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Fiche de lieu : Cité d'Ipsen

Fiche de lieu : Cité d'Ipsen Brandw10
Ven 2 Aoû - 23:09

Cité d'Ipsen

Parangon mécanique

Surplombant les terres d'Ox et de Gilra, ce bijou d'archéologie s'élève au centre de reliefs montagneux peinant à atteindre ses plus hautes tours. Majestueuse Ipsen, autrefois creusée et taillée à même la roche, qui forme une ville troglodyte née du quatrième pic. Si ses balbutiements la prédestinaient à devenir la capitale du peuple Nain, elle s'imposa plus tard comme une mégalopole accueillant des représentants de toutes les espèces. Jonction de plusieurs styles architecturaux, l'histoire peint le portrait d’une vaste ville hétérogène et industrielle, autrefois principal centre névralgique de la région et principal lieu d'exportation de la fine marchandise d'Oxenfurt. Voilà deux mille ans que Ipsen est submergée sous la Brume et pourtant on peut encore discerner l’épaisse colonne de fumée crachée par sa gigantesque cheminée. Les livres se souviennent de son centre-ville labyrinthique construit autour d’un cratère fumant ; ses bâtisseurs avaient su voir le potentiel qu’offrait l’activité volcanique pour alimenter la cité en énergie, de ses légendaires hauts fourneaux jusqu’à sa mythique aérogare. 

Prophètes en leur pays, nombre de Golems taillés dans l'or, l’argent ou l'obsidienne vivent ici en communauté. Ni hostiles, ni accueillants, ils démontrent une certaine curiosité à l’encontre des rares visiteurs. Isolationnistes, peuvent toutefois se montrer belliqueux si on s'invite chez eux en leur forçant la main, ce que certains aventuriers ont appris à leurs dépends et comme semble en attester la frontière avec « ceux d’en dessous ». 

Si la haute ville d’Ipsen semble incarner l’ordre, ses profondeurs sont toutefois vouées au chaos, les Automates antiques y creusant toujours plus profond pour récolter davantage de minerai. De nos jours encore, le complexe industriel continue de fonctionner et d'aucun peut y voir un lien avec les nombreuses fissures qui se dessinent dans le paysage urbain, la ville se fragilisant en conséquence des activités souterraines. Dans tous les cas, gare à ceux qui voudront en défier les profondeurs, car c'est le faire « sous le regard inquisiteur de l'Œil ».

Ajouté par Ginny

Les Rois du Monde

Énigmatiques constructions qui tranchent la Brume tels des lames à la finesse inégalée, ces tours, autrefois nommées les Rois du Monde par les Nains, sont leurs chefs d'œuvres bâtis en l’honneur de leurs monarques. Chaque pic représentant une lignée, un nouveau nom, un nouvel étage était de facto ajouté, taillé d’un seul bloc sans que jamais un coup maladroit ne vienne fragiliser les calculs des architectes du passé. L’objectif semblait de pouvoir aller attraper les étoiles et forger au plus près de l’astre solaire.
On raconte qu’à son plus haut sommet, le Roi des Rois, six mois durant, jamais le jour ne se cachait, puis six mois ensuite, jamais ne se montrait. Il faut malheureusement parler de cette merveille au passé : ce sommet a été l’un des premiers à tomber à cause des secousses et de la fragilité du sous-sol de la ville. Pourtant, on devine encore son fantôme, là où se trouve maintenant un abîme volcanique hurlant, le reste des Rois regardant toujours vers son absence, enlacés par la Brume et par le linceul blanc qui les compose. Le soleil se reflétant de mille feux sur ces tours endeuillées, les étoiles les étreignant comme des sœurs aux heures obscures.

Ajouté par Arno

L'Aérogare

Ipsen est intimement liée à sa mythique aérogare, taillée d’une main de maître dans les parois du cratère de l’ancien volcan. Si à notre époque sa vision suffit à faire rêver les plus grands passionnés des voyages célestes, à son apogée elle s’imposait comme la principale plaque tournante du commerce sur tout le continent d'Yfe. Le magma à présent tapis dans les profondeurs, des artisans y ont creusé des cavités spiralées au fil du temps, permettant d'y entreposer des aéronefs à la façon de hangars préhistoriques. Le complexe semble plonger jusqu’au tréfonds de la terre tel une invitation à en découvrir les secrets, quand bien même la chaleur y est étouffante et explique à elle seule l'omniprésence des Automates antiques et les vestiges des multiples inventions locales pour supporter la chaleur. 
Sur des dizaines et des dizaines de niveaux, des pontons et passerelles articulés permettent de circuler horizontalement et verticalement à travers la gare, se déplaçant individuellement dans un ordre millimétré. Par facilité de navigation, c'est au sommet de l'aérogare que l'on trouve les alvéoles les plus sophistiquées, permettant d'accueillir des aéronefs monstrueux dont les squelettes gisent encore quelques fois dans les hangars ; plus on s'enfonce dans le cratère et plus les engins rétrécissent, rarement au détriment de la vitesse et de la maniabilité qui auraient jadis permis de circuler entre les passerelles plus facilement. À l’âge d’or de la cité, il ne se passait pas une minute sans qu’un gigantesque vaisseau ne s’extirpe de l’épaisse fumée noire afin de gagner les cieux.

Ajouté par Ginny

Les hauts fourneaux

Si vous descendez suffisamment dans les tréfonds d’Ipsen et surmontez la chaleur, vous atteindrez un lieu témoignant de la capacité de ses créateurs à dompter le magma du volcan. Au plus près de la zone de chargement principale qu’est l’aérogare, juste sous celle-ci, là où la roche rejoint la lave en fusion, se trouvent de gigantesques fourneaux entièrement automatisés au milieu desquels serpentent des sillons de lave et de métaux précieux en fusion. À l'époque déjà, seuls les Automates et les êtres améliorés pouvaient y accéder. 
Lieu principal de transformation des minerais forés, sa relative proximité avec les hangars de l'aérogare permettait un réseau de distribution efficace qui se chargeait d’approvisionner tout le continent en matières premières. Mais à présent, seule une procession ininterrompue de bras mécanisés et d’automates nourrissent les fourneaux, pour ensuite apporter les métaux nettoyés de leurs impuretés jusqu’aux usines souterraines dont les grondements assourdissants retentissent dans le complexe.
Des rumeurs d'archéologues racontent qu'un formidable trésor dormirait en ces lieux et que celui qui se risquerait à le chercher devrait se préparer au pire, « l'Œil » n'étant pas tendre avec les étrangers venus le dépouiller. 

Ajouté par Ginny

Les usines d'assemblage

Prenant leur source en périphérie des hauts fourneaux, les usines s'étendent jusqu’aux profondeurs de la terre : bien qu'à l'origine section limitée des chaînes d’assemblages, celles-ci se sont étendues d'elles-mêmes, « l'Œil » s’assurant que cette fonction soit employée selon le désir de ses créateurs. Surnommées « l’Usine Éternelle », les chaînes d’assemblage ne cessent de croître à mesure que les tunnels grandissent. Là, sur plusieurs centaines de kilomètres et profondément sous terre, d’innombrables machines dotées de bras et de pinces articulés s’attellent à plein temps à façonner les matières premières rapportées depuis les hauts fourneaux.
Si par le passé de nombreuses créations prenaient vie dans ses couloirs tentaculaires (armes, meubles, ustensiles divers, et bien d’autres…), à présent, ils ne semblent voués plus qu’à une seule chose : vomir un flot ininterrompu d’automates destinés à rejoindre les rangs des travailleurs. Certains sont gigantesques et creusent la roche guidés par l’idée fixe d’agrandir le complexe, se moquant des dégâts géologiques provoqués en surface, tandis que d’autres, plus petits et trapus (à l’image de leurs inventeurs), sont chargés de collecter les ressources, d’entretenir la station et de protéger leur demeure millénaire.

Ajouté par Ginny

Le noyau de « l'Œil »

Si vous vous aventurez au cœur du complexe mécanisé, vous finir par tomber face à une gigantesque porte en acier. Si vous parvenez à passer les robustes gardes de métal stationnant à l’entrée, vous pénétrerez alors dans une salle des plus atypiques : les murs y étant recouverts de cristaux crépitant d’énergie et de pièces d’ingénierie s’imbriquant les unes dans les autres, produisant en continu un chant métallique oscillant entre grincement et cliquetis. Procédé à la pointe de son époque et pouvant encore égaler les créations de certains des plus brillants cerveaux d’Epistopoli, cette salle, et notamment l’immense machine centrale aux allures de gigantesque horloge, a été conçue dans le but de servir d’immense centre de stockage pour l’esprit de l'Œil. 
Désireux de créer un système capable de se gérer de lui-même, les têtes pensantes à l’origine du projet avaient donné vie à une conscience artificielle qu’ils avaient implantée dans un vaste réseau de cristaux parcourant toute la ville. Ce dispositif permet à l'Œil de ne rien manquer de tout ce qu’il se passe dans son domaine, y compris à l’extérieur, contrôlant simultanément chaque tâche en cours dans le complexe. Chaque automate, chaque bras mécanique ainsi que chaque parcelle de l’usine n’étant qu'une ramification de plus dans la gigantesque toile d’araignée que sont les programmes de l'Œil, formant un véritable instinct de ruche. Les quelques malheureux qui se sont un jour risqués à s’en prendre à l’une de ses créations l’ont payé au prix fort : chatouiller un automate, c’est les chatouiller tous !
Respectant à la lettre sa programmation, l’omnipotente entité artificielle continue de suivre à la lettre les ordres qu’on lui a donnés il y a plus de deux millénaires : protéger ! collecter ! agrandir ! C’est à elle que l’on doit l’activité ininterrompue des hauts fourneaux et des usines qui, aujourd’hui encore, ne cessent de creuser toujours davantage la terre dans l’espoir de satisfaire ses maîtres disparus. Prenez garde, vous qui vous aventurez dans son domaine : car il vous voit, vous observe, et vous juge !

Ajouté par Ginny

Les Tunnels  

Vous marcherez peut-être des jours durant à travers de le complexe pour finalement en atteindre la fin et pénétrer dans un labyrinthe souterrain aux proportions vertigineuses. Représentant la plus grosse partie du territoire caché d’Ipsen, les tunnels s’étendent tels une fourmilière chaotique. Personne n'a jamais pu évaluer les dimensions d'une telle excavation, mais soyez certain que vous pourriez les arpenter des semaines durant sans jamais voir la lumière du soleil. Pénétrer en ces lieux, c’est prendre le risque de ne jamais retrouver son chemin…
Ainsi, dans les tréfonds de la terre et aujourd'hui encore fidèles aux ordres des bâtisseurs, les automates continuent de creuser la roche jusqu'à la rendre instable, comme en attestent les nombreux tremblements de terre qui secouent le territoire. Se moquant des problèmes que cela cause dans l'écosystème avoisinant (séismes, affaissements de terrain, glissements de terrain, coulée de lave, etc.), ils ont creusé jusqu'à des profondeurs encore insoupçonnées, obligeant l'Œil à s'étendre dans toutes les directions. Ici, pas de bras articulé et de passerelle métallique, juste de longues sections de tunnels larges d'une dizaine de mètres, parfaitement circulaires, entrecoupées d'interminables galeries naturelles. 
De nombreuses sections du réseau souterrain sont encore occupées par les automates, dépouillant les sols de tous les minerais dont semblent regorger la montagne et ses alentours, et au bout desquels vous pourrez parfois tomber sur des entités sphériques vouées à dévorer la terre. Les sections inoccupées quant à elles sont peut-être les pires : si dans de très rares cas elles peuvent donner sur l'extérieur, le plus souvent on n'y trouve que la mort. Si vous avez de la chance, ce ne sera qu'un cul-de-sac vidé de toute ressource ; dans le cas contraire, vous tomberez sur des galeries entièrement immergées dans la lave ou habitées par le pire de ce dont les profondeurs ont à offrir. 
Aujourd’hui encore, très loin sous les pieds du peuple Golem, le travail perdure, les tunnels s’étendant toujours davantage, bousculant à jamais l’activité géologique dans la région…

Ajouté par Ginny

Évènements

An impérial 2016 - La Brume

Ipsen, comme les autres cités d'Yfe, est frappée soudainement par la Brume qui submerge le continent. Une fraction de la population naine parvient à fuir dans le Sud grâce aux profondes galeries du pays antique, leur permettant de rallier Ankh Zidurgoth et l'enclave.

Ajouté par Ginny

An panthéiste 300 à 800 – Les Premiers Golems

Après des centaines d'années, la cité automatisée retrouve des bribes d'activité humanoïde. Issus de la Brume et des métaux précieux présents dans la région, des Golems territoriaux s'arrogent les ruines de l'antique cité ; sous l'égide d'un individu légendaire à la robe d'or et d'argent, dont le nom peut être traduit comme « Étincelle », ils parviennent au fil des siècles à déchiffrer l'héritage yféen de la cité et s'en inspirent pour bâtir leur propre culture. Formidables bâtisseurs mais quelque peu lents d'esprits, ils œuvrent depuis, jour et nuit, à la reconstruction et à la défense de la cité sans la dénaturer pour autant.

Ajouté par Ginny

An panthéiste 1901 – Rencontre de Gordor'bank

Après plusieurs semaines de tâtonnements autour de l'antique cité, la coalition internationale menée par l'Alliance et visant à sécuriser les anciennes villes pour en faire des avant-postes en vue de la guerre qui se prépare, parvient enfin à établir le contact avec les Golems d'Ipsen. Pacifiques, ceux-ci parviennent à établir le dialogue dans une langue proche du Vieil Uhrois et similaire à l'Yféen, mais contenant des mots étrangers. Leur chef, du nom de Gordor'bank, « Schiste », met aussitôt en garde les aventuriers de ne pas se rendre dans les souterrains de la ville au risque de se perdre ou de faire une mauvaise rencontre ; interrogé au sujet des fréquentes secousses et vibrations ressenties dans le sol, il répondra « l'Œil » sans s'expliquer davantage.

Ajouté par Ginny

An panthéiste 1901 – Le rescapé

D'une délégation d'une dizaine d'aventuriers envoyée dans les profondeurs de la cité, malgré les mises en gardes de Gordor'bank, nulle nouvelle pendant près d'une semaine avant que l'un des hommes reparaisse miraculeusement mais dans un état lamentable. En état de choc, blessé à la tête et rendu aveugle, il tient des propos incohérents à propos d'une machine terrifiante forant la terre sous leurs pieds, perçant des poches de lave, et d'une entité maléfique omnisciente qui l'aurait poursuivi avec une armée de monstres mécaniques. Interrogé sur l'apparence de l'entité après avoir semblé retrouver son calme, l'homme montre le contenu d'une de ses mains puis rend son dernier souffle. C'était ses yeux qu'il s'était lui-même arrachés.

Ajouté par Ginny

An panthéiste 1901 – Rapport géologique

Alors que la menace de l’œil fait l'objet d'une quarantaine de toute une partie des souterrains d'Ipsen, des géologues parviennent enfin à leurs premiers résultats, dévoilant une activité volcanique intense dans toute la région, la faute à un super-volcan dormant sous la ville, pressé de se réveiller. Par ailleurs, l'étrange activité souterraine que les Golems imputent à l'Œil contribue fortement à l'instabilité récente de ce qu'ils nomment être le « Jahoura », ou la « Fournaise » en Uhrois, que l'Etincelle aurait jadis prédit être l'élément déclencheur de la fin du monde.

Ajouté par Ginny