Lun 30 Sep - 19:11
Mascaramilade
Atahara — Sylas Edralden
Flashback : 1900
Sylas contempla religieusement son reflet dans le miroir, ajustant la coiffe sur ses cheveux soigneusement coiffés. Secondé de quelques domestiques au palais, en cette journée critique pour la diplomatie Aramilane, l’archevêque était de besogne. Si d’ordinaire il préférait une confortable et sobre djellaba sombre pour recevoir ses hôtes, cette fois-ci, il devrait animer, avec d’autres pontes de la politique du pays, une réception haute en couleurs, sous un soleil étincelants, aux réputées Lagunes de Néréus.
Le jardin aquatique des Lagunes était réputé pour faire tant la fierté des Tritons que des Êtres humains. Construit par ces derniers en honneur pour ces premiers, il était un symbole fort d’une cohabitation couronnée de succès, la preuve que deux peuples peuvent cohabiter, partageant des rites et affirmant en commun leurs communes valeurs. L’une d’entre elles étant… La religion.
En ponte invétéré de l’orthopraxie, Sylas Edralden avait dû, en ce jour fatidique, non seulement revêterir ses plus beaux oripeaux pour affirmer haut et fort son statut — sa tenue blanc crème aux dorures brodées lui donnait un air éloquent — mais faire appel à une prêtresse dont les qualités ont été, à maintes reprises, soulignées et vantées. Mieux encore, ce qu’elle ne saura jamais, c’est qu’une diligence raisonnable, commandée par l’Archevêque en personne auprès de Son Éminence le Grand Camérier, avait été ordonnée afin de remplir un rôle aussi critique que de siéger à l'archevêché.
Aramila, réputée pour son cosmopolitisme tant ethnique que religieux, semble avoir attiré l’attention d’un mouvement religieux différent : le kobolisme. Si celui-ci, dans ses fondements, ne porte pas en lui les germes d’aflictions indésirables comme la Malice, porte un regard différent, sans doute radical sur certains points, vis-a-vis de l’orthopraxie.
Cette rencontre aux Lagunes avait pour objectif de sonder les intentions du Cincum, autrement dit les dévôts du Kobolisme. Et si Sylas faisait montre de cérémonie et de respect à l’intention des différentes convives, il n’attendait qu’une chose : retrouver la prêtresse Atahara, avec qui il serait de mèche ce jour-là, possiblement pour échanger quelques consignes sur la marche à suivre.
S’il devait jouer les Fakirs, autant que ce fût sous bonne bénédiction…
Sam 5 Oct - 15:36
Mascaramilade
Feat Sylas- 1900
Atahara se dirige vers les Lagunes de Néréus, une merveilleuse étendue de jardins aquatiques où la vie semble couler aussi naturellement que l'eau qui glisse entre les rochers de marbre. Les Humains et les Tritons cohabitent ici dans une harmonie rare, chacun évoluant dans des bassins ou se prélassant sous les palmiers géants. Le lieu est un sanctuaire pour les âmes fatiguées et un lieu de méditation pour les plus pieux. C’est également ici que les grandes décisions religieuses se prennent, loin des tumultes du désert qui entoure Aramila.
La prêtresse porte une robe d'écailles perlées, une tenue traditionnelle inspirée des rites anciens de sa tribu tritonique. La robe épouse ses formes tout en laissant ses bras nus, couverts uniquement de motifs tribaux délicatement tracés à l'encre bleutée. Autour de sa taille, une ceinture de coquillages tressés cliquette doucement à chacun de ses pas. Ses longs cheveux couleur d'océan, tissés de fils d'argent, flottent librement derrière elle, brillants comme la surface d'une mer paisible. De petites perles de corail ornent ses tempes, et des boucles d’oreilles en forme de vagues pendent légèrement à ses oreilles, captant la lumière douce du crépuscule.
Atahara ne sait pas à quoi s'attendre, une légère appréhension alourdit ses pensées. Le culte de Tohorâ, bien qu’essentiel à sa propre existence, est peu influent à Aramila. Les croyances panthéistes qui prospèrent ici laissent peu de place à la dévotion exclusive envers une seule divinité. Cependant, la missive de l’Archevêque Sylas ne laissait aucune ambiguïté : sa présence est requise pour discuter de l’arrivée d’un nouveau culte, le Kobolisme, et de ses représentants, le "Cincum". Un mouvement qui, de par sa structure panthéiste, pourrait s’imposer dans la mosaïque religieuse d'Aramila.
Alors qu’elle approche des Lagunes, la tritonne murmure à elle-même, comme pour se donner du courage :
« Tohorâ, guide mes pas. Que ta sagesse m'accompagne aujourd'hui, comme elle l’a toujours fait. L'intégration d’un nouveau culte… est-ce une bénédiction ou un test pour Aramila ? Je l’ignore, mais je sais que, dans l’harmonie des flots, il n’y a pas de place pour la discorde. »
Les Lagunes s'étendent devant elle, d'une beauté presque irréelle. Les eaux cristallines se fondent dans des jardins flottants, où les fleurs aquatiques éclatent de mille couleurs. Ici, des prêtres humains prient, tandis que des tritons émergent de l’eau avec grâce. Le calme du lieu tranche avec l’effervescence intérieure d’Atahara. Elle se sent observée, comme si chaque mouvement ici était une prière silencieuse adressée aux dieux.
Enfin, elle aperçoit l’Archevêque Sylas. Un homme d’âge mûr, aux traits sévères, mais aux yeux perçants, habillé de la toge blanche et doré de sa charge. Il se tient près d’une arche de pierre qui marque l’entrée des jardins sacrés. Loin des jeux de pouvoir, c’est un homme dévoué à Aramila et à ses valeurs.
Atahara s’avance calmement, respectant la solennité du lieu. Ses doigts effleurent sa ceinture de coquillages tandis qu’elle porte une main à sa bouche, saluant l’Archevêque d’un geste respectueux emprunté aux anciens rites des Tritons, une coutume partagée par les autochtones.
Elle sent que l'instant est grave, que ce geste simple marque le début de discussions qui façonneront peut-être l’avenir spirituel de sa nation.
« Archevêque Sylas, c’est un honneur d’être convoquée ici pour une occasion aussi importante. »
La prêtresse porte une robe d'écailles perlées, une tenue traditionnelle inspirée des rites anciens de sa tribu tritonique. La robe épouse ses formes tout en laissant ses bras nus, couverts uniquement de motifs tribaux délicatement tracés à l'encre bleutée. Autour de sa taille, une ceinture de coquillages tressés cliquette doucement à chacun de ses pas. Ses longs cheveux couleur d'océan, tissés de fils d'argent, flottent librement derrière elle, brillants comme la surface d'une mer paisible. De petites perles de corail ornent ses tempes, et des boucles d’oreilles en forme de vagues pendent légèrement à ses oreilles, captant la lumière douce du crépuscule.
Atahara ne sait pas à quoi s'attendre, une légère appréhension alourdit ses pensées. Le culte de Tohorâ, bien qu’essentiel à sa propre existence, est peu influent à Aramila. Les croyances panthéistes qui prospèrent ici laissent peu de place à la dévotion exclusive envers une seule divinité. Cependant, la missive de l’Archevêque Sylas ne laissait aucune ambiguïté : sa présence est requise pour discuter de l’arrivée d’un nouveau culte, le Kobolisme, et de ses représentants, le "Cincum". Un mouvement qui, de par sa structure panthéiste, pourrait s’imposer dans la mosaïque religieuse d'Aramila.
Alors qu’elle approche des Lagunes, la tritonne murmure à elle-même, comme pour se donner du courage :
« Tohorâ, guide mes pas. Que ta sagesse m'accompagne aujourd'hui, comme elle l’a toujours fait. L'intégration d’un nouveau culte… est-ce une bénédiction ou un test pour Aramila ? Je l’ignore, mais je sais que, dans l’harmonie des flots, il n’y a pas de place pour la discorde. »
Les Lagunes s'étendent devant elle, d'une beauté presque irréelle. Les eaux cristallines se fondent dans des jardins flottants, où les fleurs aquatiques éclatent de mille couleurs. Ici, des prêtres humains prient, tandis que des tritons émergent de l’eau avec grâce. Le calme du lieu tranche avec l’effervescence intérieure d’Atahara. Elle se sent observée, comme si chaque mouvement ici était une prière silencieuse adressée aux dieux.
Enfin, elle aperçoit l’Archevêque Sylas. Un homme d’âge mûr, aux traits sévères, mais aux yeux perçants, habillé de la toge blanche et doré de sa charge. Il se tient près d’une arche de pierre qui marque l’entrée des jardins sacrés. Loin des jeux de pouvoir, c’est un homme dévoué à Aramila et à ses valeurs.
Atahara s’avance calmement, respectant la solennité du lieu. Ses doigts effleurent sa ceinture de coquillages tandis qu’elle porte une main à sa bouche, saluant l’Archevêque d’un geste respectueux emprunté aux anciens rites des Tritons, une coutume partagée par les autochtones.
Elle sent que l'instant est grave, que ce geste simple marque le début de discussions qui façonneront peut-être l’avenir spirituel de sa nation.
« Archevêque Sylas, c’est un honneur d’être convoquée ici pour une occasion aussi importante. »
Mer 9 Oct - 21:48
Mascaramilade
Atahara — Sylas Edralden
Et comme si les Douze eurent exaucé quelque prière fugace, quelque psaume susurré par l’archevêque d’Aramila, la voici, Atahara, prêtresse de Tohôra, forte d’une présence salvatrice qui, de par son apparition, aida instantanément le patriarche à détendre les traits de son visage. Il accorda un sourire fatigué, esquissant une courbure de l’échine pour signifier son respect.
« Prêtresse Atahara, merci d’avoir répondu présent à mon appel… »
Il se redressa pour balayer l’assistance du regard. Son attention se porta sur un groupe aux apparats distingués, qui naviguait parmi les convives sans nécessairement s’attirer quelque sympathie distinguée. Sylas étouffa un soupir, continuant de s’adresser à son hôte en ces termes.
« Il y a fort à parier qu’il s’agisse des membres du Cincum céans. Et, sans surprise, on leur fait comprendre que leur présence est difficilement souhaitée… Venez avec moi. »
L’archevêque se mut en direction de la foule, le pas lent et solennel et le menton relevé. Au fond de lui, il sentait poindre cette flamme, cette douleur causée par une propension à incinérer tout fauteur de trouble qui se mettrait en travers de sa route. Douleur elle-même domptée par une volonté de maintenir l’ordre et faire valoir l’art de la diplomatie aramilane en ces lieux.
« Il est naturel de ressentir de la peur lorsqu’un étranger souhaite élire domicile chez nous. Vous à mes côtés, nous leur montrerons que tous les cultes, fussent-ils exempts de Malice, ont droit de pratique sur nos terres… »
Il établit un contact visuel avec l’homme qui dirigeait sa cohorte et qui essuyait des regards hostiles. Ce dernier élargit un franc sourire à l’intention de Sylas et d’Atahara ; il ne semblait pas décontenancé le moins du monde par la situation. Et, à distance raisonnable, il prit la parole.
« Monseigneur Edralden, acceptez mon humble révérence. Je me nomme Kobarim Barakel, humble émissaire koboliste. La Lueur m’a fait cadeau de cette rencontre et son issue dépend désormais de mon propre chef, mais puisse-t-Il me réserver les meilleurs auspices… »
Kobarim était un homme de taille moyenne et au teint hâlé. En bon Aramilan, il avait la tête parfaite de l’homme du désert. Couvert d’un turban blanc crème, il portait une tenue hautement décorée, semblait assortie aux tenues respectives de Sylas et d’Atahara mais semblait contraster avec sa barbe hirsute qui trahissait ses origines nomades.
Il darda un regard perçant sur la tritonne, sans perdre son sourire, sincère. Il jaugeait la prêtresse comme s’il lisait en elle dans un livre ouvert.
« Vous devez être la prêtresse de Tohora. Acceptez mes hommages ; je savais qu’Aramila était sujette à cohabitation entre humains et tritons, mais je ne m’attendais pas à voir une aussi belle créature. »
Sylas retint un rire amusé. À croire que l’émissaire savait jongler entre sa piété et sa cour.
« Orzad l’omniscient vous bénisse, tous les deux. » ajouta-t-il.
Sylas tourna la momentanément la tête vers la tritone, souriant.
« Merci, Émissaire Bakarel. J’ai humblement demandé assistance à la prêtresse de Tohora pour vous accueillir. Nous prêchons tous les trois des paroisses différentes et il me tarde de trouver un terrain d’entente et de donner au kobolisme la place qu’il mérite en aramila. Notre amie Atahara saurait témoigner, par son expérience seule, qu’elle est en mesure de pratiquer son culte au même titre que le panthéisme. »
Jeu 17 Oct - 10:22
Mascaramilade
Feat Sylas- 1900
Atahara incline légèrement la tête en signe de respect lorsque Sylas l’accueille. Son regard reste serein, bien que l’ombre d’une surprise se reflète dans ses yeux océaniques.
« Archevêque Sylas, je vous remercie de m’avoir fait appeler… Mais je dois avouer que je ne m’attendais guère à être conviée à une telle audience. Le culte de Tohorâ reste si discret à Aramila que je craignais qu’il soit... oublié. » Elle laisse ses mots en suspens, cherchant à comprendre la raison profonde de sa convocation.
Avant que Sylas ne puisse répondre, un groupe s'approche, leurs apparats trahissant leur statut. Les membres du Cincum, devine-t-elle. Ils avancent avec une dignité qui détonne avec les regards méfiants qu'ils reçoivent des convives déjà présents. Elle sent une tension palpable, un poids lourd pesant sur leurs épaules. La prêtresse l’observe avec un mélange de curiosité et de prudence. La position de Sylas à leurs côtés devient alors plus claire : il leur a promis protection, mais cette protection ne leur garantit pas encore d’être acceptés.
Atahara serre légèrement ses doigts autour de sa ceinture de coquillages lorsque Sylas l’invite à le suivre. Son pas est assuré, mais son esprit demeure en éveil.
« Il est naturel de ressentir de la peur lorsqu’un étranger souhaite élire domicile chez nous… » Les mots de Sylas résonnent en elle alors qu’ils avancent côte à côte.
La tritonne hoche lentement la tête, sa voix calme, presque douce. « La peur est une ombre persistante dans le cœur des peuples. Mais comme les vagues qui s'échouent sur une rive, elle ne doit jamais être plus qu'un moment éphémère. Tout étranger, toute nouvelle croyance, doit être accueillie avec respect, tant que ses intentions sont pacifiques. Je vous rejoins, Archevêque. Montrons à ces membres du Cincum qu’Aramila peut être un port sûr, où tous les cultes, exempts de malice, peuvent coexister dans l’harmonie. »
Alors qu’ils approchent du groupe, l'émissaire du Cincum se présente, ses paroles emplies de révérence et d'éloquence. Atahara reste silencieuse un instant, observant l’homme qui se tient devant elle. Il semble sincère, mais elle a appris à ne jamais se fier à la première impression. Dans sa position de prêtresse, les gestes et les mots sont souvent des masques, et elle sait que seule la sagesse de Tohorâ saura lui montrer la véritable nature de cet homme et de son culte.
Lorsque l'émissaire s'adresse à elle avec déférence, la prêtresse incline légèrement la tête, une main effleurant ses perles de corail. « Je vous remercie, émissaire Kobarim Barakel, pour vos paroles aimables et pour votre bénédiction. La cohabitation entre humains et tritons à Aramila n’est pas toujours chose simple, mais elle nous a appris que la patience et la sagesse peuvent ouvrir des chemins là où l'ignorance et la peur dressaient des murs. »
Elle s'arrête un instant, scrutant l’homme devant elle, cherchant à lire dans son regard plus qu’une simple courtoisie.
« Je vous assure, comme je l’ai fait à d’autres avant vous, que je suis ici pour échanger de manière pacifique et sage. Tohorâ enseigne que la discorde naît de l’ignorance. Et je n’ai aucune intention de laisser l’incompréhension mutuelle creuser des fossés entre nos croyances. » Sa voix est empreinte de calme, mais il y a une fermeté sous-jacente qui ne laisse aucun doute sur sa détermination.
« Cependant, la paix ne se gagne que par des efforts partagés. Vous aurez mon respect, ainsi que celui de mes frères et sœurs, si vos actes et vos paroles sont à la hauteur de vos intentions. Je m'attends à la même dévotion que celle que vous attendez de nous. »
Elle conclut avec un sourire courtois, mais ses pensées demeurent méfiantes. Atahara sait que derrière ces échanges polis se dessine une épreuve. Kobarim et ses compagnons portent en eux des ambitions, et elle doit rester vigilante. Le Cincum cherche sa place à Aramila, mais Atahara ignore encore à quel prix.
« Archevêque Sylas, je vous remercie de m’avoir fait appeler… Mais je dois avouer que je ne m’attendais guère à être conviée à une telle audience. Le culte de Tohorâ reste si discret à Aramila que je craignais qu’il soit... oublié. » Elle laisse ses mots en suspens, cherchant à comprendre la raison profonde de sa convocation.
Avant que Sylas ne puisse répondre, un groupe s'approche, leurs apparats trahissant leur statut. Les membres du Cincum, devine-t-elle. Ils avancent avec une dignité qui détonne avec les regards méfiants qu'ils reçoivent des convives déjà présents. Elle sent une tension palpable, un poids lourd pesant sur leurs épaules. La prêtresse l’observe avec un mélange de curiosité et de prudence. La position de Sylas à leurs côtés devient alors plus claire : il leur a promis protection, mais cette protection ne leur garantit pas encore d’être acceptés.
Atahara serre légèrement ses doigts autour de sa ceinture de coquillages lorsque Sylas l’invite à le suivre. Son pas est assuré, mais son esprit demeure en éveil.
« Il est naturel de ressentir de la peur lorsqu’un étranger souhaite élire domicile chez nous… » Les mots de Sylas résonnent en elle alors qu’ils avancent côte à côte.
La tritonne hoche lentement la tête, sa voix calme, presque douce. « La peur est une ombre persistante dans le cœur des peuples. Mais comme les vagues qui s'échouent sur une rive, elle ne doit jamais être plus qu'un moment éphémère. Tout étranger, toute nouvelle croyance, doit être accueillie avec respect, tant que ses intentions sont pacifiques. Je vous rejoins, Archevêque. Montrons à ces membres du Cincum qu’Aramila peut être un port sûr, où tous les cultes, exempts de malice, peuvent coexister dans l’harmonie. »
Alors qu’ils approchent du groupe, l'émissaire du Cincum se présente, ses paroles emplies de révérence et d'éloquence. Atahara reste silencieuse un instant, observant l’homme qui se tient devant elle. Il semble sincère, mais elle a appris à ne jamais se fier à la première impression. Dans sa position de prêtresse, les gestes et les mots sont souvent des masques, et elle sait que seule la sagesse de Tohorâ saura lui montrer la véritable nature de cet homme et de son culte.
Lorsque l'émissaire s'adresse à elle avec déférence, la prêtresse incline légèrement la tête, une main effleurant ses perles de corail. « Je vous remercie, émissaire Kobarim Barakel, pour vos paroles aimables et pour votre bénédiction. La cohabitation entre humains et tritons à Aramila n’est pas toujours chose simple, mais elle nous a appris que la patience et la sagesse peuvent ouvrir des chemins là où l'ignorance et la peur dressaient des murs. »
Elle s'arrête un instant, scrutant l’homme devant elle, cherchant à lire dans son regard plus qu’une simple courtoisie.
« Je vous assure, comme je l’ai fait à d’autres avant vous, que je suis ici pour échanger de manière pacifique et sage. Tohorâ enseigne que la discorde naît de l’ignorance. Et je n’ai aucune intention de laisser l’incompréhension mutuelle creuser des fossés entre nos croyances. » Sa voix est empreinte de calme, mais il y a une fermeté sous-jacente qui ne laisse aucun doute sur sa détermination.
« Cependant, la paix ne se gagne que par des efforts partagés. Vous aurez mon respect, ainsi que celui de mes frères et sœurs, si vos actes et vos paroles sont à la hauteur de vos intentions. Je m'attends à la même dévotion que celle que vous attendez de nous. »
Elle conclut avec un sourire courtois, mais ses pensées demeurent méfiantes. Atahara sait que derrière ces échanges polis se dessine une épreuve. Kobarim et ses compagnons portent en eux des ambitions, et elle doit rester vigilante. Le Cincum cherche sa place à Aramila, mais Atahara ignore encore à quel prix.
Lun 21 Oct - 21:17
Mascaramilade
Atahara — Sylas Edralden
L’émissaire Bakarel étira un sourire affable et plongea son regard dans celui d’Atahara pour avoir toute son attention.
« Votre sollicitude est touchante, prêtresse de Tohora. Qu’à cela ne tienne, les dévots de notre culte apprennent dès leur intronisation à accepter tant le rejet causé par les non-kobolistes que cette irradiante lumière qui éclaire leur foi. Répondre au rejet par le rejet revient à donner raison à celles et ceux qui refusent notre concours ou, pire encore, le condamnent. Mais Orzad l’Omniscient, dans Son enseignement, nous apprend à pardonner l’ignorance et à chasser le Malin. »
Sylas profita d’un moment de silence pour prendre la parole, tournant la tête vers Atahara.
« Le vieil archevêque procédurier et rompu aux us-et-coutumes saurait-il compter sur votre aimable assistance, prêtresse Atahara, pour aider notre confrère ici présent à trouver toutes ses aises ? Il me faut bientôt prononcer mes sentiments sur le pluralisme religieux dont fait l’objet de cette réception. Si vous voulez bien m’excuser… »
L’émissaire esquissa une révérence respectueuse à l’intention de Sylas qui tourna les talons. Ce dernier, essuyant des regards tant empreints de compassion que de défiance, attirait la majorité de l’attention sur lui tant ses parures reflétaient abondamment la lumière du soleil. Il se dirigea en direction d’un autel sur lequel étaient disposés trois fauteuils.
D’un regard déterminé, il parcourut l’assistance, dont les convives les plus proches semblaient déjà attendre l’oraison de l’archevêque, tandis qu’elles intimaient à leurs voisins d’observer un silence en conséquence.
Des prêtres hélèrent parmi le peuple pour réclamer le silence et aider à apaiser le brouhaha, afin que Sylas puisse faire porter sa parole. Comme pour détendre l’atmosphère, il chassa la poisse de son front d’un revers de manche et s’éclaircit la voix, comme pour rappeler à tous, malgré son titre, son humanité.
« Citoyennes et citoyens d’Aramila. Mes frères et sœurs représentants de l’Église orthopraxe. Honorables représentants du culte de Tohora. Excellents confrères et consœurs du Cincum. »
Il joignit ses mains et se redressa pour adopter une attitude plus solennelle, plus sérieuse.
« Nous sommes réunis en ce jour pour discuter de l’accueil du culte du Kobolisme en Aramila. Cette réception se déroulera de la manière suivante : d’abord, j’inviterai les fidèles de l’Église à réciter le quatorzième psaume de l’Ahad. Par la suite, je demanderai à notre excellente consœur, j’ai nommé Atahara, prêtresse de Tohora, à dispenser son acte de foi qui sera suivi de la célébration liturgique de l’émissaire Kobarim Bakarel, qui nous fait honneur de son illustre présence. Nous poursuivrons ensuite sur un échange de questions-réponses, où nous formerons une trinité que chacun pourra interroger dans l’objectif de clarifier toute zone d’ombre qui persistent sur la connaissance de nos cultes respectifs. Et enfin, parce que la religion n’a jamais été l’unique ciment des relations tant humaines qu’inter-raciales, une danse de Nesra’Bek sera proposées à celles et ceux qui veulent réaffirmer leur volonté d’accueillir, comme il se doit, le Cincum et sa volonté de développer son culte parmi nos dunes. »
Il tapa des mains et prit une grande inspiration, avant de psalmodier :
« Louée soit Keladron qui, dans sa grande mansuétude, apprit aux Êtres humains à apprécier l’œuvre des dieux pour la façonner à leur image… »
Et il entonna un chant, suivi des fidèles de l’Église.
Dim 27 Oct - 10:00
Mascaramilade
Feat Sylas- 1900
Les paroles de Kobarim frappent Atahara, leurs nuances perçant le calme qu’elle s’efforce de maintenir. L’ « irradiante lumière », dit-il, cette expression sonne dans son esprit comme une prétention de pureté supérieure. Peut-être est-ce là une simple différence de langage, mais elle sait, dans son cœur, qu’un tel terme peut également traduire une forme de hiérarchie.
Elle garde son visage serein, ne laissant paraître que la moindre inclinaison de ses lèvres. « Je comprends votre intention, émissaire, » répond-elle en pesant ses mots. « Chasser le Malin est une mission importante, tout comme il est primordial de veiller à ce que l’ignorance ne s’installe pas entre nos différentes visions. Dans la foi de Tohorâ, chaque lumière trouve sa voie propre et ne saurait imposer son éclat sur celle d’un autre. La vraie sagesse ne cherche pas à éclipser, mais à guider. »
Ses mots sont empreints de douceur, mais aussi de cette vigilance attentive, ce regard affûté qu’elle accorde aux propos de Kobarim. Elle sait, en son for intérieur, qu’elle devra demeurer prudente dans cette audience. L’échange terminé, Sylas lui adresse quelques mots, la chargeant d’une mission délicate mais nécessaire. La prêtresse acquiesce, inclinant légèrement la tête.
« Je serai honorée de veiller à ce que notre éminent confrère trouve sa place en Aramila, Monseigneur, » dit-elle, un sourire paisible effleurant ses lèvres. « Il me semble qu’un guide est toujours mieux entendu lorsque son discours est soutenu par la bienveillance. » Elle l’observe s’éloigner pour s’adresser à la foule, avant de se tourner pour rejoindre les places assignées.
La prêtresse s’installe en silence, observant le groupe qui se rassemble autour de l’autel improvisé au milieu de la Lagune. Elle sent la nervosité monter parmi les fidèles, certains regards restent froids, d’autres intrigués, mais tous ont en commun cette attitude attentive, un silence solennel qui recouvre les lieux comme une vague douce.
Sylas s’adresse à la foule, et la prêtresse écoute ses mots avec respect. À chaque nom, chaque titre évoqué, elle incline la tête, plaçant respectueusement une main devant sa bouche, salutation simple et sincère inspirée des traditions de sa nation fluviale. Quand il évoque son propre rôle dans cette cérémonie, elle inspire profondément, se préparant à introduire la sagesse de Tohorâ aux cœurs de ses frères et sœurs aramiliens.
Lorsque le quatorzième psaume débute, elle entre en méditation, plongeant son esprit dans les profondeurs tranquilles de la foi de Tohorâ. Elle murmure des prières muettes, invoquant la paix et la sagesse pour guider cette rencontre vers l’harmonie. L’eau autour d’elle semble presque vibrer, une douce résonance, imperceptible pour d’autres, mais qui, pour elle, évoque la présence de sa déesse bien-aimée.
Lorsque vient son tour, Atahara se redresse, s’avance vers la foule et, d’un geste fluide, ouvre les paumes en signe de paix. Son regard se pose sur chaque visage, sa voix claire et apaisante s’élève.
« En ce jour, et en ce lieu, nous sommes réunis pour explorer la lumière qui habite nos cœurs et la sagesse qui guide nos âmes. Que chaque esprit ici présent soit aussi calme que la mer en sommeil, aussi clair que l’eau de la Lagune qui nous entoure. Je vous invite à entrer dans un état méditatif, à laisser vos pensées et vos préoccupations s’écouler comme les vagues, pour que seule la sérénité demeure en chacun de vous. »
Elle marque une pause, laissant ces mots imprégner l’assemblée avant de reprendre.
« Que la Sagesse, fille de Tohorâ, la Grande Baleine, soit notre guide. Elle nous apprend que la paix et la compréhension sont les clés de toute cohabitation. Je vous demande, en ce jour, de porter cette paix dans vos échanges, d’ouvrir votre esprit à la voie de l’autre, car c’est seulement par l’acceptation mutuelle que nous saurons grandir. Que cette journée, et la discussion qui va suivre, soient bénies de cette paix et de cette sagesse. »
La tritonne conclut en inclinant la tête, fermant les yeux un instant pour offrir une ultime prière silencieuse à Tohorâ. Puis, elle s’efface avec grâce, ses gestes empreints de la dignité de son rôle, tandis qu’elle reprend place aux côtés de Sylas et Kobarim, ses pensées déjà tournées vers ce qui suivra.
Elle garde son visage serein, ne laissant paraître que la moindre inclinaison de ses lèvres. « Je comprends votre intention, émissaire, » répond-elle en pesant ses mots. « Chasser le Malin est une mission importante, tout comme il est primordial de veiller à ce que l’ignorance ne s’installe pas entre nos différentes visions. Dans la foi de Tohorâ, chaque lumière trouve sa voie propre et ne saurait imposer son éclat sur celle d’un autre. La vraie sagesse ne cherche pas à éclipser, mais à guider. »
Ses mots sont empreints de douceur, mais aussi de cette vigilance attentive, ce regard affûté qu’elle accorde aux propos de Kobarim. Elle sait, en son for intérieur, qu’elle devra demeurer prudente dans cette audience. L’échange terminé, Sylas lui adresse quelques mots, la chargeant d’une mission délicate mais nécessaire. La prêtresse acquiesce, inclinant légèrement la tête.
« Je serai honorée de veiller à ce que notre éminent confrère trouve sa place en Aramila, Monseigneur, » dit-elle, un sourire paisible effleurant ses lèvres. « Il me semble qu’un guide est toujours mieux entendu lorsque son discours est soutenu par la bienveillance. » Elle l’observe s’éloigner pour s’adresser à la foule, avant de se tourner pour rejoindre les places assignées.
La prêtresse s’installe en silence, observant le groupe qui se rassemble autour de l’autel improvisé au milieu de la Lagune. Elle sent la nervosité monter parmi les fidèles, certains regards restent froids, d’autres intrigués, mais tous ont en commun cette attitude attentive, un silence solennel qui recouvre les lieux comme une vague douce.
Sylas s’adresse à la foule, et la prêtresse écoute ses mots avec respect. À chaque nom, chaque titre évoqué, elle incline la tête, plaçant respectueusement une main devant sa bouche, salutation simple et sincère inspirée des traditions de sa nation fluviale. Quand il évoque son propre rôle dans cette cérémonie, elle inspire profondément, se préparant à introduire la sagesse de Tohorâ aux cœurs de ses frères et sœurs aramiliens.
Lorsque le quatorzième psaume débute, elle entre en méditation, plongeant son esprit dans les profondeurs tranquilles de la foi de Tohorâ. Elle murmure des prières muettes, invoquant la paix et la sagesse pour guider cette rencontre vers l’harmonie. L’eau autour d’elle semble presque vibrer, une douce résonance, imperceptible pour d’autres, mais qui, pour elle, évoque la présence de sa déesse bien-aimée.
Lorsque vient son tour, Atahara se redresse, s’avance vers la foule et, d’un geste fluide, ouvre les paumes en signe de paix. Son regard se pose sur chaque visage, sa voix claire et apaisante s’élève.
« En ce jour, et en ce lieu, nous sommes réunis pour explorer la lumière qui habite nos cœurs et la sagesse qui guide nos âmes. Que chaque esprit ici présent soit aussi calme que la mer en sommeil, aussi clair que l’eau de la Lagune qui nous entoure. Je vous invite à entrer dans un état méditatif, à laisser vos pensées et vos préoccupations s’écouler comme les vagues, pour que seule la sérénité demeure en chacun de vous. »
Elle marque une pause, laissant ces mots imprégner l’assemblée avant de reprendre.
« Que la Sagesse, fille de Tohorâ, la Grande Baleine, soit notre guide. Elle nous apprend que la paix et la compréhension sont les clés de toute cohabitation. Je vous demande, en ce jour, de porter cette paix dans vos échanges, d’ouvrir votre esprit à la voie de l’autre, car c’est seulement par l’acceptation mutuelle que nous saurons grandir. Que cette journée, et la discussion qui va suivre, soient bénies de cette paix et de cette sagesse. »
La tritonne conclut en inclinant la tête, fermant les yeux un instant pour offrir une ultime prière silencieuse à Tohorâ. Puis, elle s’efface avec grâce, ses gestes empreints de la dignité de son rôle, tandis qu’elle reprend place aux côtés de Sylas et Kobarim, ses pensées déjà tournées vers ce qui suivra.
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