Une première sortie spéciale (Artémis)

Ven 22 Juil - 23:41

why, where, when..
i'm lost ?

Naïade, comme à son habitude, appréciait la vie comme elle était. Cette fois hors de l'eau en regardant la rivière comme un être vivant normal. Installée confortablement sur l'herbe, sur le ventre jusqu'à ce que le lune soit bien haute dans le ciel. L'élémentaire avait beaucoup bouger de son point initial. Des dizaines et des dizaines de tours pour changer de position. Elle s'était retrouvée la tête à l'envers, les cheveux dans l'eau et les jambes dans les airs. Puis elle s'était levée avec l'envie d'aller explorer le monde. Avec la lumière du jour, c'était quelque chose de presque anxiogène. Le regard des gens et surtout les gens en grande quantité, elle n'y était aucunement habituée.

Pour faire différent, cette fois, la belle Naïade avait décidé de prendre un chemin différent. Au lieu de suivre sa rivière adorée vers l'ouest, elle était partie vers l'est. Une envie soudaine de découvrir de nouvelles choses. La belle n'avait pas vraiment voyagé dans cette direction, son petit chemin habituel la rassurait. La petite partie du village qu'elle connaissait la calmait. C'était différent aujourd'hui. Explorer et découvrir de nouveaux horizons naissait dans son petit coeur après tout, après presque 75 ans, il était normal de vouloir en connaître un peu plus. Il était temps.

La belle presque sirène marchait tranquillement en regardant autour d'elle, les mains croisées derrière le dos. S'émerveillant devant les gigantesques arbres de la forêt de Doucerive. Bien que la distance ne soit pas incroyable, elle ne les avait vraiment jamais vu auparavant. Il y a aussi des arbres près de son cours d'eau, mais pas comme ça. Même s'ils se ressemblent, ils sont tous unique. Tout comme les élémentaires sous leur forme non physique. Une boule d'eau comparée à une boule d'eau... Aucune différence. Plus elle traversait ces bois, plus il commençait à y avoir du bruit.

La belle commençait à avoir peur. Son corps entier tremblait un tout petit peu. Ses pas se faisaient de plus en plus craintifs et irréguliers. Les mains devant elle pour toucher et se coller à chacun des arbres croisés. Comme une petite souris, elle tentait de faire le moins de bruit possible. Les sons des vivants étaient assez éloignés, mais il y aura toujours quelques personnes plus en retrait. Ces personnes pourront facilement trouver Naïade et lui faire faire une crise cardiaque. Elle avançait sans regarder par terre, devant et autour d'elle était beaucoup plus important, elle devait voir si un étranger allait se pointer. En attendant, elle perdait pied et passait proche de tomber à cause des grosses racines qui se trouvaient au sol. L'élémentaire laissait s'échapper de petits cris qu'elle tentait étouffer le plus possible. Quelques uns plus forts réussissait à passer. Elle faisait un beau boucan en voulant passer inaperçue. C'était certain que quelqu'un l'avait entendu.

Sam 23 Juil - 11:48

Le Mesnon. Une petite bourgade entourée d’un riche écosystème végétal. Artémis, dans ses balades quotidiennes, s’était un peu éloigné de sa forêt. Elles étaient reliées, alors il n’avait pas réellement l’impression de la quitter, juste de quitter sa zone de chasse. Il visait cependant le lac de Mesnon, préférant éviter la mer du côté d’Opale, où des mouvements étrangers le dérangeaient. Il espérait trouver le calme tant attendu et pêcher quelques petits poissons pour son dîner. La viande était bonne, mais il fallait varier son alimentation et le vagabond tenait à son hygiène de vie.

Un esprit sain dans un corps sain. Pour Artémis, c’était simplement un corps sain dans un corps sain. Son esprit n’avait rien de réellement sain. D’ailleurs, durant sa marche, on aurait cru voir un être errant dans la forêt, vêtu d’un masque de chauve-souris, d’une cape et d’une épée. Un mélange de chevalier de conte de fée et d’apocalypse. Dans l’obscurité, cela rendait un spectacle peu appréciable. Un être tout de sombre vêtu qui traversait les bois. Parfois, l’effet était plus important quand Artémis se perdait dans ses pensées. Un spectre livide avançant sans but.

Mais soudain, un gémissement le sortit de ses songes, il dégaina sa lame et trancha l’air. Autrement dit, il ne trancha rien. S’apercevant de sa folie, il rengaina son arme et se concentra davantage. Il y avait quelqu’un à proximité, certain d’avoir entendu quelqu’un gémir, une femme. Son parasite s’excitait et cela provoqua des migraines insupportables au pauvre homme, qui tomba sur ses rotules en se tenant la tête. Lors de ces crises, impossible pour lui de se mouvoir, il était à la merci de n’importe qui.

« Mais arrête ce vacarme ! Il n’y a pas le moindre danger ! »

Second cri. D’où provenait-il ? Impossible de se repérer avec ces douleurs qui ne cessaient de le frapper.

« Qui que tu sois, montre-toi si tu ne veux pas servir d’appât aux poissons du lac, beugla Artémis, désespéré. »

Dernière édition par Artémis De Goya le Ven 5 Aoû - 18:28, édité 1 fois

Mar 26 Juil - 1:10

why, where, when..
i'm lost ?

L'élémentaire paniquait. Son coeur se serrait, les larmes lui montaient tranquillement aux yeux. Des bruits se faisaient entendre pas très loin d'elle. Elle avait été repérée. Des sons qu'elle ne reconnaissait pas du tout, puis une voix. Naïade ne s'était pas rendu compte qu'elle avait été bruyante. Un mystérieux craquement de branches. Bizarrement, elle se rapprochait lentement du bruit après avoir entendu les paroles de l'inconnu. Sa voix semblait craquer, comme s'il n'était pas bien. Trop curieuse, ça pourrait lui porter malheur, un jour.

S'approchant de la source de bruit, le pas un peu rapide, elle avait trébuché quelques fois. Puis une dernière fois, contre quelque chose de plus grand. Rapidement, encore par terre, la jeune femme avait levé les yeux. Devant elle, une silhouette qui ressemblait à celle d'un homme. Sur ses genoux tenant sa tête entre ses mains. Par contre, c'était difficile à dire avec son habit complètement noir. Les larmes qui avaient coulées plus tôt étaient maintenant sèches sur ses joues, mais de nouvelles s'étaient présentées. C'était sa faute, ses paroles le montrait, d'une certaine façon.

Naïade tremblait, terrorisée. Le reflet de l'arme aux côtés de l'inconnu n'aidait pas. Elle n'avait pas encore bougée de devant lui, étalée par terre. Lentement, la belle s'était liquéfiée puis approchée, tout aussi doucement. Les mains devant elle pour les poser sur ses joues. Les remontant pour retirer le masque. Elle voulait le rafraîchir et massait délicatement son crâne.

« Là, là.. tout ira bien... »

Sam 6 Aoû - 19:33

« Hm ? »

Son masque retiré, son premier réflexe de serrer le pommeau de sa lame et de transpercer la chose présente sur sa tête, mais il fut étrangement apaisé. Ses migraines se dissipèrent et il se retrouvait dans un état paix intérieur. C’était frais. Fluide. Doux. Une voix murmura tranquillement. Il posa ses mains sur cette entité mais ses doigts passèrent au travers. Lorsqu’il remit ses doigts face à lui, il analysa la substance qui était liquide. De l’eau, pensa-t-il avant de goûter et confirmer ses doutes. Il n’en était pas certain, mais une entité capable de mouvoir et de parler sous forme liquide, ne pouvait être qu’une élémentaire. Elles étaient d’une grande rareté alors le vagabond ne voulut pas l’effrayer et se laissa faire. Il rengaina sa lame et sembla être bien plus calme qu’auparavant.

« Il est rare de vous identifier. Vous n’êtes pas très nombreux d’une part, mais vous savez parfaitement vous fondre dans la masse. C’est un honneur pour moi de te rencontrer, jeune élémentaire. »

Il s’agissait ni plus ni moins d’une Nebula qui s’est éloignée de la brume et qui s’est matérialisée en fusionnant avec un élément. Ici, en l’occurrence, cette Nebula s’est assimilée à l’eau. Peut-être l’eau du lac Mesnon ? Peut-être celle-ci sortait tout juste de sa phase d’incubation ? Tant de questions dont les réponses devenaient évidentes pour Artémis. Les petits cris, la crainte qui émanait de cette personne, la forme liquide maintenue… il existait des chasseurs d’élémentaire, qui les ramenait aux chercheurs pour leurs expériences. Heureusement pour celle-ci, le chevalier noir n’avait aucun dessein de ce genre.

Ces créatures étaient dépourvues de méchanceté. Elles étaient plutôt agréables et bienveillantes. Si toutefois des abrutis agissaient avec de manière peu recommandable, alors elles sortaient les dents, comme n’importe qui le ferait. Là encore, Artémis était un bon client, qui ne cherchait pas de noises, en général. Il se dirigea vers le lac Mesnon, sa destination initiale, où il espérait se retrouver seul pour se reposer et pêcher. Un type tout de noir vêtu pour pêcher, rien de plus étrange, n’est-ce pas ? Il s’en moquait éperdument. Qui le jugerait ? Cette élémentaire ? Les animaux de la forêt ? Il ne put réfréner un léger sourire en y pensant.

« Pourquoi criais-tu tout à l’heure ? C’est bien toi que j’entendais ? Serais-tu tombée sur des personnes malintentionnées ? »

Nous n’étions jamais à l’abri de tomber sur des malfaiteurs. Le vagabond détestait par-dessus tout que l’on vienne perturber le calme environnant. Il pouvait même en devenir excessivement agressif. Une fois proche du lac, il s’assit en tailleur et posa la canne à pêche confectionnée sur le chemin. Un rafistolage qui pouvait sembler sommaire, mais qui serait tout de même efficace. Avec les bons matériaux, même naturels, on pouvait réaliser des objets assez solides. Seul l’appât avait toute son importance. Aujourd’hui, Artémis se contenta de petits vers de terre récupérés en chemin. Les préparations terminées, il arma son bras et lança la canne, le petit appât au bout, puis attendit. Il posa la canne contre un support fait de gros cailloux, afin d’avoir les mains libres le restant du temps.

Sam 17 Sep - 17:59

why, where, when..
i'm lost ?

L'homme maintenant démasqué avait rapidement attrapé le manche de son épée. Il se trouvait dans une position extrêmement vulnérable. N'importe qui aurait pu prendre avantage de cette situation. Sa réaction était tout à fait normale, mais Naïade ne s'en préoccupait pas. Le danger ne pouvait l'atteindre et une mini mission lui était beaucoup plus importante dans l'immédiat. L'élémentaire avait un petit sourire aux lèvres, tout simplement heureuse d'avoir pu apaiser l'inconnu. Son visage n'était plus du tout crispé, il semblait nettement mieux. Il lui avait vaguement parlé des élémentaires, mais ne semblait lui rappeler des souvenirs. Ils ne sont pas nombreux ? La jeune femme ne savait pas du tout ce qu'il voulait dire, après tout, cette période datait de si loin. Les souvenirs n'existaient plus depuis longtemps.

« Pourquoi criais-tu tout à l’heure ? C’est bien toi que j’entendais ? Serais-tu tombée sur des personnes malintentionnées ? » C'était gênant de répondre à ces questions. Elle ne voulait pas avouer qu'elle avait peur. Restant sous forme d'eau, Naïade se contentait de l'observer. Sans bouger. Jusqu'à ce qu'il aille s'installer près de la rivière, qu'elle avait bizarrement pas du tout remarqué à travers les troncs arbres. La tête légèrement penchée sur le côté, totalement hypnotisée. De ce qu'elle avait pu voir, elle comprenait qu'il essayait d'attraper un poisson pour pouvoir se nourrir. Pourtant, son ventre n'avait pas grondé comme les autres.

L'élémentaire était retournée de son nid douillet, bien que pêcher avec ces objets pouvait être efficace, la méthode pouvait être longue. Un jeu de patience que Naïade avait pas envie de jouer pour le moment. Elle était énormément tendue et il n'y avait rien de mieux que de nager. La belle avait une idée derrière la tête, même si elle voulait l'aider à attraper son poisson et n'avait pas envie d'attendre. Jouer à embêter était beaucoup trop tentant. Rapidement, elle avait été sauver le pauvre vers de terre de la noyade en faisant exprès de tirer doucement sur la corde pour annoncer qu'un futur repas avait mordu à l'hameçon. Alors que l'inconnu s'approchait, elle avait repris forme humaine et lui lançait de l'eau au visage. La presque sirène avait éclaté de rire, fière de sa petite bêtise. Il ne lui en fallait pas beaucoup, elle était une simple enfant.

Naïade était sortie de l'eau avec un poisson dans chacune de ses mains. Ils gigotaient énormément, ils n'étaient pas à l'aise hors de leur habitat. C'était très difficile de les tenir. Une petite panique s'installait dans son petit coeur. Elle commençait à faire de petits pas sur place et de petits sons étranges sortaient de sa bouche. Rien de très glorieux, encore une fois et elle en avait pleinement conscience. Son visage prenait tranquillement une couleur rouge entre les coups de poissons et la gêne. « Calmez-vous petits poissons ! » Pendant qu'elle parlait, l'un d'eux s'était envolé pour se retrouver sur l'inconnu. La jeune femme pouvait donc mieux maitriser celui qui restait, avec ses deux mains contre sa poitrine. Une sensation gluante, glissante et très désagréable. Elle grimaçait et bougeait un peu plus et dans tous les sens.

« ark ark ark ! c'est dégoutant ! J'en fais quoi ? Aide moi ! »

Sam 24 Sep - 18:03

De l’eau. En pleine figure. Il ne rigola pas mais ne s’énerva pas pour autant. Il observa simplement cette chose se réjouir de cette mauvaise blague. Artémis resta muet et constata que ce n’était qu’une enfant. Peut-être pas. Définir l’âge d’un élémentaire était quasiment impossible. Bien que timide, celle-ci aimait s’amuser quand elle avait à peu près confiance. Selon lui, la confiance vint un peu trop rapidement, mais elle a sans doute senti qu’il ne représentait aucun danger pour elle. Puis, au bord de ce lac, elle avait de toute manière l’avantage du terrain. Déformation professionnelle. Il pensa naturellement à une échappatoire, à plusieurs moyens de la neutraliser, alors qu’il ne ressentait pourtant aucune hostilité à son égard.

Elle plongea et revint quelques instants plus tard, un poisson dans chaque main, peut-être dans l’intention de se faire pardonner. Cependant, un des poissons lui échappa des mains, se dirigeant rapidement vers le visage du vagabond. Vigilant, habillé d’un simple mouvement de bras, il se saisit de son dîner de ce soir d’une main ferme. Le poisson, à cette simple prise, se sentit déjà battu et ne tenta aucun mouvement inutile. « Qu’as-tu donc dans les bras ? », râla le solitaire en voyant l’élémentaire en difficulté, avec deux mains, pour maîtriser ce petit être. Une nouvelle fois, l’animal lui échappa des mains, Artémis se redressa tel un fauve pour le saisir de sa main libre. Il jeta les deux poissons en l’air, sortit une dague de sa ceinture, puis les planta violemment au sol au moment de leur redescente. «Désormais, ils ne bougeront plus. Voilà comment on fait. »

Désireux de pêcher par ses propres moyens, il demanda à sa compagnie de l’importuner, mais voyant sa petite moue, il comprit que cette demande la rendrait malheureuse. Sans doute n’avait-elle pas l’occasion de s’amuser avec beaucoup de personne ? Artémis était peut-être le premier. « Bien. Jouons. Le premier arrivé à faire un tas de dix poissons a gagné. Compris ? » L’élémentaire, sur le papier, l’emportait sans l’ombre d’un doute. Artémis semblait néanmoins indifférent à cet avantage. La demoiselle ne comprenait pas non plus, consciente de son avantage. Mais sortir un poisson de l’eau était une chose, en faire tout un tas en était une autre. Le pêcheur vit la difficulté qu’elle avait à les saisir, alors elle devra user d’une autre stratégie. « Si je gagne, tu quittes cet endroit pour le restant de la nuit. Tu devras découvrir le monde. Le vrai. »

Le comportement de cette inconnue en disait suffisamment sur sa crainte du monde extérieur, concluant assez rapidement qu’elle n’avait connu que ce lac et ses alentours. Le monde était dangereux. Plus encore pour cette espèce rare, presque en voie de disparition tant ils étaient convoités et chassés. L’Homme faisait souvent des choses inexplicables.

Sam 29 Oct - 22:09

why, where, when..
i'm lost ?

L'inconnu semblait beaucoup trop agile et sûr de lui-même. Elle qui ne pouvait pas maintenir un simple poisson pouvait s'en occuper les doigts dans le nez. Lorsqu'il les avaient empalés contre le sol avec sa lame, Naïade n'a pas pu se retenir de faire un petit son de surprise mélangée à de la tristesse. Les mains sur les yeux, elle ne voulait pas voir ces petits êtres maintenant morts. Ça lui brisait le coeur, mais un humain devait se nourrir. L'élémentaire connaissait ce principe, mais manger ceux qui partage son habitat.. C'était carrément impossible. Un énorme frisson avait traversé son corps complet, elle en avait même bougé et grincé des dents. Très mauvaise idée de penser à tout ça.

La proposition de la chasse aux poissons lui tentait énormément. Même s'il y avait une très grande crainte derrière, tous les poéssous attrapés ne pouvaient pas finir en brochette. L'homme ne pourrait certainement pas tous les manger d'un coup. Enfin, peut-être ? Bizarrement, elle n'avait pas entendu la dernière phrase au sujet du départ qu'elle devrait faire. En quelques secondes, le côté épeurant de l'activité était disparu en regardant la rivière. Elle pouvait ressembler à un chien qui attend qu'on lui lance la balle. Sauf que Naïade n'avait pas attendu quoique ce soit qu'elle était déjà dans l'eau et les petits êtres à branchies volaient sur la terre ferme.

La sirène ne savait pas compter, ce n'était pas quelque chose de commun de voir un élémentaire instruit. Ce n'était pas possible de savoir à quel nombre elle était rendu et la poiscaille ne voulait pas coopérer. Pas du tout. Ils bougeaient un peu beaucoup trop hors de leur maison et replongeaient dedans après quelques mouvements. Entre temps, une créature étrange s'était mélangée avec le reste de la chasse. La jeune femme était sortie de l'eau pour se retrouver nez à nez avec ce qu'on appelle un héliocaure, Naïade n'en avait jamais vu depuis son arrivée dans les parages.

« euuuuh... mmmmh... qu'est-ce que ? »

Avant de lâcher un cri de terreur et évidemment se mettre à courir pour se retrouver aux côtés de l'inconnu. Lui pourrait certainement l'aider. L'espèce de gros insecte n'avait pas l'air très commode et heureux d'avoir été dérangé. L'élémentaire était en train d'essayer de monter sur le dos de l'être humain, elle était terrorisée et tremblait.

Mer 2 Nov - 13:45

La partie débuta mais, rapidement, un élément vint mettre un terme à celle-ci. L’élémentaire remonta expressément à la surface se planquer derrière le vagabond. Peu de temps après, du fond de ce las, surgit une horrible bestiole. Un Heliocaure. Ce n’était pas la première fois qu’Artémis rencontrait cette espèce, pour le moins inoffensive, si bien sûr on ne venait pas chasser ou perturber leur zone d’habitation. C’était raté. La demoiselle avait retourné l’eau du lac dans tous les sens et le vagabond avait pêché nombre de poissons. A son attitude, on pouvait sans aucun doute comprendre que la bestiole était en colère. Le combat était inévitable.

« Finalement, ce costume sensé me protéger m’a toujours dérangé. », commença le chevalier noir en dégageant son masque et sa cape. « Sans ces artifices, je pourrais me déplacer avec un peu plus d’aisance. Mais j’aurais également besoin de toi. », fit-il en se tournant vers Naïade. « De ce que j’en sais, les Heliocaures sont capables de jeter un venin relativement embêtant pour nous autres. Par ailleurs, ils raffolent de viande, je n’échappe donc pas à leur sélection. S’il me paralyse avec son venin, je servirais de repas à toute sa famille. »

La bestiole démarra. « Attention ! Bouge ! », hurla le chasseur. A son tour, il bondit sur le côté et se réceptionna habilement d’une roulade. Le maître des lieux se tourna et fonça sur le vagabond qui para son assaut à l’aide de sa lame. Fort sur ses appuis, Artémis voulut le repousser mais la bête était plus forte que lui. Il perdait du terrain. Impuissant, il décida de sauter et d’atterrir sur le dos élancé de l’Héliocaure et de s’échapper par la direction opposée. Mais elle le faucha avec sa queue et bondit sur lui pour enfoncer son dard dans les côtes. Un léger gémissement, puis… Artémis hurla de douleurs. Satisfaite, la bête savait le vagabond à présent inoffensif et décida de s’attaquer à l’élémentaire avant de profiter de son festin.

Inconscient. Agir avec précipitation est une bêtise humaine. Humain laisser à Nebula le contrôle de son corps. Nebula te soigner. Nebula t’aider à l’emporter. Nebula régler tous tes problèmes d’humain.

Artémis continuait d’hurler de douleurs. Le désespoir s’emparait progressivement de lui.

Lâche prise. Tu ne pourras pas supporter la douleur. Laisse-toi aller.

Allongé sur le dos, l’ermite frappa du poing sur le sol, les dents serrés. « J-J’ai un autre plan, saloperie… Je ne te laisserais pas me contrôler. Par contre, si je meurs, tu mourras avec moi. », fit-il en haletant. « Donne-moi ton pouvoir. »

La douleur persista. Encore et toujours. Mais Artémis l’accepta et refusa d’hurler davantage. Cela dit, il sentit quelque chose opérer en lui. Timidement. Presque de manière imperceptible, mais quelque chose se mettait en marche.

Sam 18 Mar - 21:52

why, where, when..
i'm lost ?

Une peur incontrôlable. L'élémentaire était sur le dos de l'homme et fondait tranquillement. Puis elle s'était envolée avec sa cape. Écrasée au sol sous le tissus, Naïade fixait la créature et son nouvel ami. Cette situation était très difficile à regarder. Son coeur battait si vite et fort, son corps était paralysé sous la peur. Bien qu'il lui avait annoncé avoir besoin d'elle, ses yeux se remplissaient de larmes. La violence, la bagarre, les coups.. Ce n'était pas quelque chose de commun pour elle. Voir totalement inconnu. Cette chose qui avait bondi hors de l'eau semblait avoir une mission claire, nette et précise. Se débarrasser de l'homme.

Le calme n'existait plus, les cris de douleur de l'homme devaient s'entendre de loin. La belle déesse s'était complètement liquéfier. Rien de ce qu'elle possédait ne pouvait l'aider. Elle était celle qui écoutait et réalisait les prières, mais qui pouvait écouter ses souhaits ? L'élémentaire perdait la tête tranquillement. C'était trop difficile à supporter. Une personne en qui elle se liait doucement d'amitié avait été blessée. C'était impardonnable, tout simplement. Quelle piètre déité elle faisait.

Espoir. Tout ce qui lui restait était de l'espoir. Ce qui l'avait créer et surtout permis de rester dans cette rivière. Son lieu si important. Son temple, rien qu'à elle. Un élan de courage l'avait envahie. Aider était ce qu'elle pouvait faire de mieux. Sous forme humaine, elle s'était plantée entre l'horrible bestiole et l'être humain. Tel un bouclier, prête à défendre au moindre mouvement. De l'eau s'échappait de ses petites mains et se transformait en jolies bubulles. Elles se retrouvaient un peu partout autour d'eux. Certaines prenaient une intéressante forme de poisson, la plus surprenante était la forme derrière Naïade. Une méduse. Celle-ci semblait s'approcher de son ami, les bras tendus vers lui.

« Je vais t'aider. N'aie plus peur. Tout ira bien. » Chacun des mouvements de la bestiole étaient arrêtés par l'espèce de bouclier de bulle d'eau que la jeune femme venait de créer.

Jeu 13 Avr - 11:17

Tu n’abandonnes jamais, n’est-ce pas ? Tu as gagné. Je sais maintenant que je n’obtiendrai rien de toi, et ce même si tu es gravement blessé. Je vais devoir trouver autre chose.

Aussitôt ces murmures balancés dans sa tête, diffus et pas toujours compréhensibles dans son état, il sentit un changement émaner en lui. De l’apaisement le saisit. Une sensation agréable qu’il ne rejetterait pour rien au monde. D’une part, la plaie se refermait lentement, mais le vagabond sentit son corps se mouvoir de nouveau. Quelle capacité utile, songea Artémis en se redressant légèrement, protégé par sa nouvelle amie. Elle était aussi apaisante que les soins prodigués par sa Nebula. Peu de temps après, il était complètement debout. Pour l’heure, la récupération était trop lente selon, mais il avait espoir d’augmenter ce temps de latence.

Merci, Nebula. Est-ce si difficile de secourir la personne avec laquelle tu partages le corps ?
- Je n’ai pas l’intention de partager. Mon souhait, le but de mon existence, est tout bonnement de te posséder.
- Je sais, je sais. Tu me le répètes tous les jours. En attendant, je compte sur toi pour me donner un coup de main. Ma mort n’arrangera certainement pas tes affaires.
- Tu n’es pas assez fort pour que j’augmente ma vitesse de régénération. Si je le fais, tu…
- Je mourrais ? Ca m’étonnerait. Peut-être perdrais-je la tête, mais ça doit certainement arranger tes affaires.

La Nebula ne répondit mais il l’entendit ricaner. Cela lui glaça le dos mais il était prêt à prendre ce risque. Il se tourna vers Naïade qui l’avait sauvée.

« Merci, mon amie. Je sais que s’impliquer dans une quelconque altercation est un effort pour toi, qui vivait paisiblement dans son lac, jusqu’à aujourd’hui. Mettons un terme à l’agressivité grandissante de cette chose. »

Profitant de la barrière d’eau qui entravait les mouvements de la bête, le Portebrume sauta au-dessus, lames dégainées, pour atterrir sur son adversaire en plantant les deux épées dans chacun des yeux. La barrière se brisa. L’Heliocaure devint incontrôlable et bougea brusquement de douleurs en émettant des cris stridents. Artémis ressemblait à un cavalier qui tentait de maîtriser un cheval récalcitrant.

« Entrave ses mouvements avec ton eau ! Il s’épuisera et mourra progressivement ! »

Elle était son dernier espoir. Mine de rien, il commençait à bien fatiguer de son côté et il le ressentait. S’il venait de nouveau à se blesser sérieusement, qui savait ce qu’il adviendrait de lui.

Jeu 11 Mai - 1:12

why, where, when..
i'm lost ?

Son ami bougeait. Finalement. Un petit soupire de soulagement s'était échappé de ses lèvres. Entendre sa voix la rassurait. Le voir sur ses pieds l'avait fait sourire, mais aussi faire des petits mouvements de joie. Ce n'était pas vraiment descriptible, semblable à une petite danse de bonheur sur place. Naïade était contente et ça se voyait tout simplement. Les petits poissons faisaient pareil, eux aussi. La petite méduse restait près de l'homme, les bras en alerte. Il restait sa plus grande priorité, le reste devait attendre. L'élémentaire avait oublié le danger qu'ils venaient de rencontrer. Le saut spectaculaire, mais surtout les cris de douleur de la bestiole l'avait fait revenir à la raison. Une lame dans chacun de ses orbites. Une vision horrible, insoutenable.

La jeune femme était terrifiée. Elle avait sagement exécuté les ordres de l'homme. Enfin, presque totalement. L'empêcher de respirer était bien au-delà de ses capacités. L'idée qu'un être vivant se noie ne lui était pas du tout imaginable. Ce serait plutôt un cauchemar. pour elle. L'image de son autel s'était dessiné dans sa vision périphérique. Elle ne pouvait tout simplement pas laisser une telle chose se passer. Cela venait à l'encontre de ce qu'elle représentait. De celle qu'elle prêchait. De ce qu'elle était.

« Tape le ! Tape le ! Je ne veux pas qu'il souffre... »

Tant bien que mal, la petite déesse tentait de garder son emprise sur la bête. Ses cris brouillaient sa tête, de grosses larmes lui bloquaient la vue. Il se débattait, se tortillait dans tous les sens. Il avait mal, il saignait. Les petits poissons autour commençaient tranquillement à perdre des forces. Petit à petit, ils se transformaient en flaque d'eau sur le sol.

« T'as pas le droit de le laisser avoir mal comme ça ! » Un mélange de colère et d'impuissance. Les extrémités de son corps reprenait tranquillement sa forme originelle. Les larmes coulaient telle une chute sur son doux visage. Ses forces l'abandonnaient, lentement. La créature perdait aussi ses forces, ses mouvements se faisaient moins brusque. Le silence était revenu.

Mer 31 Mai - 17:48

Elle avait bien raison. L’effort fourni par la déesse dépassait tout ce qu’elle aurait pu imaginer faire dans sa vie. Faire du mal à autrui, même en cas de légitime défense, était bien trop lui demander. L’Heliocaure était déjà bien affaibli et n’attendait plus que sa mort. Sans attendre, la mise en scène et l’esthétique étaient mises de côté, Artémis leva une de ses lames vers le ciel et l’abattit violemment sur le haut du crâne de sa cible. L’espace était solide et un coup ne suffisait pas. Pourtant, le calvaire de l’élémentaire devait s’arrêter rapidement, et ce même si le vagabond pensait qu’elle devait passer par ce genre de moments pour se forger.

Il recommença le mouvement une seconde fois, cette fois-ci en y mettant tout son poids. Un craquement, puis l’effusion d’une substance bleuâtre annonça la fin des festivités. La bête tomba, Artémis avec. Ne se souciant guère de son état, le Portebrume se releva et courut rejoindre sa camarade en détresse. Elle pleurait et tremblait. Un mélange de colère et de grande tristesse. L’homme aux cheveux d’albâtre s’en voulait terriblement d’avoir éternisé le combat. S’il avait été plus fort, peut-être aurait-il pu éviter un tel spectacle.

« Pardonne-moi. J’aurais préféré que tu n’aies pas à vivre un tel moment. »

Chaque être vivant méritait du respect. Peu importait sa race ou sa dangerosité, l’élémentaire ne supportait pas les autres souffrir. Malheureusement, si cette dernière prenait un jour la décision de quitter son nid, elle tomberait forcément sur des monstruosités. Peut-être sera-t-elle en danger et devra elle-même assurer sa survie en faisant souffrir ses adversaires. Artémis voulait lui en parler mais ce n’était probablement pas le moment. Existait-il réellement un bon moment ? Sans doute pas. Elle devait apprendre et cette situation serait sa première leçon.

« Cependant, tu dois noter que le monde est infesté de bêtes sauvages affamées. Tu ne crains peut-être pas grand-chose, mais des êtres proches peuvent mourir sans l’avoir désiré. Et toi, un jour, tu seras traquée par des personnes malintentionnées, face auxquels tu devras te battre. Je te souhaite d’être assez forte pour les décimer d’un seul coup, mais tu devras sinon leur faire du mal. Les élémentaires sont si rares qu’on les recherche pour diverses raisons, toutes aussi ignobles les unes que les autres. »

Ven 31 Mai - 17:18

why, where, when..
i'm lost ?

La créature attendait presque sagement d'être achevée. Comme si elle savait que c'était ce qui lui était destiné. Finalement, les genoux de la douce Naïade avaient lâchés. La scène violente qui s'offrait à elle était tout sauf agréable à regarder. La bulle qui la retenait captive avait éclaté. À ses côtés, le sol était recouvert d'eau et de sang. Une image qui allait, sans aucuns doute, hanter l'esprit de la déesse pendant un certain temps. Le sort de cette chose ne devait pas être une priorité. Il ne pouvait pas l'être. Son nouvel ami, même si très affaibli, était venu la rejoindre. Pendant qu'il parlait, oui, elle écoutait, mais surtout elle l'avait doucement blottit contre elle. Il avait été énormément courageux. Sa vie était peut-être en danger. L'élémentaire ne savait plus ou donner de la tête.

« Merci. Merci. Merci... »

Elle voulait l'aider. Naïade passait sa main dans ses cheveux grisâtres. Le premier être qui lui était venu en aide pendant sa longue existence. Il méritait quelque chose de très grand, plus que juste un respect éternel. Il méritait de vivre. Il méritait d'être bien. Malheureusement, dans l'instant présent, il était le total inverse de ce qu'elle souhaitait. L'impuissance qu'elle ressentait était encore plus grand que devant la bête qu'ils venaient de vaincre. Elle ne savait pas ce qu'un être humain avait besoin pour se soigner. Enfin, si c'était bien un être humain. Encore moins ce que l'autre avait injecté dans son corps. La petite ne savait pas encore comment utiliser toute l'étendu de ses pouvoirs d'élémentaires. Elle n'avait jamais eu besoin de les utiliser pour d'autres situations que son propre plaisir d'embêter.

« Comment faire pour t'aider ? »

Son regard était fixé sur le peu de plaie visible sous le chandail troué, le sang légèrement séché contre la peau et le tissu imbibé. Son corps tremblait. Impossible de savoir sans indications comment elle pouvait faire pour le soigner ou au moins l'apaiser un minimum. Malheureusement, elle ne connaissait pas grand chose chez les autres êtres vivants. Elle n'avait jamais eu besoin de les soigner. Les humains autour de son petit nid douillet n'avaient jamais eu besoin de ce genre de traitements. Les larmes étaient revenues. Rapidement, elles coullaient sur ses joues. Le monde était rempli de personnes et de bêtes mal intentionnées.

Mer 3 Juil - 16:33

Inquiète. Bien trop inquiète. Le vagabond ne méritait pas tant d’inquiétude à son égard. Il voyait trouble. Entre les blessures reçues et le poison ingéré, son corps ne parvenait pas à traiter toutes les informations. L’élémentaire avait beau lui parler, il sentait son corps sombrer dans les abysses. Jusqu’au moment où une lumière apparut en lui. Une vibration le porta et l’énergie revint soudainement en lui. Ses plaies se refermèrent et le poison fut neutralisé par ses propres anticorps. Rapidement, il comprit que l’héroïne n’était autre que la parasite qui sommeillait en lui. Sa capacité de Portebrume venait, une fois encore, de lui sauver la vie. Artémis sentit de nouveau la demoiselle lui caresser les cheveux et demeurer impuissante à ses côtés. Je l’ai bien assez inquiété pour aujourd’hui, songea-t-il.

« Tu en as déjà bien assez fait en m’empêchant de m’endormir. Comme tu peux le constater, je suis maintenant comme neuf, prêt à repartir. », fit-il en se redressant avec agilité. Il observa la demoiselle, probablement plus âgée que lui, avec insistance. Certes, d’un regard doux et bienveillant, mais insistant tout de même. Si l’on faisait fi des élémentaires sauvages que l’on pouvait croiser à divers endroits, il était néanmoins assez rare de tomber sur un élémentaire de premier rang, doté d’une sagesse et d’une empathie incomparables. Ces êtres ne pouvaient périr aussi bêtement. Si un Heliocaure ne pouvait réellement lui nuire, d’autres le pourraient sans difficulté. Les membres du Magistère et leurs foutus Tartares le pouvaient aisément. Elle devait apprendre à se défendre, à se camoufler, à se confondre aux autres.

« Des enjeux majeurs m’attendent, je le sais. Que feras-tu pendant ce temps ? Resteras-tu ici, dans ton cocon, en toute sécurité ? Ou alors prendras-tu le risque de t’émanciper, t’ouvrir au monde et te construire comme l’ont toujours fait tes ancêtres avant toi ? », demanda-t-il calmement et sans jugement. Seulement avec un argument qui pourrait la faire basculer vers cette prise de risque. « Crois-moi, jeune Élémentaire, tu as aussi ton mot à dire dans ce monde. Les astres t’ont certainement gardé une place importante au cœur de tous ces destins qui s’entremêlent constamment. Nos chemins se croiseront de nouveau, je le sais. »

« Le devoir m’appelle. Je dois repartir. ». Il se retourna subitement et prit le chemin de la forêt. Cette douce froideur n’était pas dirigée vers Naïade et elle devait le comprendre. Des enjeux bien trop importants se jouaient pendant qu’ils s’amusaient. Le lendemain, l’homme aux cheveux d’albâtre passerait certainement s’assurer que tout se passait bien pour sa nouvelle amie. Ou vérifier qu’elle avait enfin pris la décision de partir à l’aventure. Que valait une vie sans aventure ? Un jour viendra où Naïade sauvera Artémis de ses tourments. Ce jour-là, il l’attendrait.