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Minou traqué [PV Nymera]

Minou traqué [PV Nymera] Brandw10
Dim 22 Sep - 2:03
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


La forêt près du lac est sans aucun doute froide pour Anou mais Anou est aussi au calme. L’environnement dur aurait sans doute découragé plus d’un, mais l’existence m’a donné un parcours semé d’embuche dès le départ alors pour Anou, ce n’était pas le pire. La faim était un compagnon habituel, surtout avec mes difformités, notamment cette patte inutile qui rendait la chasse ardue plus que pour quiconque. Mais Anou avait appris de mémé les plantes qui coupent la faim, mais en cette période où la terre se recouvre d’un voile blanc, hélas, aucune ne poussait. Le mieux était donc de creuser pour sortir des racines et de boire beaucoup d’eau. Parfum, un imprudent rongeur était plus maladroit que ceux que ma difformité m’avait procurés, mais cela restait tout de même bien maigre. Dormir dans le froid au point de parfois en trembler, rouler en boule n’était pas non plus des plus évident, mais le temps glacé était aussi un gardien de mon existence… Parfois, Anou attrapait quelque chose puis les corbeaux volaient ce quelque chose à Anou sans trop d’effort avec leur bec acéré. Pour être tranquille, je me réfugiais souvent dans des buissons épineux.

En effet, leur épine décourageait des prédateurs plus gros et cela valait la peine des griffures et épines incrustée dans mon pelage. Mais il me prenait aussi de me cacher a l’abrie d’un tronc renversé ou entre les racines des arbres quand les créatures qui vadrouillais étaient bien trop dangereuse pour ne pas s’en méfier excessivement. Se faire le plus petit possible était alors la meilleure stratégie, ma fourrure argenté et blanche malgré qu’il ne me donne souvent pas assez chaud, était assez efficace pour le camouflage. La nuit était presque plus simple à vivre, m’épargnant au moins toute la faune diurne, les chances d’attraper quelque chose augmentaient un peu également. Même si pour Anou par rapport à d’autre félin, ce n’était pas non plus exceptionnel. Pendant une de ces périodes, la fatigue prit en traitre Anou, me rendant un peu moins vigilant, assez pour trébucher et rouler dans une petite pente jusqu’à une grosse flaque de boue ayant les odeurs des latrines locales des bêtes vivant ici. Était-ce la farce d’un dieu ou une malchance pour me prévenir d’un risque bien plus grand derrière ? Cela donna juste un air blasé à Anou et ceux malgré ma forme actuelle.



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Lun 23 Sep - 0:00

Minou traqué

ft. Anoula



On se pèle les miches, dis donc. Soupir. Je souffle dans mes mains, les frottent, essayant en vain de leur rendre un peu de chaleur. Le froid, vicieux, sournois, se faufile partout : dans mes manches, mon cou et n’importe quelle petite interstice qui lui paraît alléchante. Anesthésiée à sa morsure, je me contente d’un grognement agacé. Le feu, quant à lui, se laisse mourir, crépitant de temps à autre dans sa longue agonie. Je le regarde, dépitée, puis me relève toute endoloris et bougonne.

Je déteste l’hiver.

Toute la forêt perd de son superbe. Elle s’endort, tourne au ralenti. Elle se terre dans un silence glacée avec la mort à l’orée du bois. «  Elle récupère des forces pour un printemps meilleur » dixit Null. Cette phrase résonne et s’accroche au mur de ma caboche, rengaine agaçante. Mais quel type de force peut bien provenir d’une faune qui ne vit plus, d’une flore qui étouffe et d’une rivière qui ne court plus ? Le vivant fourmille, vibre, tressaille, frétille. C’est là qu’il resplendit. Maussade, l’idée même que je sois née dans la seule saison dont personne ne veut, me serre le cœur. Plus qu'à attendre. Alors, j'attends. Et je hais ça. Cette immobilité. Je sens qu’elle me tue lentement, qu’elle m’étouffe comme un feu mourant ou une braise qui ne veut plus repartir.

Qu’est-ce que je fous ici, déjà ?

Ah oui, Opale…


J’avais quitté Aramila, me pensant de taille face à la Nature et avec Opale en ligne de mire. Résultat :  un détour forcé. Je me suis lovée dans un bois qui avoisine un village du nom de Doucerive. La présence du Lac Mesnon aux alentours a achevé de me convaincre que l’endroit était adéquat.

Pour passer l’hiver donc, j’ai préparé un campement qui s’est enjolivé au fil du temps. Un petit abri de branchage colmater avec du lierres. Je l’ai isolé du mieux que j’ai pu avec une couche épaisse de fougères, de feuilles mortes et de mousse. Pour Pincher, j’ai construit une cachette. Elle est rapidement entré dans son rituel annuel : sa brumation. Au moins, elle ne sentira pas cette hiver passé. Moi, je m'occupe en suivant les empreintes laissées dans la neige, comme des joyaux pour mes yeux vifs.

Pas à pas, tête la première et la détermination en dernier, je passe la tête hors de ma hutte. Je m’étire. Craque mes articulations. Bâille. Le soleil me salue au loin. Faiblement. Comme un peu malade et couvant une angine, ne crachant que quelques rayons entre deux nuages coincés dans sa gorge. J’ajoute avec flegme le bois sec et friable. Snif. Je creuse la motte de neige aux abords de l’abri. Les restes de viandes finement taillées sont intactes, rigides sous mes doigts. La chaleur du feu rend la chair lentement à nouveau tendre sous mes canines. Il y en a assez pour ce soir et, si je ne cède pas aux pulsions nocturnes, demain matin aussi.

De toute façon, la procrastination étant mère de sûreté (et puis, il caille, alors flemme), je m’éloigne du campement, ronchonnant, mâchouillant les derniers morceaux. Aventure et liberté, mon œil… Si j’étais un dragon, je carboniserais d’un souffle tout ce blanc… Je soupire et balaie mes pensées amères, dans l’idée de passer une journée tranquille et sans histoire. Et peut-être attraper un moineau, au passage…

Bondissant de branches en branches, je m’arrête subitement en entendant un roulé-boulé. Je fronce les sourcils. Un petit casse-croûte ? Un sourire étire mes lèvres. Ah, voilà de quoi me réchauffer un peu. Je sautille jusqu’à surplomber une petite cuvette. Une longue traînée strie la pente. Au pied de celle-ci : une petite boule brune. Un lapin ? Non… trop gros pour ça. Je voltige au-dessus du petit animal. Je saute sur une branche plus basse pour mieux observer la scène, perchée en hauteur. La petite chose semble s’être étalée après sa roulade. Proie facile. Mais en plissant les yeux, mon sourire s’efface. Je grimace légèrement. « C’est quoi ça… » Je murmure pour moi-même, mi-dégoûtée, mi-perplexe. Ce n’est pas qu’un simple lapin. C’est une créature, visiblement recouverte de… merde. Un parfum des plus exquis flotte dans l’air. Génial. Mon estomac se noue, et clairement, l’appétit disparaît. Pas question d’y goûter.

Je descends au pied de la petite bête, assez vite pour lui couper le passage aisément, même si je suppose qu’elle pourrait se faufiler entre mes jambes si elles le voulaient à tout prix. Je m’accroupis, mes coudes sur les genoux. Un peu comme les enfants devant une fourmilière. Ah, c’est un chat. Pas bien gras en plus de ça. Et avec une patte en moins. Des petites cicatrices dessinent sur son pelage des sillons gravés. Un survivant visiblement. Pas sûr que cette petite chose ne tienne l’hiver… Peut-être mieux valait lui éviter des souffrances inutiles. D’un regard fixe et imperturbable, j’observais la créature sans mot dire. Allons voir… Je souris. Va-t-elle fuir ? Ou tenter de m'attaquer ?

Tout ce que je sais c’est que je m’ennuie et qu’au jeu du chat et de la souris, je ne fais pas souvent la souris.


HRP:
Lun 23 Sep - 15:40
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


Anou sursaute, une peau beige uniforme, des yeux dorés et un sourire effrayant. La fille accroupie devant moi me regarde comme un loup regarde un lapin. Ne pas faire de mouvement brusque, ne pas faire…. Je m’extirpe de là, pas loin, dégoulinant des latrines locales, je me secoue, envoyant des morceaux puants voltiger un peu partout. Je recule, un peu plus loin, doucement puis je fais un demi-tour, à moitié figé, le poil hérissé, les oreilles en arrière, les yeux ne lâchant pas la dame qui est sortie de nulle part, tel un fantôme. Je me carapate simplement, même avec sur trois pattes, je peux courir sous cette forme, cela est dû notamment à la position de ma patte manquante. En effet, mon moignon étant à l’arrière, c’est bien plus simple que si c’était à l’avant sous cette forme bien que sous l’autre, ça me handicape fortement, car je ne peux pas courir. Je trébuche plusieurs fois, je reste quand même moins rapide et bien plus maladroit. Le sang circulant à toute vitesse à cause de la peur du fantôme, dame faim se tait un peu.

En vérité, je ne cours ainsi pas très longtemps, repérant le premier buisson épineux disponible, je fais un plongeon dedans. Il y a peu de chance que j’ai réussi à semer les grandes jambes, mais il sera certainement plus difficile de m’atteindre si elle a de mauvaise intention. En même temps, apparaitre comme ça devant moi, elle devait bien avoir une idée derrière la tête, ce n’est pas possible autrement. Quelques poils, bien odorants, sur les épines, c’est un peu douloureux, certaines appuient contre ma peau en ce moment même. Mais cela s’est toujours avéré être une stratégie efficace, c’est toujours mieux que de finir dans la panse de gros monstre donc ça devrait aussi éloigner les personnes avec un comportement étrange. Cela dit, si c’est vraiment un fantôme, cela ne l’arrêtera pas non plus hélas. Mais si c’est vraiment un esprit au moins, les esprits, ça ne peut pas faire de mal au petit chat, il me semble. Anou n’est pas rassuré malgré tout, mais Anou n’a pas de meilleure idée.

Hrp:



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Lun 30 Sep - 16:47

Minou traqué

ft. Anoula



Ouh, j’ai énervé la bébête. Le voilà qui se hérisse, me crache dessus, tout en balançant une gerbe de déjections. Génial. Je recule d’un pas, une moue de dégoût se formant sur mon visage. « Super, exactement ce dont j'avais besoin. » Je retiens une salve d’insultes. Bon, d’accord, c’est de ma faute, je lui ai sûrement foutu la frousse de sa vie.

Je l’observe zigzaguer entre mes jambes, dégoulinant toujours des latrines locales. Soupir. Je passe une main dans mes cheveux, maintenant tâchés par l’offrande peu gracieuse du chat. Ça m’apprendra. Préférant éviter de voler et l’effrayer encore plus, je suis ses traces péniblement, avec mes frêles jambes et ma démarche fignolée à l’opium. Les traces s’arrêtent et se jettent dans… Un buisson ? Je m’approche et remarque une tache grisâtre qui tente de se camoufler.  Le chat grelottant et cabossé se dandine sous les épines. Parfait. Tout ce dont j’avais besoin. Je m’assois en tailleur. Ma tête dodeline de gauche à droite et je repense à son pelage scarifié. Ceci explique cela… Bon, voilà une enquête rondement menée. « T’aurais pu choisir un meilleur endroit, quand même... », je murmure, pour moi-même. Il se fera sûrement manger par quelque chose de toute manière… Je me relève, non sans difficulté, mes muscles encore ankylosés par ce froid mordant. Je me convaincs que mon intérêt s’est détaché et je décolle.

Je veux dire, c’est déjà un miracle qu’il est survécu jusque-là…

Pis il m’a foutu de la merde partout, hein !

Il a sûrement des puces…


Soupir.

J’aimerais pouvoir ignorer cette petite chose, mais impossible. Je m’arrête à quelques mètres du sol et retourne en face de sa prison crochue. Je prends quelques instants pour m’excuser. Selon Nym, les animaux ne comprennent pas, mais ils ressentent. Elle a aussi toujours dit que j’avais une voix de coton. Tout ce que je constate, c’est que hausser le ton est une épreuve et sermonner des gamins : un calvaire. Je ne vous parle pas de se faire respecter dans une guilde débordante d’homme… Enfin bref, j’adopte le ton le plus calme possible et lui annonce :

« Désolé, je pensais que tu étais un p’tit lapin malchanceux. C’pas ma faute si j’fais peur… Sur ce… »

Je me retourne et scanne mon horizon. Mon regard se pose sur une branche à proximité, assez longue pour tenter une approche sans m’esquinter dans ce foutu buisson. Tous ces mouvements de bas en haut,de haut en bas, s’asseoir et se lever, se lever et s’asseoir, ça m’épuisent. Mais c’est aussi ce qui me permet d’ignorer que je ne sens plus mes lèvres et mon nez qui coule. Je rampe sur les genoux jusqu’à la branche, l’attrape et revient satisfaite. J’introduis la branche dans les interstices, tâchant de faire sortir le minou.  Allez, chaton, j’ai pas que ça à faire. Bon peut-être que si, mais tout de même.

Je sens une légère résistance. Le chat se recroqueville, mais je ne lâche pas. Pas de gestes brusques, pas de quoi le terroriser. Juste des petites poussées pour le guider dehors.

« Pas de panique, je suis peut-être une humaine bizarre, mais je ne mange pas de chats. Enfin… pas encore, je ricane. Aller, me force pas à mettre les clak-clak à l’œuvre s’il te plait. » quémandé-je, allongée, le bras étiré au maximum.

Si la méthode simple, ne fonctionne pas, je vais taillader le buisson à coup de mandibules et choper la bébête d’une poigne aguerrie. Dans ma tête le scénario est ravissant et beaucoup moins psychopathe.


Mar 1 Oct - 2:05
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


J’étais partie à l’opposé de la fille flippante, après tout, on ne passe pas entre les jambes d’un truc qui fait peur. Le fait que Anou l’est aspergé et mis littéralement, dans la merde, n’était pas vraiment voulue, Anou s’était surtout secouée pour être moi-même moins dégoulinante. Et je ne restai pas non plus pour entendre les commentaires spécialistes quand a la qualité des latrines de la faune locale. Ainsi, ma cachette fut un buisson épineux qui toutefois, si cela décourage rapace et autre prédateur, ce n’est visiblement pas le cas pour les fantômes. Elle se pose en effet devant ma cachette épineuse, m’ayant visiblement repéré parmi les ronces. Anou espérait vraiment que la fille allait enfin lui lâcher la grappe, mais sa tête penchant d’un côté puis de l’autre semblait plutôt se demander à quelle sauce il serait bon de manger Anou. Un léger murmure à travers ma cachette piquante me parvient à peine.
« - T’aurais pu choisir un meilleur endroit, quand même... »
Anou est certaine que non, mais Anou note aussi que le fantôme parle. Je feule, crache, va-t’en ! Loin de moi de préférence, mon regard ne laisse aucun doute sur ces profondes pensées. Enfin, elle se relève et s’envole… C’est vraiment un fantôme, ça vole comme un fantôme, ça apparait comme un spectre. Bon, après, je pensais que les morts flottaient, je ne savais pas qu’ils avaient des ailes, mais quelque part c’est logique, un oiseau sans aile s’écrase lamentablement sur la terre ferme. C’est bon, elle est partie, Anou peut sortir ? Anou sort sa tête de l’antre sécurisé, laissant de nouvelles mottes de poils gris et blanc sur les épines. Je scrute à droite, à gauche, en bas… en haut… alerte rouge, timbrée en approche ! Anou répète, timbrée de retour. Je rentre vite fait ma tête dans l’abri de fortune, si vite que je tombe quasiment sur les fesses, évitant de peu une épine qui aurait été très mal placé. Un ton calme, comme si cela pouvait faire oublier la nouvelle frousse qu’elle venait à peine de provoquer.
« - Désolé, je pensais que tu étais un p’tit lapin malchanceux. C’pas ma faute si j’fais peur… Sur ce… »
Ce n’est pas de ma faute si j’ai de grande dent dit le loup à l’agneau, espérant que le cotonneux se jetterait ainsi dans l’assiette déjà remplie de bave du prédateur. Anou leva l’arcade sourcilière, les yeux mi-clos, je n’étais absolument pas convaincu et puis croire un fantôme serait étrange bien que mon altitude doit trahir que je comprends les paroles de l’autre. Elle va prendre une branche.

Anou est presque davantage consternée qu’apeurer devant ce fantôme qui essaye de me déloger à l’aide de ce nouvel instrument. Les fantômes n’ont rien de mieux à faire ? Devant l’insistance, ce ne sont plus des feulements, mais de long grognement que peut aurait pu deviner si sonore avec un si petit corps. Lâche-moi la grappe. Anou doit trouver un nouveau plan surtout au vu des paroles peut rassurant dont j’ai droit, qui me font stopper net tout grognement, surement trop provocateur vu le prédateur confirmé en cet instant.
« - Pas de panique, je suis peut-être une humaine bizarre, mais je ne mange pas de chats. Enfin… pas encore, Aller, me force pas à mettre les clak-clak à l’œuvre s’il te plait. »
Anou soupire, mais Anou a enfin une idée. Il y a des prédateurs qui n’aiment pas quand ça pue, car ça traduit quelque chose qu’il ne serait pas bon de manger et les humains font souvent partie de cette catégorie. Même Anou se fit beaucoup a l’odeur bien qu’un chat n’est pas un chien. Hors de question de retourner dans les toilettes de ces bois cela dit, mais Anou connait une autre chose qui pue… Une vase bien fermentée d’une mare, mais cela va demander de sortir et de trouver une mare… Autant d’incertitude, mais Anou n’a pas d’autre plan face à la fille qui s’impatiente. Je sors d’un coup du côté opposé à la fille, j’en aurais dépensé de l’énergie aujourd’hui…. Trouver une mare, trouver une mare…. Où sont les mares quand on a besoin d’elles ?



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Dernière édition par Anoula le Mar 8 Oct - 23:43, édité 1 fois
Mar 8 Oct - 23:21

Minou traqué

ft. Anoula




Le chat a cet étrange air savant. Et bavard, dis donc ! Disons que venant d’un lion de quatre-vingts kilos, j’aurais peut-être reculé ; seulement mon esprit est en mode automatique depuis un moment. Ce moment où on agit sans vraiment savoir pourquoi, mais on est déjà parti, alors autant continuer…  Quitte à laisser tomber, autant le faire après trois heures de plus, non ? Je ne peux pas juste m’envoler comme ça. J'ai le temps de faire l’aller-...

Puis, paf ! Une boule noire apparaît dans mon champ de vision. Réflexes activés. Je me sens partir alors même que mon esprit reste en suspens. Je me propulse d’un vrombissement au-dessus du buisson et plonge sur ma proie le petit dragon. La neige crisse. Lui aussi. «  Eh, calme, petit dragon ! ». Je me doute bien que c’est inutile, mais je gagne du temps pour raffermir ma poigne et mes appuis. C’est un sentiment étrange. Je ne me suis pas vraiment attendu à réussir.  C’est rigolo de faire peur à un lapin, de traquer un petit chat. Mais le petit chat n’a pas aimé. Alors ça m’a conforté dans mon esprit de contradictions. Répondre au lieu de se taire. Rire au lieu de pleurer. Et poursuivre au lieu de laisser tomber. Oui, ça sonne juste.

La petite créature noire feule encore, protestant contre cette capture inattendue. C’est mignon. Je souris faiblement, mes pensées vagabondent vers Null et ses éternels conseils. Elle aurait sûrement trouvé une façon bien plus diplomatique de gérer cette situation.

En levant le menton, les arbres, géants de sèves nous épient, souverains des lieux. Ils sont bien moins haut qu’à Doulek. Les rameaux se dispersent à une dizaine de mètres. Plus bas, une autre image. J’essaie de conserver mon dégoût scellé sous mes traits. Ma prise est ferme, mais je me retiens de la traiter comme une carcasse. J’espère juste que le chat n’a pas mal. Mais avec toutes ses anciennes et nouvelles cicatrices… Je reste quelques instants là, le sentant gigoter. Badaud. Moi non plus je ne sais pas ce que j’attends. J’avais pas de plan, juste une impulsion. Et l’ennui, aussi. Concentre-toi sur le présent, Nym, oublie le reste. Un soupir m’échappe. Bon, autant en profiter pour retourner au camp, ça me donnera le temps de réfléchir.

Je prends une grande inspiration, mes ailes battant doucement dans le silence. D’accord, je vais le badigeonner de baume quand je serai rentrée. Si je ne le perds pas avant… Et puis, si je pouvais le jeter dans une casserole d’eau chaude avant… Pour le laver, bien sûr. Mais ça, c’était une autre affaire.

Je décolle doucement, le chat dans mes bras, ignorant les coups de griffes et ses véhémences et prends la direction du camp. Si la plupart des bébêtes ne se tiennent pas tranquilles près du sol, un numéro de voltige à dix mètres du sol… ça calme les ardeurs. Je zigzague à travers les arbres. Pourquoi je fais ça ? C’est juste un chat. Null aurait sûrement des choses à dire sur mon sens des priorités, mais j’ai jamais vraiment été douée pour réfléchir aux conséquences.

Au bout de plusieurs minutes, les contours de mon campement apparaissent. Soulagement. Pas de colonne de flamme attendant mon retour. Je me pose autour de mon feu, surprotégé. J’avais pris mes précautions avant mon départ. Maintenant que j’ai les mains pleines et les muscles ankylosés. Que les Douze soient bénis, le feu est là, faiblard, mais prêt à repartir.

Je replace le chat au sol, d’une main et de l’autre,  j’attrape une de mes besaces et la vide négligemment au sol. Hop ! Un chat de balancé dans le sac et double fermetures enclenchées. Beau travail, Nym ! Je place la besace sur mon épaule et me remets à déterrer mes provisions. je les réchauffe gentiment au-dessus du feu. Les fioles traînent partout. Tant pis, je range rien. Celles qui m'intéressent ont un signe gravé sur le bouchon que je repère instantanément. Elles aussi sont froides. Je vais devoir réchauffer mes mains avant de l’appliquer. Je pousse un long soupir.

J’attrape quelques tranches de viandes fraîches, des torchons propres, pose le sac dans ma hutte et ouvre délicatement la fermeture en bloquant l’entrée de mon corps. La tension s’agglutine. Tout est parfait.

« Allez sors de ta cachette petit démon ! »



Mer 9 Oct - 0:15
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon

Anou n’a pas le temps d’aller bien loin, rien d’étonnant au vu de ma vitesse et cela, même sans la comparer n’a celle du fantôme. Une main bien ferme me saisit avec la délicatesse d’un loup essayant de couver un œuf. Cela me fait feuler bien sûr, de douleur déjà, à cause de la manière de faire, Anou étant à moitié écrasé au sol durant quelque seconde avant de décoller haut avec la dame bizarre. Anou est handicapée, mais Anou reste un chat, ainsi, même très haut, Anou a naturellement tendance à compter sur ses capacités félines. Et l’une d’elles est bien de pouvoir se retourner complètement lors d’une chute pour retomber sur le peu de pattes que j’ai. Donc la distance avec la terre ne m’empêche pas de me débattre comme je le pouvais, griffe sortie bien que cela était bien inutile. Mais c’était le mieux à faire, après tout, Anou ne sait pas ce que le truc volant lui réserve, cela relevait presque de l’instinct de survie au final.

Anou fait tout ce que je peux pour enfin qu’on me lâche avec une inutilité presque déconcertante. Je ne vois pas où l’on se dirige pour le coup, je n’y fais plus attention. On peut au moins dire qu’au final, l’odeur déjà présente sur mes poils n’ont pas suffit a la faire renoncer, Anou aurait vraiment du atteindre une chose encore plus puante…. Faute à mes capacités en quelque sorte, bien qu’il n’était pas sûr que cela ait marché plus même si Anou avait réussi. Après un moment, une secousse, me démontrant juste que l’on était plus en vol. Anou n’eut pas le temps de trop réalisé, aussitôt mis dans un sac scellé. La panique prit davantage Anou, m’agitant dans ce piège temporaire, essayant de percer le tissu à coup de crocs, faute de mieux. Mais cela était bien vain pour des petites dents de chats.

Cela sent la nourriture, compte-t-elle vraiment me manger ? Tout cela fatigue Anou, j’ai juste envie de me trouver une nouvelle cachette pour regagner des forces, me reposer donc. Surtout ainsi malmener, le piège s’ouvre de nouveau, je sors précipitamment. Cela semble insensé, mais la chose n’était déjà pas sécurisée, donc sortir ainsi ne comporte pas plus de risque pour Anou qu’y rester. Une tente, l’entrée est bloquée par le fantôme. Je le regarde, non pas par admiration, mais en espérant plutôt trouver une faille par lequel me faufiler, mais rien. Alors Anou recule le plus loin possible de la dame jusqu’à ce que j’aie mon arrière-train collé au pan de la tente, ayant mis le plus de distance possible entre moi et la source du danger. Quelque regard au tissu de l’abri, espérant repérer un endroit plus fin ou des coups de griffes suffirais pour y faire un trou pour s’enfuir.



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Ven 18 Oct - 13:39

Minou traqué

ft. Anoula




Je soupire en m'affaissant, fixant la petite bête qui s'éloigne comme s’il espérait que je me transforme en quelque chose d’encore plus terrifiant. Bon, j’admets que ce n'était pas mon approche la plus délicate...

Ses petits yeux brillants guette chaque recoin, calculant sans doute tous les angles pour trouver une fuite. Un sourire amusé me fend les lèvres, bien que je sois fatiguée de toute cette situation. Il m’a malmené assez sur tout le trajet, qu’il ne pense pas s’en tirer à si bon compte. Je toussote et renifle. La lumière est trop faible pour que je voie clairement ses mouvements, mais je l’entends parfaitement, surtout quand il crise.

«  Ah… qu’est-ce que tu pensais exactement en te débattant comme un beau diable là-haut, hm ? Que tu allais me faire lâcher prise avec tes petites griffes et tes morsures dignes d’un chaton en colère ? » Je secoue la tête, plus pour moi-même que pour lui. Après tout, c’est moi qui parle à un chat, là, pas vrai ?

Je ne bouge pas d’un poil, toujours plantée devant l’entrée de la tente, les bras solidement croisés. Il n’a pas beaucoup d’options, et soyons honnêtes, je ne vais certainement pas le laisser s’en tirer aussi facilement après tout ce que j’ai traversé pour l’attraper. Je ne suis pas stupide, je sais que s’il trouve une ouverture, il n’hésitera pas une seconde avant de s'échapper. J'ai un peu l'impression de jouer à un jeu de stratégie avec une créature qui ne fait pas vraiment partie de la même catégorie. Mais qui sait ? Il a peut-être une idée de génie en réserve, celle que je n’ai pas encore vue venir.  Je l’observe un instant, il est là, tout recroquevillé, encore sur la défensive.

«  Oh ça y est je suis pas un monstre », je marmonne.  

Un petit silence s'installe. Je me décale et m’assois en tailleur.

La petite bête n’a pas l’air convaincu.  Penchant la tête sur le côté, j’attrape une lanière fraîche et la jette dans la direction où je crois le chaton être. J’aimerais bien pouvoir le toucher, même cinq secondes pour le nettoyer et le panser un peu. Peut-être que ce n’était pas à son goût… ? Qu’est-ce que ça aime manger un chat ? Difficile d’avoir du poisson en fin d’hiver et en pleine forêt. J’observe la petite chose vrombir. Bâillement. Mieux vaut ne pas se laisser envahir par la fatigue. Je dépose délicatement un second morceau.



Sam 19 Oct - 1:42
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon

Le fantôme me parla bien qu’Anou n’était certaine de rien. Après tout, je dois être perçu comme un simple chat, la plupart des gens ne discutent pas avec les simples chats. Mais la dame doit être une exception ou bien être atteinte de folie, cela ne change rien au danger qu’elle représente, cela dit.
« - Ah… qu’est-ce que tu pensais exactement en te débattant comme un beau diable là-haut, hm ? Que tu allais me faire lâcher prise avec tes petites griffes et tes morsures dignes d’un chaton en colère ? »
Est-ce tout ce qui peut sortir de sa bouche ? Sans doute à cause de ma forme actuelle, je ne paye pas de mine, mais au moins sous cette dernière on ne m’a pas jeté des pierres pour l’instant. Néanmoins, il n’est pas dit que ce prédateur à deux jambes, ailé, ne fasse pas de moi son prochain repas. Plein de bêtes mangent des petits félins comme moi après tout. Aucun de nous deux ne bouge, restant ainsi en statu quo. Des secondes puis des minutes s’enchainent, marquant comme l’inutilité de la chose.
« - Oh ça y est je ne suis pas un monstre »
C’était pourtant purement subjectif, même quand elle me balance un morceau de viande j’hésite. Après tout, une si belle occasion ne se représentera pas de suite, mais rien ne me dit qu’il n’y a pas de chose mortelle dessus. Je prends donc un moment pour le manger, regardant régulièrement en direction du fantôme, grognant toujours, comme si ça pouvait quoi que ce soit à la situation. Cela ne l’a pas dissuadé avant, il y a peu de chance que ça le fasse après.

Puis finalement, une ombre sur les pans de la tente, une petite chose qui se révélera plus tard être un poodie, émettant des petits son mignon, comme pour dire qu’il avait mal. À moins qu’il était juste curieux de ce qui pouvait se passer là, ou encore, malgré sa crainte, la recherche de chaleur en ces temps gelés. Après tout, le temps est rude pour tous, surtout pour les insectes, mais ça Anou est actuellement coincée avec un fantôme bouchant l’entrée pour pouvoir aller voir. Les petits cris se fond plus insistant, sacrée différence avec mes feulements, la créature semble chercher est rentré pour profiter d’un semblant de chaleur. Cela est quelque part quelque peu ironique, l’un veut sortir quand l’autre veut rentrer, mais il ignore sans doute la menace du fantôme, d’où l’insistance. À moins que ça soit, car il semble faire de plus en plus froid à l’extérieur et que le vent semble commencer à se manifester en faisant onduler le tissu de l’habitacle.



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Jeu 24 Oct - 0:04

Minou traqué

ft. Anoula




La fin d’après-midi se traîne et, avec elle, un nuage de misère. Et un petit poodie frileux aussi apparemment. Ca y est, j'ai compris, c’est l'habitacle des rescapés ici. La bestiole, vedette des foyers, plonge à l’intérieur. Une couche garnie de branchages pour isoler de la neige. Des tonnes de couvertures pour lutter contre le froid. Ouais… je comprends qu’on veuille s’y jeter.

Je me délecte du feu qui me lèche le dos, tête en direction du ciel. C’est un océan d’arbres nus. Laiteux. Le soleil prépare sa chute. Sans un cri. Juste un dernier éclat rougeoyant. Chaque soir un peu plus tôt.

Je grogne. Ma soirée regorge de corvées. Désolé p’tit gars. J’attrape un torchon propre et débarbouille la bébête. Sûrement ne se laissera-t-il pas faire, mais je fais de mon mieux. Le remue-méninges fait s’envoler le petit poodie au fond de la tente. Encore là, lui ? Connaît plus la sortie ? La tente n’est pas un château, mais je peux me tenir debout au centre et accroupis partout ailleurs.

Le tissu brunit, j’arrête avec une grimace.

Je contemple le fruit de mon travail. Peu pas faire beaucoup mieux. Crèmes. J'en applique d’abord sur mes mains, puis avant-bras. Moi aussi j’ai eu les répercussions de mes lubies. La crème fond délicatement dans ma peau. C’est pas le petit bisou magique de maman. Ni une douce vague d’apaisement. Mais plutôt un éclair de rappel que vous avez morflés à des endroits dont vous n’aviez même pas conscience. Puis, le picotement s’éteint. La douleur aussi.

J'en badigeonne un autre torchon que je tente de passer sur tout le corps de l'énergumène gris. Il n’aimera probablement pas. Tant pis.

Terminé ! Je lève les yeux vers les morceaux de viande qui pendent encore au-dessus du feu. Saignants, tièdes… Ils sont alléchants. Mon estomac rugit. Après l'effort, le réconfort. Je renifle. Pause. Mon regard se pose sur le chaton. Scrute. Après un haussement d’épaule, je m’éloigne. J’attrape ma brochette improvisée, jette une dernière lanière. Et croque. Et mâche. Du côté du petit truc pleins de rage, j’ai fait de mon mieux. C'est vrai. La nuit approche. Avec elle, prédateurs et vent cinglant. Quitter le petit carré de tranquillité que j’ai trouvé ? Non merci. Les buissons alentour me protègent du vent.  Au moins, s’il refile dans un buisson, ici il n’y aura pas d’épine. Mâchouille.

«  Tu te demandes si c’est le moment ? » je ricane.

Parler à un animal, c’est comme parler solo. Ça fait du bien et ça n’a jamais tué personne. Pour mon esprit griffonné et en roue libre, surtout, ça libère. Je lance au feu ma brochette de fortune. Je glougloute les derniers gorgés de ma gourde au risque qu’elle ne congèle cette nuit. Il va falloir délaisser le matou. Je suppose que s’il est malin. Il suivra l’exemple du Poodie et intégrera que les humains sont un bon peuple à parasiter. Je chope malgré moi une couverture duveteuse. Hop ! près du feu… Bon, c’est pas tout. Mission: prendre ma petite casserole, chauffer de l’eau                                                                                                                   pour me débarbouiller, me changer, sécuriser les braises…


Hrp:
Ven 25 Oct - 0:34
Minou traqué  PV Nymera
début Fanthret 1901 /   lac du mesnon


La bestiole que l’on appelle Poodie rentre finalement dans la maison de toile, se jetant là où c’est probablement le plus chaud. Le fantôme passe finalement à l’action, se munissant d’un torchon avant de se jeter sur moi, me faisant sursauter, toute griffe dehors, le poil complètement hérissé. Ceux qui suit pouvaient laisser de grand doute quant à l’attention des actions, même la bête affilée aux insectes semble paniquée de la situation, ne sachant visiblement plus ou se mettre, rajoutant au chaos environnant. Finalement relâché une fois le tissu de la même couleur que ceux qui me recouvrais plus tôt, je crache et feule tel un tigre alors que je ne suis qu’un chat. Elle sort ensuite un produit, s’en mettant d’abord sur elle-même tel le beurre recouvrant un morceau de pain grillé. Me laissant sur cela le loisir de commencer a simplement attaqué la tente en espérant y faire un trou pour en sortir. De nouveau pris sans ménagement, essuyé avec un tissu imbibé, je vis la douleur en un million de picotements un peu partout, griffant dans le vide par réflexe. Enfin, le fantôme semble avoir faim et pas de moi, me libérant le passage, me jetant une lanière de viande en mangeant elle-même une brochette.

La nuit tombe peu à peu, il était bientôt temps de se trouver une cachette et cela, loin de la dame. Après tout, même en craignant plus gros que moi, je reste un animal nocturne, l’obscurité seule ne m’est pas gênant. Je mange quand même, vite, le morceau de viande, il aurait été bête de laisser de la nourriture, c’est précieux.
« - Tu te demandes si c’est le moment ? »
Ce n’est en réalité, pas si simple. Le fantôme va près du feu… J’attends qu’elle me tourne totalement le dos, ne me regarde plus avant de simplement sortir, filant loin d’ici aussi vite que mes trois pattes et demie le peuvent. Faisant attention au moindre rapace pouvant me prendre pour proie ou les plus gros êtres à éviter. Trouvant enfin un creux dans un arbre immense, a ses pieds et cela derrière un autre buisson a épine, je m’y précipite. Me faufilant entre les ronces, je me mets en boule dans cette excellente cachette bien protégée, malgré le froid…. Toujours mieux que près d’un fantôme fou.



La couleur avec laquelle je parle ici#44D8AE
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