Sam 10 Fév - 16:00
Voilà une quinzaine de jours que je me suis arrêté sur le territoire Opalien, un récent contrat m’ayant amené à m’y retrouver. Pas la première fois que je foule de mes pieds le sol de cette cité. En presque cent ans d’existence, j’ai pu m’y rendre à plusieurs reprises, souvent pour y collecter une prime. Que ce soit une tête mise à prix ou la chasse d’une créature, mes visites à Opale se sont régulièrement soldées par un succès juteux. Ma réputation dans le milieu n’est plus à faire, bien que ma race contribue largement à l’augmenter auprès de mes clients, tous ceux qui m’ont confié un contrat s’accordent sur mes compétences. Un chasseur de talent, droit en affaires, ayant pour habitude de ne jamais abandonner un contrat.
La présence d’un Saraph attire forcément l’attention chaque fois que je dois m’aventurer dans une ville, une cité ou même un petit village, mais n’est jamais un frein pour le travail. Bien au contraire, j’ai l’impression que le mystère m’entourant ne fait que les pousser à m’engager, les force à voir de quoi je suis fait, ce que je suis.
Je ne sais pas combien exactement savent ce qu’est un Saraph, les écrits qui parlent de nous ne manquent pas, les histoires qui relatent nos exploits non plus. Nous sommes peu de ma race à arpenter les terres d’Uhr, mais chacun d’entre nous s’est toujours assuré d’y laisser sa trace, souvent guerrière. Notre rareté vaut son prix pour les collectionneurs ou les esclavagistes, certains à Opale doivent déjà avoir eu cette idée leur ayant traversé l’esprit. Nous capturer et nous revendre au marché noir, je suis persuadé qu’on nous vendrait un sacré paquet d’astras. Je souhaite pour autant bien du courage au malheureux qui tenterait de capturer l’un des nôtres, il pourrait avoir à y perdre bien plus qu’une quantité alléchante de pièces d’or étoilées.
Je suis un chasseur et non une proie, je combats et lutte pour ma survie depuis des dizaines d’années, j’ai confiance en ma force et mes capacités. Aussi quand je m’aventure dans les rues de la cité au Mille Lumières, je ne cherche pas à me cacher. La longue cape sombre qui recouvre mes vêtements frôle le sol, mais rien ne couvre mon crâne. Mon visage est affiché, assumé, ma démarche est assurée, le torse droit et relevé. De mes lames rangées dans mon double fourreau accroché à mon dos, seuls les poignées ainsi que les pommeaux dépassent de la cape, pointant vers le ciel.
Je ne m’attarde pas à Opale, je ne m’attarde jamais dans les cités ou les grandes villes, je n’y aime pas l’ambiance. Trop vivant, trop bruyant, l’air y est bien souvent trop vicié à mon goût, je m’y sens souvent à l’étroit, comme enfermé. Je préfère la liberté de mouvement, les grands espaces ouverts et sauvages, la nature et la faune sauvage. Je ne pénètre dans Opale que pour prendre contact avec mon intermédiaire, lui signaler ma venue, ou venir réclamer les astras d’un contrat terminé. Mosse de son nom, un amélioré dont les yeux ont été arrachés y’a des années par un client mécontent et qu’il a depuis remplacé par des prothèses oculaires, un gars réglo’ jusqu’à présent, raison pour laquelle je ne passe que par lui pour accepter mes contrats.
Cette fois, il m’a proposé une chasse un peu particulière. D’une, parce que la bestiole chassée n’est pas du genre ordinaire, et surtout par l’exigence posée par le client de cette prime. Je dois aller débusquer et tuer un Miroitant, sacré chose humanoïde hargneuse et sanguinaire, mais je dois surtout le faire avec la présence de la cliente, une certaine Ève Cattermole. Mosse ne m’a pas dit grand-chose à son sujet, juste une riche aristocrate qui recherche le frisson d’une chasse, qui veut sortir de sa zone de confort. Et je n’ai pas besoin d’en savoir plus, même si je n’aime pas vraiment devoir accomplir cette mission avec une personne vulnérable à mes côtés. J’aime chasser en solitaire, je suis plus efficace quand j’opère seul, quand je ne dois pas me soucier de garder en vie le coffre qui garde la bourse d’astras qui me reviendra à la fin du boulot. Elle a imposé cette condition, que m’a répété Mosse, je n’ai pas vraiment eu le choix si je voulais ce contrat.
J’ai donné rendez-vous à Ève Cattermole en dehors des portes de la cité, à quelques kilomètres de là, dans les bois qui côtoient la rivière de l’Aliès. Une première façon de jauger les capacités de la dame à survivre en milieu naturel, loin des murs protecteurs de sa chère cité. Si elle me trouve, nous pourrons alors discuter plus amplement de ce Miroitant qu’elle cherche à faire tomber.
La présence d’un Saraph attire forcément l’attention chaque fois que je dois m’aventurer dans une ville, une cité ou même un petit village, mais n’est jamais un frein pour le travail. Bien au contraire, j’ai l’impression que le mystère m’entourant ne fait que les pousser à m’engager, les force à voir de quoi je suis fait, ce que je suis.
Je ne sais pas combien exactement savent ce qu’est un Saraph, les écrits qui parlent de nous ne manquent pas, les histoires qui relatent nos exploits non plus. Nous sommes peu de ma race à arpenter les terres d’Uhr, mais chacun d’entre nous s’est toujours assuré d’y laisser sa trace, souvent guerrière. Notre rareté vaut son prix pour les collectionneurs ou les esclavagistes, certains à Opale doivent déjà avoir eu cette idée leur ayant traversé l’esprit. Nous capturer et nous revendre au marché noir, je suis persuadé qu’on nous vendrait un sacré paquet d’astras. Je souhaite pour autant bien du courage au malheureux qui tenterait de capturer l’un des nôtres, il pourrait avoir à y perdre bien plus qu’une quantité alléchante de pièces d’or étoilées.
Je suis un chasseur et non une proie, je combats et lutte pour ma survie depuis des dizaines d’années, j’ai confiance en ma force et mes capacités. Aussi quand je m’aventure dans les rues de la cité au Mille Lumières, je ne cherche pas à me cacher. La longue cape sombre qui recouvre mes vêtements frôle le sol, mais rien ne couvre mon crâne. Mon visage est affiché, assumé, ma démarche est assurée, le torse droit et relevé. De mes lames rangées dans mon double fourreau accroché à mon dos, seuls les poignées ainsi que les pommeaux dépassent de la cape, pointant vers le ciel.
Je ne m’attarde pas à Opale, je ne m’attarde jamais dans les cités ou les grandes villes, je n’y aime pas l’ambiance. Trop vivant, trop bruyant, l’air y est bien souvent trop vicié à mon goût, je m’y sens souvent à l’étroit, comme enfermé. Je préfère la liberté de mouvement, les grands espaces ouverts et sauvages, la nature et la faune sauvage. Je ne pénètre dans Opale que pour prendre contact avec mon intermédiaire, lui signaler ma venue, ou venir réclamer les astras d’un contrat terminé. Mosse de son nom, un amélioré dont les yeux ont été arrachés y’a des années par un client mécontent et qu’il a depuis remplacé par des prothèses oculaires, un gars réglo’ jusqu’à présent, raison pour laquelle je ne passe que par lui pour accepter mes contrats.
Cette fois, il m’a proposé une chasse un peu particulière. D’une, parce que la bestiole chassée n’est pas du genre ordinaire, et surtout par l’exigence posée par le client de cette prime. Je dois aller débusquer et tuer un Miroitant, sacré chose humanoïde hargneuse et sanguinaire, mais je dois surtout le faire avec la présence de la cliente, une certaine Ève Cattermole. Mosse ne m’a pas dit grand-chose à son sujet, juste une riche aristocrate qui recherche le frisson d’une chasse, qui veut sortir de sa zone de confort. Et je n’ai pas besoin d’en savoir plus, même si je n’aime pas vraiment devoir accomplir cette mission avec une personne vulnérable à mes côtés. J’aime chasser en solitaire, je suis plus efficace quand j’opère seul, quand je ne dois pas me soucier de garder en vie le coffre qui garde la bourse d’astras qui me reviendra à la fin du boulot. Elle a imposé cette condition, que m’a répété Mosse, je n’ai pas vraiment eu le choix si je voulais ce contrat.
J’ai donné rendez-vous à Ève Cattermole en dehors des portes de la cité, à quelques kilomètres de là, dans les bois qui côtoient la rivière de l’Aliès. Une première façon de jauger les capacités de la dame à survivre en milieu naturel, loin des murs protecteurs de sa chère cité. Si elle me trouve, nous pourrons alors discuter plus amplement de ce Miroitant qu’elle cherche à faire tomber.