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Fiche de lieu : Île aux Dragons

Fiche de lieu : Île aux Dragons Brandw10
Dim 05 Fév 2023, 01:51

Île aux Dragons

Piton de la fournaise 

Située dans la Mer d’Opale, l'Île aux Dragons est une terre auréolée de mystères. On y trouve aussi bien des légendes sur le dragon Sankhir que des raisons de craindre ses sommets fumants. Reconnaissable à sa pierre noire, basaltique, qui domine le paysage, le lieu est perpétuellement recouvert par la cendre et les scories, ce qui aurait le talent de le rendre pratiquement inhabitable si l'être humain n'était pas aussi obstiné... du moins c'est ce que pensent les dragons les plus vénérables au sein de la race reptilienne particulièrement présente sur l'île. Trônant parmi les cimes, le Pic de Fumacier est d'ailleurs le plus imposant des quelques volcans locaux encore en activité et ses environs sont réputés invivables, même pour les dragons qui les évitent soigneusement ; une fumée épaisse s'en dégage en permanence et serait, dit-on, visible depuis le sommet du Phare d'Alies, sur les côtes opalines.

C'est toutefois au pied de ces régions périlleuses que se trouvent de vieilles mines en partie abandonnées et des galeries submergées par la Brume, dans lesquelles subsistent des pompes alimentant, ou non, les anciennes raffineries. Les aventuriers refusent généralement de s'y rendre en raison de la géologie de l'île, fréquemment sujette aux éruptions ainsi qu'aux séismes, lorsqu'il ne s'agit pas de typhons. Les sections occidentales encore en activité alimentent Opale en or, plomb et argent depuis bien des siècles ; leur bouche donne sur un port de commerce déteignant avec l'atmosphère morbide de l'île, bien que le vestige d'une grandeur passée. S'y pressent encore des marins et des mineurs payés une bouchée de pain, mais aussi des industriels en quête d'opportunités. Nombreux sont les investisseurs à avoir tenté de reconquérir les vieilles sections, le plus souvent sans succès.

Les Anciennes Galeries

Depuis la Ruée vers la Brume, nombre d’aventuriers se risquent dans ce que l'on appelle les « Anciennes Galeries » : un réseau de mines à demi abandonnées et de cavités naturelles qui permettraient de l'explorer de l’intérieur et de déboucher sur son versant Est. On raconte que nombreux seraient les trésors à se cacher dans ce dédale de galeries, promettant richesses et gloire à ceux qui oseraient braver les dangers. Malgré cela, peu nombreux sont les téméraires à vouloir tenter le coup, car des mythes planent sur ces lieux enfouis, souvent submergées sous la Brume. Certaines légendes sont d'ailleurs avérées, comme en témoignent la présence de créatures vicieuses tapies dans l’ombre ou la tendance des tunnels à s'effondrer sur ceux qui les visitent, soi-disant en raison de l’activité géologique. Néanmoins, ceux qui ont eu la chance de revenir sains et saufs des Anciennes Galeries insistent souvent sur la beauté architecturale des arches naturelles causées par l’érosion, lorsqu'ils ne s'attardent pas sur la lourdeur sinistre de l’air et sur les échos inexplicables qui résonnent dans les tunnels.

La Côte Orientale

Si le versant ouest de l'Île-aux-Dragons est lourdement industrialisé et ses mines sécurisées par les colons, la Côte Orientale est réputée pour sa nature luxuriante et sauvage ainsi que ses quelques repaires de pirates situées dans ses criques inaccessibles et submergées par la Brume. L'endroit est cependant loin de ressembler à un paradis, avec des geysers qui parsèment ses côtes et des créatures sauvages qui rôdent, certaines endémiques à l’île. Avec ses falaises et ses gorges qui sillonnent le littoral jusque dans l'intérieur des terres, la Côte Orientale est aussi difficilement praticable à pieds et ses sentiers, parsemées de fougères et de buissons épineux, sont extrêmement escarpés. C'est toutefois un endroit idéal pour observer les oiseaux qui viennent souvent se nicher dans les parois abruptes des parois rocheuses. Peu s'y risquent évidemment, en raison de la Brume omniprésente, mais aussi des mystères qui hantent l'endroit ; ce versant sert donc essentiellement à dépeindre dans l'imaginaire collectif ce à quoi pouvait jadis ressembler la côte occidentale. 

Shaan-Kark

Nichée dans la baie de l'Aile, à l'embouchure orientale du fleuve qui serpente entre les flancs abruptes de l'île, Shaan-Kark se devine sous le manteau de Brume. En s'approchant des falaises escarpées, on entend bien vite des rugissements inquiétants, produit du vent qui s'engouffre dans les charpentes de ferraille rouge aux faîtes cornus qui coiffent les édifices du port. Cette agglomération aurait été étudiée pour évoquer Sankhir, le Roi en Rouge, dans les moindres détails de son architecture, fait qui a amené certains à penser que ses résidents soient à l'origine des légendes draconiques qui hantent les tunnels miniers. Bien que sa fondation soit ancienne, ce n'est qu'il y a près d'un siècle et demi qu'elle commença à faire parler d'elle. Aujourd'hui, la cité est présidée par un conseil de capitaines pirates, essentiellement des gobelins et des tritons chassés hors de leurs terres natales par l'activité humaine. Shaan-Kark est donc autant un lieu de villégiature pour rats des mers qu'une terre promise pour les reclus de l'Île aux Dragons. Aussi, par mesure de sécurité, l'emplacement exact de la ville côtière n'est connue que d'un certain nombre et elle ne figure pas sur la plupart des cartes. Un bruit court toutefois, depuis quelques temps, que Opale aurait signé des accords commerciaux avantages avec certains capitaines, ce qui expliquerait qu'aucune expédition punitive n'ait été fructueuse jusqu'à présent.

Évènements

An 1 à 37 — Les premières heures d’Opale

L'Île aux Dragons a toujours été un élément incontournable du décor opalin. Visible depuis la côte, elle est explorée dès les premières années de la fondation d'Opale. Si la Brume et les effondrements poussent les panthéistes à déclarer le volcan maudit, sa côte devient progressivement un arrêt privilégié des marins de passage.

À partir de l’an 89 - Exploitation de l’Île

Alors que le petit comptoir commercial d'Opale devient peu à peu une ville, on commence à se rendre sur l’Île aux Dragons pour chercher à la pioche les filons précieux à travers la pierre sombre. Au fil du temps, un port est construit et reconstruit de nombreuses fois et le réseau de mines souterraines se développe. Au fur et à mesure que les technologies évoluent, les différents filons de l’île sont peu à peu découverts et exploités.

An 1704 - Les premières expériences

La création du Magistère entraine un besoin intense de mieux connaître la Brume et c’est sur l’Île aux Dragons qu’ont lieu les premières tentatives de raffinage, après des années d'études théoriques. Dans le plus grand des secrets, les premières mines de myste sont créées, plus dangereuses encore que toutes celles qu’abritent les montagnes. Délaissé depuis le rachat des mines xandriennes, il en reste malgré tout quelques-unes encore en activités.

An 1756 - La nuit des cent naufrages

Poussés par l'exploitation des mines et depuis peu de la Brume elle-même, les gobelins de l'île hissent pour la première fois le pavillon noir. Bien plus animés par la rancune que par la cupidité, les pirates ne font aucun prisonnier ni même ne pillent intégralement les cargaisons, si bien qu'encore aujourd'hui des épavistes remontent parfois des stockes de Myste... lorsqu'ils sont assez chanceux pour tomber sur un lot intact. Ce massacre marque l’avènement du premier capitaine de Shaan-Kark ainsi que de l'activité de la ville. Quant-au fait que cent navires aient été envoyés toucher le fond en une seule nuit, il s'agit probablement d'une légende.

An 1875 à aujourd’hui —La Ruée vers la Brume

Avec la chute de Dainsbourg et l’assouplissement des dogmes religieux apparait une curiosité nouvelle pour cette île immense dont les sommets surplombent la cité des lumières. Avides de percer les secrets de cette île à moitié submergée, plusieurs expéditions sont organisées. Cependant, le taux de mortalité y atteint rapidement des taux astronomiques et les expéditions s’y font de plus en plus rares. Aujourd’hui, seuls quelques téméraires se risquent à fouiller des souterrains instables et brumeux des montagnes.