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Révélations de Baleine [FB]

Révélations de Baleine [FB] Brandw10
Dim 14 Juil - 22:09

Révélations de Baleine


Feat Atahara - 1899



Marchant dans les quartiers plus pauvre d'Aramila, j'essaye de rester autant que possible à l'ombre avec cette chaleur insoutenable. J'avais beau avoir traversé le désert, ce n'est jamais pareil que de devoir subir l'atmosphère suffocante d'une ville pleine de poussière comme celle-ci. Même si j'avais pris mes précautions en prenant des vêtements couvrant bien mon corps, je dois avouer qu'une telle chaleur n'est vraiment pas mon élément. Pour autant, je ne pouvais pas faire demi-tour. J'avais une mission à remplir, et j'étais si proche du but. Encore une demande de ces scientifiques du Magistère, mais cette fois ci ce n'était pas pour récupérer un objet étrange, mais confirmer des rumeurs sur une substance psychotrope. Le chercheur espérait que cela pourrait l'aider dans ses recherches sur la Myste, mais personnellement je me demandais si cela en valait vraiment la peine.

Mon enquête m'avait mené loin d'Opale, me faisant traverser un désert aride pour arriver en Aramila. Et là, suivant une nouvelle piste, je me retrouvais à devoir suivre la trace d'une prêtresse qui, semble t'il, avait le secret de cette substance si précieuse pour le chercheur. Les temples... voilà le genre d'endroit qui avait toujours le don de me mettre mal à l'aise. Je n'ai jamais compris le besoin des gens de croire en quelque chose qui n'existe pas, de remettre leur destin et leur décision en un être supérieur qui n'a sans doute aucun conscience de l'existence des autres mortels. Cette opinion bien entendu, je la gardais pour moi-même. Surtout dans un pays aussi pieu et conservateur qu'Aramila. Non pas que je n'ai pas envie de me faire lapider sur place... déjà que je devais essayer de me fondre dans la masse, ce qui n'était pas une mince affaire. Avec ma grande taille sortant de l'ordinaire, je dépassais facilement d'au moins deux tête la foule. Et même si j'avais des vêtements neutres et passe partout pour ne pas montrer que je suis une Tartare, difficile de faire en sorte à ce qu'on ne me regarde pas. Sous ma cape et essayant d'ignorer les regards posés sur moi par les passants, j'essayais de me retrouver dans ce dédale de rue. Je n'ai jamais été trop ville, et ici dans ces quartiers miteux qui se ressemblent tous, compliqué de pouvoir trouver son chemin. Mais au moins, je savais quoi chercher. Au final, abandonnant toute idée de trouver par moi-même l'endroit ou d'avoir assez de chance pour tomber dessus par hasard, je me résignais à demander mon chemin. Là, interpellant une dame qui semblait ranger des pots sur un étal, je m'approchais et lui posais la question avec un léger sourire, me baissant un peu pour ne pas trop l'effrayer avec ma stature.

"Excusez moi... je cherche le temple vénérant Tohorâ. vous pourriez me dire où le trouver ?"

La dame releva prestement la tête, une expression de confusion à peine dissimulée sur son visage. Je ne savais si c'était ma taille ou mon accent qui l'avait le plus perturbé, en tout elle ne se fit pas parier pour m'indiquer le chemin, comme si elle espérait se débarrasser de moi le plus vite possible. Elle pointa le doigt dans une direction et me donna rapidement d'une voix hésitante les instructions.

"Prenez.... la deuxième à droite, continuez jusqu'à la fontaine et ensuite... empruntez la rue avec le pilier bleu. Continuez tout droit et vous trouverez le temple. Vous.... vous saurez quand vous y serez."

Je fronçais un peu les sourcils sur ses derniers mots, mais je n'eu pas le temps de lui demander plus de précision qu'elle avait vite filé vers sa boutique. Bon... Je suppose que je dois me contenter de ça pour l'instant. La deuxième à droite.... par où elle avait pointé du doigt déjà ? Je tournais la tête, regardant dans la direction indiquée puis me mettais en marche. Je suivais à la lettre les instruction, reconnaissant les différents points de repères comme la fontaine et le pilier bleu. Je marchais un moment, mais toutes les maisons semblaient se ressembler. Comment est ce qu'elle peut savoir que je reconnaitrais le temple quand je le verrais ? J'étais plus que dubitative.... Pour autant, elle eut raison. Alors que je marchais d'un pas actif, mon regard fut attiré par un édifice des plus étrange. Je m'arrêtais instinctivement devant, levant des yeux écarquillés pour voir ce que je n'arrivais pas à comprendre.

"C'est quoi de bazar de temple..."

J'avais laissé échappé ces quelques mots dans un murmure, et pourtant il n'y avait pas plus grande vérité. Jurant terriblement avec ce qui l'entourait, ce temple était une ode à l'océan, pour sûr. La devanture était pleine de coquillages qui semblaient avoir été incrustés dans les murs, et de grands vitraux bleu chatoyants. Il y avait également une baleine juste sur la devanture de la porte. C'était bien la première fois que je voyais un tel édifice. Il ... détonnait grandement avec le reste des maisons dans le quartier, pour sûr. Mais nul doute que ce devait être un temple dédié à une déesse de la mer. Je poussais un léger soupire et me décidais à rentrer. Quand faut y aller, faut y aller. Je poussais la porte doucement et rentrais dans l'édifice, fermant la porte derrière moi. Je me demande ce à quoi le temple doit ressembler à l'intérieur....

Lun 22 Juil - 17:33

Révélations de Baleine


Feat Tullia - 1899



Atahara se tient au centre de la grande salle du temple de Tohorâ, une pièce vaste et lumineuse, baignée par les rayons solaires filtrés à travers les vitraux bleus. Ces vitraux, représentant des scènes marines et des baleines majestueuses, projettent des ombres mouvantes et apaisantes sur le sol en pierre. L’air est saturé d’encens doux et de la légère fragrance des bougies. Une brume légère flotte dans l’air, due aux poudres psychotropes que la prêtresse utilise pour aider ses fidèles à atteindre un état de méditation profonde.

Atahara porte une robe longue et fluide de couleur turquoise, ornée de motifs délicats rappelant des vagues et des coquillages. La robe s’étend jusqu’à ses pieds nus, qui semblent glisser silencieusement sur le sol. Ses bras sont décorés de bracelets de perles et de coquillages, émettant un léger tintement à chacun de ses mouvements. Sa longue chevelure noire tombe en cascade jusqu’à sa taille, luisante et tressée avec des fleurs de mer et des perles. Elle incarne la grâce et la sérénité, ses branchies à peine visibles sur les côtés de son cou, rappelant sa double nature aquatique et terrestre.

Autour d’elle, une douzaine de fidèles sont assis en cercle, les yeux fermés, respirant lentement et profondément. La tritone se déplace lentement parmi eux, son pas mesuré et doux. Elle murmure des paroles apaisantes, incantant des prières pour invoquer la sagesse et la paix de Tohorâ.

"Respirez profondément et laissez la paix de Tohorâ remplir vos cœurs," dit-elle d'une voix douce et mélodieuse. "Sentez les vagues de sa sagesse laver vos esprits, purifiant vos pensées, apaisant vos inquiétudes."

Les fidèles, enveloppés dans leur transe méditative, semblent flotter dans un état de béatitude. Atahara continue de se déplacer parmi eux, allumant de nouvelles bougies et ajoutant un peu plus d’encens aux brûleurs. Elle prend une poignée de poudre psychotrope et la répand délicatement autour du cercle, observant les effets subtils sur ses fidèles. Leur respiration devient plus lente, leurs visages plus sereins.

Après un certain temps, elle commence le processus de ramener doucement ses fidèles à la réalité. Elle s'agenouille devant l'un d'eux, une jeune femme aux traits tirés, et pose une main légère sur son front.

"Il est temps de revenir maintenant," murmure-t-elle. "Laissez les vagues de Tohorâ vous guider doucement vers la rive. Respirez profondément et ouvrez lentement vos yeux."

La jeune femme cligne des yeux et sourit faiblement à la prêtresse, qui lui rend son sourire avant de se déplacer vers le prochain fidèle. Elle répète ce processus pour chacun, ses paroles pleines de douceur et de réconfort. La salle commence à se remplir de murmures apaisés et de soupirs de contentement alors que les fidèles émergent de leur transe.

"Souvenez-vous, mes chers, que Tohorâ est toujours avec vous, même dans les moments de doute," dit Atahara, se redressant pour s'adresser à tous. "Sa sagesse et sa paix sont comme les courants sous-marins, invisibles, mais toujours présents, vous guidant et vous soutenant."

Alors qu’elle termine sa tirade, un léger bruit de charnière brise la tranquillité de la salle. La porte du temple s’ouvre lentement, laissant entrer une lumière éclatante du désert extérieur. Une silhouette se dessine dans l’encadrement de la porte, se détachant contre le soleil. C'est une grande femme longiligne, dont la présence semble imposante et mystérieuse. Elle avance doucement, et les regards des fidèles se tournent vers elle, intrigués.

La tritone lève les yeux et observe cette nouvelle venue. Ses traits expriment une curiosité sereine, tandis qu’elle attend que la femme s’avance davantage dans le sanctuaire.

"Bienvenue dans le temple de Tohorâ," dit-elle, sa voix résonnant doucement dans l’air parfumé. "Approchez, et laissez la paix de notre Déesse baleine vous envelopper."

La femme s'approche lentement, ses pas résonnant légèrement sur le sol en pierre, et tous les regards restent fixés sur elle, attendant de découvrir qui elle est et ce qu'elle cherche dans ce lieu sacré.

Mer 31 Juil - 20:01

Révélations de Baleine


Feat Atahara - 1899



Alors que je rentrais dans le temple, je prenais le soin de fermer la porte qui laissait rentrer la lumière intense du soleil. Mais à peine j’eus le temps faire quelques pas dans le temple et que mes yeux s’habituent à l’ambiance bleutée des lieux, que je pouvais sentir des dizaines de paires d’yeux sur moi. Je me figeais aussitôt, entendant alors une voix m’interpeller. A travers l’air embrumé de la pièce, mes yeux se posèrent sur une tritone dans une longue robe turquoise, qui semblait vu ses atours être la personne de la plus grande importance dans la pièce. Sans doute une prêtresse vu les motifs sur sa tenue et ses bijoux. Plutôt marin et assez en adéquation avec le thème du temple, et pas vraiment en adéquation avec ce que la plupart des autres personnes de la pièce et des gens dehors ne portent.

La prêtresse m’avait interpellé et invité à me rapprocher. Je n’étais pas trop à l’aise d’être le centre de l’attention aussi soudainement, mais je n’allais pas reculer. Découvrant par respect la capuche qui avait caché et protégé mes cheveux blancs de la poussière, je m’avançais vers la prêtresse d’un pas lent mais mesuré. A mesure que j’avançais, mes yeux dorés pouvaient distinguer plus facilement les décorations de la pièce, et la floppée d’adorateurs encore à genoux. Je fronçais un peu des sourcils, l’odeur d’encens dans la pièce commençant à me titiller le nez. Je m’arrêtais à deux mètres d’elle, ne voulant pas trop m’approcher pour ne pas avoir l’air de m’imposer avec ma grande taille. Je la saluais d’un hochement de la tête, trop mal à l’aise avec la religion en général pour m’incliner plus que cela. Pour autant, si mon visage avait l’air sérieux et mon regard intense, ma voix n’exprima que de la politesse et du respect envers une autre personne.

"Mes respects, prêtresse. Je vous remercie de votre bienveillance et vôtre accueil. J’espère ne pas avoir dérangé votre… session."

En vérité, je ne savais pas comment vraiment appeler ce que j’avais sous les yeux. Et au risque de vexer les instances religieuses, il était préférable de rester neutre. Déjà j’ignorais autant que possible la présence des autres adorateurs, car ce n’était vraiment pas ma tasse de thé que d’être le centre de l’attention et demander des choses qui pourraient être personnelles à la vue et aux oreilles de tout le monde. Ou ici en l’occurrence, pour une mission secrète.

Jeu 8 Aoû - 18:27

Révélations de Baleine


Feat Tullia - 1899



Atahara observe la jeune femme qui avance lentement dans le temple, une présence intrigante au milieu de l’atmosphère paisible qui règne ici. Ses yeux dorés brillent sous la lumière filtrée des vitraux bleus, captivant instantanément l’attention de la prêtresse. Lorsque la visiteuse retire sa capuche, révélant une chevelure d’un blanc pur, Atahara sourit doucement, un sourire empreint de bienveillance et d’accueil.

La prêtresse incline légèrement la tête en signe de respect, écoutant attentivement les paroles de la jeune femme.

"Soyez la bienvenue dans ce sanctuaire dédié à Tohorâ, notre Mère des mers," répond-elle, sa voix douce et mélodieuse résonnant agréablement dans la salle. "Vous ne dérangez rien, au contraire. Ce temple est un lieu de paix et de sérénité, et ceux qui y pénètrent en quête de sagesse ou de repos sont toujours les bienvenus."

La tritonne observe la jeune femme avec une curiosité douce, notant la manière dont elle scrute les environs. Elle la laisse libre de faire le tour du temple, consciente que chacun a besoin de son propre moment pour absorber l'énergie de ce lieu sacré. Le temple, bien que modeste, est chargé de décorations marines. Des coquillages ornés de perles et des coraux délicats pendent des colonnes de pierre, tandis que des fresques murales racontent des légendes anciennes où Tohorâ guide les navigateurs perdus et apporte la paix aux âmes tourmentées.

Au centre du temple, derrière l’autel, se dresse un grand aquarium qui attire immanquablement le regard de chaque visiteur. À l’intérieur, des Méduspectres flottent gracieusement, leurs filaments bioluminescents éclairant l’eau sombre d’une lueur éthérée. Les méduses spectrales se déplacent lentement, leurs mouvements presque hypnotiques dans la tranquillité de l’aquarium.

Tout en observant la jeune femme qui explore les lieux, Atahara commence à éteindre les bougies disposées autour du cercle de méditation. Elle passe délicatement ses doigts sur les mèches enflammées, les étouffant l’une après l’autre. Ensuite, elle s’avance vers les brûleurs d’encens, soufflant doucement pour disperser les dernières volutes de fumée parfumée.

"Ce que vous avez vu ici n’était qu’un moment de prière profonde, une forme de méditation pour se connecter à Tohorâ," explique-t-elle d'une voix calme, alors qu’elle continue d’éteindre les encens. "À travers ces pratiques, nous cherchons à comprendre les mystères de l’océan, à nous imprégner de la sagesse infinie de notre Déesse baleine. C’est un temps de communion avec les profondeurs, une manière de se libérer des fardeaux terrestres et de flotter dans la paix de ses eaux."

Elle se redresse et se dirige vers une petite niche dans le mur où repose une créature insolite, une change forme ressemblant à une araignée de mer. Ses pattes fines et segmentées bougent délicatement lorsque la prêtresse s’en approche, comme si elle sentait la présence de la prêtresse. Atahara murmure quelques mots à la créature, qui s’anime et se dirige vers les restes des encens, collectant la poussière parfumée dans ses mandibules. Ensuite, l’araignée se dirige vers l’aquarium et commence à libérer la poussière dans l’eau sombre. Aussitôt, les Méduspectres réagissent, se mouvant avec une énergie nouvelle, leurs filaments brillants scintillant avec plus d'intensité alors qu'ils consomment la poussière sacrée.

La tritonne, les bras croisés avec élégance, observe le spectacle avec une attention presque religieuse, ses yeux se perdant dans les lueurs mystiques qui illuminent l’aquarium.

"Un spectacle fascinant, n'est-ce pas ?" dit-elle doucement, tournant à peine la tête pour adresser la parole à la jeune femme. "Les Méduspectres sont des créatures mystérieuses, des esprits marins que Tohorâ protège. Leur danse à travers l'obscurité symbolise la lumière de la sagesse qui perce les ténèbres de l'ignorance. Peu de gens ont eu la chance d’observer ce rituel."

Elle reste silencieuse un moment, laissant la jeune femme absorber la scène devant elle. Les Méduspectres continuent de flotter avec grâce, chaque mouvement illuminant l’eau d’un éclat bleuté, comme si le temple lui-même respirait au rythme lent de ces créatures. Atahara se tient droite, devant l'aquarium, une lueur de satisfaction dans ses yeux, appréciant la beauté simple et transcendante du moment partagé.