Lun 21 Oct - 17:17
Les quartiers maudits
Avec Atahara
Malgré la rigueur du quotidien aux dunes d’Orimar, ou sans doute précisément grâce à elle, Meije n’a jamais manqué de penser tendrement au monastère ayant abrité ses plus jeunes années, et de compter religieusement les jours passés loin – trop loin – de ses gardiennes. C’est au soir du cent-douzième qu’elle a enfin le soulagement et le plaisir de fouler le dallage usé du perron, rafraîchi par l’ombre du porche imposant sous lequel on aurait entendu ses premiers cris, vingt-quatre ans auparavant. Désormais, elle n’a plus besoin de se hisser sur la pointe des pieds pour cogner du heurtoir à la porte, et elle ne s’émeut presque plus de la figure grimaçante, censée effrayer les mauvais esprits, que recouvre sa main ce faisant.
On ne la fait pas attendre longtemps. Le cérémonial est toujours le même : un œil d’abord soupçonneux apparaît à travers le judas grillagé dont la trappe a sèchement été rabattue, semble s’accoutumer lentement aux contours qui se présentent à lui, avant de s’adoucir d’une affection rieuse mêlée d’apaisement – celui d’avoir affaire à un visage familier dont on a passé plusieurs mois à craindre pour la vie. Lorsque les battants de la porte roulent enfin, Meije a déjà incliné le front pour y recevoir l’indispensable baiser sans lequel son retour n’aurait pu être tout à fait entériné. Alors, elle se sent de nouveau chez elle, prête à s’emmitoufler comme un nourrisson dans un pli de la paix environnante, si difficilement entretenue par l’ensemble des religieuses.
D’ordinaire, on la mène le long des colonnades du cloître jusqu’à Sœur Lucetta tout en prenant chaleureusement de ses nouvelles, sans la submerger cependant. C’est Sœur Lucetta qui s’est donné pour devoir – et pour privilège, peut-être – de la retenir quelques heures dans son bureau afin d’obtenir la première, à travers ses yeux d’exploratrice, une plus large vue sur le monde. Seulement voilà : au bout de quelques pas, on entoure une main fébrile autour de la sienne et on cherche son regard avec inquiétude, la bouche frémissant de confidences trop longtemps contenues. Meije s’immobilise, son visage arborant déjà, par contagion, l’angoisse qu’on lui fait voir ; mais les mots qui franchissent finalement la bouche de la vieille femme – « Je me vois contrainte d’implorer ton aide, mon enfant. » – la rassurent traîtreusement, en ce qu’ils n’annoncent selon toute apparence rien de grave, ni d’irréversible pour aucune de ses protectrices. Elle rit même un peu – elle a tort – en considérant la solennité avec laquelle on requiert un secours qu’elle estime leur devoir, à toutes, pour l’éternité. « C’est très sérieux, l’avertit-on en fronçant les sourcils, avant de poursuivre dans un chuchotement. J’ai besoin que tu te rendes dans les bas-quartiers – les Douze aient leur âme. »
Sur le grand front de Meije, l’inquiétude laisse provisoirement place à la perplexité. « Tout ce que vous voudrez, Sœur Afra. » répond-elle pourtant humblement, en essayant de chasser les représentations souvent déraisonnables qui composent l’imaginaire collectif au sujet desdits bas-quartiers. « Que se passe-t-il… ? » La main parcheminée de la vieille femme se resserre un peu plus autour de la sienne. « Il se passe que des gens disparaissent, que des gens meurent, mon enfant, et dans l’indifférence générale. Cela a toujours été le cas pour les invisibles, même chez nous, mais cette fois… Cette fois, vois-tu, on parle de malédiction. Mon propre frère a disparu, or que ce soit pour lui ou pour tous les autres, ni la Garde, ni le Concile ne semble vouloir mener l’enquête, faute de témoignages plus consistants. » Meije est évidemment bouleversée ; son cœur se serre, son menton tremble, ses lèvres se froissent, comme prêtes à laisser échapper un son plaintif, semblable à un faible miaulement de compassion. Elle sent bien néanmoins que ce n’est pas le moment de chanceler, quand bien même elle a toutes les peines du monde à discipliner ses genoux. Elle déglutit péniblement avant de rassembler le courage nécessaire pour demander à la vieille femme – elle aurait tout aussi bien pu se jeter d’un précipice : « Vous voulez donc que j’enquête moi-même… ? Oh, bien sûr, je le ferai avec plaisir, mais qui vous dit que – » Que je suis à la hauteur pour mener à bien une telle mission ? s’abstient-elle in extremis de se saboter. Elle se mord l’intérieur de la joue, trouve une autre façon de formuler son accès de pusillanimité – première étape inévitable avant que son optimisme irréductible ne balaie tout. « … Que mon propre témoignage sera mieux reçu que les autres ? » La religieuse la sermonne silencieusement d’abord, d’un plissement d’yeux qui reconnaît très bien les réticences que dissimulent ses circonlocutions. Si elle ne doute pas de la bonne disposition de la jeune femme à l’aider, elle s’exaspère de ces appréhensions résiduelles dont même Portia n’a pas réussi à la dégrossir. « Les Sentinelles de la Brume ne sont-elles pas considérées comme des soldats d’élite… ? » s’enquiert-elle finalement en arquant un sourcil plein d’une évidence et d’une autorité irréfragables. Instinctivement, comme pour tenir son rang et ne pas faire rougir Jabril s’il avait eu la consternation d’assister à la scène, Meije redresse ses épaules qui s’étaient légèrement affaissées – sous le poids des confidences de Sœur Afra comme d’une propension un peu trop persistante à la modestie. « Euh, o-oui, naturellement... ! » essaie-t-elle de se convaincre elle-même. Elle trouve un semblant de consolation dans le sourire fatigué de la vieille femme, qui se met à lui expliquer plus avant les tenants et aboutissants de la situation, tout en lui assurant qu’elle et sa bonté à toute épreuve sont certainement les mieux indiquées pour défaire ce nœud en apparence inextricable – pas Jabril et son pragmatisme parfois cynique, ni Portia et sa sévérité inflexible.
C’est ce court entretien qui explique sa présence dans les bas-quartiers le lendemain en fin d’après-midi, à une heure tout au plus de la tombée de la nuit – « Tu crois vraiment que ce genre de drame se joue en plein jour ? » lui a fait remarquer Sœur Afra, avant de lui faire promettre, chose ô combien difficile pour elle, de ne pas en toucher le moindre mot à Sœur Lucetta, qui aurait sûrement trouvé dans cette « malédiction » frappant les quartiers impies quelque chose de l’ordre d’une épreuve divine où nulle main humaine n’aurait pu s’ingérer sans faire preuve d’un terrible orgueil. Meije s’efforce de ne pas y songer. Cependant, arpenter les ruelles noircies de misère, que la lumière rougeoyante du couchant ne fait que dénuder un peu plus, lui assèche la bouche et lui mouille les yeux. Comme le souffle d’espoir senti dans la Tribune quelques mois plus tôt lui semble loin, désormais.
Il lui paraît somme toute moins naturel de lever son sabre et de faire sonner ses éperons que de courber la tête et le genou pour donner l’aumône au premier miséreux venu. C’est la réflexion qu’elle se fait en s’inclinant devant le vieillard enguenillé qui somnole sous la fenêtre brisée d’une masure lézardée, dont la porte a été barrée de marques étranges. Elle n’a toutefois pas le loisir de terminer la prière qu’elle murmure pour le salut de son âme : démentant tout à coup son assoupissement, il la saisit violemment à l’avant-bras d’une main décharnée pour la tirer en avant, et elle se morigène d’avoir peur d’abord plutôt que de prendre part à son malheur, d’être secouée par un haut-le-cœur lorsque son odeur et son haleine nauséabondes lui sautent à la figure. « Le mal nous guette… ! » augure-t-il d’une voix étonnamment grêle, ses rares dents restantes semblables à une chaîne de montagnes carbonisées par la foudre. Ses yeux parasités par l’indigence semblent la regarder sans la voir. Le cœur de Meije manque un battement, avant de lui tomber dans l’estomac. Son sang se glace d’effroi bien malgré elle, sa vive émotion lui fait voir blanc pendant quelques secondes. Elle n’ose pas essayer de se dégager, tétanisée par la façon dont ce pauvre homme la fixe. « Il faut baisser humblement les yeux devant les Douze, poursuit-il d’un ton mauvais d’imprécateur, il faut baisser humblement les yeux devant les Douze pour ne pas risquer de croiser le regard du mal. » Sa tête dégarnie se met à branler alors qu’il répète d’une voix toujours habitée, mais plus lointaine : « Ne surtout pas croiser le regard du mal… Il nous guette. Il nous guette… »
Le desserrement soudain de sa poigne agit sur elle comme un ressort : elle trébuche en arrière, jusqu’à heurter un corps chaud qui l’oblige à se retourner dans un cri étranglé. Elle ne sait pas bien ce qui lui permet de se ressaisir rapidement, elle qui menaçait pourtant de se découvrir si démunie face à la détresse des petites gens. Est-ce l’absence d’hostilité évidente chez la silhouette encapuchonnée qui se tient devant elle ? Ou son instinct, qui commence déjà de lui faire mesurer et comprendre en quoi sa mission dans les bas-quartiers est contre toute attente bien plus grave et effrayante que la perspective d’une expédition dans la Brume ? Peu à peu, sans même qu’elle n’en ait pleinement conscience, la rationalité du soldat entraîné reprend ses droits. Meije inspire profondément, prend le temps de sonder ce qui se cache dans l’ombre de cette capuche – la sienne s’est rabattue en arrière en même temps que son corps lorsque le vieillard l’a délivrée de son emprise. « Excusez-moi, murmure-t-elle en esquissant un pas prudent en arrière. Je… Je vous connais, non ? » C’est qu'elle croit distinguer quelque chose de familier, de déjà aperçu auparavant dans les traits du bas du visage, dans ces mèches sombres et épaisses que la capuche peine à retenir.
On ne la fait pas attendre longtemps. Le cérémonial est toujours le même : un œil d’abord soupçonneux apparaît à travers le judas grillagé dont la trappe a sèchement été rabattue, semble s’accoutumer lentement aux contours qui se présentent à lui, avant de s’adoucir d’une affection rieuse mêlée d’apaisement – celui d’avoir affaire à un visage familier dont on a passé plusieurs mois à craindre pour la vie. Lorsque les battants de la porte roulent enfin, Meije a déjà incliné le front pour y recevoir l’indispensable baiser sans lequel son retour n’aurait pu être tout à fait entériné. Alors, elle se sent de nouveau chez elle, prête à s’emmitoufler comme un nourrisson dans un pli de la paix environnante, si difficilement entretenue par l’ensemble des religieuses.
D’ordinaire, on la mène le long des colonnades du cloître jusqu’à Sœur Lucetta tout en prenant chaleureusement de ses nouvelles, sans la submerger cependant. C’est Sœur Lucetta qui s’est donné pour devoir – et pour privilège, peut-être – de la retenir quelques heures dans son bureau afin d’obtenir la première, à travers ses yeux d’exploratrice, une plus large vue sur le monde. Seulement voilà : au bout de quelques pas, on entoure une main fébrile autour de la sienne et on cherche son regard avec inquiétude, la bouche frémissant de confidences trop longtemps contenues. Meije s’immobilise, son visage arborant déjà, par contagion, l’angoisse qu’on lui fait voir ; mais les mots qui franchissent finalement la bouche de la vieille femme – « Je me vois contrainte d’implorer ton aide, mon enfant. » – la rassurent traîtreusement, en ce qu’ils n’annoncent selon toute apparence rien de grave, ni d’irréversible pour aucune de ses protectrices. Elle rit même un peu – elle a tort – en considérant la solennité avec laquelle on requiert un secours qu’elle estime leur devoir, à toutes, pour l’éternité. « C’est très sérieux, l’avertit-on en fronçant les sourcils, avant de poursuivre dans un chuchotement. J’ai besoin que tu te rendes dans les bas-quartiers – les Douze aient leur âme. »
Sur le grand front de Meije, l’inquiétude laisse provisoirement place à la perplexité. « Tout ce que vous voudrez, Sœur Afra. » répond-elle pourtant humblement, en essayant de chasser les représentations souvent déraisonnables qui composent l’imaginaire collectif au sujet desdits bas-quartiers. « Que se passe-t-il… ? » La main parcheminée de la vieille femme se resserre un peu plus autour de la sienne. « Il se passe que des gens disparaissent, que des gens meurent, mon enfant, et dans l’indifférence générale. Cela a toujours été le cas pour les invisibles, même chez nous, mais cette fois… Cette fois, vois-tu, on parle de malédiction. Mon propre frère a disparu, or que ce soit pour lui ou pour tous les autres, ni la Garde, ni le Concile ne semble vouloir mener l’enquête, faute de témoignages plus consistants. » Meije est évidemment bouleversée ; son cœur se serre, son menton tremble, ses lèvres se froissent, comme prêtes à laisser échapper un son plaintif, semblable à un faible miaulement de compassion. Elle sent bien néanmoins que ce n’est pas le moment de chanceler, quand bien même elle a toutes les peines du monde à discipliner ses genoux. Elle déglutit péniblement avant de rassembler le courage nécessaire pour demander à la vieille femme – elle aurait tout aussi bien pu se jeter d’un précipice : « Vous voulez donc que j’enquête moi-même… ? Oh, bien sûr, je le ferai avec plaisir, mais qui vous dit que – » Que je suis à la hauteur pour mener à bien une telle mission ? s’abstient-elle in extremis de se saboter. Elle se mord l’intérieur de la joue, trouve une autre façon de formuler son accès de pusillanimité – première étape inévitable avant que son optimisme irréductible ne balaie tout. « … Que mon propre témoignage sera mieux reçu que les autres ? » La religieuse la sermonne silencieusement d’abord, d’un plissement d’yeux qui reconnaît très bien les réticences que dissimulent ses circonlocutions. Si elle ne doute pas de la bonne disposition de la jeune femme à l’aider, elle s’exaspère de ces appréhensions résiduelles dont même Portia n’a pas réussi à la dégrossir. « Les Sentinelles de la Brume ne sont-elles pas considérées comme des soldats d’élite… ? » s’enquiert-elle finalement en arquant un sourcil plein d’une évidence et d’une autorité irréfragables. Instinctivement, comme pour tenir son rang et ne pas faire rougir Jabril s’il avait eu la consternation d’assister à la scène, Meije redresse ses épaules qui s’étaient légèrement affaissées – sous le poids des confidences de Sœur Afra comme d’une propension un peu trop persistante à la modestie. « Euh, o-oui, naturellement... ! » essaie-t-elle de se convaincre elle-même. Elle trouve un semblant de consolation dans le sourire fatigué de la vieille femme, qui se met à lui expliquer plus avant les tenants et aboutissants de la situation, tout en lui assurant qu’elle et sa bonté à toute épreuve sont certainement les mieux indiquées pour défaire ce nœud en apparence inextricable – pas Jabril et son pragmatisme parfois cynique, ni Portia et sa sévérité inflexible.
C’est ce court entretien qui explique sa présence dans les bas-quartiers le lendemain en fin d’après-midi, à une heure tout au plus de la tombée de la nuit – « Tu crois vraiment que ce genre de drame se joue en plein jour ? » lui a fait remarquer Sœur Afra, avant de lui faire promettre, chose ô combien difficile pour elle, de ne pas en toucher le moindre mot à Sœur Lucetta, qui aurait sûrement trouvé dans cette « malédiction » frappant les quartiers impies quelque chose de l’ordre d’une épreuve divine où nulle main humaine n’aurait pu s’ingérer sans faire preuve d’un terrible orgueil. Meije s’efforce de ne pas y songer. Cependant, arpenter les ruelles noircies de misère, que la lumière rougeoyante du couchant ne fait que dénuder un peu plus, lui assèche la bouche et lui mouille les yeux. Comme le souffle d’espoir senti dans la Tribune quelques mois plus tôt lui semble loin, désormais.
Il lui paraît somme toute moins naturel de lever son sabre et de faire sonner ses éperons que de courber la tête et le genou pour donner l’aumône au premier miséreux venu. C’est la réflexion qu’elle se fait en s’inclinant devant le vieillard enguenillé qui somnole sous la fenêtre brisée d’une masure lézardée, dont la porte a été barrée de marques étranges. Elle n’a toutefois pas le loisir de terminer la prière qu’elle murmure pour le salut de son âme : démentant tout à coup son assoupissement, il la saisit violemment à l’avant-bras d’une main décharnée pour la tirer en avant, et elle se morigène d’avoir peur d’abord plutôt que de prendre part à son malheur, d’être secouée par un haut-le-cœur lorsque son odeur et son haleine nauséabondes lui sautent à la figure. « Le mal nous guette… ! » augure-t-il d’une voix étonnamment grêle, ses rares dents restantes semblables à une chaîne de montagnes carbonisées par la foudre. Ses yeux parasités par l’indigence semblent la regarder sans la voir. Le cœur de Meije manque un battement, avant de lui tomber dans l’estomac. Son sang se glace d’effroi bien malgré elle, sa vive émotion lui fait voir blanc pendant quelques secondes. Elle n’ose pas essayer de se dégager, tétanisée par la façon dont ce pauvre homme la fixe. « Il faut baisser humblement les yeux devant les Douze, poursuit-il d’un ton mauvais d’imprécateur, il faut baisser humblement les yeux devant les Douze pour ne pas risquer de croiser le regard du mal. » Sa tête dégarnie se met à branler alors qu’il répète d’une voix toujours habitée, mais plus lointaine : « Ne surtout pas croiser le regard du mal… Il nous guette. Il nous guette… »
Le desserrement soudain de sa poigne agit sur elle comme un ressort : elle trébuche en arrière, jusqu’à heurter un corps chaud qui l’oblige à se retourner dans un cri étranglé. Elle ne sait pas bien ce qui lui permet de se ressaisir rapidement, elle qui menaçait pourtant de se découvrir si démunie face à la détresse des petites gens. Est-ce l’absence d’hostilité évidente chez la silhouette encapuchonnée qui se tient devant elle ? Ou son instinct, qui commence déjà de lui faire mesurer et comprendre en quoi sa mission dans les bas-quartiers est contre toute attente bien plus grave et effrayante que la perspective d’une expédition dans la Brume ? Peu à peu, sans même qu’elle n’en ait pleinement conscience, la rationalité du soldat entraîné reprend ses droits. Meije inspire profondément, prend le temps de sonder ce qui se cache dans l’ombre de cette capuche – la sienne s’est rabattue en arrière en même temps que son corps lorsque le vieillard l’a délivrée de son emprise. « Excusez-moi, murmure-t-elle en esquissant un pas prudent en arrière. Je… Je vous connais, non ? » C’est qu'elle croit distinguer quelque chose de familier, de déjà aperçu auparavant dans les traits du bas du visage, dans ces mèches sombres et épaisses que la capuche peine à retenir.