, qui t'étouffe.
Veux-tu crier ?
Rien ne vient.
Tu t'es brisé.
Dans le silence. Sous les regards.
L'adolescent qui perd ses deux parents dans la brume.
Que les dieux nous protègent.
Il n'en est rien.
Pas de protection, ni de divin.
Ils les ont cherché, pourtant. De générations en générations. Avec foi, puis abandon. La croyance qui grandit, puis disparait presque, noyé dans les sciences. Une idée. Un principe. Prouver les douze par les recherches. Accompagner les croyances par les preuves.
Tu n'y as jamais vraiment trop cru.
Tu étais trop jeune lorsqu'il te parlait de tout ceci.
Une discussion d'adultes tenues à un enfant.
Ils t'ont juste laissé pour quelque chose qu'ils espéraient. Un espoir, tout comme le tien.
Une envie de comprendre.
De savoir pourquoi Dainsbourg a sombré.
Mais toi, Alexander, tu t'en moques.
Trop jeune pour être marqué, trop grand pour être insouciant.
Tu leurs en veux, tout simplement. De haine et de tristesse.
Ils ont choisi, oui;
ils ne t'ont pas choisis.
La colère gronde, puis s'enfuit. Sans rien dire, tu dépéris.
Tu cris à l'aide, tu appels le ciel; pas de réponses ni de merveilles.
Alors tu te rends moins, dans les lieux saints. Tu oublies presque que tu as cru. Pourtant, tu continues de te dire fidèle, de répondre à l'appel. Des mots vides qui comblent un vide.
Plus rien ne t'y retiens.
Tes parents croyants, désormais absents.
Alexander, Alexander;
qui ne répond pas n'est pas présent.
Tu veux qu'on te laisse, qu'on te frappe, qu'on te réveille.
Tu veux le silence, le bruit de la ville, le capharnaüm de la vie.
Tu veux, tu veux, tu ne veux plus rien.
C'est là ton problème, Alexander.
Tu t'es perdu.
Tu les as perdu.
Tu n'es pas revenu.
Pourtant, tu n'es pas parti.
Jamais la brume, tu ne l'as franchi.
Mais ceux qui t'ont fait ne sont plus.
Et petit à petit, tu t'oublies.
Des années déjà, Alexander, et tu coules.
Tu te caches derrière un reste qui ne vaut rien.
Tu ne vaux rien.
Simple livreur, presque inutile. Un passant dans la rue, un bonjour d'un instant.
Celui qui refuse de croire en la science.
Celui qui refuse de croire en dieux.
Celui qui refuse de croire en l'homme.
L'agnostique abandonné.
- bref:
- Alexander est bien décidé à ne plus avoir d'impact depuis la mort de ses parents. Au départ, il portait le masque par refus, par protection de son traumatisme de l'abandon; désormais il ne le retire presque plus. Il se cache derrière. Il continue de se dire panthéiste, parfois à aller à l'église, mais il ne prie plus. Il préfère douter de chaque signe.
Néanmoins, malgré sa façon de se montrer indifférent, certaines thématiques font bouillir des sentiments qu'il restreint. Les disparitions dans la brume, les miracles divins, la science. Il refuse de croire en tout cela et les réponses que certains pensent pouvoir apporter ne le satisfait pas, loin de là. Il suffirait peut-être de le pousser dans ses retranchements pour y découvrir un fidèle ami ou allié. Encore faut-il savoir le comprendre.
Alexander est probablement voué à finir possédé. Fracassé dans un monde qu'il refuse de voir, il fera probablement des choix qu'un autre ne le laissera pas faire.
Alexander est et Alexander n'est plus.
aled / elle, emaine, olivia
bonjour, bonsoir. la dernière fois que j'ai rp, ça se compte en années je crois; donc désolée d'avance si je casse des codes ou si je suis perdue avec des questions bêtes. (mais je suis un monstre des top-sites si besoin)
c'est la faute d'amande si je suis là. la coupable, l'unique.
Dernière édition par Alexander le Dim 13 Oct - 9:47, édité 7 fois