Dim 24 Mar - 23:34
Côte d'Opale
Terre d'abondance
Les côtes orientales offrent, depuis toujours, le spectacle impressionnant des vagues qui se fracassent contre leurs falaises ; à ceux dont on parle d'Opale vient naturellement l'image des plages de galets tourmentées par le vent et la pluie survolées par les myriades d'oiseaux criards nichant dans les parois rocheuses. Au Nord comme au Sud, ces murailles s’élèvent en ne laissant pour seul répit que la Baie d'Opale où scintillent Mille Lumières. Dans le renfort des pierres granitiques s'anime la ville marine et commerçante, défiant par son architecture recherchée la beauté sauvage de la nature environnante. A travers les prairies et forêts qui verdissent l'horizon s'étendent des routes tels les fils d'une toile d'araignée, partant du point le plus à l'Est pour relier la Forêt de l'Arbre-Dieu aux Dunes d'Oman en passant par le plus grand lac d'Uhr, jouxtant le Mesnon.
Il n'existe pas de contraste aussi saisissant que celui qui divise la Côte d'Opale : entre l'enfer technologique de sa capitale et l'archaïsme rural de ses nombreux villages, le territoire est aussi riche en cultures qu'en couleurs de paysages lorsque vient l'automne. Tandis que certaines routes pavées offrent un voyage en toute quiétude, d'autres encore tracées dans la terre constituent les repères de bandits de grands chemins. Autour de ces dernières, la nature conserve ses droits avec une volonté implacable, traçant là des rivières aux flots tumultueux et ici des collines habitées par une vie sauvage encore prédatrice de l'homme. Loin de la Cité-État, ces biomes prédominent, mouchetés par les champs et moulins rustiques évoluant au milieu de gigantesques parterres de fleurs colorées, mais lorsque l'on s'en rapproche les exploitations tendent à devenir plus industrielles et dénuées d'arbres ou de sous-bois. La Splendide s'impose rapidement, rappelant aux chasseurs et exploitants agricoles qu'ils ne sont que tolérés sur la terre ancestrale des marins.
Le Phare d'Alliès
Au-delà de ses fonctions touristiques et marchandes, la construction est une véritable fourmilière à l’image de la Cité aux Mille Lumières. Elle accueille des chercheurs et universitaires de tous bords : océanographes, géologues et mêmes aéronautes. Sur toute la hauteur de la construction, un système dont personne ne semble être en mesure d’expliquer le fonctionnement supprime l'effet de pesanteur et permet de flotter librement d'un étage à l'autre. Mais pour ceux qui ont le vertige ou préfèreraient garder les pieds sur terre, il existe aussi des escaliers montant en spirale le long des murs.
L'île de la Flatterie
Depuis trente ans, la menace imprévisible de la Mer de Brume a néanmoins poussé une bonne partie des exploitants locaux à vendre leurs terres à moindre coût pour fuir en destination de la côte. Désormais propriétaires de la majorité des terrains, les Ozwinfeld y règnent en maîtres, loin des lois et influences de la capitale, permettant à des criminels de trouver refuge sur place pour y cultiver des substances interdites sur le continent comme l'yhsem. Lorsqu'elle est interrogée sur ces activités, la Famille donne l'impression de lutter contre le crime local ; leurs accords avec les Cassandre empêchent ainsi toute investigation, en dépit des plaintes des derniers habitants d'origine de l'île.