Mer 12 Oct - 12:31
Trouver l'endroit parfait pour installer son labo, lui avait pris quelques semaines. Splash connaissait tout le monde, mais personne ne le connaissait vraiment. Table rase du passé, il troquait fortune contre bon cœur. Installé sur son siège métallique, pas le genre confortable, mais rapport aux galères, ça n'avait rien de comparable. Il se souvenait encore de la douleur dans tout son corps, perclus de fatigue et de douleur, quand il fallait ramer toute la nuit, toute la journée, puis le lendemain rebelotte. Son rythme de vie se calquait sur le rythme du tambour du navire, qui frappait toujours à une vitesse régulière, même si suivre la cadence était difficile, il devait réussir à le faire. Sinon, le fouet claquait dans les oreilles, les matons veillant au grain de jour comme de nuit.
Sur son bureaux, des calculs de chimies, des formules qui n'auraient aucun sens pour vous et moi, le simple quidam moyen, lambda. Sans masque, ni lunettes, à l'abris de son passé, Splash se contentait de peu. Un repas frugal le midi, un peu de grignotage la nuit, mais rien de consistant vraiment, son estomac encore trop peu habitué à manger des grosses quantités, pour le moment.
Cela faisait tout au plus deux semaines qu'il était revenu dans le jiron de la mère patrie. Sous un nom d'emprunt, dissimulé derrière un masque et des lunettes, et par les chemins de traverse, il devait rester incognito. Si son retour s'ébruitait dans les hautes sphères, il risquait sa peau. Mais pourquoi aller ailleurs ? L'herbe n'y était pas toujours plus verte, de plus, ici, il connaissait les pièges à éviter, les gens à ne pas contacter, ou aller se fournir en matière premières sans se ruiner, et dans le plus grand des discrétions. Furtif, on le voyait peu, et quand il sortait il rasait presque les murs. Se faisant tout petit, il n'aspirait qu'à réunir un pécule, suffisant pour ses projets à longs termes ... Oui, ceux que vous ne connaissez pas, et qui sont encore trouble et obscurs, voir même flou, lointain.
Il n'allait pas rester dans son coin, anonyme et sans droits, alors qu'il pouvait se venger. De qui ? C'était ce qu'on se demandait, et qui restera caché jusqu'au moment opportun. Dévoiler toutes ses cartes, c'était pas la politique de la maison. Quelques heures passèrent, tandis qu'il essayait de stabiliser une molécule, en y ajoutant du Myst, fourni en sous main par un gars de sa connaissance. Encore une fois, il avait les bon réseaux, et les bons contacts, l'opportunité ne devait pas lui passer sous le nez.
Infructueux, ses essais lui prirent toute l'après midi. Il avait besoin d'un bol d'air frais, et la nuit qui tombait à pic, était favorable à une ballade nocturne. Les bas fonds n'étant pas toujours accueillants, il ouvrit une brèche dans la réalité, pour ouvrir son monde personnel, sa dimension, son univers. Le craquement caractéristique, semblable à celui de la foudre, se fit bientôt silence totale, quand il ferma le portail. Il passa une simple dague à la ceinture, au cas où quand même. La vie réservait souvent plein de surprise à celui qui croyait que tout allait se passer comme prévu. Il était paré pour l'inévitable, armé contre l'imprévu, et ne négligeait aucun détail.
Il se laissa entraîner par ses propres pas, dans les ruelles sombres, dénuée de charme et puantes, de la basse ville. Automatiquement ou presque, il s'était dirigé vers le débits de boissons alcoolisées du coin, un endroit malfamé et dangereux pour le commun. L'aile de requin, payait pas de mine, une façade défraichie et une enseigne qui clignotait plus qu'elle n'indiquait l'endroit. A l'intérieur, tout était sale, passé, même la population qui la fréquentait ; Criminels, mercenaires, et tutti quanti.
Le plus intéressant se passait au sous sol, des hommes, adultes et consentants (ou presque) se cognaient dessus pour quelques astra, et leur note offerte par la maison. Le sous sol était plus grand que la pièce principale. Le combat était rude, le sang giclait, les plaies s'ouvraient, le public criait le nom de son champion.
Splash n'aimait pas particulièrement cette débauche de violence. Lui, il venait surtout pour observer les spectateurs, en se demandant pourquoi tant d'engouement pour deux vieux types qui se mettait dessus. Leur vies devaient être tristes, ou bien ennuyeuse, pour aimer ça.
Ou p'tet que c'était la nature humaine, la violence faisait parti du lot mais ils n'avaient pas assez de cran pour eux même la pratiquer. Et c'est sur cette pensée, qu'il la vit. Elle semblait attendre quelque chose ou quelqu'un, dans un coin de la pièce. Pas vraiment monstrueuse, ni humaine, un peu des deux. Cela l'intrigua tellement, qu'il se permit de s'installer proche d'elle, l'observant avec des œillades discrètes, ou qui se voulaient discrètes.
Leur regard se croisèrent.
Il prit la parole alors : Dites moi, vous croyez qu'ils vont se rendre compte un jour, que ce match est truqué depuis le départ ? Dit-il, innocemment, sur le ton de la conversation.
Sur son bureaux, des calculs de chimies, des formules qui n'auraient aucun sens pour vous et moi, le simple quidam moyen, lambda. Sans masque, ni lunettes, à l'abris de son passé, Splash se contentait de peu. Un repas frugal le midi, un peu de grignotage la nuit, mais rien de consistant vraiment, son estomac encore trop peu habitué à manger des grosses quantités, pour le moment.
Cela faisait tout au plus deux semaines qu'il était revenu dans le jiron de la mère patrie. Sous un nom d'emprunt, dissimulé derrière un masque et des lunettes, et par les chemins de traverse, il devait rester incognito. Si son retour s'ébruitait dans les hautes sphères, il risquait sa peau. Mais pourquoi aller ailleurs ? L'herbe n'y était pas toujours plus verte, de plus, ici, il connaissait les pièges à éviter, les gens à ne pas contacter, ou aller se fournir en matière premières sans se ruiner, et dans le plus grand des discrétions. Furtif, on le voyait peu, et quand il sortait il rasait presque les murs. Se faisant tout petit, il n'aspirait qu'à réunir un pécule, suffisant pour ses projets à longs termes ... Oui, ceux que vous ne connaissez pas, et qui sont encore trouble et obscurs, voir même flou, lointain.
Il n'allait pas rester dans son coin, anonyme et sans droits, alors qu'il pouvait se venger. De qui ? C'était ce qu'on se demandait, et qui restera caché jusqu'au moment opportun. Dévoiler toutes ses cartes, c'était pas la politique de la maison. Quelques heures passèrent, tandis qu'il essayait de stabiliser une molécule, en y ajoutant du Myst, fourni en sous main par un gars de sa connaissance. Encore une fois, il avait les bon réseaux, et les bons contacts, l'opportunité ne devait pas lui passer sous le nez.
Infructueux, ses essais lui prirent toute l'après midi. Il avait besoin d'un bol d'air frais, et la nuit qui tombait à pic, était favorable à une ballade nocturne. Les bas fonds n'étant pas toujours accueillants, il ouvrit une brèche dans la réalité, pour ouvrir son monde personnel, sa dimension, son univers. Le craquement caractéristique, semblable à celui de la foudre, se fit bientôt silence totale, quand il ferma le portail. Il passa une simple dague à la ceinture, au cas où quand même. La vie réservait souvent plein de surprise à celui qui croyait que tout allait se passer comme prévu. Il était paré pour l'inévitable, armé contre l'imprévu, et ne négligeait aucun détail.
Il se laissa entraîner par ses propres pas, dans les ruelles sombres, dénuée de charme et puantes, de la basse ville. Automatiquement ou presque, il s'était dirigé vers le débits de boissons alcoolisées du coin, un endroit malfamé et dangereux pour le commun. L'aile de requin, payait pas de mine, une façade défraichie et une enseigne qui clignotait plus qu'elle n'indiquait l'endroit. A l'intérieur, tout était sale, passé, même la population qui la fréquentait ; Criminels, mercenaires, et tutti quanti.
Le plus intéressant se passait au sous sol, des hommes, adultes et consentants (ou presque) se cognaient dessus pour quelques astra, et leur note offerte par la maison. Le sous sol était plus grand que la pièce principale. Le combat était rude, le sang giclait, les plaies s'ouvraient, le public criait le nom de son champion.
Splash n'aimait pas particulièrement cette débauche de violence. Lui, il venait surtout pour observer les spectateurs, en se demandant pourquoi tant d'engouement pour deux vieux types qui se mettait dessus. Leur vies devaient être tristes, ou bien ennuyeuse, pour aimer ça.
Ou p'tet que c'était la nature humaine, la violence faisait parti du lot mais ils n'avaient pas assez de cran pour eux même la pratiquer. Et c'est sur cette pensée, qu'il la vit. Elle semblait attendre quelque chose ou quelqu'un, dans un coin de la pièce. Pas vraiment monstrueuse, ni humaine, un peu des deux. Cela l'intrigua tellement, qu'il se permit de s'installer proche d'elle, l'observant avec des œillades discrètes, ou qui se voulaient discrètes.
Leur regard se croisèrent.
Il prit la parole alors : Dites moi, vous croyez qu'ils vont se rendre compte un jour, que ce match est truqué depuis le départ ? Dit-il, innocemment, sur le ton de la conversation.